Depuis ce week-end, Microsoft vend ses tablettes Surface RT moins chères de 150 dollars. Même si cette baisse de tarifs est pour l’instant limitée aux États-Unis, elle est une preuve supplémentaire que les versions 2 des tablettes de Microsoft sont en route.
La Surface RT disponible à partir de 349 dollars
La Surface RT n’a pas rencontré le succès. Cette tablette, vendue 500 euros environ, est trop chère pour ce qu’elle a à offrir. La faute à Microsoft pour le choix de la puce : un Tegra 3 de NVIDIA, manquant singulièrement de puissance pour cette mission et rendant les tâches du quotidien assez lentes. Difficile d’avoir la moindre chance sérieuse face à un iPad vendu au même tarif et qui, lui, propose des performances aériennes en comparaison. Ce n’est pourtant pas faute de proposer de nombreux avantages sur le papier.
Car l’idée est là, mais pas la réalisation. La Surface RT a l’avantage du placement au sein d’un écosystème logiciel large, à ceci près qu’elle est incapable de faire fonctionner les applications tierces de bureau (Win32). Seules celles livrées avec la tablette (à l’instar d’Office 2013 RT) sont capables de s’y ébattre. De fait, la Surface RT représente la première tentative de Microsoft sur le terrain des tablettes ARM, mais une version 2 est fortement attendue pour donner un coup de fouet aux performances.
La firme américaine vient cependant de mettre une claque au tarif de sa tablette. Depuis hier, la Surface RT est en effet vendue 150 dollars de moins, mais seulement aux États-Unis :
- La version 32 Go passe de 499 à 349 dollars
- La version 64 Go passe de 599 à 449 dollars
La première version se retrouve pratiquement en face de l’iPad mini et de ses 329 dollars. Si la tablette d’Apple garde l’avantage de la réactivité, le choix s’effectuera pour sa part en fonction des tâches à accomplir. La Surface RT, en dépit de ses mauvaises performances, dispose en effet des avantages de l’écosystème Microsoft en étant fournie dès le départ avec une version spécifique d’Office 2013. Elle est également conçue pour pouvoir être utilisée comme un ordinateur portable dès lors qu’un clavier et une souris lui sont connectés.
Notez que nous avons posé la question à Microsoft France pour la répercussion dans l’Hexagone de cette baisse de tarif. Nous mettrons évidemment cet article à jour quand l’entreprise nous aura donné une réponse.
Vidange des stocks avant l'arrivée des Surface 2 ?
Cette baisse de tarif pourrait bien intervenir en outre dans un contexte de vidange des stocks. Les tablettes Windows RT se sont mal vendues et plusieurs constructeurs ont déjà procédé à des réajustements des prix. Le fait que Microsoft y vienne à son tour signale sans doute une arrivée prochaine d’une Surface 2. Et si la première version pouvait être considérée comme un essai, la deuxième donnera beaucoup moins le droit à l’erreur.
Les choix que fera Microsoft sur le matériel seront en conséquence déterminants. La communication de la firme avait pris un tour étrange quand le PDG Steve Ballmer avait affirmé que la « vraie » Surface était la Pro et qu’elle aurait un plus grand succès. Ce qui fut d’ailleurs le cas, tout en soulevant une question : pourquoi vendre une tablette ARM si ce n’est pas pour s’en occuper sérieusement ? Car la Surface Pro est clairement mieux mise en avant, même si la Surface RT continue de recevoir de nouveaux firmwares et que Windows 8.1 va lui apporter Outlook RT 2013.
S’agira-t-il d’un Tegra 4 ? D’un SnapDragon 800 ? Il ne faut oublier dans tous les cas que même si la Surface RT 2 sera sans doute beaucoup plus puissante, elle aura toujours à faire face à l’offre équipée de puces Intel. Acer a déjà annoncé une tablette 8 pouces sous Windows 8, prévue pour 329 euros et embarquant un Atom Z2560, double-cœur et cadencé à 1,6 GHz. Mais quand les tablettes seront équipées de la génération Bay Trail, les performances seront revues à la hausse, tout en offrant une autonomie confortable.