Lycée général : hausse des heures d'informatique, mais abandons en terminale

Lycée général : hausse des heures d’informatique, mais abandons en terminale

Termine à tort

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Martin Clavey

Publié dans

Logiciel

15/02/2023 4 minutes
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Lycée général : hausse des heures d'informatique, mais abandons en terminale

En 2019, le ministre de l'Éducation Nationale a mis en œuvre une réforme du lycée général et changé la façon dont les élèves pouvaient choisir les matières de leur cursus. La Société Informatique de France dresse un bilan des conséquences de la réforme sur l'enseignement de l'informatique.

La réforme du lycée général a fait couler beaucoup d'encre, en général, mais surtout à propos de la place accordée aux mathématiques dans le cursus des élèves. Elles n'étaient plus en effet intégrées au tronc commun à partir de la première, et disponibles uniquement en spécialité ou en option « mathématiques complémentaires » en terminale.

Résultat, seuls 59 % des élèves suivaient un enseignement de mathématiques en terminale, contre 90 % avant la réforme et une baisse du nombre de filles suivant cet enseignement. Le ministère a, depuis, ajouté 1 h 30 de maths à ceux qui ne choisissent pas la spécialité, sans en faire un temps d'enseignement commun.

Mais la réforme a aussi eu des conséquences dans les autres disciplines. La Société informatique de France (SIF), association d'enseignants et de chercheurs en informatique, s'est penchée sur ce qui a changé pour leur discipline depuis 2019, puisque la réforme a mis en place une spécialité « Numérique et sciences informatiques  » (NSI).

Une reconnaissance par l'octroi d'heures d'enseignement

L'apparition de cette spécialité « a porté l’enseignement de l’informatique au même rang que l’enseignement des disciplines plus classiques, comme les mathématiques (maths), la physique-chimie (PC) ou les sciences de la vie et de la terre (SVT)  », s'enthousiasme la SIF dans un communiqué publié [PDF] sur son site. Elle pointait aussi que « l’informatique, comme la chimie par exemple, est reconnue à la fois comme une science, une technologie et un secteur industriel à croissance rapide ».

En parallèle, un CAPES d'informatique a été ouvert en 2019 et une agrégation en 2022. Malheureusement, l'encadrement spécialisé n'est souvent, pour l'instant, que théorique. Les moyens pour ouvrir des préparations à ces concours ne sont pas encore au rendez-vous, et l'enseignement se fait souvent par d'anciens profs de mathématiques ou de technologie.

Ce changement de statut de la matière lui a permis d'avoir plus d'heures devant les élèves. Selon la SIF, alors qu'avant la réforme il n'y avait que 2 heures hebdomadaires d'informatique par élèves en terminale, ce volume a grimpé pour atteindre 4 heures en première et 6 heures en terminale. Globalement, le nombre d'heures d'informatique dans les lycées généraux français est passé de 37 324 en 2019 à 248 588 en 2021.

Un abandon en terminale, surtout de la part des filles

Mais si les élèves ont beaucoup plus d'heures d'informatique depuis la réforme, ils pratiquent la discipline surtout en première et beaucoup abandonnent au moment du passage en terminale. Les effectifs d'élèves à ce niveau et dans la discipline baissent de 14 %. La SIF qualifie cette baisse de « modérée »,  mais elle pointe un « décrochage net de la part des filles dans une discipline déjà très peu féminisée (de 23 % en 2019 à 13,7 % en 2021) ».

SIF baisse des élèves en informatique en terminale Plus en détail, la SIF explique que cette spécialité est « en troisième position des spécialités les plus abandonnées avec 53,8 % d’abandon », derrière Sciences de l'ingénieur et Littérature et langues et cultures de l’Antiquité (dont l'association précise qu'elle n'a pas d'effectifs significatifs).

En première, près de 35 000 élèves ont choisi NSI avec une hausse de près de 10 % des élèves entre 2019 et 2021 passant de 8,1 % des élèves la choisissant en 2019 à 9 % en 2020 et 9,6 % en 2021, et la part des filles d'environ 18 % (en hausse aussi).

La SIF souligne tout de même qu'en 2021, moins de 31 000 élèves ont choisi NSI avec la spécialité Maths, « pourtant indispensable pour la poursuite d’études scientifiques ».

Sur l'environnement scientifique autour de la spécialité, l'association appuie sur le fait que « les élèves formés ne bénéficient que d’un tronc commun très faiblement scientifique et leur profil en terminale ne comprend, au mieux, qu’une seule autre discipline scientifique ». Elle ajoute que la moitié des lycées ne proposent pas la spécialité NSI.

Écrit par Martin Clavey

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Introduction

Une reconnaissance par l'octroi d'heures d'enseignement

Un abandon en terminale, surtout de la part des filles

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Commentaires (35)


Il faudrait peut être précisé (à moins que j’ai mal lu), le mode de fonctionnement des spécialités au lycée.



En 1ere: l’élève choisit 3 spécialités
En terminale: l’élève en abandonne 1 pour ne plus avoir que 2 spécialités.



