Netflix, le prochain maitre du jeu ?

Netflix, le prochain maitre du jeu ?

Promis, c’est déjà bien mieux que Bandersnatch !

Avatar de l'auteur
Cyril Trigoust

Publié dans

Internet

30/12/2022 9 minutes
53

Netflix, le prochain maitre du jeu ?

Sur le marché saturé de la SVOD, garder captive une audience qui peut se désabonner d’un clic reste un sujet épineux. Prime Video bénéficie des services d’Amazon, Disney de la caution nounou de son catalogue pour enfants ; la firme de Reed Hastings commence, elle, à miser sur le jeu. Doucement, mais surement, Netflix prend le chemin des « AAA » et compte devenir un acteur majeur de cette industrie.   

Dans un rapport adressé à ses actionnaires en 2019, Reed Hastings déclare « nous sommes en compétition avec Fortnite plus qu’avec HBO. Lorsque YouTube est tombé en panne pendant quelques minutes en octobre, le nombre de spectateurs et d’inscriptions a augmenté de façon spectaculaire ».

Le géant américain ne cherche pourtant pas de temps de cerveau disponible comme le formulait avec tant de bienveillance en 2004 Patrick Le Lay, patron de TF1. Il est davantage question d’acquisition, de rétention et de temporalité. L’équation, simple à comprendre, s’avère difficile à résoudre : les séries prennent parfois des années à émerger, une seule journée à être « bingée » (pour les plus acharnés) et il ne faut pas plus de quelques secondes pour se désabonner. Et contrairement à un service de streaming audio sur lequel vous revenez régulièrement pour écouter les mêmes morceaux, le robinet de la vidéo peut se tarir. 

À l’aube de 2023, il est toujours question de nous garder captifs, mais quelques trublions sont en plus venus perturber les plans de Reed Hastings. Faisons un point rapide.

Disney+ arrive sur le marché avec la finesse d’un Wookie dans un magasin de sabre laser. Malgré des tarifs agressifs (pour essayer de capter un maximum de clients rapidement), des licences prestigieuses et plus de 220 millions d’abonnés si l’on inclut HULU et ESPN+, la firme aux grandes oreilles affiche une perte de 1,47 milliard de dollars au mois de novembre, lance un plan de licenciement et une hausse du prix de l’abonnement ; démontrant ainsi qu’il n’est pas si simple de se faire une place et de la maintenir sur ce marché !

Le poids de Prime Vidéo reste plus compliqué à évaluer, puisque l’abonnement est compris dans une foultitude d’autres services Amazon. Il suffit de jeter un œil sur ce catalogue de plus en plus étoffé, ou se rappeler du milliard de dollars de budget des Anneaux de Pouvoir pour comprendre qu’Amazon est un peu plus qu’un caillou dans la chaussure de Netflix. Il serait d’ailleurs le nouveau leader de la SVOD aux États unis selon Parks Associates.

En queue de peloton, Apple TV n’est pas à considérer comme quantité négligeable puisque son catalogue restreint, mais qualitatif, fait chaque année sensation aux Grammy Awards. Le service s’inscrit de plus dans l’écosystème à la pomme incluant à la fois le succès de ses produits et une offre intéressante avec Music et iCloud, un avantage dont ne peut se targuer Reed Hastings.

En somme, Netflix n’est plus le seul mastodonte sur le marché, et s’il cherche de nouveaux moyens d’engranger des revenus en maniant le bâton – arrêt du partage de compte, publicité dans une nouvelle offre d’abonnement  –, il sait aussi appâter avec quelques carottes, notamment le jeu vidéo. Ne prêtez pas de mauvaise intention à cette métaphore, cette carotte très appétissante se destine bien à nos papilles, et Netflix nous concocte un plat trois étoiles.

La recette du succès

Puisque le jeu vidéo se dresse en principal concurrent, pourquoi ne pas aller sur son terrain ? Après tout, un bon titre prend en général de nombreuses heures. Apporter ce type de service pourrait donc fidéliser une clientèle qui ne suspendra pas un abonnement et une partie en cours sous prétexte qu’il n’y a plus de série à regarder. En attendant la prochaine saison de Stranger Things ou The Walking Dead (on plaisante rassurez-vous, le calvaire est fini…), on pourra aisément explorer le catalogue vidéoludique de l’éditeur.

En mai 2021, Netflix recrute donc Mike Verdu, un ancien cadre d’Electronic Arts et de Facebook, pour travailler sur le développement de ce secteur. Lancer un studio et finaliser un projet demande bien trop de temps, la technique du gros chèque est ainsi privilégiée, mais non sans une certaine cohérence.

Night School Studio, la première prise, marque la volonté de se concentrer sur des jeux narratifs. Ce développeur américain s’est notamment fait connaitre avec Afterparty, mais surtout Oxenfree, un jeu doté d’une histoire passionnante, mature, principalement basée sur les dialogues et les rapports entre les personnages.

