En juin, Reworld Media annonçait le rachat de la plupart des sites du groupe TF1 (via Unify), dont deux plus importants, Gamekult et Les Numériques. Ce rachat est effectif depuis le 18 octobre. Un mois plus tard, la quasi-totalité de la rédaction annonce « le cœur lourd » qu’elle s’en va, à partir du 7 décembre.
C’est hier soir, lors d’un live que l’on peut notamment retrouver sur Twitch et YouTube, que le rédacteur en chef de Gamekult, Nicolas Verlet, et le rédacteur en chef adjoint, Florian Velter, ont annoncé la mauvaise nouvelle. La presque intégralité de l’équipe rédactionnelle a décidé de rendre son tablier, y compris Florian Agez, que l’on trouvait également sur Les Numériques. Une aventure de 20 ans pour plusieurs membres de l’équipe. Une émotion palpable, que l'on retrouve dans l'article associé sur le site.
« C'est une décision extrêmement lourde, que ses membres prennent avec beaucoup d'émotion et de tristesse », peut-on ainsi lire. La rédaction souhaite avant tout remercier les lecteurs « du plus profond de son coeur et de son esprit journalistique pour votre soutien indéfectible, qui l'a portée pendant de longues années ».
La décision n’a pas été prise sur un coup de tête. Les deux rédacteurs en chef indiquent en effet avoir cherché des solutions, mais s’être rendu compte que ce serait très difficile, voire impossible de continuer à travailler dans les conditions qu’ils souhaitaient.
L’équipe ne souhaite pas opérer dans le nouveau cadre fixé par Reworld Media et dont on ne sait pas grand-chose pour l’instant, sinon que le nouveau propriétaire veut « réenchanter » Gamekult, si l’on en croit des sources d’IGN. Éléments classiques de langage pour qui mène la barre et doit écoper en même temps.
À la suite de l’émission, un communiqué a été publié sur Twitter, remerciant les lecteurs de leur soutien, « en dépit d’un contexte économique et médiatique toujours plus hostile », faisant ressortir à demi-mots le cœur du conflit. Une dimension éthique que l’on retrouve dans d’autres témoignages comme celui de Ludostrie, pigiste depuis 10 ans chez Gamekult, qui évoque « les contraintes du sous-effectif et de la pression de la rentabilité ».
Les départs commenceront le 7 décembre et s’étaleront jusqu’en janvier.
L’arrivée fracassante de Reworld Media signifie le plus souvent un processus identique, au terme duquel les anciens rédacteurs s’en vont – via leur clause de cession, comme dans le cas de Gamekult – pour laisser place à des contenus achetés moins chers et avec une porosité accrue entre information et publicité, comme en témoigne un article d’Arrêt sur Images d’août 2019, qui qualifiait alors l’entreprise de « cauchemar de l’avenir du journalisme ».
Plus récemment, on peut citer le cas de Science & Vie, qui s’est lui aussi vidé de sa rédaction suite au rachat par Reworld Media. Rédaction qui, en grande majorité, est partie fonder un autre magazine, Epsiloon.
Qu’en sera-t-il de Gamekult ? Selon IGN, qui dit avoir parlé avec « des proches du dossier », Gamekult sera largement remanié. « On souhaite complètement repenser l'offre éditoriale avec une nouvelle équipe plus fraîche » aurait indiqué une source. « Si on est forcément déçu des départs, ceux-ci sont un moyen de relancer une vieille machine qui a peut-être fait son temps », ajoute-t-elle.
Reworld chercherait un « responsable de marque »
Reworld se serait notamment lancé à la recherche d’un nouveau rédacteur en chef, ou plutôt un « responsable de marque » : « Nous comptons bien faire venir des rédacteurs en interne, et nous pouvons compter sur deux pigistes encore en place », indique une source, selon laquelle « il faut réenchanter Gamekult ». De nouveaux formats seraient prévus, avec une intégration « pleine et assumée » des réseaux sociaux qui fournirait de nouveaux « leviers de rentabilité ». Des propos repris comme tels et fustigés par plusieurs personnes sur Twitter.
