Fedora 39 : quelques conseils avant la mise à jour, attention aux extensions GNOME

Fedora 39 : quelques conseils avant la mise à jour, attention aux extensions GNOME

Sauvegardez les sauvegardes de vos sauvegardes

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Vincent Hermann

Publié dans

Logiciel

08/11/2023 5 minutes
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Fedora 39 : quelques conseils avant la mise à jour, attention aux extensions GNOME

Fedora 39 est officiellement disponible depuis hier soir. Il s’agit d’une mouture particulièrement riche en nouveautés, comme nous l’avions vu à notre prise en mains de la bêta. Nous vous proposons un guide de mise à jour, le passage à GNOME 45 réclamant quelques précautions.

La nouvelle mouture de Fedora contient bon nombre d’améliorations, en plus de l’habituel passage aux toutes dernières versions des composants. La distribution fait le saut vers GNOME 45, embarque le noyau Linux 6.5, améliore la gestion des flatpaks, etc.

Maintenant que la version finale est disponible, de nombreux utilisateurs se posent la question de la mise à jour. Elle est d’ailleurs proposée dans Logiciels de manière très visible. Cependant, et comme à chaque fois, il vaut mieux prendre quelques précautions.

Avant de se lancer

Nous vous proposons une série d’opérations visant à minimiser les risques lors de « l’upgrade » entre Fedora 38 et 39. Certaines relèvent sans doute de l’évidence, mais elles seront au moins réunies au même endroit.

Première chose à faire, et la plus importante : sauvegarder vos données (documents, photos, musiques…). La procédure n’est pas spécifique à Fedora ni même aux distributions Linux. Elle devrait être automatique à chaque transition d’une version majeure d’un système à une autre. Les éditeurs ont beau tout faire pour que l’opération soit la plus fluide possible, elle n’est jamais anodine. Selon les configurations, le processus peut tomber sur un sérieux problème et échouer, avec diverses conséquences.

Ce peut être le cas si vous avez une carte NVIDIA. Les GPU du constructeur américain sont connus pour leur support complexe sous Linux et nécessitent des pilotes propriétaires pour être pleinement exploités. Il peut arriver que la mise à jour de Fedora échoue dans ce cas, ou bascule vers le pilote open source Nouveau.

Quand vos données personnelles sont bien à l'abri, rendez-vous dans Logiciels et appliquez toutes les mises à jour en attente. S’il y en a, elles seront affichées sous l’encart proposant d’installer Fedora 39. Le passage d’une version majeure à une autre se fait en général sur la base de paquets à jour, autant donc vérifier ces derniers.

Assurez-vous ensuite que vous avez suffisamment d’espace disque pour lancer l’opération, au moins 5 Go sont recommandés. Tant qu’à faire, et selon la configuration matérielle, prévoyez du temps. L’installation peut se faire en à peine 15 ou 20 minutes si vous avez un SSD récent et une configuration logicielle classique, mais peut demander plusieurs heures sur du matériel plus ancien et un système plus complexe.

Avant de vous lancer, il reste deux points à contrôler. D’abord, vérifier sur cette page du site de Fedora qu’aucun problème relevé ne vous concerne directement, ce qui évitera bien des tracas.

Ensuite, faites attention aux extensions GNOME installées, si vous utilisez l’environnement par défaut de Fedora. Il est préférable de toutes les désactiver avant de lancer la mise à jour, car toutes n’ont pas été mises à jour pour GNOME 45.

Bien que les développeurs de l’environnement aient prévenu, notamment début septembre, certains auteurs doivent encore faire la transition vers les modules JavaScript désormais utilisés. Pour simplifier l’activation/désactivation des extensions, on peut installer une application comme Extensions (éditée par The GNOME Project), qui affiche tous les modules présents sous forme de liste avec des interrupteurs.

Fedora 39

Quand vous êtes prêt(e)

Quand vos données ont été sauvegardées et que votre système est prêt, vous pouvez lancer la mise à jour. Il y a deux méthodes, l’une graphique, l’autre en ligne de commande.