En novembre 2021, quelques titres débarquent dans l'application. Le catalogue est plutôt maigre et mise avant tout sur l’adaptation de la série à succès Stranger Things. Le lancement face aux deux géants que sont Google Play et l’App Store doit se faire avec une communication claire et beaucoup d’humilité. Netflix commence par rassurer sur le modèle économique de ses jeux : tout sera gratuit pour les abonnés, ne comportera aucun achat in-app, et l’éditeur veillera à ce que les joueurs assidus et les plus occasionnels trouvent leur compte.

Mars 2022, le studio Finlandais Next Games à l’origine du jeu Stranger Things est racheté pour 65 millions de dollars, une paille pour Netflix qui n’hésite pas à ajouter dans son panier le même mois le Texan Boss Fight Entertainment pour un montant non communiqué.

Ces deux nouvelles recrues s’occuperont a priori de jeux grand public distrayant pendant que l’éditeur ajoute à son catalogue, au compte-goutte, des perles tels qu’Into the breach, Moonlighter, Spiritfarer, Kentucky Route Zero, etc.

Au mois de septembre 2022, le géant américain franchit encore un cap en créant Netflix Games. Installé à Helsinki, le studio est dirigé par Marko Lattista, le vice président de Zynga connu pour Farmville, mais aussi les adaptations mobiles des licences Harry Potter, Star Wars et Games of Thrones

Sur un petit Nuage

Dans le courant du mois d’octobre, Mike Verdu interrogé par TechCrunh donne quelques informations sur les ambitions du « N » rouge. D’abord, il revient sur l’échec de Stadia, principalement dû à un modèle économique défaillant plutôt que des limites technologiques. La réussite de Google sur le plan technique reste inspirante pour Netflix qui, toujours selon ses mots, réfléchirait sérieusement à une offre de jeu cloud.

Sans trop donner de précision, il explique qu’il n’est pas question de remplacer une console, mais de trouver un moyen naturel de jouer où que vous soyez. Sous-entendu, et ce sont nos mots cette fois, partout où s’installe l’application Netflix, donc dans des téléviseurs, des mobiles, des ordinateurs, et même, pourquoi pas, des consoles de jeux !

Il a en outre révélé la création d’un studio en Californie du Sud dirigé par Chacko Sonny, ancien producteur exécutif d’Overwatch chez Blizzard. Dans le même temps, les offres d’emplois tournent, et Mobilegamer.biz a noté que l’une d’elles visait à créer une équipe capable de développer sur Unreal Engine afin de créer un RPG Action aux ambitions de AAA. Pour les non-initiés, le nombre de A n’a rien à voir avec l’amicale des andouillettes, mais fait référence au budget faramineux et aux grands spectacles que le studio souhaite offrir au public.

Ces projets ne se réfléchissent pas à court terme, et il va encore passer quelques mois (années ?) avant que Netflix nous sorte peut-être l’équivalent d’un Uncharted, God Of War ou The Last Of Us. D’ici là, le catalogue s’étoffera à coup de partenariat.

Quatre jeux à essayer

Ainsi, début 2023, trois jeux UbiSoft vont arriver sur la plateforme : Mémoire de la Grande Guerre (la suite de l’excellent Soldat Inconnu), The Mighty Quest et un épisode d’Assassin’s Creed adapté au format mobile. En attendant, nous vous proposons de découvrir les 4 jeux ci-dessous. Si vous êtes abonnés Netflix, il n’y a rien d’autre à faire que de les installer et vous amuser. 

Oxenfree (bande annonce). Alex est une jeune ado rebelle. Alors qu’elle se rend sur une île militaire désaffectée avec quelques amis, des phénomènes surnaturels s’invitent à la fête. Traduit en français au rachat de Netflix, ce jeu narratif ne verse pas dans l’épouvante comme pourrait le laisser imaginer le pitch, mais dans un thriller psychologique très adroit où vos choix de réponse influent sur l’histoire et conduisent à de nombreuses fins.

Immortality : Parallaxe (bande-annonce). Sans surprise, Netflix s’est rapproché du créateur Sam Barlow à qui l’on doit Telling Lies, mais surtout l’incontournable Her Story. Dans Immortality, vous essayez de comprendre le destin de Marissa Marcel, jeune actrice portée disparue. Votre rôle est de remarquer des points de détail dans les scènes, les interviews et les coulisses pour lier ces éléments et reconstituer les événements. Les acteurs et les prises de vue réelles sont d’aussi bonne facture que le jeu.  