Pour mieux comprendre cet “abandon”, il faudrait aussi mieux connaitre les 2 autres spécialités les plus souvent prises en même temps que NSI.
Si c’est Maths et Physique Chimie (ce que je soupçonne), il est “normal” que NSI soit abandonné au profit des ces 2 spécialités beaucoup plus généralistes.



Il s’agit donc plus d’un problème de méthode (du à la réforme) que d’un réel “abandon” de la part des élèves.


gros +1
minimoi rentre au lycée l’année prochaine, il vise NSI et sciences de l’ingénieur. quand il a compris qu’en term’ il va devoir arrêté quelque chose, il ne comprend pas. moi non plus d’ailleurs ^^
Merci Engel pour MP2I je ne connais pas.
J’ajoute que ce décrochage en terminale fait que des lycées ne savent pas si ils auront un cursus 1ère/term dans 2 ans, pour choisir un Lycée c’est un peu compliqué !


En accord avec le commentaire de carbier #1


Même chose.
De plus, qu’est qu’on enseigne réellement en informatique ?


Effectivement si la triplette maths-physiques-NSI est choisie en première, la NSI est souvent écartée en terminale car les sciences physiques restent une valeur historiquement sûres avec les maths pour les CPGE ou des écoles d’ingé. Mais c’est regrettable car les prépa sont maintenant ouvertes au profils maths NSI. Il y a même des prépa faites pour eux (MP2I par ex). Maths-physique est surreprésenté en terminale et il est plus difficile à un élève de se distinguer. Ma fille est en term avec maths-NSI, c’est pour ça que j’ai fait un peu le tour du sujet. :roll:


Je trouve cela bizarre de devoir choisir 2 des 3 matières scientifiques. Pourquoi ne pas pouvoir prendre les 3, et supprimer autre chose ?
Si tu aimes les math, physique et informatique, tu te retrouves à devoir supprimer quelque chose que tu aimes, c’est dommage…


Juste un message pour dire que cet article ET les commentaires qui précédent celui-ci sont exactement ce pourquoi je suis abonné à ce site. Pertinent, clair, instructif, sans attaque politique inutile… Donc tout simplement, merci 👍



eglyn a dit:


Je trouve cela bizarre de devoir choisir 2 des 3 matières scientifiques.




L’idée fixe de cette réforme ratée était de ne pas recréer cette filière S honnie…
Elle devait aussi diminuer le stress des élèves grâce au contrôle continu :
c’est bien sûr l’inverse qui se produit



eglyn a dit:


Je trouve cela bizarre de devoir choisir 2 des 3 matières scientifiques. Pourquoi ne pas pouvoir prendre les 3, et supprimer autre chose ? Si tu aimes les math, physique et informatique, tu te retrouves à devoir supprimer quelque chose que tu aimes, c’est dommage…




En 1ère, tu as 4h par spécialité
En terminale, tu supprimes une spécialité pour avoir 6h par spécialité.
Quel enseignement du tronc commun veux-tu supprimer pour récupérer 4h ?



Cette réforme est mal faite sur plusieurs points, par contre personnellement le concept des spécialités est une bonne chose: cela permet d’atténuer le fossé entre la terminale et la 1ère année d’études supérieures.



Tu peux avoir plusieurs matières préférées au lycée, mais de toute façon après le bac tu vas être obligé de te spécialiser.
Si tu gardes un enseignement très généraliste en terminale avec un peu de spécialisation: tu vas te retrouver en CPGE, en licences ou autres IUT/DUT avec d’énormes manques par rapport aux attentes de la 1ère année.



Après le calendrier, la répartition des heures pour les matières dans le tronc commun voire parcoursup dans sa forme actuelle sont à revoir, mais tout n’est pas à jeter.


Bah au hasard, histoire-géo ? Philo ?



Si je veux faire une école d’ingé, j’aurais largement plus besoin (en terminale) de faire Math, Physique, Info que Math, Info, Histoire-Géo ?



Je suis d’accord que le socle commun doit exister, mais en Terminale, je pense que le socle Histoire-Géo est assez ok pour s’en passer et utiliser les heures pour une matière qui te servira dans tes études supérieures.
Et en quoi l’histoire-géo (ou autre) est plus “généraliste” que la physique que tu vas abandonner pour avoir math et info ?



serpolet a dit:


L’idée fixe de cette réforme ratée était de ne pas recréer cette filière S honnie… Elle devait aussi diminuer le stress des élèves grâce au contrôle continu : c’est bien sûr l’inverse qui se produit




Par rapport à l’article que tu cites, le stress est très subjectif: si l’épreuve passe de mars à juin, cela ne diminuera pas le stress d’une épreuve écrite pour autant.



Ensuite ce que tu dis sur le controle continue et le stress est intéressant et montre le peu de mémoire des gens.
Dans l’article, le fait que les épreuves écrites des 2 spécialités comptent pour 32% de la note totale serait une raison de création d’un stress supplémentaire pour les élèves.



Pour rappel, sur l’ancien bac S, sans controle continu, les 3 épreuves écrites de spécialités d’alors (Maths, PC, SVT ou SI) comptaient pour 55% de la note finale… Souvenirs, souvenirs.



carbier a dit:


Par rapport à l’article que tu cites, le stress est très subjectif: si l’épreuve passe de mars à juin, cela ne diminuera pas le stress d’une épreuve écrite pour autant.




