Nintendo refuse de licencier, malgré les demandes de certains actionnaires

Et pendant ce temps-là, chez Electronic Arts...

Satoru Iwata, l'emblématique PDG de Nintendo, s'est récemment entretenu avec les actionnaires lors de la 73e assemblée générale. De nombreuses questions ont été soulevées, notamment celle d'éventuels licenciements afin de réduire les couts structurels du constructeur. Une idée qu'Iwata a rejetée en bloc.

wii u

Le yen, le meilleur ennemi de Nintendo

Depuis maintenant deux ans, les résultats financiers de Nintendo sont plutôt en demi-teinte. En effet, l'année 2012 s'était terminée avec un déficit important, environ 400 millions d'euros, tandis que l'année fiscale 2013 finit sur un léger bénéfice de 55 millions d'euros, principalement dû à un taux de change favorable du yen. En effet, les fluctuations de la monnaie japonaise ont pesé pour environ 300 millions d'euros dans le bilan du géant nippon. 

 

Lors de la dernière assemblée générale des actionnaires de Nintendo, de nombreuses questions sur la santé financière de la firme sont venues se greffer à l'ordre du jour. Certains actionnaires ont même ouvertement demandé à Satoru Iwata, le PDG de Nintendo si des licenciements étaient envisagés pour réduire les coûts. En effet, autour de l'an 2000, la firme réalisait à peu près le même chiffre d'affaires qu'aujourd'hui, mais affichait de confortables bénéfices. De fait, selon les actionnaires, une réduction des effectifs serait bénéfique. 

 

Pour Iwata, la question d'une restructuration ne se pose pas pour le moment, puisqu'il estime que ce sont surtout les fluctuations du yen sur le marché monétaire qui affectent le plus les comptes de Nintendo, plutôt que les coûts de personnel. Par exemple, les 2,9 milliards de dollars de chiffre d'affaires enregistrés en 2012 correspondent à environ 230 milliards de yens. En 2007, les ventes étaient de 2.8 milliards de dollars, mais cela correspondait à un peu plus de 327 milliards de yens. Les résultats de la firme, annoncés en yens sont donc très fortement dépendants du marché monétaire. 

 

Le dirigeant refuse pour l'heure de réduire ses effectifs, arguant que « dans notre industrie, il y a des hauts et des bas chaque année ou presque », avant d'ajouter que « si nous réduisons notre personnel pour de meilleurs résultats à court terme, le moral de nos employés baisserait et je doute sincèrement que des employés qui ont peur d'être licenciés soient capables de créer des jeux qui pourront impressionner le monde entier ».

La Wii U au centre des débats

Autre sujet brûlant : la Wii U. Cette fois-ci, il n'est pas directement question de ses ventes, mais de l'absence relative d'éditeurs tiers sur la plateforme. Selon Iwata, ces derniers n'ont pas profité du lancement de la console pour proposer de titres originaux.

 

En effet, ils ont pour la plupart porté des titres déjà sortis depuis un moment, ne pouvant donc pas profiter de bons niveaux de ventes. Il est vrai que le choix d'EA, pour ne citer que celui-là, de ressortir Mass Effect 3 un an après son lancement, n'était peut-être pas le plus judicieux pour accompagner une nouvelle console. Mais sur ce point, Nintendo n'est pas tout blanc puisque l'éditeur n'a pas non plus vraiment proposé de titres originaux, pas plus que de nouvelles déclinaisons de ses licences phares comme Mario Kart ou encore Zelda, hormis Super Mario Bros U.

 

Le dirigeant souligne également que l'attitude des éditeurs japonais et des Occidentaux n'était pas la même. Au Japon, ils supportent ardemment la Wii U, tandis que les Occidentaux ont des réactions très variables, les uns abandonnant presque la console, tandis que les autres continuent de la soutenir. 

 

Si l'on en croit le responsable, le soutien des éditeurs américains et européens n'est pas négligeable, puisque de nombreux titres comme Watch Dogs, Skylanders ou Batman Arkham Origins sont attendus sur Wii U et aucun d'entre eux n'est un jeu à petit budget. De plus, d'autres titres provenant de ces éditeurs n'ont pas encore été annoncés, mais seraient également en cours de développement sur Wii U. Iwata continue donc de croire en sa console de salon, il reste maintenant à voir comment celle-ci se comportera lors des fêtes de fin d'année où elle devra composer avec la PlayStation 4 et la Xbox One.

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