This is a true Story. Pas de bande-annonce ici, car elle pourrait bien être aussi longue que le jeu ! C’est bien là le seul défaut de This is a true story, l’aventure d’une femme africaine obligée de faire un long parcours simplement pour aller chercher un peu d’eau. Une direction artistique sublime, faites de décors peints à la main pour nous compter une histoire pleine de courage et d’émotions. Une seule heure de jeu, mais de celles que l’on n’oublie pas.

Desta : The Memories between (bande-annonce). Desta est une jeune personne non binaire confrontée au deuil de son père, et un manque de communication avec sa mère. Alors qu’elle revient dans sa ville natale, chaque nuit de sommeil est l’occasion de renouer avec son passé au cours de parties de… balles au prisonnier ! Une façon de faire de la stratégie au tour par tour à la Xcom, mais sans faire de victime, et de suivre un récit onirique aussi passionnant que touchant.

Écrit par Cyril Trigoust

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

La recette du succès

Sur un petit Nuage

Quatre jeux à essayer

Fermer

Commentaires (53)


Il serait utile à la compréhension du texte d’expliquer qui est Reed Hastings en début d’article.


Article sans intérêt pour moi, il ne faudra pas en remettre trop de comme ça, Netflix a payé ?


C’est précisé dans l’article quand c’est sponsorisé, donc non.



Même si je ne suis plus client Netflix, c’est toujours intéressant de connaître l’évolution sur le marché.


kj

C’est précisé dans l’article quand c’est sponsorisé, donc non.



Même si je ne suis plus client Netflix, c’est toujours intéressant de connaître l’évolution sur le marché.


Quitte à lire (de loin) des choses comme ça, j’aurais préféré qu’ils payent.
Après, je n’ai jamais été abonné Netflix et je pense bien que je ne le serai jamais, mon temps télé tend de plus en plus vers zéro et je suis de plus en plus allergique à la pub qui nous pourrit la vie.


Pour garder ses abonnés, Netflix va surtout devoir changer certaines choses dans sa manière de fonctionner.
Arrêter de sortir une palanquée de séries de qualité très médiocre et privilégier un peu plus la qualité à la quantité pour une partie du catalogue.
Ne plus sortir tous les épisodes d’une série d’un coup pour les séries les plus attendues. Il faut créer de l’attente pour le spectateur et cela permet de faire parler de la série sur une plus grande période de temps.
L’idée des jeux pour occuper l’abonné entre deux séries est intéressante.



J’attends avec impatience le début 2023 pour voir si les nouvelles contraintes concernant le partage d’abonnement vont déclencher une exode.



brupala a dit:


Article sans intérêt pour moi, il ne faudra pas en remettre trop de comme ça, Netflix a payé ?




La dernière partie de l’article peut sembler promotionnelle, en effet. Et l’article dans son ensemble est légèrement satisfait. Les articles à propos de Free sont du même acabit sur Next inpact. On peut encore présumer le “coup de cœur” de l’auteur et y voir de l’information pratique / guide consommation.


TLDR:




  1. Netflix coproduit et diffuse du contenu.

  2. Netflix estime que le jeu vidéo est un contenu comme les autres.

  3. Netflix va coproduire et diffuser des jeux vidéo.


J’ai bien aimé l’article personnellement (et apparemment contrairement à certains).



C’est vrai que l’addiction que je peux avoir à une série Netflix disparaît aussi vite qu’elle est venue et que l’arrêt du partage de compte pourrait aisément se traduire par mon désabonnement. Chose moins évidente si l’entreprise me fournissait des services tels que du stockage cloud ou autre.



Pour autant, ancien ado joueur devenu adulte joueur occasionnel, je ne me vois pas trop dans la cible des jeux proposés depuis le début. Il faut dire que les petits jeux mobiles ne sont pas pour moi. Mais je ne suis pas Call of Fury non plus.



Par contre, sortir des jeux solo à narration comme, A Plague Tale: Innocence, serait véritablement me faire du pied.


C’est quoi une jeune personne non binaire ?
Quelqu’un qui n’aime pas du tout l’informatique ou un nouveau terme pour «Hermaphrodite» ou que sais-je encore ?


Une personne qui ne s’identifie, ni comme étant un homme, ni comme étant une femme.



Ceci dit, si cette personne s’identifie à un troisème sexe, on peut dire d’elle qu’elle est ternaire, et donc, qu’elle aime quand même l’informatique ! :D


DerLothringer

Une personne qui ne s’identifie, ni comme étant un homme, ni comme étant une femme.



Ceci dit, si cette personne s’identifie à un troisème sexe, on peut dire d’elle qu’elle est ternaire, et donc, qu’elle aime quand même l’informatique ! :D


Merci, pour ta réponse, du coup elle peut se dire être un ou une licorne aussi ?
Dans l’amour de l’informatique quantique :D .


Quelqu’un dont la détermination de l’identité sexuelle ne passe pas dans les cases masculin/féminin habituelles. Ca peut donc recouvrer beaucoup de situations très différentes au final, c’est plus une non définition, ou une définition par la négative qu’autre chose.


