Domotique : partons à la découverte de Home Assistant

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Logiciel 9 min
Domotique : partons à la découverte de Home Assistant

Les objets connectés sont de plus en plus présents dans nos vies, parfois sans que l’on s’en rende compte. Plusieurs applications permettent de les gérer et de les faire interagir entre eux. Aujourd’hui, nous nous penchons sur Home Assistant, une solution open source qui fonctionne en local.

Home Assistant est un logiciel open source et gratuit (voir son dépôt GitHub)  créé en 2013 par Paulus Schoutsen. Il est développé en Python et s’installe sur de nombreux systèmes, notamment les micro-machines comme les Raspberry Pi, Odroid et autres Tinkerboard, en plus des PC sous Windows, macOS et Linux bien évidemment. Voilà pour les présentations générales.

Installer Home Assistant sur Raspberry Pi

Dans le cadre de cet article, nous l’avons déployé sur un Raspberry Pi 4 avec 4 Go de mémoire. Nous n’allons pas détailler toutes les fonctionnalités de Home Assistant, mais vous proposer un tour d’horizon et un guide pour débuter et découvrir si ce logiciel pourrait vous intéresser. 

L’installation la plus simple est probablement de passer par Raspberry Pi Imager. Cette application permet de choisir le système à Installer sur son micro-ordinateur et de directement le transférer sur une carte microSD. 

Une fois lancée, l’application vous demande de choisir votre OS. Pour Home Assistant, il faut aller dans « Other specific-purpose OS », puis « Home assistants and home automation » et enfin cliquer sur Home Assistant. Des versions pour les Raspberry Pi 3 et 4 sont disponibles, choisissez en fonction de votre machine. Pour le stockage, sélectionnez l’emplacement de votre microSD branchée à votre ordinateur, via un adaptateur USB par exemple. 

  • Raspberry Pi Imager
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Suivant les cas (et notamment le débit de la carte mémoire), l’opération d’écriture et de vérification peut prendre du temps. Une fois le processus terminé, il suffit de placer la carte microSD dans votre Raspberry Pi, de le brancher au secteur et de le relier au réseau via un câble RJ45. Home Assistant se lance alors automatiquement.

Il faut ensuite se connecter à votre Raspberry Pi, soit à partir de son IP, soit directement depuis l’adresse suivante via une machine sur le même réseau local : http://homeassistant.local:8123 (cela ne marche par contre pas toujours). Dans un précédent article, nous vous avons déjà expliqué comment retrouver l’IP de votre Rasbperry Pi, même s’il n’est pas branché à un écran. 

Premier démarrage et configuration

Lors du premier démarrage, une phase de « préparation » est nécessaire à Home Assistant, cela peut prendre jusqu’à 20 minutes selon l’écran d’attente. Il vous sera ensuite demandé un nom, un nom d’utilisateur (qui sera votre identifiant) et un mot de passe. Il faut également donner un nom à votre maison et définir son emplacement géographique.

Home Assistant affirme que les données de localisation « ne sont jamais partagées en dehors de votre réseau ». D’ailleurs, il est indiqué qu’« aucune donnée n'est stockée dans le cloud et tout est traité localement », un point appréciable pour certains. 

Cette information pourra être utilisée pour afficher « la météo locale et utiliser des automatisations basées sur le soleil ou la présence ». Vient ensuite le choix du partage d’« informations anonymisées de votre installation pour améliorer Home Assistant ». On apprécie que par défaut toutes les options soient décochées. À vous de voir si vous souhaitez en activer certaines. 

La prochaine page vous affiche la liste des appareils et services que l’application a détectés sur votre réseau local. Vous pouvez directement cliquer sur Terminer, la configuration et la recherche d’autres appareils se fera dans un second temps.

  • Home Assistant
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Découverte du Tableau de bord, ajouter ses appareils

On arrive ensuite sur la page principale – avec le Tableau de bord – qui peut évidemment être personnalisée. Vous pouvez d’ailleurs définir plusieurs tableaux de bord et passer de l’un à l’autre via le menu de gauche. 

Pour le moment, on va se rendre dans les Paramètres, puis dans le menu Appareils et Services. On retrouve la série d’appareils automatiquement détectés lors de la phase de configuration. La configuration est différente pour chaque appareil, il faut parfois entrer des identifiants, d’autres fois simplement préciser la pièce dans laquelle il se trouve.

Pour ajouter des appareils, cliquez sur Ajouter une intégration en bas à droite et utilisez le champ de recherche pour trouver le fabricant et suivez les instructions. La liste est également disponible en ligne, par ici. Et si le fabricant n’apparait pas dans la liste ? Tout n’est pas perdu, des installations manuelles sont parfois possibles. C’est là que la force de la communauté de Home Assistant entre en jeu. 

Un exemple : nous avons des interrupteurs connectés Meross qui ne sont pas pris en charge par défaut : le fabricant n’apparait pas dans la liste de recherche. Après une rapide recherche sur un moteur de recherche, on trouve une solution via un dépôt GitHub : Meross-homeassistant proposé par Alberto Geniola (il en existe d’autres). 

