La RIAA tente d’acheter une « pirate » érigée en exemple par la justice

Côté obscur de la force

Jammie Thomas-Rasset fait partie de ces « pirates » condamnés dans les années 2000 à de très fortes sanctions financières par la justice américaine, sous les efforts des puissants lobbys de l’industrie musicale. Alors que de recours en recours, la sentence reste inchangée pour cette jeune femme, cet « exemple » intéresse aujourd’hui de près la RIAA, qui pourrait conclure un arrangement avec l’Américaine. L’organisation souhaite en effet que l’intéressée prêche la bonne parole de la lutte contre le piratage.

dollars argent

 

Le 18 mars dernier, la Cour suprême des États-Unis a refusé de revoir la peine prononcée en appel contre Jammie Thomas-Rasset, cette Américaine condamnée pour avoir partagé illégalement 24 chansons en peer-to-peer en 2005 grâce au logiciel Kazaa. À savoir : 222 000 dollars de dommages et intérêts à verser aux ayants droit de la musique qui l’attaquaient (Sony, Warner Bros,...), soit environ 170 000 euros. L’intéressée, aujourd’hui âgée de 36 ans et mère de quatre enfants, est incapable de s’acquitter d’une telle somme. Elle songe d’ailleurs à se déclarer en faillite personnelle.

 

Mais après six années passées devant les tribunaux et d’importantes sommes dépensées en frais d’avocat, le bras armé de l’industrie musicale américaine joue manifestement les dernières cartes qui lui restent en main. Comme le révèle Wired, la puissante Recording Industry Association of America vient en effet de faire différentes propositions à l’égard de Jammie Thomas-Rasset. Et notamment : prêcher la bonne parole de l’organisation anti-piratage, en échange de quoi la RIAA pourrait alléger sa facture...

La RIAA veut trouver un arrangement

« Je ne le ferai pas » a pour sa part réagi hier l’Américaine. Son avocat a fait savoir qu’aucun montant précis n’avait été évoqué par le lobby de l’industrie musicale américaine. Impossible donc de savoir si toute la douloureuse pourrait disparaître ou juste une partie. Concernant les contreparties attendues précisément par la RIAA, le défenseur de Jammie Thomas-Rasset est resté dans le vague : « C’était quelque chose de général, rien de concret. Je suppose qu’il pourrait s’agir de choses ayant trait à son sentiment de culpabilité et la lutte contre le piratage » a-t-il affirmé.

 

De son côté, la RIAA n’a pas démenti l’information. « Nous continuons d’essayer de trouver une issue raisonnable à cette affaire, a ainsi déclaré un porte-parole de l’organisation au travers d’un communiqué. Nous avons fait savoir à Madame Thomas que nous pourrions considérer différentes options non-pécuniaires, en fonction de ce qu’elle a à proposer ». L’intéressé a précisé avoir formulé dans le passé une précédente proposition, selon laquelle l’affaire aurait pu être réglée si Jammie Thomas-Rasset avait fait un don à une œuvre de charité d’ordre musical.

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