Ce n’est pas vraiment au stress de l’épreuve auquel il est fait allusion (encore qu’avant 2020, ils étaient beaucoup mieux préparés à cette épreuve) ; extraits :




pour la première fois, les notes de ces épreuves seront prises en compte dans le dossier Parcoursup des élèves



préparer les élèves au mieux à cette échéance n’a rien d’évident, tant les programmes sont denses, quelle que soit la matière. « Les élèves ne sont pas prêts et ce, dans toutes les disciplines ! On voit les chapitres au pas de charge et on bouclera à coups de dossiers polycopiés. Les professeurs sont pris en étau entre les injonctions institutionnelles et la difficulté de tenir ce rythme »



On a l’impression de bachoter pendant six mois […]
faute de temps, très peu d’exercices […] sont faits en classe



Pas évident non plus, avec ce rythme, de venir à la rescousse des élèves en difficulté. D’autant que l’accompagnement personnalisé n’existe plus.




eglyn a dit:


Je trouve cela bizarre de devoir choisir 2 des 3 matières scientifiques. Pourquoi ne pas pouvoir prendre les 3, et supprimer autre chose ?




Dès le début de cette réforme c’est un point qui m’avait chiffonné. Mais comme je suis loin de l’école depuis un certain temps je ne sais pas vraiment ce qu’il en est.
Il paraît que la gestion du dossier/parcoursup relègue le choix des matières en arrière-plan au rang des gros problèmes.



Parce que bon, globalement le problème n’est pas une matière de plus ou de moins pendant un an, c’est ce qui se passe après.



carbier a dit:


Tu peux avoir plusieurs matières préférées au lycée, mais de toute façon après le bac tu vas être obligé de te spécialiser. Si tu gardes un enseignement très généraliste en terminale avec un peu de spécialisation: tu vas te retrouver en CPGE, en licences ou autres IUT/DUT avec d’énormes manques par rapport aux attentes de la 1ère année.




Je ne suis pas sûr que ce soit la raison, en première année d’études supérieures de toutes façons tu as des formations/rattrapages, même en orthographe



Je crois que c’était surtout pour éviter de recréer les filières S-ES-L, avec S considérée comme la « meilleure filière ».
Des échos que j’ai eus dans les « grands » lycées, ils ont déjà formé des couples de matières qui reprennent les anciennes filières et seront privilégiés pour les prépas. Ça ne change pas beaucoup pour eux j’ai l’impression



eglyn a dit:


Si je veux faire une école d’ingé, j’aurais largement plus besoin (en terminale) de faire Math, Physique, Info que Math, Info, Histoire-Géo ?




Dans tous les cas, que ce soit IUT, CPGE, certaines fac …, il ne faut JAMAIS abandonner les Maths (en tout cas pas actuellement)



On peut faire de la bio, de l’architecture ou de l’éco post bac: les profs et les élèves recommandent toujours de garder les maths jusqu’au bac: c’est la matière la plus difficile à reprendre visiblement.




Je suis d’accord que le socle commun doit exister, mais en Terminale, je pense que le socle Histoire-Géo est assez ok pour s’en passer et utiliser les heures pour une matière qui te servira dans tes études supérieures.




Toutes les matières ont leur utilité, ne serait-ce que dans les méthodes qu’elles apprennent à acquérir.
Je ne miserais pas sur quelqu’un qui n’aurait fait que math-physique, en zappant histoire ET philo, car ces deux matières apprennent à lire, comprendre et synthétiser des informations dont l’importance n’est pas toujours mesurable par un nombre.


Justement toute ont leur utilité, dans ce cas pourquoi mettre le choix dans la science plutôt que dans autre chose ?



Si tous les enseignements ont leur utilité, laissons choisir, et pouvoir prendre 3 matières scientifiques.



L’histoire tu en fais depuis le collège, je pense que s’arrêter en 1ère est largement suffisant pour quelqu’un qui veut faire des études scientifiques, C’est dommage de le pénaliser en devant éliminer une matière scientifique alors que l’histoire apprise en terminale aura moins d’intérêt pour lui.



J’avoue m’intéresser peu à l’histoire (mais j’aime bien Nota Bene:)) comparé à ce que j’aime dans la science (physique, astrophysique, électronique, informatique, mathématiques, etc…), donc c’est triste de devoir faire ce choix pour les lycéens actuels je trouve :)



tpeg5stan a dit:


Je ne suis pas sûr que ce soit la raison, en première année d’études supérieures de toutes façons tu as des formations/rattrapages, même en orthographe




Dans ce cas la cela a bien changé: quand je suis passé de la terminale à une CPGE, il n’y avait aucun rattrapage: notre professeur principal nous avait même annoncé qu’il y aurait entre 10 et 15% des élèves par classe qui ne passeraient pas en spé.
Si les élèves ne partaient pas d’eux mêmes au cours d’année (ce qui s’est passé), il y aurait un concours interne parmi les derniers de chaque classe.



Tu comprends bien que dans ce cas la, il n’y a aucun cours de rattrapage.



