Windows 11 : ces 11 trucs qui agacent encore

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Logiciel 12 min
Windows 11 : ces 11 trucs qui agacent encore

Le système est sorti il y a environ 18 mois, et des carences se font toujours sentir. Certaines sont d’autant plus visibles qu’elles sont des vides laissés par des fonctions supprimées. Voici une liste non exhaustive de choses qui nous agacent toujours en 2023.

Microsoft avait fortement laissé entendre que Windows 10 était un aboutissement, qu’il n’y aurait plus d’autre Windows que lui. Et effectivement, le système a inauguré une nouvelle forme de mises à jour, avec des évolutions substantielles une à deux fois par an. Mais patatras, Windows 11 fut présenté sous de nouveaux atours chatoyants. Notre avis était alors qu’il répondait à une question que personne ne s’était posée.

Deux sujets ont particulièrement crispé. D’abord, la configuration minimale exigée, qui réclamait une puce TPM 2.0, faisait l’impasse sur des processeurs pourtant pas si anciens et laissait donc sur le carreau nombre d’utilisateurs. Ensuite, le retrait de fonctions présentes dans les Windows précédents.

Dix-huit mois plus tard, le système a évolué, mais pas forcément là où on l’attendait. Nous vous proposons une liste de 11 éléments qui nous agacent encore aujourd’hui, soit parce qu’ils manquent, soit parce qu’ils sont le résultat d’un changement pas si bienvenu.

Cachez ce vieil Explorateur

Microsoft lui a ajouté des onglets avec la dernière évolution de Windows 11. Certes. Mais on est quand même loin de ce qu’on peut trouver sur macOS et plus encore dans les distributions Linux, qu’elles soient accompagnées par GNOME ou KDE.

Le meilleur moyen de s’en rendre compte est d’installer l’application tierce Files depuis le Store. Elle est payante – 8,99 euros – mais montre bien le chemin qui reste à parcourir pour le vieil Explorateur, qui n’a jamais autant paru dépassé. Il ne correspond en rien aux canons esthétiques mis en place par Windows 11, en dehors d’un vague coup de pinceaux. Files, lui, est pleinement aligné, et propose de nombreuses fonctions que n’a pas l’Explorateur.

Nous aimerions donc des fonctions supplémentaires et attendues, comme la vue en colonnes successives, de vrais choix en cas de conflits sur les noms de fichiers (il est toujours impossible de renommer quoi que ce soit lors d’une copie ou d’un déplacement), l’ajout de labels et de couleurs pour retrouver facilement les données thématiques, le déplacement d’onglets pour créer une nouvelle fenêtre, l’épinglage d’onglets pour les retrouver à chaque ouverture de l’Explorateur, etc.

  • Files Windows 11
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L’ajout des onglets est à lui seul une preuve de cette révision à la va-vite. Comme si personne d’un peu spécialisée en UX ne s’en était rendu compte : les onglets existent dans les navigateurs depuis longtemps, avec les mêmes fonctions associées. On peut passer de Chrome à Firefox ou d’Edge à Opera (qui les a d’ailleurs inventés) et retrouver les mêmes capacités. Aujourd’hui, on attend des onglets qu’ils aient ce même fonctionnement partout.

Enfin, Explorateur n’est pas rapide. Son ouverture n’est pas instantanée, sa recherche a souvent du mal et sa réactivité laisse à désirer. Bref, un remplaçant ne serait pas du luxe.

Installation minimale et applications tierces

S’il est un reproche que nous faisons à Windows depuis bien longtemps, c’est l’absence d’un mode minimal d’installation. Et la remarque est toujours valable dans Windows 11.

L’installeur n’a que très peu évolué depuis Vista. Dans les grandes lignes, ce sont les mêmes écrans et les mêmes capacités, autrement dit pas grand-chose. Le processus est rigide, tout juste peut-on choisir la partition d’installation. Ensuite, tout est installé d’un bloc. Ce fonctionnement n’est pas spécifique à Windows bien sûr. Il a fallu par exemple longtemps avant qu’un mode minimal n’apparaisse dans Ubuntu, et macOS ne s’embarrasse pas de ces questions.

Le problème est amplifié depuis Windows 10 par l’installation par défaut de tout un lot d’applications tierces, même si certaines ne sont présentes qu’en raccourcis. Nous avons déjà abordé ce problème à plusieurs reprises, et il s’est encore renforcé dans Windows 11.

On comprend bien que proposer une installation minimale nuirait aux affaires de Microsoft, puisque l’on aurait le choix de ne pas installer toutes ces applications pour lesquelles l’entreprise a été payée. C’est le même fonctionnement que pour les ordinateurs des principales grandes marques. Ou la présence de Google comme moteur de recherche par défaut dans Firefox et Safari.

On continuera donc de désinstaller un par un tous ces « machins », dans lequel on peut ajouter Teams.

