Publié dans Économie

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Après Meta et Twitter, Amazon devrait licencier 10 000 employés

Après Meta et Twitter, Amazon devrait licencier 10 000 employés

Selon le New York Times, le plan de licenciement d'Amazon devrait commencer dès cette semaine et concernerait environ 10 000 personnes, essentiellement dans les services des appareils de la marque (dont l'assistant vocal Alexa), de la vente au détail et des ressources humaines.

Si chez Twitter, c'est la moitié de l'effectif du réseau social qui a été renvoyé et 13 % chez Meta, le plan d'Amazon correspondrait à 3 % de la masse salariale de l'entreprise. Le journal insiste sur le fait que ce plan de licenciements va se passer pendant la période des achats des fêtes de fin d'année, période qu'Amazon préfère habituellement garder tranquille pour la gestion de ses ressources humaines.

Le New York Times y voit un signe de la pression mise sur les entreprises du numérique par le déclin de l'économie mondiale.

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Commentaires (19)


Ce qui me tue quand même dans le cas de boîtes comme Meta et Amazon, c’est qu’elles font des bénéfices colossaux (certains diraient indécent) mais vont licencier plusieurs pourcents de leur masse salariale, tout ça afin de continuer à faire des bénéfices colossaux…



fate1 a dit:


Ce qui me tue quand même dans le cas de boîtes comme Meta et Amazon, c’est qu’elles font des bénéfices colossaux (certains diraient indécent) mais vont licencier plusieurs pourcents de leur masse salariale, tout ça afin de continuer à faire des bénéfices colossaux…




Business is business. Ce ne sont pas des oeuvres de charité, et ils doivent préparer l’avenir (= confrontation avec les géants chinois?)



fate1 a dit:


Ce qui me tue quand même dans le cas de boîtes comme Meta et Amazon, c’est qu’elles font des bénéfices colossaux (certains diraient indécent) mais vont licencier plusieurs pourcents de leur masse salariale, tout ça afin de continuer à faire des bénéfices colossaux…




Elles font des bénéfices à hauteur de leur taille et de leur activité mondiale.
Tu prends une PME française qui marche bien, tu dois avoir le même bénéfice par employé. Faire des bénéfices n’empêche pas de licencier, pour plusieurs raisons : sous-secteur en déclin, prévision de baisse d’activité prolongée, changement de conjoncture, etc. Tout comme une boîte qui a des pertes peut embaucher, pour se relancer et améliorer la situation.


Elles ont embauché quand il y a eu l’enfermement fou des peuples en 2020, maintenant que la demande diminue elles licencient, normal, ça s’appelle une bonne gestion.


C’est certainement ça : pendant les confinements beaucoup étaient coincés à la maison en n’ayant pas grand chose à foutre d’autre que de trainer sur les réseaux sociaux ou acheter plein de conneries plus ou moins utiles sur Amazon et donc ça a embauché en masse pour suivre la demande mais depuis les gens sont retournés au boulot et ont autre chose à faire du coup ça licencie logiquement le surplus de personnel devenu inutile, juste retour à la normale en somme.



Aux yeux de certains c’est peut être une vision cynique des choses, surtout pour des boites qui marchent bien, mais garder une masse salariale démesurée par rapport aux besoins de son activité c’est le meilleur moyen de se casser la gueule.



Le New York Times y voit un signe de la pression mise sur les entreprises du numérique par le déclin de l’économie mondiale.




De la lecture que j’en ai faite, on constate aussi que les profits de ces dernières années étaient des pics anormaux causés par la pandémie. Tout le monde s’est rué sur le e-commerce à cause des différents confinements un peu partout dans le monde et ça a forcément été profitable à Amazon.



Sauf que la courbe semblait décliner depuis, et le contexte économique moribond actuel ne fait que de l’accentuer et donc ils activent le dégraissage.



A cela s’ajoute le fait que la branche Alexa et les devices associés ne semblent pas aussi rentables qu’espérés.



Ce genre d’épisode rappelle combien ces “géants du numérique” ont les pieds en argile.


Je leur saurai gré de virer une certaine alexa qui se permet d’espionner les clients. Ah, on me dit dans l’oreille que c’est sur ordre du patron.



Sinon, pour revenir au sujet, si tu vire personne ces temps ci, tu es « has been ». Suivre les mode est important pour les actionnaires.



SebGF a dit:


De la lecture que j’en ai faite, on constate aussi que les profits de ces dernières années étaient des pics anormaux causés par la pandémie. Tout le monde s’est rué sur le e-commerce à cause des différents confinements un peu partout dans le monde et ça a forcément été profitable à Amazon.




