Shelly Pro 1PM : à la découverte d’un couteau suisse pour tableau électrique, avec suivi de consommation

Shelly Pro 1PM : à la découverte d’un couteau suisse pour tableau électrique, avec suivi de consommation

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Sébastien Gavois

Publié dans

Sciences et espace

27/04/2023 10 minutes
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Shelly Pro 1PM : à la découverte d’un couteau suisse pour tableau électrique, avec suivi de consommation

Le Shelly Pro 1PM est un module qui s’installe dans votre tableau électrique. Il permet de suivre la consommation d’une partie de votre installation, d’ajouter des « protections », de mettre en place des actions et peut faire office d’interrupteur connecté, entre autres fonctionnalités. 

Avec les hausses des tarifs de l’énergie, la chasse aux watts perdus est une activité de plus en plus lucrative. Il est évidemment possible de débrancher physiquement tous ses appareils quand on ne s’en sert pas ou de vérifier leur consommation individuellement à l’aide d’une prise connectée, mais cela reste bien souvent des actions ponctuelles.

Un module à installer dans son tableau électrique

Aujourd’hui, nous allons plus loin avec le relai Shelly Pro 1PM d'Allterco Robotics, qui a la particularité de s’installer sur un rail DIN, directement dans votre tableau électrique. Il est vendu 72,60 euros (avec les frais de port) sur le site officiel du fabricant. On le trouve à quelques euros de moins chez Amazon (69 euros) et des spécialistes de la domotique, notamment Quintium (66,43 euros). 

Ce module permet ainsi de suivre la consommation d’une ligne complète de votre installation électrique – jusqu’à 16 ampères – et plus encore, comme nous allons le voir.

Notez qu’il ne remplace pas le disjoncteur qui permet de couper le courant en cas de problème ; il se place après. L’installation n’est pas spécialement complexe, mais nécessite de savoir ce qu’on fait. Si ce n’est pas votre cas ou au moindre doute, passez par un électricien.

Shelly Pro 1PM
Le schéma de branchement se trouve sur le côté droit du module

Précisions techniques et électriques

Ce module est animé par un SoC ESP32-D0WDQ6 avec 8 Mo de mémoire Flash. Le fabricant annonce moins de 3 watts de consommation. Il prend en charge le Wi-Fi 4 sur la bande des 2,4 GHz ainsi que le Bluetooth 4.2. Il dispose également d’un port RJ45 pour se connecter à votre réseau en filaire.   

Le modèle que nous avons testé nécessite une alimentation en 230 volts (le bornier prend des câbles de 0,5 à 1,5 mm²). Il permet de commander et suivre la consommation d’un appareil ou de toute une ligne électrique de votre logement. Il peut aussi agir comme un interrupteur connecté et programmable. De plus amples détails sont disponibles sur cette page.

Shelly Pro 1PM
Schéma interne du Shelly Pro 1PM

Pour faire simple, les deux connecteurs bleus tout en bas servent à alimenter le module (phase à gauche, neutre à droite), les deux du haut en vert (câbles de 0,5 à 2,5 mm²) servent pour l’entrée de la phase (à droite) et la sortie (à gauche) de la ligne électrique à surveiller. Le neutre est commun. Selon le fabricant, le module supporte un courant électrique maximum de 16 ampères.

Première connexion

Avant de découvrir les fonctionnalités, commençons par la configuration du Shelly Pro 1PM, qui passe par l’installation de l’application Shelly Cloud (Android, iOS et Huawei) sur son smartphone et la création d’un compte. La détection nécessite d’activer la localisation (exacte), mais cette autorisation peut n'être que temporaire. Il est possible de passer l’interface en français dans les paramètres, mais attention : certaines traductions sont hasardeuses et nécessitent de repasser en anglais pour bien comprendre de quoi il s’agit.

On apprécie par contre que cette étape ne soit pas obligatoire. Par défaut, le module crée un réseau Wi-Fi baptisé ShellyPro1PM-xxxx (xxx représentant son adresse MAC) sur lequel il est possible de se connecter. Il faut alors ouvrir son navigateur et se rendre à l’adresse 192.168.33.1 pour configurer le Wi-Fi. Vous pouvez également brancher un câble RJ45. Cela signifie que même si Shelly devait ne plus du tout supporter son produit, il continuerait de fonctionner sans problème en local, un bon point !

Dans cet article, nous n’allons pas détailler l’ensemble des fonctionnalités de l’application, très nombreuses, mais nous concentrer sur certaines. Dans les grandes lignes, et comme avec n’importe quelle application de domotique qui se respecte, il est possible de créer des pièces, groupes et scénarios. Dans notre cas, nous avons simplement créé une pièce (cave) et ajouté le Shelly Pro 1PM.