Les lecteurs répondront-ils présents ? Le site possède actuellement 12 000 abonnés prémium. Reworld semble avoir de grands plans, mais Gamekult est avant tout une équipe, qui s’en va. Le groupe devra composer avec une coquille vide.
Sale temps pour la presse
C’est quoi qu’il en soit un changement important, symptomatique d’un certain état de la presse en France. Nos confrères parlent d’ailleurs « du résultat d'une usure globale, ancienne face au combat nécessaire pour rester fidèle à Gamekult, ses valeurs et ses principes. Une usure qui s'ancre évidemment dans la période noire que traverse la presse depuis des années maintenant, et la presse spécialisée, la presse vidéoludique en particulier ».
On se souvient par exemple de Canard PC qui a dû licencier trois personnes il y a quelques mois, ainsi que Next INpact sauvé par ses lecteurs en juillet. Et encore, on ne parle pas des procédures en cours avec Altice vs Reflets, et Avisa Partners contre plusieurs médias, dont Next INpact.
Commentaires (61)
#1
Outre le contexte économique, n’est-ce pas aussi le mode de consommation qui change et impacte l’audience de ces sites de presse spécialisés ?
Je ne suis pas certain que la cible de la presse vidéoludique soit réceptive au mode de consommation qu’elle propose. Les usages des jeunes sont beaucoup plus portés sur la vidéo ou encore via les “influenceurs” (qui eux sont plus facilement malléables qu’une rédaction) vu de ma fenêtre et les machins sociaux pour drogués à la dopamine.
Est-ce que la génération éduquée aux messages courts des médias sociaux et au format vidéo court passif a-t-elle réellement envie de consommer un média payant qui sort des walls of text ?
Ce message sonne vieux con, et j’assume.
Après, il est difficile pour moi d’évaluer le choix de la rédaction de Gamekult (magazine que je ne suivais plus vraiment à dire vrai) sans savoir ce que le repreneur comptait en faire (les éléments évoqués dans l’article restent succins, mais on peut imaginer un remaniement pour attaquer la cible sur les formats qui la séduise, cf que j’ai cité avant). Et je peux comprendre que leurs membres n’aient pas envie de se transformer en prostitués à annonceurs comme le sont les “influenceurs” des médias sociaux.
#2
Quel tristesse… Un nouveau départ.
Heureusement vous il y a pas eu de rachat par Reworld media.
#2.1
Et je te rassure tout de suite, ce n’est pas prévu
#2.2
il est temps de réouvrir une rédaction dédiée au JV
#2.3
Mais tellement !!!
#3
Je me disais bien que ça ne pouvait pas être un oubli dans le bref. Je vais aller lire !
#4
[quote]« On souhaite complètement repenser l’offre éditoriale avec une nouvelle équipe plus fraîche » aurait indiqué une source. « Si on est forcément déçu des départs, ceux-ci sont un moyen de relancer une vieille machine qui a peut-être fait son temps », ajoute-t-elle.[/quote]
Je sais Vincent, pas de gros mots.. Mais aillent bien se faire foutre.
Vieux lecteur de GK je suis bien triste. La machine est tellement d’actualité pourtant. Comme pour NXI, avoir une vrai ligne et s’y tenir sans regarder si ça plaît ou non a t’elle marque ou RP. Il suffit de voir les “invités” aux Game Award.. De l’influenceurs… Et l’un des pires dans le game.
#5
C’est bien dommage de les voir arrêter, je joue de moins en moins donc je ne suivais plus trop Gamekult, mais cela m’attriste.
Bravo à eux d’avoir tenu la barque autant que possible et d’assumer à la fin de quitter le navire quand maintenir une certaine étique n’a plus été possible.
#6
Je suis dégoûté.
Gamekult est mort, Reworld va détruire le site, comme il l’a fait pour les autres sites, Science & Vie en tête.
#7
Merci pour Epsiloon ! Je ne connaissais pas.
Quand j’étais plus jeune, je me souviens la régalade de la découverte de Science & Vie en piochant dans le tas de celui qui était abonné.
Ravi de voir qu’une autre rédaction s’est constituée, même si c’est tout de même dommage pour le nom.