Netflix m’a perdu définitivement avec son offre incluant de la pub pour un catalogue encore plus réduit que celui disponible au plein tarif sans pub.



Je suis devenu très vigilant vis-à-vis de ces sites diffusant du contenu mais qui cachent la réalité de ce qu’ils donnent à voir. Notamment, la technique de la page qui se charge à fur et à mesure qu’on la fait défilée (scrolling) est très perverse. Netflix en mode vignettes TikTok Shorts (les hubs porno utilisent la même technique).



Jeanprofite a dit:


C’est quoi une jeune personne non binaire ? Quelqu’un qui n’aime pas du tout l’informatique ou un nouveau terme pour «Hermaphrodite» ou que sais-je encore ?




En tout cas, sûrement pas un masculiniste cynique qui fait comme s’il avait tjrs raison.



En fait, comme toi, je ne sais pas du tout.



(reply:2112290:consommateurnumérique)




Tu as déjà une piste en excluant le «masculiniste cynique» est-ce à dire qu’il faudrait demander à une «féministe cynique» la réponse ?



Jeanprofite a dit:


C’est quoi une jeune personne non binaire ? Quelqu’un qui n’aime pas du tout l’informatique ou un nouveau terme pour «Hermaphrodite» ou que sais-je encore ?




Le grand choc pour les plus vicieux
C’est bientôt la chasse aux sorcières
Ambiguë jusqu’au fond des yeux
Le retour de Jupiter



(1985, au cas où… Donc parler de “nouveau terme”… :roll: )


On va te dire que tu confonds orientation sexuelle et identité de genre.


Es-tu «un masculiniste cynique» dont on parlait plus haut ?



La chanson de 1985 du groupe Indochine parlerait donc de non binaire mais sans utiliser ce terme ? Donc pourquoi refuser de voir que la mythologie grecque en parlait déjà (si c’est bien le sujet, puisque tu sembles initié) ?


Moi je dis pourquoi pas :)
Je suis curieux de voir ce que ça peu donner.



Par contre j’espère qu’ils ne vont pas créer une plateforme exclusive de plus et rien vendre sur GoG ou Steam.



(quote:2112305:consommateurnumérique)
On va te dire que tu confonds orientation sexuelle et identité de genre.




On va dire que tu ne comprends pas que “3ème sexe” s’oppose à une vision binaire du sexe.
A croire que Nicolas Sirchis a choisi un titre trop compliqué pour sa chanson…




Jeanprofite a dit:


La chanson de 1985 du groupe Indochine parlerait donc de non binaire mais sans utiliser ce terme ? Donc pourquoi refuser de voir que la mythologie grecque en parlait déjà (si c’est bien le sujet, puisque tu sembles initié) ?




Qui refuse de le voir ? “Le retour de Jupiter” est justement une références aux métamorphoses de Zeus/Jupiter pour séduire les femmes.


Super article informatif sur le devenir de services en ligne … et les éternels commentaires : j’aime pas la pub, j’aime pas la télé, j’aime pas les articles :mad2:


Super est …. superflu sur l’affaire.
A moins que ça ne soit du second degré, c’est pas net net.


Étant abonné Netflix, l’article m’a intéressé. Faut dire aussi que contrairement à certains pisse froid, je ne me sens pas obligé de tout lire et je ne lis que les sujets qui m’intéresse.



Un peu comme sur Netflix d’ailleurs.


Fais donc la même chose avec les commentaires. Histoire d’être totalement en phase avec ta pensée. Bonne fin d’année 2022 !


C’est justement pour cette raison que je me suis désabonné de Netflix.
Regarder de temps en temps un épisode ou deux, ne justifie pas de dépenser 180€ par an, surtout pour se voir abreuver de logiques wokistes.


Merci pour cet éclairage sur les ambitions de Netflix dans le domaine du jeu vidéo. J’ai quand même du mal à identifier un peu le type d’offre, à priori on s’oriente plus vers un “game pass” like, mais le choix de présenter des jeux mobiles est pas vraiment dingue de mon point de vue (surtout quand le jeu est multi-plateforme comme Oxenfree on peut pas en disposer via son abo Netflix, c’est plus que dommage).



Déjà que ça fait un moment que je suis pas allé mater quelque chose sur Netflix, il sert surtout à ma mère, si leurs histoires sur le partage de compte se concrétisent, comme certains pas dit que ça me convaincra de rester/payer encore plus…



seboss666 a dit:


Merci pour cet éclairage sur les ambitions de Netflix dans le domaine du jeu vidéo.




Pas que dans le jeu vidéo en fait.
Je pense que la partie la plus intéressante c’est le début de l’article:




Reed Hastings déclare « nous sommes en compétition avec Fortnite plus qu’avec HBO. Lorsque YouTube est tombé en panne pendant quelques minutes en octobre, le nombre de spectateurs et d’inscriptions a augmenté de façon spectaculaire ».