Dans la partie réseau, on apprécie de pouvoir définir deux réseaux Wi-Fi différents, en plus de la prise en charge de la connexion Ethernet. Même chose dans l’option « cloud » que l’on peut désactiver. Cela aura deux principales conséquences : vous ne pourrez plus accéder depuis l’extérieur à votre Pro 1PM (il faudra être connecté sur le même réseau local) et le calcul de la consommation électrique ne sera plus possible. Le suivi en instantané reste actif. 

Suivi de la tension, de l’intensité et de la consommation

Passons désormais au cœur du sujet avec les fonctionnalités inhérentes au Pro 1PM.  Sur la page d’accueil, on retrouve un relevé de puissance (en watts) et, d’un clic, on accède à la consommation (en Wh, vous suivez ?). On peut obtenir un relevé pour la journée en cours, hebdomadaire, mensuel, annuel, sur les 24 dernières heures ou les 7 derniers jours. Vous pouvez également exporter le relevé (fichier csv), mais avec une granularité par heure au minimum. 

Lorsque l’on passe dans les paramètres, le Shelly Pro 1PM propose de nombreuses fonctionnalités. Commençons par les plus basiques avec une minuterie pour une activation ou un arrêt automatique après xx secondes. Vous pouvez aussi définir des plages horaires afin de démarrer ou arrêter automatiquement l’alimentation électrique contrôlée par le module en fonction des heures et des jours de la semaine. 

Dans le menu sécurité, on retrouve trois « protections » sur la puissance (watts), la tension (volts) et l’intensité (ampère). Dans les trois cas, on peut définir des valeurs maximales au-delà desquelles le courant sera automatiquement coupé. Par défaut, elles sont fixées à 4 480 watts, 280 volts et 16 ampères.

On peut également partager le contrôle du module avec un autre utilisateur disposant d’un compte Shelly Cloud, il faut simplement préciser son email.

Shelly Pro 1PMShelly Pro 1PMShelly Pro 1PMShelly Pro 1PMShelly Pro 1PMShelly Pro 1PM

Une interface web encore plus complète

Une autre manière de gérer le module relai est de passer par son interface web au lieu de l’application mobile. Vous pouvez ainsi utiliser l'adresse https://home.shelly.cloud/ et vous y connecter avec votre compte. Cette interface est en fait un clone de celle des applications mobiles, avec les mêmes fonctionnalités. 

Il est aussi possible de se connecter directement au module, via son adresse IP (visible dans l’application Shelly si besoin). Il suffit de la saisir dans un navigateur pour y accéder. Par défaut, il n’y a pas de mot de passe, mais il est fort heureusement possible d’en ajouter un en se rendant dans les paramètres.

Shelly Pro 1PM

Cette interface web est plus austère, mais propose plus d’informations et d’options. Nul besoin de créer le moindre compte Shelly Cloud pour en profiter. Sur l’écran d’accueil, on retrouve la puissance instantanée (en watts), la tension, l’intensité et le facteur de puissance. Le suivi de la consommation n’est en revanche pas possible. 

D’un clic dans la zone de notre Output (0), on arrive sur la page des paramètres du module. On a de nouveau accès à des fonctions comme la minuterie et la programmation des horaires. On peut aussi modifier les « Protections » concernant les valeurs maximales du courant, de l’intensité et de la puissance… mais aussi en ajouter une supplémentaire sur l’undervoltage. Cette interface permet aussi de redémarrer automatiquement le module lorsque la tension revient dans les clous. Dommage que l’application mobile ne propose pas ces fonctionnalités, pourtant intégrés au module. 

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  • Shelly Pro 1PM
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16 ampères, une limite chatouilleuse

C’est l’occasion d’une petite précision sur la puissance maximale supportée : 4 480 watts (280 volts avec 16 ampères, le compte est bon). Lors de nos tests, nous avons tenté de tirer 16 ampères de manière continue – avec la charge d’une voiture électrique sur une prise de type Green’up – afin de voir comment se comportait le module.

Malgré de nombreuses tentatives, le Pro 1PM se mettait systématiquement en protection et coupait le courant sur la ligne électrique. Cette dernière est dédiée et aucun autre appareil n’est branchée dessus. Le relai semble donc assez sensible sur la limite des 16 ampères. Notre tension était alors de 233,5 volts, soit une puissance théorique de 3 736 watts, bien en dessous des 4 480 watts, seule l’intensité semble donc poser un problème. De son côté, notre disjoncteur de 16 ampères a toujours fonctionné sans le moindre problème avec cette même installation.

