Comment Adobe entend remettre les pirates sur le droit chemin

Le bon, l'Adobe et le truand

Richard Atkinson, reponsable de la lutte contre le piratage chez Adobe, vient d'expliquer comment le géant du logiciel appréhendait désormais l'utilisation illicite de ses produits : comme une source d'inspiration visant à sortir de nouvelles offres ou d'en adapter d'autres. Ce qui n'empêche cependant pas l'entreprise américaine de rester très active s'agissant de la contrefaçon. 

adobe

 

Cette semaine, se tient à Los Angeles le quatrième sommet dédié à la lutte contre le piratage et la protection des contenus protégés. Parmi les intervenants, se trouve Richard Atkinson, responsable mondial du département « Anti-piratage » de chez Adobe. Au travers d’une interview (PDF, en anglais), l’intéressé a défendu la position du géant du logiciel (Photoshop, Illustrator,...) en la matière. « Tout le monde en a marre du concept d’ "Anti-piratage" ou même de "Protection des contenus" » a tout d’abord exposé l’homme. Pour lui, « On a l’impression d’assister depuis plus de 20 ans à une guerre interminable... Avec la même lutte des bons contre les méchants ».

La fin de la « lutte des bons contre les méchants » ?

Ce constat n’est pas anodin. Richard Atkinson assume aujourd’hui un changement de politique qui se veut majeur : essayer de ramener les personnes utilisant gratuitement et illégalement des produits Adobe vers des services payants. Et de ne pas se borner à lutter simplement contre les activités illicites de certaines personnes.

 

L’intéressé a ainsi expliqué que depuis sa prise de fonction, il y a plus d’un an, il s’employait à comprendre pourquoi les gens pirataient, l’idée étant d’adapter ensuite l’offre. Comme le note TorrentFreak, cette politique a par exemple pu trouver un écho au travers de Creative Cloud. Une offre dans le nuage lancée en 2012 par Adobe et qui s’avère bien plus abordable pour l’utilisateur lambda que les offres habituelles du géant du logiciel.

 

« La stratégie et le concept de déplacement de la traditionnelle "application du droit applicable au piratage" vers un "programme de conversion axé sur un modèle d’affaire conduisant à faire payer les pirates" sont un grand changement, qui nécessite des évolutions concernant des éléments opérationnels mais aussi culturels » a résumé Richard Atkinson. L’homme pense pouvoir ainsi réussir à capter 500 millions de dollars de revenus supplémentaires pour cette année.

Pas vraiment : les appels à la dénonciation continuent

Mais si le VRP d’Adobe a pointé du doigt la « guerre interminable » contre les pirates, il n’en demeure pas moins que l’entreprise américaine poursuit sa lutte contre l’utilisation illicite de ses services. Sa page dédiée à la dénonciation des personnes ou des entreprises profitant illégalement de ses logiciels est ainsi toujours en ligne.

 

piratage adobe dénonciation

 

Aussi, la société reste l’un des membres de la puissante Business Software Association (BSA), qui, outre une plateforme similaire de délation (offrant parfois de juteuses récompenses), œuvre toujours sur un plan juridique à poursuivre les contrefacteurs potentiels devant les tribunaux du monde entier. 

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