Ca sous-entend que Netflix vise plus loin que la seule diffusion de série tv et s’envisage comme une plateforme de loisir d’intérieur. Ca inclut évidemment les séries TV, mais aussi les Anime, les jeux-vidéos… bref tous les trucs de la culture “Otaku”.



Je ne sais pas s’ils mettrons les moyens de leur ambitions, mais c’est un concept interessant.


De mémoire, ce monsieur a déjà indiqué une fois que son ennemi était le sommeil ou encore qu’il voulait concurrencer les dîners entre amis.
Je n’ai pas les références exactes désolé mais cela signifie pour moi que son ambition profonde est que tout le monde passent leur temps uniquement à regarder Netflix. Maintenant on peut y ajouter jouer.
Je suis égalemement curieux de voir quel peut être la suite pour attirer toujours plus de personne et les garder le plus longtemps possible.



Au niveau de la sortie de toute une série, j’ai des amis qui attendaient que quelques bonnes séries soient sorties pour s’abonner uniquement un mois et tout regarder. Si ce comportement est généralisable, c’est peut-être pour ça que Netflix ne s’embête pas à diffuser un nouvel épisode par semaine.


Ils font grosso modo que suivre ce que fait déjà amazon avec New World et bientot Lost ark


En fait je n’ai jamais compris pourquoi les services de SVOD publient très souvent les séries par saisons entières – mais je ne m’en plains pas…
Puisque leur business model ne repose pas (encore) sur la publicité mais sur un abonnement, leur intérêt n’est pas qu’on regarde mais qu’on s’abonne et – surtout – qu’on reste abonné. Logiquement ils devraient publier les épisodes de leurs meilleures séries (les plus addictives) au compte-goutte.



(quote:2112345:Jonathan Livingston)
En fait je n’ai jamais compris pourquoi les services de SVOD publient très souvent les séries par saisons entières




M’est d’avis que les cœurs des abonnées SVOD c’est des 4TS = Tout, Tout le Temps, Tout de Suite.



Le risque d’une diffusion au compte goutte c’est de mécontenter cette audience qui préférera attendre que la série soit complètement diffusée pour aller la regarder/récupérer en entier sur un site pirate. Bref du perdant-perdant pour la plateforme.



(quote:2112349:127.0.0.1)
M’est d’avis que les cœurs des abonnées SVOD c’est des 4TS = Tout, Tout le Temps, Tout de Suite.



Le risque d’une diffusion au compte goutte c’est de mécontenter cette audience qui préférera attendre que la série soit complètement diffusée pour aller la regarder/récupérer en entier sur un site pirate. Bref du perdant-perdant pour la plateforme.




Et pourtant, la majorité des animes japonais sortent de cette façon, à raison d’un épisode par semaine au Japon ( Le plus souvent a la TV ou autre service spécifique ) puis l’épisode sort dans la foulée sur les offres légales ( Essentiellement Crunchyroll maintenant, après les nombreux rachats. Mais il y a aussi Disney+/Netflix/Amazon Prime qui en proposent en France, ainsi qu’ADN qui est quand même dans le giron de Sony comme Crunchy.
Et a l’international il y a d’autres services, de mémoire Hidive coté US, voir Funimation qui s’est fait aussi racheter par Crunchyroll dans pas mal de pays anglophones.



(quote:2112349:127.0.0.1)
M’est d’avis que les cœurs des abonnées SVOD c’est des 4TS = Tout, Tout le Temps, Tout de Suite.



Le risque d’une diffusion au compte goutte c’est de mécontenter cette audience qui préférera attendre que la série soit complètement diffusée pour aller la regarder/récupérer en entier sur un site pirate. Bref du perdant-perdant pour la plateforme.




Exactement. L’offre légale se doit d’être au moins aussi intéressante que le piratage. C’est comme ça qu’elle a gagné en partie le match. Des erreurs, et ça sera un retour sans pitié à la piraterie :-)



(quote:2112345:Jonathan Livingston)
En fait je n’ai jamais compris pourquoi les services de SVOD publient très souvent les séries par saisons entières – mais je ne m’en plains pas… Puisque leur business model ne repose pas (encore) sur la publicité mais sur un abonnement, leur intérêt n’est pas qu’on regarde mais qu’on s’abonne et – surtout – qu’on reste abonné. Logiquement ils devraient publier les épisodes de leurs meilleures séries (les plus addictives) au compte-goutte.




