Si Microsoft a réussi à réconcilier quelques joueurs avec sa Xbox One en faisant marche arrière au sujet de l'occasion et de la connexion permanente, du travail reste encore à faire pour séduire les studios indépendants. C'est par exemple le cas de Bohemia Interactive qui aimerait distribuer DayZ de façon dématérialisée sur le Xbox Live sans devoir s'adosser à un éditeur.
Dean « Rocket » Hall, le créateur de DayZ, aimerait pouvoir sortir son jeu sur une console « indie-friendly », et pour le moment, la Xbox One de Microsoft ne correspond pas à son idéal. Il s'en est d'ailleurs expliqué dans les colonnes de nos confrères de Gamasutra.
La raison en est simple : Microsoft impose aux studios de devoir s'appuyer sur un éditeur avant de pouvoir mettre leurs jeux en ligne sur la boutique Xbox Live. « En tant que développeur, ma plus grande inquiétude est de savoir pourquoi Microsoft n'a pas de modèle de distribution dématérialisée. Ils n'en ont pas ! Cela n'existe pas ! Vous allez me répondre que si, qu'il y a des tas de jeux dématérialisés sur Xbox 360. Mais il est déterminant que les sociétés indépendantes puissent se publier elles-mêmes », explique Hall, pointant du doigt l'impossibilité de faire cela sur la Xbox One. Une limitation, qu'il juge « ridicule ».
Seule solution à l'heure actuelle pour Bohemia : publier une version physique du jeu pour avoir automatiquement une place sur le Xbox Live. Mais selon le studio cette option n'est pas envisageable. « DayZ a toujours été distribuée de manière dématérialisée. Nous n'avons aucun intérêt à envisager une distribution physique. Le jeu est actuellement distribué directement sur Steam en version pré-alpha. Une pratique qui perdurera, au moins sur PC », explique le créateur de DayZ. L'homme s'interroge aussi sur la nécessité de passer par un éditeur. Selon lui, Bohemia n'en a tout simplement pas besoin et signer avec l'un d'entre eux ne serait que néfaste pour les joueurs.
Si le studio ne voit pas d'un bon oeil la politique de Microsoft, Sony est également dans leur collimateur. En effet, l'obligation de souscrire au bouquet PlayStation Plus afin de jouer en ligne sur PlayStation 4 serait également un frein. De plus, si les relations avec le constructeur sont plutôt bonnes actuellement, Dean Hall n'est toujours pas certain que tout se passe bien sur le long terme. « Nous devons voir ce que Sony propose. Je ne dis pas qu'ils sont sortis de la cuisse de Jupiter, mais ils ont une stratégie de distribution dématérialisée pour les indépendants. J'attends de voir la même chose chez Microsoft, et à ce moment-là, je serais content », conclut-il.
