Interpol a annoncé hier que plus de 9 000 sites liés à de la vente en ligne de médicaments contrefaits avaient été fermés suite à une opération internationale. La France, qui a participé à cette campagne de grande envergure, a identifié 29 sites qui vont désormais faire l'objet d'une attention toute particulière de la justice.
C’est une opération d’envergure mondiale qui s’est tenue du 18 au 25 juin dernier, et ce au travers de près de 100 pays - dont la France. Son nom de code ? « Pangea VI ». L’objectif était le suivant : lutter contre la vente illicite de médicaments sur Internet. Comme l’indique Interpol dans un communiqué, fournisseurs d’accès à Internet, systèmes de paiement en ligne et services de messagerie ont ainsi fait l’objet d’une attention particulière des autorités des différents États engagés dans cette opération. Résultat : Interpol a annoncé à l’issue de l’opération l'identification et la fermeture de « plus de 9 000 sites Internet liés à des pharmacies en ligne ». Sans plus de détails quant aux sites concernés.
Côté français, les autorités ont expliqué avoir entamé une phase préparatoire à l’opération « Pangea VI » en mai/juin 2013, laquelle était « orientée sur une surveillance du réseau Internet et réalisée par les services spécialisés de la gendarmerie, de la police et de la douane ». Ensuite, on apprend que « les sites localisés sur le territoire national ont fait l’objet d’opérations judiciaires ». S’agissant des sites hébergés à l’étranger et proposant illégalement des médicaments aux consommateurs français, ceux-ci ont fait l’objet d’une transmission aux autorités étrangères concernées via Interpol.
Crédits : Interpol.
Outre la saisie d’importantes quantités de médicaments de contrebande et de contrefaçon, ainsi que l’audition d’une dizaine de suspects, ce sont 114 sites illégaux de médicaments qui ont été identifiés par les autorités françaises durant l’opération. 29 de ces sites se sont finalement avérés être rattachés à la France. Ces derniers font d’ores et déjà - ou vont bientôt faire - l'objet de procédures judiciaires. Ce n’est qu’à l’issue de cette étape qu’un juge pourrait éventuellement décider de la fermeture des sites en question.
Cette opération fut l’occasion pour les autorités de rappeler que l’achat de médicaments sur Internet, et ce en dehors du circuit légal, peut comporter d’importants risques pour la santé des consommateurs. Notons au passage qu’un circuit légal existe désormais en France, puisque la vente en ligne de médicaments a été autorisée en décembre dernier au travers d’une ordonnance. Cette ouverture du marché est toutefois relativement encadrée, puisqu’elle est par exemple réservée aux pharmaciens disposant d’une licence nécessaire pour créer une officine de pharmacie physique, ou bien encore parce qu’elle est limitée aux seuls médicaments en libre accès.