Par contre, une fois l’intensité de la charge baissée à 13 ampères (notre chargeur ne possède pas de palier entre 13 et 16 A), nous pouvons laisser la voiture en charge pendant plusieurs heures sans le moindre souci. Nous n’avons remarqué aucune surchauffe sur le module. 

Des options en veux-tu en voilà… notamment via des scripts

En plus des fonctionnalités que nous venons de détailler, la force de Shelly réside dans les nombreuses fonctions avancées proposées, aussi bien via le « cloud » que son interface en directe.

Sur la connectivité, citons notamment le protocole de messagerie MQTT, RPC over UDP, Outbound websocket, la possibilité de transformer le module en point d’accès Wi-Fi, etc. Il existe aussi un Eco mode dans lequel la fréquence du CPU et l’activité réseau sont réduits afin de limiter la consommation.

Le module permet aussi d’exécuter des scripts (mJs) et des exemples sont proposés à travers une bibliothèque intégrée. Pour profiter de cette fonctionnalité, il faut obligatoirement passer par l’interface du module via son adresse IP ; les applications mobiles ne permettent pas d’accéder aux scripts. 

De nouveaux mondes s’ouvrent ainsi pour les plus bidouilleurs d’entre nous. Bien sûr, on retrouve une section Debug. Un exemple simple proposé par Shelly pour obtenir une alerte lorsque la consommation dépasse 4 watts : 

Shelly.addStatusHandler(function (status) {
  //check if the event source is a switch
  //and if the id of the input is 0
  if (status.name === "switch" && status.id === 0) {
    if (typeof status.delta.apower === "undefined") {
      return;
    }
    if (status.delta.apower > 4) {
      print("Using more than 4W power");
    }
  }
});

Vous l’aurez peut-être remarqué sur les images, le Pro 1PM dispose d’un troisième bornier avec deux connecteurs SW1 et SW2. Il s’agit de deux entrées programmables, soit comme des boutons poussoirs ou des interrupteurs de type on/off. Ils peuvent notamment servir à commander le module, mais aussi à mettre en place des actions. 

C’est l’heure de la conclusion

L’heure est à la conclusion. Le Pro 1PM ne déçoit pas : il surveille la tension, l’intensité et la puissance, avec des rapports détaillés. Via Shelly Cloud, on peut aussi avoir un historique de la consommation électrique.

On regrette simplement que la granularité dans ce dernier cas ne descende pas en dessous d’une heure. Mais avec les scripts et le suivi en instantané de la puissance, il est certainement possible d’avoir une plus grande finesse pour ceux que cela intéresse.

On apprécie également le fonctionnement local et qu’il ne soit pas obligatoire de créer un compte ; d’autant plus que ce ne sont pas les fonctionnalités qui manquent pour un produit vendu 73 euros par son fabricant.

Écrit par Sébastien Gavois

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Un module à installer dans son tableau électrique

Précisions techniques et électriques

Première connexion

Suivi de la tension, de l’intensité et de la consommation

Une interface web encore plus complète

16 ampères, une limite chatouilleuse

Des options en veux-tu en voilà… notamment via des scripts

C’est l’heure de la conclusion

Le brief de ce matin n'est pas encore là

Partez acheter vos croissants
Et faites chauffer votre bouilloire,
Le brief arrive dans un instant,
Tout frais du matin, gardez espoir.

Commentaires (42)


Merci pour le test :inpactitude:
Je l’avais loupé celui-là, bon tarif, j’ai en mémoire des fourchettes à 125€ à l’époque ou j’avais regardé pour des rails din.
Par contre:




l’écran d’accueil, on retrouve la puissance instantanée (en watts), la tension, l’intensité et le facteur de puissance. Le suivi de la consommation n’est en revanche pas possible.




Suivi de consommation pas possible sur IHM web ?


16A là-dedans, ça me semble hasardeux. Il me semble plus prudent d’utiliser un contacteur pour un usage avec un peu de puissance. Tirer 16A en continu sur une ligne en 1.5mm^2, moi je ne le ferais pas.


La partie relai est sur les borniers du haut, qui prennent du 2,5 mm² (donc on peu monter au dessus de 1,5 mm²). Le reste de la ligne lors du test en 16A était en 6 mm²


16A sur du 1.5² ça passe sans soucis :)



tu peux câbler des prise 2P+T en 1.5 dans la norme, par contre le nombre de prise sur la même ligne est inférieur à une ligne de 2.5².



perso dans le tableau j’ai des sonoff mini sous tasmota dans un print en ABS pour en mettre deux.



max 10A mais ça pilote des lampes donc pas de soucis de ce côté là (j’en ai un qui pilote la pompe de la piscine également qui tourne à 1K 12H par jours en moyenne (faut juste vérifier les soudure de la partie puissance, le QC étant pas fou parfois chez sonoff (c’est mieux que c’était sur les première génération)


Shelly Cloud… Obligation de créer un compte… géo-localisation obligatoire… quand je lis ça je me dis toujours “chic un gadget connecté mais connecté à quoi ?”



