Les pharmacies en ligne ouvrent aujourd'hui, mode d'emploi

Bien lire la e-notice

Les médicaments vendus en ligne, c'est parti ! L’ouverture de ce marché, organisée par un récent arrêté de Marisol Touraine, est cependant très encadrée et ne concerne que les 4000 médicaments vendus sans ordonnance. Mode d'emploi avant achat.

médicament
C’est un arrêté du 20 juin 2013 qui a préparé l’ouverture effective de ce marché à compter du 12 juillet 2013. Cette ouverture va bouleverser de manière contenue le secteur du fait d'un encadrement très fort de ce dernier. Et pour cause, les quelque 4000 médicaments sans ordonnance ne pourront être vendus que sur des sites considérés « comme le prolongement virtuel d'une officine de pharmacie autorisée et ouverte au public ». En clair, seule une pharmacie physique pourra ouvrir un site web, non un « pureplayer » du secteur.

Des contraintes fortes sur l'aspect des sites

Pour éviter les conflits d’intérêts trop criants, ce site doit se passer de liens hypertextes vers les sites des entreprises pharmaceutiques. Les lettres d'information qu’il pourrait envoyer ne comporteront que des informations émanant des autorités sanitaires lorsqu’ils traiteront des médicaments. De même, si des échanges avec le pharmacien sont évidemment possibles, les forums de discussion seront interdits « en raison notamment des difficultés pratiques pour veiller au bon usage des échanges qui comportent des données de santé à caractère personnel » dit l’arrêté.


Ce n’est pas tout. Puisque le médicament n’est pas un produit comme un autre, la recherche de référencement dans des moteurs de recherche ou des comparateurs de prix contre rémunération est interdite. Les photos affichées du conditionnement présentant le médicament « doivent être de la même taille et présenter le médicament de manière claire et non ambiguë ». Le médicament doit encore être présenté « de façon objective, claire et non trompeuse ».  De plus, les médicaments seront classés par indication (douleurs, fièvre, nausées, toux...) puis de substances actives. Dans ces catégories, le classement se fera par ordre alphabétique, « sans artifice de mise en valeur, afin d'éviter toute forme de promotion ou d'incitation à une consommation abusive des médicaments. »

Distinguer le vrai médicament du faux

Comment faire pour éviter de se faire avoir sur un faux site ? De fait, seuls les pharmaciens autorisés peuvent créer un tel site. Ils devront de ce fait placer un lien hypertexte vers le site internet de l'Ordre national des pharmaciens et celui du ministère chargé de la santé. Là, le patient pourra consulter la liste des sites internet de pharmacies autorisés. La liste n'est pas accessible directement pour l'instant, mais ce contrôle est recommandé systématiquement depuis le site de la pharmacie.

 

L'Ordre donne d'ailleurs plusieurs recommandations sur le commerce électronique de médicaments, démultipliant les appels à la prudence. Il prévient d’ailleurs qu’à l’avenir, « tous les médicaments devront être dotés d’un dispositif permettant de vérifier l’intégrité de leur conditionnement extérieur. Certains en sont déjà pourvus. Si vous choisissez de vous procurer des médicaments sur Internet, soyez particulièrement vigilant sur le conditionnement. En cas de doute, n'hésitez pas à contacter votre pharmacien. »

Un encadrement moins sévère

Rappelons que la vente en ligne de médicament non soumis à ordonnance devait être encadrée plus durement encore, mais l’Autorité de la concurrence a mis le holà lors de l’examen d’une version préparatoire à cet arrêté. Celle-ci craignant que soit bridée « toute initiative commerciale en termes de prix, de gammes de produits et de services nouveaux », privant du coup le patient consommateur « des avantages liés à la dématérialisation des ventes ».

 

Initialement, le ministère de la Santé voulait par exemple que les prix soient identiques entre la pharmacie physique et celle en ligne. Marisol Touraine exigeait encore la mise en place d’un questionnaire obligatoire pour récolter de nombreuses informations sur le consommateur… à chaque commande. Finalement, écoutant les recommandations de l’autorité de la concurrence, l'arrêté a lâché du lest.


Précisons enfin que les clients ne disposent pas d’un droit à rétractation, « dans la mesure où les médicaments sont des produits de santé qui, du fait de leur nature, sont susceptibles de se détériorer ». Toutefois, des modalités sont prévues en cas de mauvaise livraison, lorsque le patient reçoit un autre produit que celui commandé ou un produit détérioré.

Vous n'avez pas encore de notification

Page d'accueil
Options d'affichage
Abonné
Actualités
Abonné
Des thèmes sont disponibles :
Thème de baseThème de baseThème sombreThème sombreThème yinyang clairThème yinyang clairThème yinyang sombreThème yinyang sombreThème orange mécanique clairThème orange mécanique clairThème orange mécanique sombreThème orange mécanique sombreThème rose clairThème rose clairThème rose sombreThème rose sombre

Vous n'êtes pas encore INpactien ?

Inscrivez-vous !