Selon la liste fournie par le ministère de la Santé, 35 pharmacies ont déjà été autorisées à vendre des médicaments en ligne à l’occasion de l’ouverture de ce marché. Si l'Alsace est en pointe, le départ est bien mou alors qu’on compte en France 21 939 officines libérales en métropole et 628 en départements d’outre-mer. La liste devrait cependant s’enrichir ces prochains jours.
Capture du site Jevaismieuxmerci.com
Le ministère de la Santé a mis en ligne les coordonnées premières pharmacies autorisées à ouvrir un site de vente de médicaments. Cette liste permet au consommateur-patient de vérifier que le site sur lequel il envisage d’acheter des médicaments sans ordonnance est bien agréé. Cependant, autant le dire, les débuts de la libéralisation du marché du médicament en ligne sont très timides puisqu'il n'y a que 35 sites en tout et pour tout.
Rappelons que ces sites doivent impérativement être le prolongement des officines physiques. En croisant ces informations avec celles fournies par l’Ordre des pharmaciens sur la localisation des pharmacies en France, il est alors simple de repérer les régions en pointe et celles en bas de tableau.
8 e-pharmacies en Alsace, 2 en Ile de France
La Basse-Normandie, la Lorraine, le Poitou-Charentes ou la Franche-Comté ne comptent par exemple qu’un seul site internet par région ouvert par autant de pharmacies « en dur ». Ces quatre régions totalisent pourtant plus de 3000 officines ! Mieux, en Ile de France, il n’y a que deux sites internet autorisés alors que cette seule région enregistre 3911 pharmacies.
Pour ce premier jour, c’est finalement l’Alsace qui concentre le plus grand nombre de sites, avec 8 boutiques en ligne pour 460 pharmacies. A l’inverse, dans d’autres régions, comme la Provence Alpes Côtés d’Azur, la région Midi-Pyrénnées ou la région Rhône-Alpes, c’est le désert total : pas un seul site déclaré pour l’instant. Ces faibles données sont liées à une mise en route rendue complexe par une cascade d'autorisations et de règles encadrant ce secteur. La mise à jour de la liste ces prochaines semaines permettra de mieux apprécier l'engouement, ou non, pour ce secteur.
Logo et sites européens
Le ministère de la Santé prévient déjà qu’un logo s'affichera sur ces sites en tant que label de confiance. « Ce logo sera clairement affiché sur toutes les pages du site web vendant des médicaments. Il renverra vers les sites internet de l’Ordre des pharmaciens et du ministère chargé de la santé afin que le patient puisse vérifier que le vendeur est dûment autorisé ».
Pour l’heure en Europe c’est un peu la jungle puisque chaque pays organise son dispositif de vente en ligne de médicaments, ce qui rend les vérifications un peu compliquées. Selon le ministère de la Santé, « chaque site européen doit se conformer à la réglementation du pays dans lequel il vend le médicament. Notamment, il doit respecter la liste des médicaments autorisés à la vente en ligne en fonction de la législation du pays. » Cependant, à terme, « un site unique européen permettra de répertorier les sites légalement autorisés dans chaque pays européen. », ce qui devrait aider le consommateur à mieux éprouver les prix des médicaments.
Je vais mieux, merci
Dans la liste des pharmacies autorisées, disponible sur le site du ministère de la Santé, on connait aussi les premiers noms de domaine. Parmi eux, outre les classiques pharma-medicaments.com, medicamentenligne.fr ou monpharmacienconseil.fr, remarquons le très optimiste jevaismieuxmerci.com, le fleuri crisalide.fr, le très commerçant pharmashopi.com et l’opportun et sobre medicament.com.