La méthode graphique se fait via Logiciels, en cliquant dans le fameux encart que nous évoquions plus tôt. Ici, tout se fait automatiquement en masquant les détails. Quand le téléchargement est fait, le système vous invite à redémarrer. Après quoi, on verra apparaître le même écran noir que lors des grosses mises à jour mensuelles, avec une barre de remplissement. Il suffit d’attendre pour voir apparaître ensuite la nouvelle Fedora.

Fedora 39Fedora 39

La ligne de commande garde pour sa part la préférence de nombreuses personnes, pour la visibilité qu’elle offre sur les opérations.

Commençons par rafraichir la liste des paquets disponibles dans les dépôts :

sudo dnf upgrade --refresh

Il est ensuite nécessaire d’installer le plugin dnf dédié aux mises à jour majeures (on parle ici uniquement de Fedora Workstation, les éditions Silverblue et CoreOS ne sont pas concernées car de type rolling release) :

sudo dnf install dnf-plugin-system-upgrade
Fedora 39

Enfin, on lance l’installation de Fedora 39 :

sudo dnf system-upgrade download --releasever=39

Fedora 39Fedora 39

Il est possible de faire varier légèrement cette dernière commande en ajoutant --allowerasing. L’installation reçoit alors l’autorisation de passer outre les paquets qui pourraient bloquer, un ajout utile lorsque l’on a copieusement modifié le système, par exemple avec de nombreuses installations manuelles. Dans ce cas, le processus fera apparaître les paquets concernés en rouge dans la liste. Ces paquets seront remplacés, mis à jour ou supprimés selon les cas.

Quand l’opération est finie (dans une version ou une autre), il suffira de lancer la dernière commande pour faire redémarrer la machine :

sudo dnf system-upgrade reboot

Après quoi, l’installation continuera avec le même écran noir que pour la procédure graphique.

Fedora 39

Écrit par Vincent Hermann

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Avant de se lancer

Quand vous êtes prêt(e)

next n'a pas de brief le week-end

Le Brief ne travaille pas le week-end.
C'est dur, mais c'est comme ça.
Allez donc dans une forêt lointaine,
Éloignez-vous de ce clavier pour une fois !

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Commentaires (15)



Fedora 39 : quelques conseils avant la mise à jour, attention aux extensions GNOME




Too late…



Mais ça s’est bien passé :D


Perso j’ai essayé la 39 beta (première fois que j’essaie un truc en beta, d’habitude je joue plutôt la sécurité) …et franchement pas mal, pas mal du tout !



J’y ai même installé des programmes musicaux d’habitude plutôt sensibles aux bugs de l’OS / problèmes de drivers : Ardour (le plus complexe, et le plus délicat, car plein de dépendances, etc…) la démo de Bitwig Studio (bon, pour celle-là, j’ai été un gros fainéant, je l’ai trouvée en flatpak), Rosegarden, Cardinal, les utilitaires Carla et Jack (sorte de driver audio, équivalent à ASIO sous Win, permet d’adresser directement le matos afin d’avoir la latence la plus basse).



J’ai même changé de kernel pour installer une version “RT” (RealTime) - pour l’audio et le traitement en temps réel par des plugins, ainsi que pour la vidéo, c’est le top)



Eh ben avec tout ça… pas un seul bug ni aucun problème, avec seulement la beta !



La seule chose qui manque vraiment pour faire du travail vraiment pro, comme à toutes - sans exception - les distris que j’ai essayé… Je vous le donne en mille, ce sont les drivers pour mon interface audio (pour mes en fait, j’en ai deux) : les fabricants sont vraiment des…



Pourtant, il gagneraient beaucoup, à moyen terme, à faire un (tout petit, tout petit) effort en direction de la communauté Linux, ce serait même un sacré argument de vente : “achetez mon interface audio super-pro à 1700 $ (prix moyen constaté), on a développé des drivers pour tous les OS, y compris pour Linux !”



