Fuckbook.fr se présente comme un site dédié à la rencontre adulte « sexy » et « coquine », visant « les femmes et les hommes célibataires sexy qui souhaitent faire des rencontres adultes sur Internet ». Toutefois, ce nom de domaine a été très mal vu par le sourcilleux Facebook qui vient d’obtenir son interdiction et son transfert.
Facebook ne se contente pas de censurer le moindre téton ou la première touffe de poil venue. Le réseau social traine aussi devant les tribunaux, les sites qui jouent, selon lui, d’un peu trop près la confusion avec son nom de domaine. L’entreprise américaine a ainsi attaqué ce jeune homme de 28 ans, éditeur de Fuckbook.fr devant la troisième chambre du tribunal de grande instance de Paris. Avec succès : cette chambre dédiée aux affaires de Propriété littéraire, artistique et industrielle a considéré que ce site payant tirait profit et sans droit de la notoriété de la marque Facebook.
Repéré par l’AFP, le jugement a condamné le responsable à 15 000 euros de dommages et intérêt. Il lui interdit l’utilisation du terme fuckbook dans le mois suivant la signification avec une astreinte quotidienne de 1000 euros. Enfin, il lui ordonne le transfert du nom de domaine dans les mains de Facebook, sous plusieurs de ses déclinaisons, dont le .net, là encore sous astreinte.
Fuckbook.fr avait été enregistré en 2008. La petite société derrière ce nom de domaine a réalisé un chiffre d’affaires de 22 000 euros et 30 000 euros suivant les années 2011 ou 2012. Selon l’AFP, cette SARL va sans doute faire l’objet d’une liquidation suite à cette condamnation...
Fait notable, il existe d’autres variantes de Fuckbook déposé par des entreprises tierces et en vigueur depuis longtemps. Ainsi, signalé par ZDnet, fuckbook.com, enregistré en 1999 par une entreprise américaine, deux ans après Facebook.com. Ajoutons Fuckbook.xxx qui redirige sur le .com ou ce Fuckbook.org créé en 2006 par une entreprise basée en Floride, qui propose toujours ses services à fleur de peau.