Tout à fait.




Sauf que la courbe semblait décliner depuis, et le contexte économique moribond actuel ne fait que de l’accentuer et donc ils activent le dégraissage.




Moribond, je ne suis pas sûr. En tous cas en France on a des bons indicateurs, dont le taux de chômage, mais c’est devenu presque un non-sujet depuis 2 ans au moins.




Ce genre d’épisode rappelle combien ces “géants du numérique” ont les pieds en argile.




Je n’irais pas jusque-là, ils ne sont pas près de disparaître (même si je pense qu’à long terme ou très long terme ce genre d’activité high-tech, reposant sur de l’électronique tous azimuts (rien que côté client), est voué à se réduire en même temps que les difficultés en approvisionnement des matériaux).




wanou a dit:



Sinon, pour revenir au sujet, si tu vire personne ces temps ci, tu es « has been ». Suivre les mode est important pour les actionnaires.




Encore quelqu’un qui a tout compris (non) à la gestion d’une société.
Un indice : virer des gens n’est pas une mode, pas plus qu’embaucher.



OlivierJ a dit:


Encore quelqu’un qui a tout compris (non) à la gestion d’une société. Un indice : virer des gens n’est pas une mode, pas plus qu’embaucher.




La synchronisation parfaite de diverses sociétés dans cette démarche laisse penser qu’il ne s’agit pas d’une action en rapport avec la gestion normale des sociétés en question mais plus d’actions visant à caresser les actionnaires dans le sens du poil.



Mais bon, tu semble tout savoir sur leur gestion.


La synchronisation vient en grande partie de l’aspect macro-économique qui fait qu’il y a une baisse de revenus pour ces sociétés.



Mais entre Twitter qui vire 50 % des gens suite à son rachat et parce que vu le prix payé, il faut baisser les dépenses pour que l’acheteur puisse rembourser la partie empruntée, META qui licencie 13 % de son personnel parce les revenus sont inférieurs aux prévisions et Amazon qui licencie 3 % de ses salariés “corporate” (par opposition aux employés payés à l’heure) pour a priori aussi adapter ses dépenses à son activité, il y a des causes liées à chaque société.



OlivierJ a dit:


Moribond, je ne suis pas sûr. En tous cas en France on a des bons indicateurs, dont le taux de chômage, mais c’est devenu presque un non-sujet depuis 2 ans au moins.




Le taux de chômage est paradoxalement plutôt bon par rapport à la situation actuelle (ça dépend des secteurs évidemment - mais aussi de l’organisation du travail qui a changé chez certains comme l’hôtellerie et la restauration), tout comme l’inflation est contenue par les diverses mesures du Gouvernement (même si ça va finir par se payer un jour). Mais pour le reste, le France n’est pas bonne non plus en matière de déficit commercial et côté industrie avec les hausses de l’énergie, ça impacte la production (cf Duralex qui a fermé et s’est mise en chômage partiel car la production revenait trop cher). Cela tient de facteurs qui ne sont pas spécialement économiques mais qui l’impactent comme la guerre en Ukraine et aussi les pays de l’OPEP qui ne veulent pas augmenter leur production.



Le foin fait récemment avec les “super profits” est lui aussi un soufflé en train de retomber, car ça n’a été qu’un effet de loupe sur 34 grandes entreprises versus une économie en situation de faiblesse actuellement. Exactement comme Amazon dans le cas présent qui ressent la chute de la bulle de la pandémie.




Je n’irais pas jusque-là, ils ne sont pas près de disparaître (même si je pense qu’à long terme ou très long terme ce genre d’activité high-tech, reposant sur de l’électronique tous azimuts (rien que côté client), est voué à se réduire en même temps que les difficultés en approvisionnement des matériaux).




Je n’ai pas dit qu’ils vont disparaître (même si c’est une évidence : ils vont disparaître un jour, mais ça c’est pas la question), j’ai juste dit qu’ils ont des bases assez fragiles et que le moindre toussotement des marchés peut les impacter rapidement. L’action Amazon s’est bien cassé la gueule dernièrement et sa valorisation boursière est passée de 1 882 milliards de dollars à 878 milliards. Certes, ils sont toujours à des échelles stratosphériques, mais Amazon est rentrée dans les anales comme étant la première entreprise cotée à avoir perdu 1000 milliards de dollars en valorisation.



wanou a dit:


La synchronisation parfaite de diverses sociétés dans cette démarche laisse penser qu’il ne s’agit pas d’une action en rapport avec la gestion normale des sociétés en question mais plus d’actions visant à caresser les actionnaires dans le sens du poil.