Il veulent pas se casser le bol ? Pas de problème ! Il suffirait qu’ils développent une version 1.0 fonctionnelle à disons… 100% (à plus de 1000$, faut pas déconner), la mettent en open source, et laissent la communauté Linux se débrouiller avec ça sur le long terme…



Mais l’intelligence, la vraie, n’est pas ce qu’il y a de plus répandu, dans la toute petite planète des fabricants, des développeurs et des studios d’enregistrement… Dans le reste du monde non plus, certes…


J’en profite pour parler de deux applications. Pour sauvegarder ses données personnelles (les classiques dossiers Documents, Images…) il y a Sauvegarde Pika, mais pour tout ce qui touche à la configuration de son environnement de bureau (paramètres, thèmes, icônes, fontes, fonds d’écran, extensions GNOME et Nautilus, Flatpak installés…) il y a SaveDesktop (qui n’est pas propre à GNOME, de nombreux environnements de bureau étant pris en charge).


Je trouve Sauvegarde Pika génial, possibilité de finir différentes stratégie de sauvegarde selon les dossiers, gestion de plusieurs supports de sauvegarde différents, gestion de sauvegarde différentiel.
Bref, c’est ce que j’ai trouvé de mieux pour suivre la protocole 3-2-1 de la sauvegarde.


Il y a une erreur dans le titre:
“attention aux extensions GNOME” ==> “attention à GNOME”
Voilà c’est corrigé. :francais:



Blague à part, les extensions avec gnome c’est clairement le truc qui m’a rebuté et fait quitter gnome.
Le fait de devoir ajouter des extensions pour avoir un truc “convenable” (selon mon utilisation), et que tout puisse péter du jour au lendemain ou ne plus pouvoir le faire si une extensions disparaît perso ça m’a bloqué.



Pour moi gnome il faut l’utiliser comme tel, si on commence à rajouter des extensions, surtout celles non présentes dans les dépôts c’est est une bombe à retardement.


C’est clair que c’est le truc qui me fatigue le plus avec Gnome… Sous Manjaro, j’ai aussi eu la maj de Gnome et …l’enfer des extensions qui ne fonctionnent plus.
Alors enfer, j’exagère, mais clairement les “choix” des dev Gnome sont rarement ceux qui me conviennent et effectivement, les extensions sont bien utiles pour obtenir un système personnalisé.
Et malgré mes essais, je reviens toujours à Gnome… donc faut faire avec…
En général, quelques jours et au pire, virer les extensions obsolètes ….et en trouver qui font le taff (quasi) à l’identique en remplacement.


Ouais, enfin. Faut relativiser. Les grosses extensions populaires (genre Dash to Dock) sont activement maintenues et il n’y a aucun souci de compatibilité. Après, c’est sûr que dès lors qu’on tape dans les petits projets perso qui n’intéressent que trois clampins, il y a effectivement le risque de voir une maintenance qui se traîne, quand ce n’est pas clairement abandonné.



Okki a dit:


J’en profite pour parler de deux applications. Pour sauvegarder ses données personnelles (les classiques dossiers Documents, Images…) il y a Sauvegarde Pika, mais pour tout ce qui touche à la configuration de son environnement de bureau (paramètres, thèmes, icônes, fontes, fonds d’écran, extensions GNOME et Nautilus, Flatpak installés…) il y a SaveDesktop (qui n’est pas propre à GNOME, de nombreux environnements de bureau étant pris en charge).




Ou tar czf /qql_part_pas_dans_home/truc.tar.gz $HOME (pour une sauvegarde avant de détruire toutes les partitions)
Sinon rsync, borgbackup.



Ça me paraît peu logique et un peu lourd d’utiliser une application par type de répertoire sauvegardé (alors qu’il s’agit toujours de copier des fichiers d’une façon efficace).



Une partition dédiée pour home, ça fait bien le job aussi.