Du moment que Netflix ne prend pas modèle sur TikTok en faisant comme Youtube avec ses shorts, après avoir inventé l’offre premium et l’offre 1er prix avec publicité



(quote:2112313:127.0.0.1)
On va dire que tu ne comprends pas que “3ème sexe” s’oppose à une vision binaire du sexe. A croire que Nicolas Sirchis a choisi un titre trop compliqué pour sa chanson…




Je n’ai pas la prétention de savoir ou d’expliquer. Je m’informe et je lis ceux qui prétendent savoir. Je t’ai donné deux notions qui semblent importantes à distinguer pour certain·es. Tu me dis que c’est plus simple. Je t’avoue que ça me semble “trop compliqué”.



Jeanprofite a dit:


Tu as déjà une piste en excluant le «masculiniste cynique» est-ce à dire qu’il faudrait demander à une «féministe cynique» la réponse ?




Cette rhétorique qui fait des réponses en feignant des questions est sûrement symptomatique de quelque chose.



(reply:2112356:consommateurnumérique)
ne prend pas modèle sur TikTok




faut pas prendre pour argent comptant ce qui se passe dessus !
très souvent, les gens ‘forcent le trait’ (et se lâchent)
mais bien souvent; on aurait une toute autre réaction ! :reflechis:



≠ défouloir


Les shorts de youtube, les reels de facebook, les tiktok … sont un moyen très abouti pour garder l’attention de l’utilisateur sur la plateforme et collecter le max de données personnelles. Netflix est bien capable de produire et diffuser un contenu du même ordre.



Geai a dit:


Et pourtant, la majorité des animes japonais sortent de cette façon, à raison d’un épisode par semaine au Japon ( Le plus souvent a la TV ou autre service spécifique ) puis l’épisode sort dans la foulée sur les offres légales ( Essentiellement Crunchyroll maintenant, après les nombreux rachats.




Ils sortent épisode par épisode à la TV.



La TV est un modèle de diffusion unilatéral: c’est le diffuseur qui décide ce que les téléspectateurs vont pouvoir regarder. D’où le modèle “grille de programmes” afin de maximiser l’audience possible: les téléspectateurs ayant des cycles de vie et des gouts différents, il est plus optimal de découper le temps de diffusion en courtes périodes de temps (récurrentes) visant chacune un type de téléspectateur.



=> Il n’est donc pas nécessaire (ni souhaitable) pour la TV de sortir 1 animé de 2H d’un seul coup. Il vaut mieux se caler sur le modèle en grille de programme.



C’est différent d’un service de SVOD où c’est le spectateur qui décide du tems qu’il alloue pour regarder des animés. S’il à 4H devant lui, le spectateur veut voir 2 animés en entier.


A une époque on aimait bien opposer la vidéo en ligne au modèle grille programmée de la TV pour dire que le spectateur peut faire quand il veut. Mais de nos jours, j’ai quand même remarqué que c’est le streaming en direct qui a de plus en plus le vent en poupe (avec vidéo disponible ultérieurement).



Au final, la vidéo en ligne a repris le même fonctionnement que la TV :D



Mais sinon le rythme de sortie sur les plateformes de SVOD dépend en fait de l’origine du contenu. Quand il s’agit d’un simulcast d’une série diffusée à la TV (peu importe le pays), ça sera calqué sur le même rythme hebdomadaire là où si c’est une série produire par la plateforme, elle aura plus de chances d’être publiée en intégralité. Sauf les cas bankable genre Stranger Things dernièrement où ils ont diffusé la fin de la série plus tard (que j’ai même pas regardé au final tellement cette 4ème saison était d’un ennui).



M’enfin, ni la TV ni les plateformes n’ont réinventé la roue sur la façon de maintenir captif les spectateurs… Le roman feuilleton avec cliffhangers de fin de chapitre ça date du 19ème :transpi:



A titre perso j’attends tout simplement la fin de la diffusion pour l’attaquer d’une traite à raison d’un par jour. Cependant, encore pendant un moment la production régulière de Netflix permettait d’avoir de la nouveauté fréquente, encore aujourd’hui je trouve qu’il y a de sacrés périodes de disettes entre deux contenus. S’ajoutant au fait que globalement, la qualité du contenu s’est effondrée pour moi.


d’ailleurs, je suis étonné que le ‘système TV.’ perdure aussi longtemps ?
cela fait, bien, 5 ans que le ‘streaming’ (et la VOD. ) se sont démocratiser = choix des l’utilisateurs !!!
et malgré ça,……. :keskidit:


vizir67

d’ailleurs, je suis étonné que le ‘système TV.’ perdure aussi longtemps ?
cela fait, bien, 5 ans que le ‘streaming’ (et la VOD. ) se sont démocratiser = choix des l’utilisateurs !!!
et malgré ça,……. :keskidit:


Ça changera peut-être quand il y aura plus de monde qui ne regarde réellement pas la TV.
Je suis convaincu que plein de gens qui assurent ne plus la regarder la regardent encore.
Et oui, regarder une émission TV sur un smartphone ou un PC, c’est bel et bien regarder la TV.
Le téléviseur n’est lui qu’un diffuseur d’images et rien d’autre. D’autant que la plupart des émissions sont regardables en replay et donc quand on veut.



