Eric Hirshberg, le PDG d'Activision Publishing, s'est longuement entretenu avec nos confrères de GamesIndustry. Parmi les sujets abordés, le tarif de la Xbox et l'engagement de l'éditeur. Selon son responsable, Activision reste engagé vis-à-vis de la console de Nintendo tandis que Microsoft devra mettre les bouchées doubles pour justifier le surcoût de sa console.
Après son entrevue-fleuve avec nos confrères d'IGN, où il était notamment question de la politique d'Activision vis-à-vis des exclusivités sur consoles, Eric Hirshberg, le PDG d'Activision Publishing, s'est longuement entretenu avec nos confrères de GamesIndustry. De nombreux sujets ont été abordés, mais nous nous focaliserons sur un seul point : l'avis du responsable au sujet des consoles de nouvelle génération.
« Nous voulons que Nintendo réussisse »
Interrogé à propos de l'influence du nombre de ventes de la Wii U sur la stratégie d'Activision, le responsable de l'éditeur n'a pas montré de volonté d'abandonner cette plateforme. Au contraire, il est selon lui important que la console de Nintendo fonctionne, et il se dit prêt à faire le nécessaire pour soutenir la firme nippone.
« Nous étions là au lancement de la Wii U, avec un jeu Call of Duty, un jeu Skylanders et plusieurs autres titres. Nous voulons que Nintendo réussisse et nous voulons faire n'importe quoi pour les aider à apporter le succès à cette machine . Évidemment, la Wii U est à la lutte, ce n'est pas un secret et je ne pense pas qu'il y ait d'autres moyens de voir ce qui se passe. Mais Nintendo est une très bonne entreprise et ils ont quelques franchises incroyables à venir qui ont été affinées pour cette plateforme. Nous avons un intérêt particulier à leur apporter le succès », explique le responsable.
Par intérêts particuliers, il faut surement comprendre qu'Activision doit avoir des plans pour adapter l'une de ses franchises au gameplay de la console. On sait que la Wii U dispose d'un lecteur NFC intégré, et cela colle tout particulièrement aux mécanismes utilisés dans Skylanders pour détecter les figurines. Si l'on ajoute le second écran apporté par le GamePad, on obtient une plateforme quasiment taillée sur mesure pour cette licence, qui rapporte énormément d'argent à l'éditeur. La firme avait en effet annoncé que la franchise Skylanders avait dépassé le milliard de dollars de revenus quinze mois seulement après le lancement du premier jeu de la série. Activision affirmait alors qu'il se vendait 147 jouets liés à cette marque chaque minute.
« À première vue, Sony à gagné, au moins concernant le prix de sa console »
Quand vient la question du prix de la Xbox One, Eric Hirshberg botte en touche, expliquant que ce n'est pas aux éditeurs de justifier le tarif des consoles. « C'est à eux de remporter la bataille des prix », affirme-t-il. Cependant, s'il devait trancher pour un vainqueur, pour le moment Sony semble avoir ses faveurs ne serait-ce parce que le tarif de la PlayStation 4 est plus intéressant : « À première vue, Sony à gagné, au moins concernant le prix de sa console ». L'homme insiste cependant sur le fait que Microsoft devra travailler pour expliquer aux joueurs l'intérêt de la Xbox One et justifier son tarif élevé.
Concernant l'intégration par défaut de Kinect alors que la PlayStation Camera est optionnelle chez Sony, Hirshberg n'a pas non plus d'avis tranché, laissant là encore la balle dans le camp des constructeurs. « C'est à eux de montrer pourquoi c'est une bonne chose, pourquoi cela vaut un tel surcoût, pourquoi cela mérite d'être fourni de série et pourquoi c'est quelque chose que les joueurs devraient valoriser et apprécier. Cela va être une bataille amusante à regarder », admet le dirigeant.