Remises sur le devant de la scène par la chute du courtier en cryptomonnaies FTX Sam Bankman-Fried, les idéologies de l’« altruisme efficace » et du « longtermisme » sont partagées par un nombre croissant de milliardaires de la tech. Problème : ces courants de pensée soulèvent un certain nombre de débats.
Quand la fortune du milliardaire de la crypto Sam Bankman-Fried est tombée à zéro, en novembre dernier, ce fut la désillusion pour certains de ses adeptes. Le fondateur de la plateforme FTX et de la société d’investissement Alameda Research se retrouvait accusé de fraude alors qu'il s’était toujours proclamé « altruiste efficace ». Cité et financé aussi bien par le patron d’Amazon Jeff Bezos, le fondateur d’Ethereum Vitalik Butlerin que le co-fondateur de Facebook Dustin Moskovitz, ce courant de pensée (effective altruism en version originale, EA pour ses adeptes) fait des émules dans le microcosme le plus argenté du monde numérique. Il consiste à œuvrer pour l'humanité de manière aussi rationnelle que possible.
Émanation de l'altruisme efficace, le longtermisme consiste à réfléchir au meilleur moyen de préserver les vies futures. Persuadés que l’humanité est proche de l’extinction, Elon Musk et ses autres tenants déversent des millions dans des innovations dédiées à la préservation de l’humanité à naître… voire font beaucoup d’enfants (neuf, dans le cas du PDG de Tesla).
Quel problème y a-t-il à vouloir sauver les vies d'aujourd'hui et de demain ? A priori, aucun. Sauf que devant le succès croissant de ces grands principes philanthropiques, les critiques s’amoncellent.