#8
La concentration des médias et l’absence de protection de l’indépendance des rédactions est un problème civilisationnel. Ici on parle d’un ‘bête’ site de jeux video, mais le problème frappe tout type de rédaction.
Abonnez-vous à NXI pour garder ce site indépendant!
#9
On peut saluer le courage de la direction de Gamekult. Ils ont préféré se retirer que de faire des articles putaclicks. Reworld devrait être interdit en France.
#10
Une page se tourne… 😥
#11
Mais quel intérêt a Reworld de détruire les rédactions de magazines “technologiques” les une après les autres comme ça ?
#11.1
Économiser sur la masse salariale tout en comptant sur le nom du site pour maintenir la fréquentation
#12
Prendre le nom, le lectorat, la réputation, et enfoncer de la pub et de l’infotainment par tous les orifices du lecteur le plus vite possible avant qu’il se rende compte…
#13
Abonnement à Gamekult résilié, heureusement le renouvellement était en fin d’année …
L’autre nouvelle c’est le rachat en même temps de lesnumeriques mais bon eux ça fait longtemps que le site était mort vivant ça ne devrait pas changé grand chose …
#14
Tu observeras que là où les profits sont les plus importants ne sont pas là où la qualité est la plus grande.
La qualité ça coûte cher, alors que faire semblant juste ce qu’il faut et greffer plein de mécanismes générateurs de profits dessus est une recette qui a fait ses preuves.
#15
Et chez Les Numériques, ça donne quoi ? Tout le monde se barre, ou il restent et s’adaptent à la nouvelle méthode ?
#16
Bin, vous avez une piste de développement, embauchez les et ouvrez une section Game à la sauce NI….
#16.1
Déjà fait, déjà plié.
#16.2
Effectivement à moins d’une rédaction autonome au sein du groupe avec son propre abonnement (et potentiellement un abo groupé pour les deux sites), je vois mal NXI intégrer une nouvelle équipe rédactionnelle à temps plein sur ce sujet.
Par contre il n’est pas impossible qu’une partie de l’ex rédaction de Gamekult propose ses services ici en tant que pigistes.
#17
Désolé, mais ce genre de propos me fait tiquer. Sur quelle base légale faudrait-il interdit l’activité de cette entreprise ? Les lois d’exception ciblant une seule personne ne me semblent pas être une option appréciable dans un Etat de droits (et le récent cas avec RT et Sputnik montre qu’il a fallu tordre le cou des institutions pour y parvenir avec une base légale très discutable).
Et pour éviter toute confusion, je ne défends pas cette boîte (je la connais à peine..), je vous dis juste de faire attention à ce que vous souhaitez inscrire dans la loi car celle-ci s’applique à tous.
#17.1
On est en 2022, je me retrouve avec des articles putaclick. Les pages sont blindées de pub. Je commence à avoir une liste de site ou je ne vais plus pour la bonne et simple raison, c’est que je ne peux plus naviguer dessus avec toutes les publicités comme Melty, Marie France. J’ai commencé à remarquer dés qu’une info sort ou telle personnalité parle sur Twitter, tu as 50 sites qui l’ont déjà intégré et il y’a aucun travail de fond derrière. Reworld me donne l’impression d’être une ferme à putaclick. Ils fonctionnent comme les Russes quand ils essayent d’interférer dans un pays.
#17.2
Attention, je ne t’interdis pas d’être en désaccord avec la façon dont Reworld travaille, ça c’est ton droit le plus strict. Je disais juste qu’il faut faire attention à ce qu’on souhaite : faire interdire une entreprise parce qu’elle nous déplaît est une volonté dangereuse vis à vis de nos institutions (ça s’appelle de l’arbitraire, et perso je déteste cette idée avec, je pense, autant de véhémence que toi envers Reworld).
La meilleure solution pour la voir disparaître reste de ne pas consommer ce qu’elle produit (oui, c’est plus facile à dire qu’à faire).
Je viens d’aller voir par curiosité leur liste d’activités, et à titre perso je ne consulte aucun de ces sites.
#18
Va falloir qu’on soutienne un peu plus le site pour qu’ils aient les moyens. Je suis partant!
