Jonathan Benassaya, connu pour avoir lancé Deezer il y a six ans en compagnie de Daniel Marhely, vient de dévoiler Stream Nation. Spécialisé dans le stockage de données, ce service fait face à une concurrence déjà rude et a décidé de miser sur le streaming afin de se démarquer.
La page d'accueil de votre compte Stream Nation.
Une offre annoncée comme illimitée à 20 euros par mois
Depuis quelques années, les services d'hébergement de fichiers naissent à un rythme impressionnant. Aujourd'hui, entre Dropbox, Skydrive de Microsoft, iCloud d'Apple, Google Drive, Mega, le nouveau service de Kim Dotcom, et HubiC d'OVH, pour ne citer que les plus connus, le choix est vaste. Se lancer dans un tel marché sans être un grand nom est donc particulièrement courageux. Cela n'a toutefois pas effrayé Jonathan Benassaya, qui a donc lancé une start-up : The Digital Nation.
La société, basée à San Francisco pour les États-Unis et au Luxembourg pour l'Europe a levé 5,3 millions de dollars afin de se lancer. Comme vous pouvez le voir ci-dessous, les tarifs de son service Stream Nation sont plutôt bons, sans être les plus agressifs du marché. Pour sortir du lot, Stream Nation propose toutefois une offre « illimitée » à 20 euros par mois, ou 228 euros par an. Un service que tout le monde ne propose pas, loin de là. HubiC avait en effet fait marche arrière sur le sujet, mais d'autres continuent de la pratiquer.
Par défaut, 2 Go vous seront offerts. Vous pourrez passer à 10 Go uniquement si vous choisissez d'inviter tous les contacts de votre compte Gmail. Une sorte de spam participatif qui est de plus en plus souvent proposé pour assurer la viralité d'un nouveau service.
Rajoutons que le service Mega propose 500 Go pour 100 € par an, 2 To pour 200 € par an et 4 To pour 300 € par an.
Les données dupliquées sur Amazon
Si ce tableau permet de comparer les tarifs des principales sociétés en fonction de l'espace proposé, il n'en reste pas moins que les services ne sont pas forcément les mêmes. Qui plus est, il reste à vérifier la qualité des débits offerts. Pour Stream Nation, le site annonce stocker en double vos données, grâce à une copie réalisée sur les serveurs d'Amazon, ceci afin de prévenir tout problème.
Une nouvelle qui pourrait être mal appréciée par les utilisateurs par ailleurs, dès lors qu'ils ne pourront savoir précisément l'utilisation que fera Amazon de toutes ces données. Il est aussi possible d'uploader directement des fichiers provenant de YouTube, Dailymotion, Vimeo, les conférences TED, Blip.tv et Funny or Die. Pour le reste, Stream Nation gère de nombreux fichiers photo (JPEG, PNG, TIFF, C2R, RAW, etc.) et vidéo (AVI, MOV, MPG, DIVX, MKV, etc.). Les fichiers musicaux suivront bientôt. Dans tous les cas, un outil en ligne vous permettra de lire vos différents contenus,
Il est bien entendu possible de partager ses données selon ses choix (en privé, à une sélection, etc.) mais le partage public n'est pour le moment pas proposé. Il faut dire que les ayants droit pourraient mal voir la possibilité de diffuser via un lecteur des contenus multimédia à des tiers sans restriction, cela pourrait de plus entrainer une multiplication des demandes de retrait, qui doivent être envoyées pour le moment par courrier, au Luxembourg.
Le service est compatible avec les principaux navigateurs actuels (IE, Chrome, Firefox et Safari) ainsi qu'avec l'iPhone et l'iPad via une application. Une application Android arrivera sous peu promet la société. La synchronisation est proposée avec iPhoto, Google Photos (Picasa), Aperture et Lightroom. Enfin, il existe un mode hors ligne (offline).
Centré sur une interface simple, les photos et les vidéos (pour le moment), au contraire d'autres services ciblant plutôt les documents texte, cela suffira-t-il à Stream Nation pour sortir du lot ? L'avenir nous le dira. Reste que ce dernier compte bien envahir le monde. La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni sont les premiers pays concernés, et les États-Unis suivront rapidement. Notez que 1500 bêta-testeurs travaillent sur Stream Nation depuis le mois d'avril selon les dires de Jonathan Benassaya lors d'une entrevue accordée à French Web.