(reply:2164059:DantonQ-Robespierre)
Tant que j’y pense vu que l’on en avait discuté, il y a Presonus qui fournit une version linux pour Studio One https://www.presonus.com/fr/studio-one-whats-new.html(bon avec quelques limitations https://support.presonus.com/hc/en-us/articles/19214558269581-Linux-Getting-Started)




(reply:2164101:refuznik) Mais ne serait-ce pas des nouvelles réjouissantes ?




Merci pour le lien, qui montre que pour un fabricant et développeur, c’est parfaitement possible !



Je retiens néanmoins les deux points les plus importants :




Certain features are currently unavailable in the Linux version:




  • Thunderbolt support for PreSonus hardware

  • Advanced PreSonus hardware integration (preamp control, etc.)




Ce sont exactement ces deux points très importants qui manquent cruellement sous Linux… Cela veut dire en gros : pas de driver pour Linux.



Alors est-ce que ça veut dire qu’ils y pensent, et qu’ils comptent bien l’implémenter un de ces jours (et quand ?) ou - malheureusement plus probable - ça va rester comme ça et Studio One deviendra simplement un DAW (Digital Audio Workstation) de plus, qui n’apportera rien de plus par rapport à une foule d’autres DAWs pour Linux…?



(N.B. Il se trouve que l’une de mes deux interfaces audio est une Presonus - voir ici sur Audiofanzine - impossible de trouver sa page sur le site du constructeur, pas bon ça, pas bon signe ! :eeek2: )



(quote:2164114:DantonQ-Robespierre)
Alors est-ce que ça veut dire qu’ils y pensent, et qu’ils comptent bien l’implémenter un de ces jours (et quand ?) ou - malheureusement plus probable - ça va rester comme ça et Studio One deviendra simplement un DAW (Digital Audio Workstation) de plus, qui n’apportera rien de plus par rapport à une foule d’autres DAWs pour Linux…?



J’ai eu un peu la même réaction que toi.
A leur décharge, ils viennent de sortir la beta il y a seulement un mois donc leur laisser au moins le temps de faire leurs armes. Sur la campagne de financement pour le développement de drivers pour la Scarlett Gen 4, ils ont complété le financement et ont également proposé d’aider le dev. pour prendre en charge ses dernières interfaces audio https://www.gofundme.com/f/linux-driver-for-focusrite-scarlett-gen-4




Focusrite’s recent move is good news for Linux users
En espérant qu’ils pérennisent leur soutien et ne laisse pas le tout retomber, c’est tout ce qu’on peut leur souhaiter.



(reply:2164128:refuznik) Wow, excellente nouvelle, et belle initiative ! :bravo: :incline:




…Comme par hasard, ma deuxième interface est une Focusrite !



…Pas une Scarlett malheureusement - qui est une gamme USB plus grand public - mais un modèle muni d’une interface Thunderbolt, mais j’espère que ce développement ouvrira la voie à d’autres !



En fait ce que je comprends, c’est qu’ils se sont décidés à se bouger (un peu, pas directement), uniquement parce que Presonus, de son côté, a pris cette initiative !



Il ne manquerait plus (dans l’idéal) que Steinberg se joigne à la danse, et le tableau des DAWs serait quasi complet (sachant que Reaper est déjà là depuis un bail…) …mais connaissant un peu les oiseaux (je suis un de leur clients depuis des années), cela m’étonnerait fort ! Pareil pour Avid et leur Pro Tools : ils sont cramponnés à leur vieux modèle dépassé comme des moules à un rocher !


Nouveau linuxien mais tres ancien Windowsien. je vois que les apt marchent donc pas sur fedora.



Fedora est sans doute tres différente des debian like et autres ubuntu


Oui fedora est différent de debian dans l'esprit avec des logiciels récents, des versions de fedora tous les 6 mois, une prise en charge de 13 mois, le fait que fedora soit le laboratoire de Red Hat et qu'il soit directement adossé à ce dernier ainsi dans le format des paquets rpm pour fedora deb pour debian.

(reply:2164984:balifred_alias fred)




L’équivalent d’apt sur Fedora c’est dnf



https://www.linuxtricks.fr/wiki/utilisation-de-dnf-commandes-de-base