  • Home Assistant
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Des Modules complémentaires pour augmenter les possibilités

Cela nécessite de copier des fichiers directement dans la carte microSD où se trouve Home Assistant. Une solution est de retirer la carte microSD et d’utiliser un autre ordinateur pour y copier les fichiers, mais ce n’est pas des plus simples et pratiques. À la place, nous allons exploiter les Modules complémentaires, une fonctionnalité de Home Assistant permettant d’ajouter des fonctionnalités. Nous pourrons ainsi y accéder depuis une autre machine sur le réseau local, sans avoir besoin d’accéder physiquement au Raspberry Pi. 

Il y a une liste officielle et ensuite des modules développés par des tiers. Ils sont accessibles via le menu Paramètres et Modules complémentaires. Celui qui nous intéresse est Samba share. Comme son nom l’indique, il permet de rendre les fichiers de la carte microSD accessibles via le partage réseau de Windows.

On clique sur le module et ensuite sur Installer. Avant de le démarrer, changer d’onglet pour passer sur Configuration et définissez un mot de passe. Le nom d’utilisateur est homeassistant par défaut, mais vous pouvez le changer. Enregistrer les modifications, revenez sur la page d’accueil du module (onglet Info) et cliquez sur Démarrer. Par défaut il se relancera à chaque démarrage de Home Assistant, mais il est possible de modifier ce paramètre. 

  • Home Assistant
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Dans l’explorateur de fichier sous Windows, saisissez l’adresse IP de votre Raspberry Pi (\\192.168.1.30 dans notre cas), puis entrez le nom d’utilisateur et le mot de passe défini précédemment. Vous accédez alors aux fichiers de la carte MicroSD, en lecture et en écriture.  

Pour nos interrupteurs connectés Meross, on retourne sur le GitHub afin de télécharger les fichiers, qui sont accessibles directements via ce lien. Il faudra ensuite décompresser l’archive et copier le répertoire meross_cloud sur la carte microSD. Il faut le placer dans le répertoire Config de la carte microSD et dans un sous-répertoire custom_components. Ce dernier n’existe pas par défaut, il faut donc le créer la première fois.

Pour que les changements soient pris en compte, il faut redémarrer Home Assistant. Pour cela, rendez-vous dans les Outils de développement (menu de gauche) et cliquez sur Redémarrer. L’opération ne prend que quelques secondes. 

Retournez alors dans les Paramètres, puis dans le menu Appareils et Service. Une recherche avec Meross affiche désormais un résultat tandis que nous n’avions rien avec la configuration par défaut. Ce n’est qu’un exemple, à adapter à votre situation évidemment et vos appareils connectés évidemment.

  • Home Assistant
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Automatisations, scénarios, Blueprint…

Comme toute bonne application de domotique, Home Assistant permet de créer des pièces, des zones, des automatisations avec des déclencheurs, des conditions et des actions, etc. Vous pouvez également réaliser des scènes, des scripts et importer des Blueprints. Ces derniers sont des « automatisations prédéfinies », que l’on pourrait comparer à des modèles qu’on adapte à ses besoins ; de quoi vous simplifier un peu la tâche. De plus amples informations sont disponibles par ici et des exemples de Blueprints par là

Si vous souhaitez aller un peu loin, sachez qu’il existe un « mode avancé » que l’on peut activer sur la page d’options en cliquant sur son nom (en bas à gauche). Il permet notamment de rendre visible de nouveaux modules complémentaires.

Sur cette page d’option, on peut aussi gérer les jetons de sessions et définir des jetons à longue durée (10 ans). Notez que plusieurs utilisateurs peuvent avoir des comptes, avec leurs propres tableaux de bord et options. Les possibilités sont assez nombreuses. 

  • Blueprint
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  • Blueprint
  • Blueprint
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Une VM à la rescousse pour découvrir Home Assistant

Si Home Assistant vous tente, mais que vous n’avez pas de Raspberry Pi sous la main, sachez que vous pouvez également le prendre en main via une machine virtuelle. Des images pour Virtual Box, VMware, Hyper-V et KVM sont disponibles.

Attention, Home Assistant ne sera alors en marche que lorsque la VM sera allumée (et donc la machine sur laquelle elle se trouve). Un Raspberry Pi permet de laisser Home Assistant tourner en permanence, vos automatisations et vos scénarios se déclencheront alors peu importe l’heure.

Home AssistantHome Assistant dans Virtual Box, avec une image VDI

Il est aussi possible de tester une version en ligne qui a été préconfigurées pour montrer les capacités de Home Assistant (dans la pratique, ayez conscience qu’on est souvent loin de ce niveau d’intégration).

Home Assistant est une application locale, mais il est possible d’y accéder à distance, via le Cloud pour reprendre l’expression à la mode. Cette fonctionnalité baptisée Home Assistant Cloud est intégrée dans Home Assistant, mais elle est… payante. « Ce service est géré par notre partenaire Nabu Casa, Inc, une entreprise fondée par les fondateurs de Home Assistant », explique l’application. Le tarif est de 7,50 euros par mois tout de même, ou 75 euros par an. Le premier mois est gratuit.

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