/MyLife


les prépas sont vraiment un monde à part. Il faut être déjà plutôt bon avant d’y entrer, être motivé et savoir tenir une charge de travail incroyable. Je ne sais pas si c’est vraiment comparable aux autres formations.
J’ai vu la différence entre les gens qui venaient de « grands » lycées et des autres (parce que oui, les plus grands lycées font du hors programme et ont un meilleur niveau de base) diminuer assez vite, mais elle était clairement présente les premières semaines.



Sur le niveau scientifique, je vois que certaines écoles font des cours de remise à niveau en première année.



tpeg5stan a dit:


Parce que bon, globalement le problème n’est pas une matière de plus ou de moins pendant un an, c’est ce qui se passe après.




Si, c’est un énorme problème. La réforme crée un écart significatif entre les compétences des élèves selon les options qu’ils ont choisies en lycée.



Si avant avec les filières il était assez facile de prévoir ce que les élèves sauraient et quels enseignements il faudrait compléter, maintenant ça peut être très variable, et les filières post-bac n’ont pas toutes les moyens de compenser (sans compter le bazar au niveau des emplois du temps)



Dixit un directeur d’école d’ing: si ils sont intéressés par des élèves ayant fait un peu plus d’éco au lycée, ils n’ont pas les moyens de compenser les écarts en math, techno et éco pour tout le monde.



Au final cette année: rétablissement des maths en tant que matière “bloquante” au niveau des choix, car c’est la matière la plus difficile à enseigner (manque de prof et difficile à reprendre pour les élèves car le par coeur ne suffit absolument pas, contrairement à l’éco ou dans une certaine mesure la physique, et matière nécessaire pour avancer dans les autres)


Effectivement, l’éclatement des options ne doit pas être évidente pour les choix dans le supérieur.
Déjà de mon temps (ça y est je parle comme si j’avais mille ans) tu étais obligé de faire S (parfois même spé math) pour t’inscrire dans tel cursus.
En soi qu’il y ait une obligation d’avoir fait maths ou d’avoir fait éco ne me choque pas, qu’un couple soit obligatoire est plus complexe, mais si on le sait suffisamment avant ça passe.



Par contre le problème va être si A ou B sont obligatoires mais pas les deux, là il faut un cours de rattrapage ou bien galérer au premier semestre



Wosgien a dit:


Dans tous les cas, que ce soit IUT, CPGE, certaines fac …, il ne faut JAMAIS abandonner les Maths (en tout cas pas actuellement)




Effectivement, à part si derrière tu fais vraiment des métiers purement littéraires c’est fort dommage d’abandonner les maths.
Je pense que c’était une très mauvaise chose de ne pas avoir de maths pour autant d’élèves (plus de la moitié ?) les deux dernières années de secondaire.
Je crois que la décision était motivée par une pénurie de profs plus qu’autre chose…




Toutes les matières ont leur utilité, ne serait-ce que dans les méthodes qu’elles apprennent à acquérir.




Moui, tu sais dire ça de toutes les matières.
Dans ce cas autant enseigner aussi le droit, la logique, le jeu d’échecs (nofake des pays le font/le faisaient vers l’ex-bloc de l’Est), conduite automobile et je suis sûr qu’il y en aurait plein d’autres




Je ne miserais pas sur quelqu’un qui n’aurait fait que math-physique, en zappant histoire ET philo, car ces deux matières apprennent à lire, comprendre et synthétiser des informations dont l’importance n’est pas toujours mesurable par un nombre.




Il y a déjà des cours d’histoire tout le reste du primaire et du secondaire. Si tu la passes en « épreuves anticipées » en première (ça s’appelait comme ça à l’époque), voire en seconde où est le mal ? Idem, cours de littérature/philo ça pourrait très bien s’arrêter en première.
De toutes façons en terminale les élèves n’ont pas la maturité et le temps de creuser vraiment ces sujets s’ils ne l’ont pas pris en majeure.



eglyn a dit:


J’avoue m’intéresser peu à l’histoire (mais j’aime bien Nota Bene:)) comparé à ce que j’aime dans la science (physique, astrophysique, électronique, informatique, mathématiques, etc…), donc c’est triste de devoir faire ce choix pour les lycéens actuels je trouve :)



tpeg5stan a dit:


Moui, tu sais dire ça de toutes les matières. Dans ce cas autant enseigner aussi le droit, la logique, conduite automobile et je suis sûr qu’il y en aurait plein d’autres




La répartition des cours doit répondre à trois choses:




  • L’intérêt pour le pays

  • L’intérêt pour les formations futures

  • Le nombre de profs disponibles …



L’histoire/géo, la philo sont des matières d’ouverture pour des scientifiques. Mais le splus grands scientifiques étaient aussi souvent des philosophes.
Se bourrer le crâne de science sans la comprendre, ce n’est pas forcément utile avant le bac. On a la prépa pour cela (et là on essaie surtout de voir si l’élève a les meilleures capacités de travail de sa classe d’âge).



Mais bon, je suis un cas: j’aime tout sauf la bio. Le français et la philo étaient mes oasis, et comme les maths/la physique n’allaient pas assez vite je lisais beaucoup à côté (comme pas mal de mes copains)



Ma grande a vécu un peu la même chose, mon gamin pas du tout, ses copains sont plus à commenter les JV et les vidéos tiktok et son niveau me désole.