D’autre part, il y a encore sur certaines chaines publiques (je ne fous jamais les pieds yeux sur les chaînes privées car je déteste les coupures pub) de très bonnes émissions, notamment des très bons reportages, notamment sur Arte.



Bref “la TV c’est mort” c’est aussi réaliste que le soi-disant boycott de la coupe du monde de foot au Qatar, c’est dire… :mdr:


gavroche69

Ça changera peut-être quand il y aura plus de monde qui ne regarde réellement pas la TV.
Je suis convaincu que plein de gens qui assurent ne plus la regarder la regardent encore.
Et oui, regarder une émission TV sur un smartphone ou un PC, c’est bel et bien regarder la TV.
Le téléviseur n’est lui qu’un diffuseur d’images et rien d’autre. D’autant que la plupart des émissions sont regardables en replay et donc quand on veut.



D’autre part, il y a encore sur certaines chaines publiques (je ne fous jamais les pieds yeux sur les chaînes privées car je déteste les coupures pub) de très bonnes émissions, notamment des très bons reportages, notamment sur Arte.



Bref “la TV c’est mort” c’est aussi réaliste que le soi-disant boycott de la coupe du monde de foot au Qatar, c’est dire… :mdr:


La grande force de la télé, c’est le direct, c’est ce qui m’attire encore un peu dessus et la communion que les évènements en direct seuls peuvent apporter, pas que dans le sport.


brupala

La grande force de la télé, c’est le direct, c’est ce qui m’attire encore un peu dessus et la communion que les évènements en direct seuls peuvent apporter, pas que dans le sport.


Je suis bien d’accord, le direct est irremplaçable dans certains cas.
Sans compter les émissions pourries de TV réalité qui font plutôt une bonne audience et pas seulement parmi les “vieux” contrairement à ce que certains voudraient faire croire.



Bref, la TV (en tant que productrice d’émission) est loin d’être morte. Ce qui change, c’est la façon de la regarder mais ça reste de la TV. :ouioui:


gavroche69

Je suis bien d’accord, le direct est irremplaçable dans certains cas.
Sans compter les émissions pourries de TV réalité qui font plutôt une bonne audience et pas seulement parmi les “vieux” contrairement à ce que certains voudraient faire croire.



Bref, la TV (en tant que productrice d’émission) est loin d’être morte. Ce qui change, c’est la façon de la regarder mais ça reste de la TV. :ouioui:


c’est la façon de la regarder mais ça reste de la TV. :ouioui:



c’est vrai, surtout que ‘les stat.’ sont faussées par ceux qui déclarent :




  • “NE pas regarder la TV.” !
    oui, il manque une phrase : “….SUR LE TELEVISEUR” !



≠ ici, personne ne regarde la TV. :francais:


vizir67

c’est la façon de la regarder mais ça reste de la TV. :ouioui:



c’est vrai, surtout que ‘les stat.’ sont faussées par ceux qui déclarent :




  • “NE pas regarder la TV.” !
    oui, il manque une phrase : “….SUR LE TELEVISEUR” !



≠ ici, personne ne regarde la TV. :francais:


“Je ne regarde pas la TV, sauf le foot, sauf TPMP, sauf les animés avec mon petit frère, à part Netflix (c’est pas de la TV, en plus je regarde parfois sur ma tablette)”



“Et puis la TV, c’est nul, à part Arte qui a des documentaires sympas mais j’oublie toujours de lire le programme.”


gavroche69

Ça changera peut-être quand il y aura plus de monde qui ne regarde réellement pas la TV.
Je suis convaincu que plein de gens qui assurent ne plus la regarder la regardent encore.
Et oui, regarder une émission TV sur un smartphone ou un PC, c’est bel et bien regarder la TV.
Le téléviseur n’est lui qu’un diffuseur d’images et rien d’autre. D’autant que la plupart des émissions sont regardables en replay et donc quand on veut.



D’autre part, il y a encore sur certaines chaines publiques (je ne fous jamais les pieds yeux sur les chaînes privées car je déteste les coupures pub) de très bonnes émissions, notamment des très bons reportages, notamment sur Arte.



Bref “la TV c’est mort” c’est aussi réaliste que le soi-disant boycott de la coupe du monde de foot au Qatar, c’est dire… :mdr:


c’est aussi réaliste que le soi-disant boycott de la coupe du monde de foot au Qatar,



quand j’ai lu qu’il y-avait, 20 millions de téléspectateurs pour la Finale, j’en
suis tombé de ma chaise, et heureusement ‘qu’on boycotter’, sinon… :francais:



SebGF a dit:


Mais sinon le rythme de sortie sur les plateformes de SVOD dépend en fait de l’origine du contenu. Quand il s’agit d’un simulcast d’une série diffusée à la TV (peu importe le pays), ça sera calqué sur le même rythme hebdomadaire là où si c’est une série produire par la plateforme, elle aura plus de chances d’être publiée en intégralité. Sauf les cas bankable genre Stranger Things dernièrement où ils ont diffusé la fin de la série plus tard




Plutot que “bankable” je dirais les contenus qui disposent d’une fan-base.



