En guerre avec Amazon au sujet de l'exploitation du nom « App Store » (ou Appstore), Apple a finalement renoncé à poursuivre le libraire en ligne. La pomme a ainsi mis fin à une bataille juridique qui dure depuis deux ans. Le créateur de l'iPhone estime que cela n'en vaut plus la peine et que les consommateurs savent où aller pour télécharger des applications.
Un problème de confusion
Créateur de l'iPhone et d'iOS, Apple est aussi le fondateur de l'App Store, la fameuse boutique d'applications si essentielle aujourd'hui. Base de l'iPhone, mais aussi de l'iPad et même de Mac OS X, l'App Store a été imitée par tous ses concurrents, que ce soit dans son concept ou sa présentation. Mais en lançant aussi l'Amazon Appstore en 2011 afin de développer ses propres tablettes (Kindle Fire) et envahir le monde d'Android, Amazon s'est même rapproché du nom de la boutique de la société de Steve Jobs. Une provocation qui a rapidement mené à une plainte de la part d'Apple dès le mois de mars 2011, ce dernier ayant déposé sa marque en 2008.
En juillet 2011, Apple essuya un premier rejet dans sa demande d'injonction, mais il n'abandonna pas pour autant. En janvier dernier, la juge Phyllis Hamilton enfonça le clou en estimant qu’il n’y avait aucune preuve qu’Amazon a « expressément ou implicitement communiqué que son AppStore pour Android possède les caractéristiques ou les qualités que le public est en droit d’attendre depuis l’App Store d’Apple et/ou des produits Apple ». Pour la justice californienne, il n'y avait donc pas de confusion entre les deux plateformes, mettant donc à nouveau la pomme sur la touche.
Mais le 19 août prochain devait se tenir un procès au fond. Ce dernier espoir pour Apple d'obtenir gain de cause sur sa violation de marque a néanmoins été annulé par Apple lui-même. La juge Phyllis Hamilton a ainsi ordonné hier le classement de l'affaire, ceci à la demande du créateur de l'iPod.
Apple : « les clients savent où ils peuvent acheter leurs applications favorites »
« Nous ne jugeons plus nécessaire de continuer à défendre ce dossier. (...) Avec plus de 900 000 applications et 50 milliards de téléchargements, les clients savent où ils peuvent acheter leurs applications favorites » s'est contenté de déclarer une porte-parole d'Apple, non sans ironie. Amazon, de son côté, s'est estimée heureuse de la fin de cette affaire.
Notez qu'outre son Appstore pour les produits Android, Amazon a aussi lancé en 2011 une boutique d'applications dédiée à Mac OS X. Néanmoins, cette attaque frontale contre le Mac App Store n'a au moins pas poussé la provocation jusqu'au nom, puisque la boutique se nomme Mac Software Download.