Cela fait maintenant 13 ans que la Chine interdit à la vente les consoles de jeux sur son territoire, et ce en vue de « préserver la santé physique et mentale de ses jeunes concitoyens » (sic). Selon Bloomberg et le South China Morning Post, cette interdiction pourrait être levée, sous certaines conditions.
Fin janvier, le China Daily révélait déjà que le gouvernement chinois envisageait de revenir sur l'interdiction qui frappe la vente de consoles de jeux sur leur territoire depuis l'an 2000. Le journal local pensait savoir que le ministère de la Culture entamait des négociations pour lever cet embargo, mais se heurtait au refus des six autres ministères ayant validé cette décision. Et pour autoriser à nouveau les consoles en Chine, il faut que les sept ministères les ayant interdites se mettent d'accord à l'unanimité en ce sens.
Cette interdiction n'a aujourd'hui plus beaucoup de sens, puisque d'autres appareils permettent de s'adonner à la pratique des jeux vidéo et ne sont pas interdits pour autant. C'est notamment le cas des smartphones, des tablettes ou encore des PC. Paradoxalement, la vente de jeux est quant à elle parfaitement autorisée. La seule contrepartie qui serait demandée aux fabricants pour investir le marché chinois, serait que les consoles destinées au marché chinois soient assemblées dans la nouvelle zone de libre-échange ouverte à Shanghai.
Les constructeurs se frottent les mains
La Chine, et ses 1,344 milliard d'habitants dont le pouvoir d'achat ne cesse d'augmenter, représente un marché énorme pour les fabricants de consoles de jeux. Déjà, en janvier dernier, ils ne cachaient pas leur envie de pouvoir distribuer leurs produits sur un marché aussi grand, qui leur échappe depuis plus de dix ans. Microsoft souhaitait ainsi « lancer la Xbox dès que possible en Chine continentale », tandis que du côté de Nintendo, Satoru Iwata se contentait d'estimer que « si un changement drastique devait avoir lieu, il y aurait de nouvelles opportunités pour nous. Et nous nous sommes préparés à cela ».
Il ne reste maintenant plus qu'à patienter, en espérant que contrairement à ce qui s'est passé au mois de janvier dernier, un démenti n'arrive pas dans les jours à venir.