Je vois le direct/épisodique comme le vecteur de diffusion pour les fans: ceux qui veulent savoir tout de suite, qui ne veulent pas être spoliés et qui veulent pouvoir en discuter dés la diffusion avec les autres fans.



Il faut que le contenu dispose déjà d’une fan-base (licences connues), ou parier qu’il y en aura une qui va se créer (donc faire de la promotion).


Il paraît que le 14e Doctor Who (ou le 15e puisque David Tennant revient pour 3 épisodes) se régénère en 2023 sur… Disney+.



Pour (re)découvrir le Docteur, il reste la svod Prime Video ou la vod MyCanal (toutes les saisons depuis 2005 à 12,99€ la saison). Perso, j’avais découvert sur Netflix, et un peu France 4.



Choisissez bien votre box pour 2023. ^^



(quote:2112384:127.0.0.1)
Ils sortent épisode par épisode à la TV.



La TV est un modèle de diffusion unilatéral: c’est le diffuseur qui décide ce que les téléspectateurs vont pouvoir regarder. D’où le modèle “grille de programmes” afin de maximiser l’audience possible: les téléspectateurs ayant des cycles de vie et des gouts différents, il est plus optimal de découper le temps de diffusion en courtes périodes de temps (récurrentes) visant chacune un type de téléspectateur.



\=> Il n’est donc pas nécessaire (ni souhaitable) pour la TV de sortir 1 animé de 2H d’un seul coup. Il vaut mieux se caler sur le modèle en grille de programme.



C’est différent d’un service de SVOD où c’est le spectateur qui décide du tems qu’il alloue pour regarder des animés. S’il à 4H devant lui, le spectateur veut voir 2 animés en entier.




Épisode par épisode à la TV, mais les services de simulcast mentionné précédemment prennent le même plie, avec un épisode diffusé chaque semaine. Sauf pour certaines productions par des acteurs comme Netflix, qui peuvent se permettre de sortir tout les épisodes d’un coup ( Dans le cas de Cyberpunk : Edgerunners par exemple ).



Geai a dit:


Épisode par épisode à la TV, mais les services de simulcast mentionné précédemment prennent le même plie, avec un épisode diffusé chaque semaine.



vizir67 a dit:


d’ailleurs, je suis étonné que le ‘système TV.’ perdure aussi longtemps ?
cela fait, bien, 5 ans que le ‘streaming’ (et la VOD. ) se sont démocratiser = choix des l’utilisateurs !!! et malgré ça,…….




La TV continue à dicter sa loi car sa force de frappe est sans commune mesure pour les annonceurs pubs. C’est donc là que va l’argent, et le financement est le nerf de la guerre pour les contenus.



La TV en France 2021 c’était 44 millions de téléspectateurs chaque jour sur finalement un très petit nombre de chaines.



Tous les jours de l’années TF1 fait mieux que la meilleure chaine Twitch FR. Meme les incroyables pic d’audiences jamais réalisés sur le Twitch FR (+1 million) n’ont jamais réussi à dépasser la pire audience de TF1 en 2022.



source, source, source


Je suis étonné qu’Apple “laisse faire”.



Si je comprends bien, les jeux sont hébergés sur l’App Store où ils ont également, pour certains, une version payante (ex. Oxenfree). Mais la version Netflix est disponible gratuitement pour ses abonnés et Apple ne leur réclamerait pas 30% ?



Il me semblait qu’Apple avait déclaré qu’ils n’acceptaient pas d’app qui “ne font rien” sans avoir un abonnement préalable souscrit en ligne ou, si l’app exige absolument de se connecter avec un compte payant pour fonctionner, alors ils prennent les 30%. C’est d’ailleurs ce qui avait poussé un éditeur d’une appli de mails à proposer un service minimum gratuit avec leur app juste pour passer les règles de l’App Store.



J’avoue que j’ai toujours eu du mal à saisir ces règles. Et là, pour le cas des jeux Netflix, c’est pareil.



(reply:2112305:consommateurnumérique)




L’identité de genre n’est qu’une surcouche de l’identité sexuelle à l’échelle d’un individu dans sa description originelle.



Les deux notions sont d’ailleurs aussi polarisées l’une que l’autre et l’identité sexuelle est incluse dans le genre pour un milieur/une société donnée, les études de genre étudiant les rapports sociaux entre les sexes…