Teams, le rendez-vous manqué

Microsoft a le même problème que Google avec les messageries. Aucune grande ligne directrice ne semble avoir été définie et leur multiplication a rendu la situation floue. Vous pensiez par exemple que Teams allait supplanter Skype ? Que nenni ! Ce dernier continue à vivre et a même reçu récemment une évolution importante, avec une grosse mise à jour de son interface.

Teams a été placé comme le remplaçant de Skype for Business et s’épanouit largement en entreprise. Le fait qu’il soit fourni avec les abonnements Microsoft 365 joue pour beaucoup. Sur Windows 11, l’éditeur a donc tenté autre chose : proposer une autre version de Teams, cette fois tournée vers le grand public. Une version dépouillée, aux fonctions plus réduites et capable de communiquer avec Skype.

TeamsTeams

Sur le papier, c’était formidable. On se prenait même à espérer que Microsoft allait s’en inspirer pour son application Teams classique, toujours lourde et gourmande en ressources. Il n’en est rien. Cette version intégrée de Teams fait à peine davantage qu’à son lancement, malgré quelques mises à jour qui ont surtout amélioré ses performances. Son utilisation reste étrange, l’importation des données depuis Skype n’est guère ergonomique, et on ne peut toujours pas l’utiliser avec un compte professionnel.

Microsoft a peut-être voulu s’inspirer de Messages dans macOS. L’idée qu’un système d’exploitation soit fourni avec une messagerie n’est pas neuve, mais elle n’a ici pas bien été exécutée. En somme, une bonne idée, mais qui n’a pas été poussée plus avant ni nourrie. Un rendez-vous manqué et l’une de ces icônes que l’on cache dans la barre des tâches. L’application peut aussi être supprimée.

Une barre bien rigide

On peut en rire, mais la barre des tâches de Windows 11 a représenté une perte sèche en matière de productivité.

Windows 10 avait atteint un certain sommet dans ce domaine, en reprenant tout ce qui existait dans les Windows précédents et en apportant ses propres améliorations. Windows 11 a fait table rase, y compris sur le menu Démarrer.

De nombreuses capacités ont disparu, comme faire glisser un fichier sur une application épinglée ou ouverte, le déplacement de la barre sur un autre côté de l’écran, le redimensionnement du menu Démarrer, l’accès au gestionnaire des tâches via un clic droit ou encore le choix de la taille des icônes.

La situation s’est légèrement améliorée avec la dernière évolution. On a par exemple récupéré l’accès au gestionnaire des tâches depuis un clic sur la barre. Un gestionnaire qui s’est d’ailleurs enrichi, ce qui est toujours bon à prendre (il permet par exemple de créer des dumps de la mémoire). Mais on reste sur une incompréhension : quelles raisons ont pu pousser Microsoft à supprimer autant de capacités, alors que l’une des forces de Windows était sa malléabilité ?

Navigateur par défaut : des améliorations, mais…

Voici un sujet qui a agacé plus d’une personne… et nombre d’éditeurs. Sous Windows 10, le panneau des applications par défaut affichait des rôles et l’application correspondante à chacun. En face de « Navigation web », une liste déroulante affichait les navigateurs disponibles. Il suffisait d’en choisir un et le choix était répercuté dans tout le système.

Dans la version originale Windows 11, le processus était bien plus compliqué. Fini les rôles, il fallait entrer dans l’application que l’on visait puis la définir par défaut pour chaque type de fichier et protocole associés. Une opération lourde et rébarbative, qui a fait hurler de nombreux acteurs, dont Mozilla. La position de Microsoft ? Une question de choix, justement, mais l’argument tombait à plat.

Windows 11 changement navigateur

L’éditeur a d’ailleurs révisé partiellement sa copie, le processus étant un peu plus simple aujourd’hui. Il faut toujours entrer dans Applications > Applications par défaut et choisir son application, mais on y trouve maintenant un bouton « Définir par défaut ». Windows 10 était plus simple dans son approche, mais on a au moins quitté le domaine de l’absurde.

La cohérence de l’interface progresse trop lentement

Lors de notre test initial, nous avions souligné la dualité de Windows 11. Le système affiche d’abord un visage modernisé dans les éléments principaux : bureau, barre des tâches, paramètres, colonne de notifications et plus récemment l’Explorateur (si on veut) ou encore le gestionnaire de tâches.

Mais on fait vite le tour. Il est très simple de retomber sur des éléments d’interfaces datant de plusieurs versions en arrière. Dans la version originale de Windows 11, il suffisait par exemple de faire un clic dans l’Explorateur. Idem pour la fenêtre de propriétés d’un fichier, les opérations de copie et déplacement, l’À propos du système, le gestionnaire de périphérique, l’Observateur d’évènements et ainsi de suite.