Pour moi ce n’est pas ‘enseignement ou les options ou les profs, c’est surtout l’environnement qui joue sur la réussite (et là l’environnement me semble fortement décérébré)



Wosgien a dit:


La répartition des cours doit répondre à trois choses:




  • L’intérêt pour le pays

  • L’intérêt pour les formations futures

  • Le nombre de profs disponibles …




Ces critères me dérangent pour plusieurs raisons.
Déjà le premier me fait immédiatement penser à Lavoisier “la république n’a pas besoin de savant”. À ce niveau, il est inutile pour le pays d’apprendre les langues étrangères. À chaque changement de majorité politique on change les programmes du tout au tout ? On commence par un bataillon scolaire, on finit par coudre des banderoles anti-État ?
Plus sérieusement, les élèves seront plus tard des citoyens, pas des sujets. Le premier critère est soit dangereux soit trop vague.



Ensuite le nombre de profs disponibles… On a une pénurie de profs de maths, il faut arrêter de d’étudier la matière ? Je connais plein de gens chauds pour faire profs de console de jeu, on les recrute ?
Plus sérieusement, ce n’est pas du tout un raisonnement à long terme.



L’intérêt pour les formations futures c’est super vague, et surtout ça peut changer avec le temps. Faut-il former plein d’élèves à la filière hydrogène ? Pour que (selon ma boule de cristal) quand ils sortent de bac+5 il faut déjà se reconvertir car ça a capoté ?




L’histoire/géo, la philo sont des matières d’ouverture pour des scientifiques. Mais le splus grands scientifiques étaient aussi souvent des philosophes.




On ne forme pas « les plus grands scientifiques », on forme 80 % d’une génération qui passe le bac. L’école est suffisamment « reproduction des élites » comme ça non ?
Ils ont eu tout le collège pour s’ouvrir l’esprit (ou pas lol), c’est possible de leur laisser du temps pour explorer des matières qu’ils choisissent ?




Se bourrer le crâne de science sans la comprendre, ce n’est pas forcément utile avant le bac.




Tu te souviens de ta classe de terminale ou pas ? Parce que le but de cette classe est effectivement de passer le bac et d’avoir un bon dossier. C’est en école d’ingé où j’ai eu des cours (totalement bidons d’ailleurs) de grands enjeux du siècle, épistémologie des sciences, etc.



En terminale les élèves n’ont pas le temps et souvent pas la maturité pour des cours qui sont assez honnêtement de la culture générale pour l’histoire-géo ou du pignolage mental pour la philo.



Si tu veux que les élèves prennent du recul sur le sens de la science, il faut leur donner une année sabbatique de réflexion après le bac en fait. Je ne suis pas contre généraliser l’année de propédeutique à tout une génération à 18 ans, hein, mais tout le monde va gueuler.



tpeg5stan a dit:


Plus sérieusement, les élèves seront plus tard des citoyens, pas des sujets. Le premier critère est soit dangereux soit trop vague.




Et pourtant l’histoire, la géo, le Français et la façon d’apprendre les maths et la physique en font partie




  • En histoire on voit tout ce qui est avant 1900 par un prisme particulier, avec ses héros bien choisis et ses époques décrites bien comme il faut (moyen âge dégradant, révolution magnifiée, Louis XVI le méchant, Jeanne d’Arc histoire de rattacher l’histoire de Lorraine à la France car la Lorraine n’est pas française depuis assez longtemps…) (qui se rappelle que François 1er a endetté la France en se faisant capturer???)

  • Géo: on évite de te parler trop de ce qui est en partie conséquence du colonialisme

  • Français: viva les auteurs Français! soyez fiers!

  • Maths Physique: surtout, parler de Lavoisier mais pas des équivalents mondiaux de trop: Lavoisier est le 1er point barre.



Attention, je ne condamne pas, je comprends à quoi ça sert et comment c’est construit (d’ailleurs en 2022, les auteurs de livre d’histoire géo ont toujours autant de mal à tisser l’histoire à partir de 1900 comme cela a été fait avant 1900 pour tout le reste)




Ensuite le nombre de profs disponibles… On a une pénurie de profs de maths, il faut arrêter de d’étudier la matière ? Plus sérieusement, ce n’est pas du tout un raisonnement à long terme.




Mais pragmatiquement cela se comprend: difficile de recruter des profs de maths, difficile d’enseigner les maths car les parents transmettent à leurs enfants leurs blocages.
Mais le système doit fonctionner -> on reréparti les maths dans les différentes matières.



C’est logique et ça répond au problème immédiat. Le problème racine, il reste à gérer autrement.




L’intérêt pour les formations futures c’est super vague, et surtout ça peut changer avec le temps. Faut-il former plein d’élèves à la filière hydrogène ? Pour que (selon ma boule de cristal) quand ils sortent de bac+5 il faut déjà se reconvertir car ça a capoté ?