Une alternative est elle possible ? Ma vie privée et moi sommes devenus très intimes dernièrement. Et surtout je ne me sens pas à l’aise en dépensant autant d’argent pour être pieds et poings liés avec un éditeur de solution cloud qui ne précise pas la durée de vie/support de sa solution.


Faut lire le para juste après :transpi:


gathor

Faut lire le para juste après :transpi:


:bouletdujour:



Gu0sur20 a dit:


Une alternative est elle possible ?




J’ai plusieurs éléments Shelly à la maison, aucun besoin de compte ou de Shelly cloud.
Tout peut fonctionner en direct, et c’est détecté en local par home assistant, qui prend aussi en charge les mises à jour de firmware.
Attention pour les scripts, il est difficile d’accéder au module s’il envoie des données en continu sur home assistant (j’ai un Shelly 4pm avec un script)



Pour le reste, plus d’un an avec, ras, c’est pour le moment très fiable (et ça mesure le courant du congèl, et pilote aquarium, machine à laver à programmateur mécanique, chauffage 1500w)


LE suivi de consommation est donc bien possible, désolé mais j’ai un doute, voir ma citation de l’article en 1er message


Xanatos

LE suivi de consommation est donc bien possible, désolé mais j’ai un doute, voir ma citation de l’article en 1er message


Le module ne se suit pas lui-même, c’est un simple capteur qui indique la conso instantanée quand on lui demande, donc il faut un pilote (mini PC, cloud…) qui interroge à intervalles réguliers et calcule la conso moyenne.


fofo9012

Le module ne se suit pas lui-même, c’est un simple capteur qui indique la conso instantanée quand on lui demande, donc il faut un pilote (mini PC, cloud…) qui interroge à intervalles réguliers et calcule la conso moyenne.


Ok merci :chinois:


Moi aussi pas rassuré par la dépendance au cloud, ça fait plaisir a lire tiens! Un jour je vais vraiment mettre home assistant sur mon NAS et faire de la domotique avec ça!


Voilà un retour d’XP fort intéréssant :merci:



al_bebert a dit:


16A sur du 1.5² ça passe sans soucis :)



tu peux câbler des prise 2P+T en 1.5 dans la norme, par contre le nombre de prise sur la même ligne est inférieur à une ligne de 2.5².




Moi je parlais d’une prise où tu tirerais 16A en continu pendant plusieurs heures, cas d’une recharge de voiture comme évoqué dans l’article. Or sur une prise standard, une voiture ne charge qu’à 10A par sécurité. L’étape au-dessus, c’est la prise renforcée, obligatoirement en 2.5mm^2, et encore la voiture ne tire alors que 14A, pas 16A.



Plusieurs heures à 16A en continu sur du 1.5mm^2, c’est un peu suicidaire.



Un peu comme les rallonges en 0.75mm^2 qui officiellement supportent 16A. Tu peux le faire, mais pas trop, hein. En tout cas, moi je ne chargerais pas une voiture électrique sur une multiprise ou une telle rallonge, même si elle est étiquetée comme 16A.




perso dans le tableau j’ai des sonoff mini sous tasmota dans un print en ABS pour en mettre deux.



max 10A mais ça pilote des lampes donc pas de soucis de ce côté là (j’en ai un qui pilote la pompe de la piscine également qui tourne à 1K 12H par jours en moyenne (faut juste vérifier les soudure de la partie puissance, le QC étant pas fou parfois chez sonoff (c’est mieux que c’était sur les première génération)




J’ai aussi un Sonoff qui pilote la pompe de la piscine. Après avoir lu les nombreux témoignages faisant état de Sonoff cramés avec une charge inductive un peu puissante, j’ai justement décidé d’y adjoindre un contacteur.


je suis moiter tranquille avec le sonoff sur la pompe également. on verra bien.



pour les 16A sur du 1.5² ça tient le coup. c’est toujours plus safe qu’un four sur du 2.5 ^^


C’est aussi une question de longueur. Tu trouves des tableaux sur internet, globalement, 16A et moins de 10m, ça passe crème en 1,5mm².