Windows 11

Ce point, lié au manque de nouveautés et au retrait de fonctions, donnait vite l’impression d’une coquille vide. La situation s’est améliorée depuis, et le travail continue sur les éléments d’interface, ainsi que sur les applications intégrées, comme on l’a vu avec Bloc-notes, le gestionnaire des tâches et autres. Ces nouvelles versions sont d’ailleurs réussies, ce qui nous fait d’autant plus regretter un Windows 11 aussi vide à ses débuts, plus de six ans après Windows 10.

Où est la bascule automatique entre les thèmes clairs et sombres ?

Nous sommes en 2023, et Windows n’a toujours pas cette fonction devenue élémentaire depuis des années. Des thèmes sombres et clairs existent depuis Windows 10, qui faisait déjà l’impasse sur cette capacité. Mais Windows 11, qui fait pourtant des efforts pour paraître plus jeune et moderne, ne corrige pas le tir.

De quoi parle-t-on ? De la petite option, présente sur tous les autres systèmes (fixes comme mobiles), permettant de faire basculer le thème dans une teinte sombre à l’heure où le soleil se couche. Pour l’instant, il faut se contenter d’un changement manuel.

Windows 11 thèmes

L’enfermement dans le compte Microsoft

On peut lier son compte Microsoft à Windows depuis longtemps. Jusqu’à récemment, cela restait une option. Avec Windows 11, ce contournement est devenu plus complexe. Il existait encore des méthodes, comme de couper la connexion pendant l’installation et la configuration après le premier redémarrage, mais les dernières moutures du système ont rendu le processus encore plus difficile.

On peut comprendre l’intérêt de Microsoft à vouloir que chaque personne se serve de ce compte pour synchroniser les données. Dans l’absolu, cette synchronisation est pratique – comme toutes les synchronisations – puisqu’elle répercute les réglages sur les autres machines liées au même compte, et permet de stocker la licence, utile en cas de réinstallation.

Mais tout le monde n’a ni besoin ni envie d’un compte synchronisé. Une partie des utilisateurs préfèrent un compte local, et c’est un autre choix que Microsoft a pratiquement supprimé.

Les mises à jour mensuelles ne se font toujours pas sans histoire

On le sait, c’est presque un pléonasme en informatique : il existera toujours des bugs. Mais on attend d’un nouveau système d’exploitation qu’il soit au moins plus fiable que l’ancien, ne serait-ce que parce que les techniques de développement évoluent. Microsoft a d’ailleurs communiqué de nombreuses fois sur la puissance de Visual Studio et de ses outils pour simplifier la recherche de problèmes.

Seulement voilà, il s’écoule rarement un mois sans qu’un ou plusieurs problèmes viennent émailler l’annonce d’un Patch Tuesday, ce fameux deuxième mardi du mois où sont publiés les correctifs de sécurité. Les derniers ont été publiés mardi dernier et ont eux aussi provoqué des problèmes, notamment dans les serveurs WSUS, les mises à jour automatiques de pilote et l’utilisation de Secure Boot dans les machines virtuelles vSphere de VMware.

Une prévisualisation rapide

Windows n’a jamais intégré un équivalent au Coup d’œil de macOS (Quick Look). Le principe est très simple : depuis le Finder, on sélectionne un fichier et on appuie sur Espace, affichant alors une petite fenêtre de prévisualisation.

Cette manipulation fonctionne pour tous les éléments, le résultat varie selon ce qui est sélectionné. Sur une image, on verra une version agrandie de la miniature, un dossier affichera des informations sur son contenu, un PDF pourra être dans une version réduite, etc. Quand on a fini, on rappuie simplement sur Espace. La fonction s’est vite révélée l’un des grands classiques du système, permettant de vérifier le contenu d’un fichier sans ouvrir l’application associée.

Sur Windows, rien de tel, à notre grand regret. Mais au moins, on peut contourner le problème avec une application tierce, par exemple QuickLook, disponible gratuitement sur le Store, et proposant le même genre de service.

QuickLook

Une vraie zone de réglages rapides

Enfin, Windows 11 gagnerait à se mettre à la page sur sa zone de réglages rapides, qui ne contient pas grand-chose. Un endroit d’où l’on pourrait activer/désactiver d’un clic une connexion Wi-Fi ou Bluetooth, régler la luminosité de l’écran, passer la machine en mode avion, concentrer les réglages de type Ne pas déranger (disponibles dans la zone de notifications, en haut ET en bas), etc.

En somme, ce que l’on retrouve sur les systèmes mobiles, macOS et un nombre croissant de distributions Linux. Au-delà de la simple idée de « copie », c’est un élément auquel, encore une fois, la plupart des utilisateurs sont maintenant habitués et qui aurait toute sa place dans Windows 11. Celle proposée actuellement contient quelques fonctions, ne peut pas être personnalisée et est très en deçà des attentes que l’on peut avoir aujourd’hui d’une telle fonction.

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