Ca reste toutefois un enjeu. Pas forcément en faisant un cous sur l’hydorgène, mais en faisant des applications etn maths/physique, en en parlant en histoire (cf la machine à fabrique l’hydrogène de 1890 qui servait à remplir les dirigeables et qui trône dans le hall du usée de l’air de et l’espace, sorte de machine de cuivre dont ont croirait que c’est pour faire du lait chaud pour un régiment)




On ne forme pas « les plus grands scientifiques », on forme 80 % d’une génération qui passe le bac. L’école est suffisamment « reproduction des élites » comme ça non ? Ils ont eu tout le collège pour s’ouvrir l’esprit (ou pas lol), c’est possible de leur laisser du temps pour explorer des matières qu’ils choisissent ?




Sujet sensible chez moi. J’ai parfois entendu à la radio “le lycée est fait pour envoyer en prépa, ne s’occupe que des élèves capables d’au moins bac +5”.
-> Non, pas du tout. Si c’était le cas, les élèves en difficulté serait en décès pédagogique. Le collège, le lycée, c’est long, c’est lent, pour que les plus faible aient plusieurs chances de comprendre.




Tu te souviens de ta classe de terminale ou pas ? Parce que le but de cette classe est effectivement de passer le bac et d’avoir un bon dossier.




Clairement. Mais ça n’empêchait pas de s’intéresser, de lire des revues…




En terminale les élèves n’ont pas le temps et souvent pas la maturité pour des cours qui sont assez honnêtement de la culture générale pour l’histoire-géo ou du pignolage mental pour la philo.




Mais on les forme! La philo en term, c’est une intro! Et une fois de plus, le but est autant d’apprendre que d’acquérir des savoir-faire intellectuels (ou plutôt des savoir-penser?)




Si tu veux que les élèves prennent du recul sur le sens de la science, il faut leur donner une année sabbatique de réflexion après le bac en fait.




Pour prendre du recul, je suis parfaitement d’accord, il faut souffler à un moment. Il faut arrêter la techno stupide de collège (qui a les mêmes polys en 2022 qu’en 1992), l’ouvrir vers les stages, les visites, les métiers.
Le bachotage, c’est inacceptable pour plein de monde, car il faut de l’air, de la vie que les collèges et lycée (dans la société actuelle) ne permettent plus suffisamment.



Les métiers sont tellement abstraits pour les jeunes qu’il leur est impossible de se projeter. Et même si on ne fera en général pas le métier qu’on a projeté (coucou la Nasa, je suis toujours dispo pour aller dans l’espace :) ), avoir un projet ça motive, ça façonne, ça fait s’interroger (et j’en ai un exemple vivant à la maison: 2 enfants sans projet clair qui survivent en classe, et un 3ème, dyslexique, mais qui veut être chaudronnier: il sen sort et vit bien les cours!)



Le problème c’est de croire que l’éducation nationale doit apporter tous les savoirs. C’est faux. Sinon ce serait l’instruction nationale.



A l’école, on apprend à penser, réfléchir, avoir les mêmes outils de travail que les grands. On n’y apprend pas un métier, ça c’est quand on sort du cycle commun pour se réaliser.



Wosgien a dit:


Et pourtant l’histoire, la géo, le Français et la façon d’apprendre les maths et la physique en font partie




  • En histoire on voit tout ce qui est avant 1900 par un prisme particulier, avec ses héros bien choisis et ses époques décrites bien comme il faut (moyen âge dégradant, révolution magnifiée, Louis XVI le méchant, Jeanne d’Arc histoire de rattacher l’histoire de Lorraine à la France car la Lorraine n’est pas française depuis assez longtemps…) (qui se rappelle que François 1er a endetté la France en se faisant capturer???)

  • Géo: on évite de te parler trop de ce qui est en partie conséquence du colonialisme

  • Français: viva les auteurs Français! soyez fiers!

  • Maths Physique: surtout, parler de Lavoisier mais pas des équivalents mondiaux de trop: Lavoisier est le 1er point barre.




Tu es sorti de l’école quand ? Parce que ta vision semble datée.
Tu fais allusion au « roman national ». À une époque qui n’est plus actuelle le but était de formater une génération qui aimait son pays (mais pas les autres) et prête à se battre pour reprendre le Reichsland Elsaß-Lothringen.



Je me souviens très bien avoir étudié le commerce triangulaire, je sais pour les mains de Léopold II et l’esclavage est bien étudié dans les écoles.



Pour la littérature je me souviens avoir étudié Biblo le Hobbit, Nils Holgersson, Les patins d’argent… Pas que des Français. Après à un niveau plus avancé j’imagine qu’il vaut mieux étudier la littérature de gens francophones de base et pas des œuvres traduites (?) C’est vraiment pas mon domaine donc je ne sais pas trop.



Quant à la science je ne vois vraiment pas de quoi tu parles. On t’apprend les mécanismes et les équations, pas la nationalité des inventeurs.



Wosgien a dit:


Mais on les forme! La philo en term, c’est une intro! Et une fois de plus, le but est autant d’apprendre que d’acquérir des savoir-faire intellectuels (ou plutôt des savoir-penser?)