Sinon, qu’est-ce que c’est que ce code couleur affeux ? Une phase à visser sur un bornier bleu ? Ils sont sérieux ? :eeek2:



white_tentacle a dit:


Sinon, qu’est-ce que c’est que ce code couleur affeux ? Une phase à visser sur un bornier bleu ? Ils sont sérieux ? :eeek2:




Oui, c’est un vrai problème ! Mon tableau électrique est dans le couloir avec une porte transparente, le truc rouge vif au milieu des disjoncteurs blanc/beige ce n’est franchement pas possible, tout le monde n’a pas un sous-sol ou garage pour le tableau électrique !



Le gros point noir de ce truc c’est la puissance, avec 16A tu ne peux pas le brancher sur un circuit de prises domestiques standards (protégé à 20A), du coup ça manque réellement de cas d’usage, uniquement la lumière ou certains circuits spécialisés :




  • Chauffage électrique, pas assez puissant, redondant avec le fil pilote,

  • Voiture électrique : pas assez puissant,

  • Piscine Pompe / chauffage : là ça semble idéal,

  • Autre truc unitaire (frigo / congèlateur / PC) : autant brancher une prise connectée que de bricoler son tableau électrique, c’est moins dangereux (l’électronique peut toujours chauffer et prendre feu, il vaut mieux un départ d’incendie sur une prise murale qu’à l’intérieur du tableau électrique !), et beaucoup plus modulable il suffit de débrancher la prise et l’installer où tu veux quand tu te rends compte qu’il n’y a jamais besoin de couper le jus du frigo, ou que lave-linge et lave-vaisselle ont une option départ différé :p



En tout cas très bon point pour l’interface de gestion locale ! Marre de dépendre d’un cloud et du bon vouloir du fabricant.


Heu, 20A c’est pas courant;
Moi j’ai 2A ou 10A pour les lumières en 1.5mm²
(j’ai passé en 2A certaines lignes parce que 500W c’est deja énorme en led, ça sert à rien de prendre le risque de balancer 2400W dans ces circuits)
du 16A en 2.5mm² pour les prises
et du 32 pour les 4 prises de puissances (chauffeau, four, plaque et ?)



Pour la longueur de cable, le défaut c’est pas tant l’échauffement que le swing du 220V.
Si tu met 4 rouleaux de 50m et que tu tires 16A un peu inductif, ton 220V va passer sous les 210V, pas recommandé.
10V de drop à 16A la puissance brulée sera de 160W, OSEF sur 200m de cable. (R =~ 0.6 Ohm)


barlav

Heu, 20A c’est pas courant;
Moi j’ai 2A ou 10A pour les lumières en 1.5mm²
(j’ai passé en 2A certaines lignes parce que 500W c’est deja énorme en led, ça sert à rien de prendre le risque de balancer 2400W dans ces circuits)
du 16A en 2.5mm² pour les prises
et du 32 pour les 4 prises de puissances (chauffeau, four, plaque et ?)



Pour la longueur de cable, le défaut c’est pas tant l’échauffement que le swing du 220V.
Si tu met 4 rouleaux de 50m et que tu tires 16A un peu inductif, ton 220V va passer sous les 210V, pas recommandé.
10V de drop à 16A la puissance brulée sera de 160W, OSEF sur 200m de cable. (R =~ 0.6 Ohm)


Pour un circuit lumière ou dédié ça a du sens de limiter le disjoncteur au plus juste pour couper plus rapidement en cas de dysfonctionnement. Pour un circuit prises, c’est plutôt l’inverse le disjoncteur protège les fils dans le mur tout en fournissant le maximum possible : tu peux parfaitement avoir besoin de brancher un gros consommateur un jour (ex: travaux, ou méga raclettes :) ) ou simplement vouloir rajouter des prises sur un circuit existant.



al_bebert a dit:


16A sur du 1.5² ça passe sans soucis :)



tu peux câbler des prise 2P+T en 1.5 dans la norme, par contre le nombre de prise sur la même ligne est inférieur à une ligne de 2.5².




HS :
Si tu câbles toute ta maison de 200m² en 1.5mm² tu risques d’avoir quelques soucis, cette tolérance de la norme est probablement soutenue par les lobbies de constructeurs de cages à lapins : ça fait 2-3 économies sur le cuivre, suffit comme les distances sont courtes et l’appart est livré avec le minima de prises imposées par la loi, et toute manière personne ne va brancher deux appareils à raclette sur le même circuit quand le salon ne fait que 5m²



Dans une plus grande maison, les distances sont plus longues : si ton coin repas est à 30m de fils du tableau, et que t’as invité 10 potes pour faire une raclette, les deux appareils vont transformer le circuit en chauffage mural avant que ça saute…



