Oracle et Microsoft ont travaillé main dans la main et ont annoncé conjointement un résultat assez surprenant : une bonne partie des technologies Oracle vont pouvoir être exploitées dans l’offre cloud de Microsoft : Windows Azure.
Les produits Oracle dans l'offre Windows Azure
Oracle et Microsoft se sont associés pour travailler notamment sur le support de la technologie Java dans Windows Azure. Cela signifie que les clients intéressés pourront bâtir des projets Java tout en profitant des avantages du cloud et du support offert par Oracle. Car cela signifie autant un support d’Azure par Java qu’un support de Java par Windows Server et l’hyperviseur de Microsoft, Hyper-V. WebLogic, Oracle Linux et les systèmes de gestion de bases données seront également supportés.
Dans tous les cas, les déploiements de produits pourront se faire en mode hybride, c’est-à-dire de manière publique et/ou privée, dans le cloud de Microsoft ou dans celui d’Oracle. L’accord permet également à ceux qui ont déjà des déploiements locaux de les déplacer vers Azure, ou de réaliser l’opération inverse. Un déplacement à deux sens qui était déjà permis au sein de l’offre cloud d’Oracle (Oracle Public Cloud).
Front commun
Cette annonce reste une surprise tant les entreprises ont été ennemies, notamment à cause de nombreux produits en concurrence directe. De fait, on peut parler d’une certaine forme de réconciliation et Steve Ballmer, PDG de Microsoft, indique à ce sujet qu’il était « plus que temps » : « Je suis heureux que nous puissions travailler avec Oracle d'une manière nouvelle, et de la plus constructive qui soit ».
Une ouverture que l’on pourrait qualifier de « forcée » pour Microsoft, qui doit impérativement jouer sur cet aspect dans un monde où la concurrence est rude. Car l’univers du cloud, notamment les plateformes d’hébergement, les infrastructures et les systèmes, compte d’autres acteurs prêts à en découdre, notamment Amazon, Google ou encore VMware. De fait, Microsoft cherche à faire d’Azure une plateforme où d’autres technologies que les siennes peuvent être utilisées.
Conséquence : Microsoft proposera prochainement des instances Azure préconfigurées autour d’Oracle Database et Oracle WebLogic Server. Les deux entreprises espèrent évidemment que l’échange sera gagnant : l’ouverture pour Microsoft, la visibilité dans le cloud pour Oracle. On notera cependant que les détails financiers de l’accord n’ont pas été évoqués.