Une intro sacrément merdique, donc. J’ai passé l’année scolaire à apprendre à écrire “Machin a dit X, mais Truc a dit Y, donc c’est pas pareil parce que c’est différent”, sur des sujets tellement métaphysiques que je n’en avais strictement rien à battre (du style “le pain que j’ai mangé hier m’a nourri, mais qu’est-ce qui me dit que le pain que je mangerai demain me nourrira aussi?” (oui c’est une véritable “argumentation philosophique” du prof que j’ai eu, j’aurais été incapable d’inventer un truc pareil))…


Tu as de la chance, tu n’as pas eu un prof détraqué sexuel qui voyait des objets phalliques partout et ne jurait que par Freud :ouioui:



tpeg5stan a dit:


Tu es sorti de l’école quand ? Parce que ta vision semble datée. Tu fais allusion au « roman national ».




Je mélange mes idées et impressions de l’époque (pré-2000) à ce que j’ai ressenti en faisant apprendre leurs cours à mes enfants.
J’ai aussi des exemplaires de livres d’histoire géo des années 90 que je peux comparer à ceux des années 201x.
Il y a du chemin parcouru, c’est indéniable au niveau des livres.



Mais dans les cours, il reste une certaine idéalisation de la révolution et de certains de ses acteurs, tout en ayant par contre une diabolisation d’autres.



Une sensation d’appartenance est maintenue, par exemple dans les termes comme “nos ancêtres les gaulois” -> tu peux te réveiller à 40 ans et de te dire “en quoi je peux dire que ce sont mes ancêtres quand mes arrières grand-parents viennent d’Italie?”
-> tu comprends que tu as quand même été conditionné




Je me souviens très bien avoir étudié le commerce triangulaire, je sais pour les mains de Léopold II et l’esclavage est bien étudié dans les écoles.




Je me rappelle très bien que la guerre d’Algérie par exemple est passée en 1h. Qu’on n’évoquait pas le lien entre le colonialisme de l’époque et les tensions actuelles, le pourquoi tel pays parle encore anglais alors qu’il a aussi sa langue ou autre…



On voit des notions, mais leur traitement est très léger alors même que leurs conséquences sont actuelles.



Vécu: je pensais que le moyen-âge était une période sombre, avec des gens non éduqués. Visite de mines de cuivre de 1300 -> ils avaient des pompes (mécanique: bétail), des tuyaux (bois), des joints (cuir) et vidaient l’eau présente sous 50m de profondeur pour continuer à miner.
C’était juste “moderne”. Tout cela a été amélioré, mais pas inventé.



Vécu: Léonard de Vinci: déformation à cause de la BD. Il n’a pas vraiment inventé d’objet, dans le sens ou il n’a pas créé. Il a inventé le fait de diffuser l’information en décrivant et notant ce que son (ses) maîtres ont imaginé et réalisé (comme des machines sur les toits pour réaliser les travaux de toiture des cathédrales) - avant le savoir devait rester secret.



Au détour d’une lecture: les pirates avaient inventé la sécu/le RSA/la retraite: ils versaient chaque mois une cotisation, et s’ils devenaient trop impotents pour naviguer, il restaient à terre et recevait de quoi se payer à manger et à boire + le gîte.




Pour la littérature je me souviens avoir étudié Biblo le Hobbit, Nils Holgersson, Les patins d’argent…




Oui, ça s’est diversifié notamment au collège, mais je trouve qu’au Lycée on ressasse pas mal les français.




Quant à la science je ne vois vraiment pas de quoi tu parles. On t’apprend les mécanismes et les équations, pas la nationalité des inventeurs.




Pour moi ça a été clair: les illustrations, les découvertes étaient surtout faites par des français ou des européens. Tu découvres adulte qu’en fait tout le monde découvrait un peu en même temps les mêmes choses, ou que des scientifiques français ont lutté pour discréditer le travail de scientifiques d’autres pays qui eux avaient raison - ou que certains ont juste copié ce qui se passait en orient parce que c’était suffisamment lointain pour ne pas se savoir.



Bref, tout cela est relatif.



En prime: voir à partir de la page 145: https://dneis.files.wordpress.com/2021/05/oslet_charpente_bois_1890.pdf



-> à faire lire et exécuter par des charpentiers actuels, juste pour voir s’ils ont le niveau :)



Patch a dit:


Une intro sacrément merdique, donc.




C’est le problème de l’enseignement: entre la volonté, l’objectif et l’exécution, c’est déjà dur (et sans présager: il reste aussi le fait que l’élève n’est pas forcément apte ou arrivé au bon niveau de maturité pour accepter d’apprendre)



En plus, en France, chaque prof est une espèce de travailleur indépendant qui ne rencontre sa hiérarchie que tous les 8 ans (le principal du collège lycée n’a pas de lien hiérarchique avec le prof)



Pour revenir au sujet: ajouter de nouvelles matières -> pourquoi pas. Mais finalement, ne devrait-on pas permettre autre chose: permettre aux élève qui le veulent de se former sur une matière qu’ils choisissent, en autonomie, avec certification à la fin? Est-ce que le besoin n’est pas de rétablir un équilibre entre la “soumission” à un tronc commun sensé ouvrir les portes et une application/recherche personnelle?



Et purée, pourquoi la “techno” est si vieille? Ne devrait-on pas rétablir à la place des heures de travaux manuels (cuisine, couture, bricolage) directement utiles au lieu de bassiner au collège des élèves avec uniquement des cours théoriques, alors que parmi ces élèves une partie s’orientera ailleurs qu’au lycée???