/HS


dans la pratique personne ne câble des prises en 1.5 je penses.



et quand tu regarde ce tableau de référence (normalement)
https://mon-fourgon-amenage.fr/electricite/section-de-cable#:~:text=LECTURE%20de%20l’abaque%20%3A%20Pour%20alimenter%20un%20%C3%A9quipement%20en%20230v,jusqu’%C3%A0%2033%20m%C3%A8tres%20environ.



en 2.5² on devrait pas dépasser 24m , autant te dire que dans la majorité des cas tu as bien plus de 24m pour alimenter des prises et 90% de maisons ne brules pas (et la majorité des feux elec domestiques sont lié à des défaut de serrage soit dans le tableau soit dans les dominos (qui sont généralement mal montés en plus).



suis pas électricien, mais bon ça fait 3 maisons (plutôt grande) où j’interviens sur l’elec , dont une où on a tout refais (quand tu remplace une série de prise câble en 0.75 et que tu te rends compte que au milieu de la gaine ya une épissure car les fils étaient trop court tu prends pas de risque de reprends tout depuis le début ^^) j’en ai vu des trucs débile qui n’ont pourtant pas pris feu genre :
raclette partie dans un “pierre et vacances like” , x appareils à raclette avec ce câblage :
prise => touret non dérouler à fond, 2 raclette dessus, on repart sur un touret et ainsi de suite. avec 2 ou 3 touret à suivre à chaque fois ! dans le genre dangereux ça ce pose là quand même :)


Ce qui est dommage, c’est qu’on est en 2023 et pas d’IPV6 apparemment sur ces domotiques, ça pourrait pourtant éviter une installation dans le nuage.
Un jour ou l’autre, il va falloir que l’ARCEP l’impose, sinon en 2050 on trainera toujours du V4 et des CGnat.



al_bebert a dit:


dans la pratique personne ne câble des prises en 1.5 je penses.




En Belgique c’est autorisé uniquement pour un circuit qui n’est composé que de lampe


En France la NF C 15-100 fait une différence stricte en circuits lumières et prises : on ne peut pas mélanger les deux dans un même circuit, mais une prise commandée par un interrupteur est considérée comme une lumière.
Du coup :




  • prises lumières toujours alimentées : c’est un circuit “prises” donc 2.5mm² maxi 20A et 12 prises par circuit

  • prise lumière commandée par un interrupteur : peut être repiqué en 1,5mm² sur une lumière existante : maxi 16A et 8 points lumineux sur le circuit, mais pas cohabiter avec une prise toujours alimentée.



al_bebert a dit:


j’en ai vu des trucs débile qui n’ont pourtant pas pris feu genre : raclette partie dans un “pierre et vacances like” , x appareils à raclette avec ce câblage : prise => touret non dérouler à fond, 2 raclette dessus, on repart sur un touret et ainsi de suite. avec 2 ou 3 touret à suivre à chaque fois ! dans le genre dangereux ça ce pose là quand même :)




Bah dans ce cas y’a pas vraiment de risque pour le circuit électrique de la maison : lui n’est pas enroulé et est protégé par un disjoncteur adapté à son calibre. Par contre le premier enrouleur… Si c’est un modèle de chantier en 2.5mm² y’a zéro risque, si c’est un bon enrouleur de bricolage ou de tondeuse en 1.5mm² il va chauffer mais ça devrait passer, si c’est un enrouleur “domestique” en 1mm² voir 0.75mm² il risque de chauffer au point de fondre / faire, disjoncter et voir prendre feu. D’ailleurs je viens de jeter un oeil sur LM, ils ont tous un disjoncteur thermique, j’imagine que ça doit être obligatoire.


Quand on regarde ici: https://www.domotique-store.fr/domotique/usages/eclairage-et-ambiances-par-domotique/modules-rail-din-pour-tableau-electrique/1634-shelly-pro-1-pm-contacteur-telerupteur-wifi-16a-avec-mesure-de-consommation-au-format-din-pour-tableau-electrique.html?search_query=1PM&results=4



On a un petit warning: “Les intensité et puissance maximales sont données pour des charges résistives (ex : radiateurs). Pour éviter tout dommage, nous recommandons de diviser ces valeurs par 5 pour les charges inductives (moteurs) ou par 10 pour les charges capacitives (ampoules LED, appareils électroniques, etc.).”



Du coup, est-ce que pour charger un VE, c’est vraiment safe de tirer 16A sur ce genre de module domotique? Perso ça me ferait un peu flipper.