#19
Je regrette l’ancien GAMEKULT et je regretterais pas celui-là devenu trop….comment dire….un peu trop coloré et pas assez indépendant suites aux multiples achats et à la trahison quand l’entreprise à été revendue.
Mais on ne peux pas retirer le courage de l’équipe à se barrer par conviction morale et la qualité de leur travail dans les tests et les contenus proposées.
Le problème c’est que la marque gamekult risque de ne pas disparaitre et que les nouveaux propriétaires relanceront le site avec d’autres personnes plus souple éthiquement parlant. J’ai également peur pour LESNUMERIQUES et leur objectivité dans les test ( à part eux il restait qui d’à peu près potable ? Vrai question sincère !).
Quelque chose me dit qu’on risque de les retrouver dans une autre structure.
#20
Les numériques n’ont pas attendu ce rachat pour être une régie publicitaire…
#20.1
Leurs tests sont toujours intéressant ne t’en déplaise.
#21
Bien triste nouvelle, je me suis abonné à Gamekult à l’arrêt de Nolife.
Je sens que la culture spécifique disparaît au profit d’une culture mondiale fomaté à coups de pub.
Quand je vois les jeunes et ce qu’est un jeu vidéo pour eux, je me dis qu’une époque est bien révolu.
Y a t’il encore des jeunes près à payer pour du contenu ou ne reste t’il que des vieux? (Oui, je sais j’ai que la quarantaine mais je me sens déjà vieux).
Merci à Gamekult et surtout à tous leurs redact, pigiste et autres techniciens de l’ombre pour ces beaux moments d’info vidéo-ludique.
#22
Est-ce que des gens ont remarqué une baisse de qualité notable des articles dans Science&Vie depuis son rachat par Reworld?
Quand je vois les articles actuels sur le site, ce n’est effectivement pas terrible du tout, mais je ne sais pas comment c’était avant. Du moins ça paraît un peu mieux en 2017 quand on fait un webarchive sur le site. Par contre, la revue papier, je ne la lis pas. Si qqun a un avis objectif là-dessus par curiosité..
#22.1
La rédaction de Science & Vie a quitté le site pour créer Epsiloon.
#22.2
je suis passé de S&V à Epsiloon, les articles du premier devenait trop “enfantin”, pas assez de profondeur et un manque de source pour se faire son propre point de vue. Trop de pub aussi !!
Vive Epsiloon
#23
Je viens d’aller voir jeuxvideo.fr pour rigoler (quitté au moment où ils ont été fermés en 2015), des gens se sont dits que comme ils avaient un super domaine et une super marque, ça allait cartonner.
Évidemment ça ne fonctionne pas comme ça, les gens qui consultent quotidiennement ce genre de site, c’est-à-dire pas au pif en cherchant un truc sur un moteur de recherche, le font en général depuis des années (même s’il faut bien commencer un jour, mais ce n’est plus trop la tendance) en s’attachant non pas au meta (marque/domaine) mais à l’équipe, au style, bref à la seule richesse que sont les humains.
Donc RIP JVFR, RIP Gamekult
(un peu victime du covidisme, tout de même)
#24
Pour moi Gamekult est officiellement mort.
Ça me fait chier, je suis encore abonné 1 an pour voir le site se casser la gueule. J’aurais toujours le plaisir de voir les anciens contenu de qualités que j’ai pas encore vu… Parce que les nouveaux j’y pas pas.
Sans l’équipe, Gamekult ne sera qu’un site de jeu vidéo lambda, comme les autres site détenu par le groupe qui ne sont j’évite comme la peste tellement leurs sites sont horribles.
Si réenchanter veut dire sacrifier le journalisme, qu’ils aillent se faire foutre. J’avais lu l’article d’@si et je craignais le pire. Reworld devrait se renommée Unword, au moins ça serait cohérent avec leur politique anti journalistique, mensongère et prédatrice.
#25
La “junk news” est à la mode ces temps-ci, un peu comme la “street food” et les locations Airbnb.
#26
#27
Je ne sais pas si on a eu la même réflexion que Reworld est sans doute un groupe américain qui viens s’installer en France faire son beurre.