Tout le monde a un entretien annuel, eux ils ont un entretien décennal. Pas prêt d’avoir une démarche d’amélioration continue chez eux :)



Wosgien a dit:


Mais pragmatiquement cela se comprend: difficile de recruter des profs de maths, difficile d’enseigner les maths car les parents transmettent à leurs enfants leurs blocages. Mais le système doit fonctionner -> on reréparti les maths dans les différentes matières.




Dans le boulot on a un proverbe : you pay peanuts you pay monkeys.
Quand tu as un bac+5 en maths tu es payé deux fois moins cher si tu es prof. Alors !




Ca reste toutefois un enjeu. Pas forcément en faisant un cous sur l’hydorgène, mais en faisant des applications etn maths/physique, en en parlant en histoire (cf la machine à fabrique l’hydrogène de 1890 qui servait à remplir les dirigeables et qui trône dans le hall du usée de l’air de et l’espace, sorte de machine de cuivre dont ont croirait que c’est pour faire du lait chaud pour un régiment)




Ah mais en fait tu es d’accord premier degré ?
Parce qu’en fait ça va absolument leur servir à rien. Ils auront oublié avant que ce soit utile ou alors ils auront fait une formation poussée qui ne leur servira pas.
Il faut aussi donner des cours de cloud souverain et de copie privée tant qu’on y est ?




Mais on les forme! La philo en term, c’est une intro! Et une fois de plus, le but est autant d’apprendre que d’acquérir des savoir-faire intellectuels (ou plutôt des savoir-penser?)




N’importe quoi.
La philo et les SVT étaient quand j’y étais deux matières fortement pseudo-scientifiques.
La SVT car la forme de ce que tu écrivais dans les “ROC” était plus importante que le fond et la prof nous demandait d’écrire “donc” plutôt que “car” dans la syntaxe, car pour absolument tous les exercices on tout de suite la solution et que le reste du temps il fallait pipoter.
La philo car on n’a aucune méthodo pour la dissertation à part thèse antithèse foutaise, qu’on t’apprend à recracher des concepts creux même si tu sais très bien que c’est faux.
Sans parler des fois où je citais pokémon dans mes rédactions et que le prof ne grillait rien, la fois où l’intégralité de la classe explique à la prof comment résoudre le paradoxe de Zénon…



Si tu veux creuser plus sur la philo : https://www.reddit.com/r/changemyview/comments/28frv7/cmv_philosophy_is_bullshit/




Pour prendre du recul, je suis parfaitement d’accord, il faut souffler à un moment. Il faut arrêter la techno stupide de collège (qui a les mêmes polys en 2022 qu’en 1992), l’ouvrir vers les stages, les visites, les métiers. Le bachotage, c’est inacceptable pour plein de monde, car il faut de l’air, de la vie que les collèges et lycée (dans la société actuelle) ne permettent plus suffisamment.




Laisse moi deviner : tu n’as aucune vision d’ensemble claire et tu as juste quelques points-clés qui t’intéressent ? Tu passes d’un même mouvement du bachotage de terminale à la techno de collège.




A l’école, on apprend à penser, réfléchir, avoir les mêmes outils de travail que les grands.




En théorie ou en pratique ?



tpeg5stan a dit:


Tu as de la chance, tu n’as pas eu un prof détraqué sexuel qui voyait des objets phalliques partout et ne jurait que par Freud :ouioui:




En effet :D
Par contre il avait un tic de langage, qui nous occupait durant l’heure de cours : on comptait le nombre de fois où il disait “hein? bon.” pendant son cours :D



tpeg5stan a dit:


Tu as de la chance, tu n’as pas eu un prof détraqué sexuel qui voyait des objets phalliques partout et ne jurait que par Freud :ouioui:




Ah, moi c’était français, où à peu près tous les textes étudiés étaient à connotation sexuelle selon la prof.


En maths, c’est le contraire. Il faut faire attention à certaines notations pour éviter les allusions…
Exemple en géométrie dans l’espace : soient deux plans P et P’ parallèles et un plan Q sécant…


La SIF dénonce également régulièrement l’abandon d’une spécialité en terminale, considère que c’est une bêtise et n’est pas avare de critiques argumentées et de propositions sur la réforme du lycée tout comme sur le soutien effectif ou la compréhension réelle de l’informatique et de son importance par ce gouvernement (et pas mal des précédents d’ailleurs) et de trop nombreuses femmes et hommes politiques.



Notre démarche est cependant plus de construire que de juste critiquer.



Il ne faut surtout pas hésiter à nous rejoindre : toutes les énergies, bonnes volontés et bras sont utiles et recherchées : https://go.socinfo.fr/adhesion.



Si vous hésitez encore, vous pouvez commencez par venir nombreux à notre prochain congrès début avril, on y parlera cette année du Système (d’exploitation) dans tous ses états. Le détail est en ligne, le programme et l’inscription aussi.



PS: je suis trésorier de l’association donc pas neutre dans mes avis sur le travail de la SIF.
PS2: oui notre site web n’est pas terrible mais tout notre système d’information est en train de se corriger (c’est aussi pour ça qu’il nous faut des bras et des bonnes volontés :-)