Pour ma prise VE, j’ai préféré m’en passer et mettre uniquement un compteur (https://www.amazon.fr/gp/product/B09RMSNXC7) avec relevé de la conso via les borne TIC sur un WESv2. Si je devais pouvoir couper le jus, je partirais sur un contacteur de puissance commandé type Hager ESC226, toujours commandé par mon WesV2.



Xanatos a dit:




https://shelly-api-docs.shelly.cloud/gen2/Devices/ShellyPro1PM/



Tout est accessible localement en REST. L’activation du cloud est annexe.



Pour le moment, Sheely fournit son Cloud, mais on peut TOUT faire en local avec d’autres outils. Et on n’a pas à créer de compte nul part.


Merci :inpactitude:



Wosgien a dit:


https://shelly-api-docs.shelly.cloud/gen2/Devices/ShellyPro1PM/



Tout est accessible localement en REST. L’activation du cloud est annexe.



Pour le moment, Sheely fournit son Cloud, mais on peut TOUT faire en local avec d’autres outils. Et on n’a pas à créer de compte nul part.




Compatiblité MQTT native, c’est quand même sympa.


Si je puis me permettre



a) un disjoncteur (fusible) sert à protéger les fils électriques placés en aval
Ceux-ci doivent donc être dimensionnés afin de tenir plus de courant que le disjoncteur
(je ne parle pas ici du disjoncteur différentiel qui a une autre fonction)
=> Même si on est certain de ne brancher qu’une lampe à led de 2W sur une prise, on ne la câble pas en 0.5mm^2 si le disjoncteur amont est calibré sur 10A !!!
(j’ai déjà vu du 4mm2 du tableau jusqu’au four puis du 0,5mm2 du four jusqu’à une lampe: une hérésie !)



La procédure de base lorsqu’on dimensionne une ligne électrique est:




  1. évaluation du courant max à tirer sur cette ligne (ceinture et bretelle: sommer toutes les conso des appareils qui seront branchés sur la ligne, une des lois de Murphy indiquant




  • “Si on te garantit que jamais tous les appareils seront actifs en même temps, soit sur que tu vas déchanter rapidement”




  1. pose d’un disjoncteur supportant au minimum ce courant max (on devrait prendre de mémoire une marge de 25% pour réduire les risques, à vérifier)

  2. on câble TOUTE la ligne avec des fils et des prises capable de supporter le courant limite du disjoncteur



b) la longueur de câblage n’influe pas sur l’échauffement (en tout cas pas en premier ordre)
Son effet est sur la perte de tension en ligne qui risque de poser problème à l’élément alimenté
(tension trop basse = pas de fonctionnement ou risque d’augmentation hors limite du courant consommé)



c) EDF https://izi-by-edf.fr/blog/prise-section-cable-choisir/ autorise 16A sur du 1,5mm2
Pour ma part (mais je viens de l’industrie des machines tournantes) je préconise 6,5A/mm2



d) Si vous utilisez une rallonge sur enrouleur, toujours déployer l’intégralité du fil, cela évitera de créer une charge inductive liée au 50Hz
C’est valable aussi pour votre aspirateur.
Je ne dis pas c’est obligatoire, seulement que c’est une bonne habitude à prendre qui réduit les risques


C’est dommage qu’il n’y ait pas de module fil pilote, j’ai du Legrand/Netatmo mais j’en suis moyennement satisfait :/


Mis en place depuis le début d’année également avec une prise Green Up, fonctionne très bien.
Pour ma part mon CRO limite à 12A donc pas de souci ce qui est de toute façon suffisant me permettant de récupérer 200km dans la nuit.


Si c’est comme les Shelly Plug S, les Watt mesurés sont la puissance apparente pas la puissance réelle. Du coup le suivi de consommation est approximatif, et encore plus concernant la facture.


Rule of thumb, 5A par mm² sur moins de 20m.



Par contre pour moi le soucis, c’est que l’alim du module se fait par le bas…. En france, les tableaux indus et habitation sont câblé avec l’alimentation par le haut… (ça peut être différents en Belgique et Allemagne, dixit nos formateurs d’Habilitation Elec)



Et pour les 16Amp, c’est surement charge resistive. Donc attention au courant d’appel des charges inductives/capacitive, ce qui est le cas des véhicules elec. L’OBC (On Board Charger) à un bel étage de bloc capa.


Ils n’ont pas de PFC ?
Les alims de PC ont ça depuis 20ans maintenant…
:roll:



Jungledede a dit:


Rule of thumb, 5A par mm² sur moins de 20m.



