Steven Sinofsky était le président de la division Windows jusqu’à son départ en novembre dernier et son remplacement par Julie Larson-Green. Dans un document émis par la Securities And Exchange Commission (SEC), on apprend que non seulement l’ancien responsable accepte de ne pas entrer en concurrence avec Microsoft en 2013, mais qu’il empoche la coquette somme de 14 millions de dollars.
Windows 7
Steven Sinofsky est entré chez Microsoft en 1989 en tant qu’ingénieur logiciel. Il rejoint quelques années plus tard l’équipe de développement de la suite Office qu’il finira par diriger. Il est connu pour imposer un rythme soutenu et sa réputation le certifiait capable de sortir n’importe quel produit en temps et en heure. Après le massacre médiatique de Vista, il est bombardé à la tête de la division Windows, et la version 7 lui vaudra à ce titre une excellente réputation.
En novembre dernier, peu de temps après le lancement de Windows 8, Sinofsky annonce cependant sa démission. Il est remplacé au pied levé par Julie Larson-Green, qui est toujours à la tête de la division Windows actuellement. Les raisons exactes de ce départ n’ont jamais été dévoilées, mais l’ancien directeur évoquait des « projets personnels ».
Dans un document de la SEC, on apprend que Steve Sinofsky repart avec 418 361 actions en poche. Selon le cours actuel, cela représente plus de 14 millions de dollars. Le même document précise un autre point intéressant : un accord de non-concurrence. Ce dernier implique que non seulement Sinofsky ne devrait pas rejoindre certaines entreprises, mais qu’il aura interdiction formelle d’encourager des clients à changer de crèmerie. Enfin, il devra éviter de critiquer publiquement Microsoft.
Dans une réponse donnée à The Verge, Microsoft explique que cet accord est somme toute normal puisque Sinofsky a passé 23 ans au sein de l’entreprise, notamment à la tête de plusieurs équipes. Le sous-entendu est assez évident : l’ancien responsable en sait beaucoup. Le porte-parole a par ailleurs précisé que Sinofsky aurait l’obligation d’épauler Microsoft sur les éventuels litiges de propriété intellectuelle, et ceci jusqu’au 1er janvier 2017.