Que va-t-il se passer après la mise en demeure adressée hier par l’UFC-Que Choisir à Facebook, Google+ et Twitter ? S’il reste encore trois semaines à attendre pour avoir un élément de réponse plus précis à ce sujet, un porte-parole de Facebook France vient de laisser entendre que le célèbre réseau social n'était pas enclin à faire évoluer ses conditions générales d'utilisation. « L'action qu'ils se proposent d'engager est sans fondement » a-t-il ainsi affirmé.
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Hier, l’UFC-Que Choisir a très clairement posé un ultimatum à Facebook, Twitter et Google+ : s’ils ne changent pas certaines clauses de leurs conditions générales d’utilisation que l’association de consommateurs juge illicites, et ce dans un délai de trois semaines, alors ils pourraient faire l’objet de poursuites judiciaires. Alain Bazot, le président de l’UFC, s’est d’ailleurs voulu ferme. « Je vous assure que face à une association comme l’UFC-Que Choisir - et peut-être d’autres associations après en Europe - les opérateurs prendront au sérieux ces menaces d’aller jusqu’au bout, car nous irons jusqu’au bout » a-t-il ainsi assuré.
Facebook estime être en conformité avec la législation européenne
Contacté par PC INpact, un porte-parole de Facebook France a balayé d’un revers de la main les accusations portées par l’UFC-Que Choisir. « Facebook est en conformité avec toutes les lois européennes applicables en la matière » nous a-t-on ainsi expliqué. Comme certains pouvaient le présager, la société de Mark Zuckerberg considère être parfaitement en règle vis-à-vis du droit.
« Le respect de la vie privée et la transparence sont des priorités pour Facebook. Nous offrons à nos utilisateurs des outils de contrôle uniques et efficaces » a également ajouté ce porte-parole. Surtout, l’intéressé a insisté sur le fait qu’il serait « heureux » d'expliquer à l’UFC-Que Choisir la politique de respect des données personnelles de Facebook, « pour qu'ils puissent mieux comprendre que l'action qu'ils se proposent d'engager est sans fondement ».
Google France, de son côté, nous a affirmé avoir « pris connaissance de cette démarche de l'UFC », mais s’est refusé à faire le moindre commentaire. Twitter n’a quant à lui pas retourné les sollicitations de PC INpact.
L'UFC confiante s'agissant de sa « puissance de feu »
Hier, lors du point presse avec Alain Bazot, les retours des grands géants de l’internet auprès de la CNIL furent évoqués, Google s’étant par exemple montré peu coopératif avec la gardienne française des données personnelles. Réponse du président de l’UFC-Que Choisir : « L’UFC n’est pas la CNIL, la CNIL ce n’est pas l’UFC ! La CNIL lance des coups de semonce, mais elle ne va pas plus loin. Elle ne peut pas aller plus loin, elle ne peut pas saisir les tribunaux ». L’association de consommateurs mise ainsi sur sa « puissance de feu » pour faire plier ces trois réseaux sociaux : sa capacité à les traîner devant la justice, mais aussi son aura auprès de l’opinion publique.