Par contre pour moi le soucis, c’est que l’alim du module se fait par le bas…. En france, les tableaux indus et habitation sont câblé avec l’alimentation par le haut… (ça peut être différents en Belgique et Allemagne, dixit nos formateurs d’Habilitation Elec)



Et pour les 16Amp, c’est surement charge resistive. Donc attention au courant d’appel des charges inductives/capacitive, ce qui est le cas des véhicules elec. L’OBC (On Board Charger) à un bel étage de bloc capa.




Tu peux très bien alimenter par le bas, ça doit juste être clairement indiqué : exemple d’interrupteur différentiel.


Pour ce prix, on arrive presque à un zlinky_tic qui se met directement sur le compteur + le module zigbee pour assurer la connexion au système domotique avec.



Ca enlève toutes les limites de ce produit et une installation plus ou moins hasardeuse selon la personne derrière le tournevis


J’ai un Shelly Plus 1pm (donc pas pro) qui est basé sur le même matériel, un ESP32. Je l’ai installé pour mesurer la consommation du chauffe eau. Faut faire attention, ça chauffe énormément. Il coupe à 95° et les atteignait souvent.



Suite à une mise à jour, une option est apparu qui permet de passer le device en “éco-mode” et il chauffe maintenant moins. Mais attention à la chaleur … Je ne sais pas comment mettre des images, je vous joins ici un relevé de température (courbe mauve) avec la puissance mesurée (courbe verte). On le voit monter à 55° mais j’ai d’autres relevés où il monte à 70° avec la même charge (je n’ai pas les relevés à 95° car c’est après m’être aperçu de ça dans une requête curl que j’ai aussi relevé la température).



Relevé



Je ne suis pas le seul à rencontrer ce problèmes, voir par exemple ici



Sinon de manière générale, j’ai pas mal de matériel Shelly donc je suis super content.



barlav a dit:


Ils n’ont pas de PFC ? Les alims de PC ont ça depuis 20ans maintenant… :roll:




Tu as toujours un courant d’appel important, même si les voiture elec doivent être mieux qu’une machine à laver ou une pompe.



Mais bon, forum public, sécurité ceinture/bretelle toussa, je préfère indiquer de potentiel risque, comme ça on se renseigne et ça permet d’agir en sachant ce que l’ont fait.



Perso ces genres de relais iot, jamais de met de charge dessus, même un chauffe eau. Je passe par un bon gros contacteur. Mais c’est la dérive de mon job où 10A c’est du courant faible ^^ je suis plus sur du 48v/600A, voir bientôt du 400/800v pour 500Amp :D



(quote:2131085:alex.d.)
J’ai aussi un Sonoff qui pilote la pompe de la piscine. Après avoir lu les nombreux témoignages faisant état de Sonoff cramés avec une charge inductive un peu puissante, j’ai justement décidé d’y adjoindre un contacteur.




Je ne connais pas ce module Sonoff, mais il semble agir comme un interrupteur amélioré. Comme le dit Jungledede juste au-dessus, le courant d’appel d’une pompe de piscine peut être de plusieurs fois l’intensité nominale, ce qui à force peut cramer ce module ou même une bête horloge manuelle.



La règle, pour une pompe ou un surpresseur de piscine, c’est de toujours séparer la partie commande de la partie puissance par un contacteur.



Personnellement, j’utilise un module Legrand 4 121 73, une sorte de module contact sec connecté qui pilote mon contacteur et a le bon goût d’inclure un tore de mesure pour la consommation réelle de ma pompe.



CounterFragger a dit:


Je ne connais pas ce module Sonoff, mais il semble agir comme un interrupteur amélioré. Comme le dit Jungledede juste au-dessus, le courant d’appel d’une pompe de piscine peut être de plusieurs fois l’intensité nominale, ce qui à force peut cramer ce module ou même une bête horloge manuelle.




Sonoff TH10, qui contient un interrupteur commandé et une sonde de température. C’est conçu pour piloter un radiateur électrique (charge purement résistive, donc), mais on voit bien que ça correspond tout-à-fait au pilotage d’une piscine. Le module de base est prisonnier du cloud du fabricant, mais il existe un firmware alternatif (tasmota) qui le rend utilisable simplement en REST. J’ai acheté le mien déjà flashé.




Personnellement, j’utilise un module Legrand 4 121 73, une sorte de module contact sec connecté qui pilote mon contacteur et a le bon goût d’inclure un tore de mesure pour la consommation réelle de ma pompe.




Moi j’enregistre la consommation instantanée avec la téléinfo du compteur EDF. Et là, on voit que la consommation de la pompe fait un peu mal :D


Y ‘a t’il un risque de l’alimenter via un switch poe ? Je précise que je ne souhaite pas utiliser le poe ici mais le switch 4 port ne fait que ça. Pour être plus précis, est ce que le poe peut flinguer le port RJ45 ?