Mais pas du tout ! C’est une société franco-française fondé par un français.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pascal_Chevalier
En 1 phrase, ce que je comprend c’est que le business de la pub l’emporte sur le fond.
#28
S’ils ont été rachetés c’est qu’ils étaient à vendre, s’ils ont été à vendre c’est que leur modèle économique ne fonctionnait pas, donc c’est soit fermer soit devenir ça. Sans Reworld, ça fermerait.
Sinon fallait pas se vendre et rester indépendants ! C’est pas Reworld le méchant.
#29
C’est pas un avis très facile à défendre dans nos cercles, mais je le partage en grande partie. GK n’a apparemment jamais vraiment réussi à être rentable ces 12 dernières années, c’est pas vraiment à Reworld qu’il faut en faire le reproche. Ils ont beau dire que la courbe d’abonnement était bonne, ils expliquent aussi qu’il aurait fallu qu’elle soit 2x plus élevée pour que ce soit rentable, malgré une équipe qui ne comptait pas ses heures. Il faut donc croire que GK dans sa formule actuelle n’a jamais vraiment rencontré son public, du moins pas à l’échelle à laquelle il le fallait.
Y a un moment où on peut pas éternellement faire ce qu’on veut avec l’argent des autres, même si on est convaincu d’avoir une démarche de qualité qui vaut la peine d’être défendue. Ou alors il faut monter une association. Le but d’une entreprise ça reste de gagner de l’argent.
#29.1
Le but d’une entreprise c’est de produire des biens et des services.
L’argent est le moyen de le faire.
Gamekult avait pour but de produire de produire du journaliste de qualité. Il n’a effectivement plus réussi à avoir les moyens de le faire. Personne n’en veut à Gamekult ou même à TF1 pour ça.
Les gens en veulent à Reworld parce qu’ils ont souhaitent juste profiter de la renommé de Gamekult dû à 22 ans de journalisme de qualité et beaucoup de sacrifices personnels dans l’unique but de vendre de la pub.
#29.2
+1
#30
Je ne suis plus l’actuaire du jeux vidéo depuis plusieurs années mais par contre je regarde quelques vidéos sur Youtube. On ne retrouverait pas l’indépendance des tests de JV sur certaines chaine Youtube ?
Ca vaut aussi pour les films, le matérie, les siencesl …. ?
Donner la possibilité à des particuliers (ou très petite entreprises) de se financer autrement qu’avec la pub (même si il y a les sponsors aussi on est d’accord) n’est pas une grande réussit du WEB et de Youtube/Twitch et les systèmes de micro donation ?
#30.1
Je pense que ceux qui arrivent à vivre du contenu produit sur les plateformes vidéo/streaming ne sont la marginale partie émergée de l’iceberg. De même, dès lors qu’il y a sponsoring, la notion d’indépendance devient très fragile (suffit de voir tous les Youtubeurs qui répètent les mensonges des vendeurs de VPN pour se faire payer).
En dehors de ça, quand il s’agit d’une activité secondaire à sa principale, on le constate rapidement et la production de contenu est moins soutenue.
#31
Je rejoins l’idée d’autres, ici, sur le ”petit plus” que pourrait apporter l’arrivée d’une plume jeux vidéo chez Inpact (complémentant ma lecture de ”CPC” et ”JV le Mag”).
#32
Il serait bon de se renseigner avant de faire de telles déclarations à l’emporte pièce. Ils n’ont pas été vendus spécialement parce que cela ne marchait pas mais parce qu’ils fait partie d’un pole numérique (Unify) que TF1 a cédé dans l’optique de la fusion avec M6.
Quant à pourquoi ils faisaient partie de Unify, cela vient de cessions successives sur laquelle ils n’ont jamais eu la main. Le pb vient de la création même du site qui n’a pas pu/su se créer de façon indépendante mais avec les fonds apportés par LDLC sans qui le site n’aurait donc jamais été créé. Mais quand LDLC a cédé ses parts à CBS en 2007 (avant que la pub commence à se casser la gueule), ils se sont retrouvés dans un grand groupe, avec des coûts qui leur ont été imposés, couts exhorbitants par rapport à leur petite structure.
Gautoz en parle dans son post (http://www.twitlonger.com/show/n_1ss68fh), et a explicité ses propos dans l’émission qu’il a fait le soir même.
Je vous renvoie aussi au post d’Oscar Lemaire : https://www.patreon.com/posts/74805680
Une fois encore, une citation faite sans en comprendre/connaître le contexte : les 2 fois plus d’abonnés, c’est dans le cadre des coûts fixes qui leur étaient imposés par le fonctionnement à l’intérieur d’un grand groupe. S’ils avaient pu être/devenir indépendant (chose qui a failli se faire avec un plan de rapprochement avec Canard PC), le nombre d’abonnés nécessaire à l’équilibre aurait été moins important (tout en nécessitant vraisemblablement d’être supérieur à ce qu’il était actuellement).
#33
Yes un “gameinpact” pourrait être pas mal (avec un abo dédié)
Par contre faut aller à fond dans le truc, du contenu, des réseaux sociaux (YT etc..), du twitch etc..
Mais y’a clairement un marché à prendre étant donné qu’il ne reste plus rien
Petite tristesse aussi pour les numériques, site qui m’a tant aidé dans pas mal de choix…
Là aussi y’aurait quelque chose à faire…
#34
La presse vidéoludique a toujours été problématique. Qui se souvient des premier “Joystick”?
Il faudrait une presse cloisonnée au niveaux des annonceurs. Je trouve complètement con qu’un magazine de JV ne puisse avoir autre chose que des annonceurs du secteur. C’est ridicule au mieux. Il faudrait une loi qui empêche cela.
Alors certes on ne pas faire des pubs pour yatch dans un magazine d”opposition qui s’adresse au plus démunis. Mais il y a bien un juste milieu pour à la fois financer les magazines et préserver la liberté de presse.
Déjà qu”on paye (nos impôts) 1⁄4 de milliard pour la préserver cette presse… bref.
#34.1
Je ne suis pas vraiment d’accord, même si l’équipe d’origine de Joystick est partie suite au rachat par Futur press, les articles de la nouvelle équipe (essentiellement des anciens lecteurs) restaient sympa. Ils sont morts suite à un test (un peu pourri mais politiquement incorrect) sur Tomb Raider qui a fait un bad buzz dont ils ne se sont jamais remis.
Pour en revenir à Gamekult, ils ont surtout une base de données de tests impressionnante là ou CPC a effacé tout son historique suite à la refonte du site. Moi qui aime bien acheter des jeux sur Gog ça va me manquer.
#34.2
T’as une personne qui a référencé toutes les notes des test de GK ici : https://docs.google.com/spreadsheets/u/0/d/1e6Z5v4VT41hE39OA3kNITqDV7x_-D_QA/htmlview#gid=1067933960
C’est juste les notes mais c’est déjà mieux que rien ^^
#34.3
Merci, impressionnant cette liste
#35
Pourquoi ACTIVISION irai payer plein pot un habillage du site LeMonde.fr alors que son cœur de cible est sur JV.com, GK et sur les réseaux sociaux ? Une marque de voiture préfère aller sur l’equipe.fr car c’est là où sont ces clients potentiels plutôt qu’un site JV qui est souvent plus fréquenté par des jeunes.
Et puis quand tu regardes la presse spécialisée, c’est pareil sur les magasines auto, motos, etc…
#35.1
Ce qui confirme bien en d’autre termes qu’il n’y aura pas de presse qui puisse être libre (A condition d’être vraie - factuelle bien entendu).
Donc ce ne sont que des catalogues. A partir de 1 page de pub (du secteur) c’est un catalogue.
Ça doit faire plaisir de voir que ta carte de presse (quand tu en as une, ça aussi. Mais c’est un autre sujet) ne serve pas plus que du papier toilette.
Les seuls médias libres sont ceux qui appartiennent à leur journalistes (avec les reins assez solides pour rester indépendant).
#36
https://twitter.com/erwancario/status/1595092084670742528 la rédac a été viré hier. :/
#37
Merci pour ce lien qui va me servir durablement.