Ça ne rime à rien… Les actionnaires (qui sont de types divers, entre l’investisseur institutionnel, le fonds de pension, et les particuliers), c’est pas un ensemble de gens qui possèdent toutes les grosses boîtes et qui ont envie à un moment donné que les boîtes licencient (et qui se mettent d’accord entre eux - ça ferait du monde à coordonner), ça n’a aucun sens de toutes façons, chaque société a sa vie propre, avec des marchés différents.
En plus, pour savoir ce que veulent “les actionnaires” à un moment donné, on fait comment ? Les gros actionnaires peuvent se prononcer lors d’assemblées générales, mais c’est une fois par an. De toutes façons, les actionnaires sont contents quand la société se porte bien et que le prix des actions est stable ou augmente.




fred42 a dit:


La synchronisation vient en grande partie de l’aspect macro-économique qui fait qu’il y a une baisse de revenus pour ces sociétés.




Faudrait me montrer cette supposée synchronisation, mais en effet la conjoncture a tendance à affecter les sociétés de façon plus globale.




Mais entre Twitter qui vire 50 % des gens suite à son rachat et parce que vu le prix payé, il faut baisser les dépenses pour que l’acheteur puisse rembourser la partie empruntée




Un pote qui a travaillé aux US me disait que la méthode “on vire plein de monde et on voit qui était particulièrement utile et on les rappelle”, c’est pas rare, et c’est plus rapide que le système à la française où tu mets 3 ans à faire un plan social (ou un PSE) et où en plus tu sais que tu vas perdre des gens dont tu n’as pas envie qu’ils partent.




Amazon qui licencie 3 % de ses salariés “corporate” (par opposition aux employés payés à l’heure) pour a priori aussi adapter ses dépenses à son activité, il y a des causes liées à chaque société.




Tout à fait.
Amazon avec 3 % ça parait peanuts en comparaison des 2 autres exemples :-) .



SebGF a dit:


[..] Le foin fait récemment avec les “super profits” est lui aussi un soufflé en train de retomber, car ça n’a été qu’un effet de loupe sur 34 grandes entreprises versus une économie en situation de faiblesse actuellement.




Tout à fait en phase avec tout ton propos.
C’est d’une démagogie je trouve, cette notion de “super profits”. Les boîtes paient des impôts sur leurs profits de toutes façons, et encore plus (en montant) quand ils sont “super”.




Certes, ils sont toujours à des échelles stratosphériques, mais Amazon est rentrée dans les anales comme étant la première entreprise cotée à avoir perdu 1000 milliards de dollars en valorisation.




Je n’avais pas fait attention, il faut dire qu’elle a tellement monté, que les corrections ou baisses plus nettes sont à l’avenant.
Va savoir si un jour elle ne va pas à nouveau valoir 1000 milliards de dollars de plus.



OlivierJ a dit:



Tout à fait. Amazon avec 3 % ça parait peanuts en comparaison des 2 autres exemples :-) .




Les chiffres, on leur fait dire ce qu’on veut. 3% de quoi ?
Chez Twitter ou Meta ce pourcentage a du sens par rapport aux personnels virés: des ingénieurs.
Mais Twitter ou Meta n’ont pas des dizaines (centaines?) de milliers d’esclaves dans des entrepôts, la logistique… Si on rapporte le nombre de licenciements aux effectifs de la catégorie concernée, ce sera plus pertinent.



Note: dans les entrepôts, pas besoin de virer qui que ce soit: au bout de 7 mois les employés s’en vont d’eux-mêmes.


“Pour ton 3 % de quoi ?”, j’ai essayé de préciser dans le commentaire auquel répondait OlivierJ. Je me suis appuyé sur l’article du NYT qui n’est pas très précis, mais je pense que ceux qui bossent dans les entrepôts ne font pas partie du calcul. C’est donc assez comparable à Twitter ou META comme pourcentage.



Cumbalero a dit:


Les chiffres, on leur fait dire ce qu’on veut. 3% de quoi ?




T’es un comique toi…
(et même si c’était une boutade, c’est faux de toutes façons)



« 3 % de ses salariés “corporate” (par opposition aux employés payés à l’heure) »




Mais Twitter ou Meta n’ont pas des dizaines (centaines?) de milliers d’esclaves dans des entrepôts, la logistique…




Des “esclaves”… :roll:
Tu veux qu’on prenne au sérieux tes commentaires ?




Note: dans les entrepôts, pas besoin de virer qui que ce soit: au bout de 7 mois les employés s’en vont d’eux-mêmes.




Source ?
Faut croire que la réputation n’est pas si mauvaise vu que les entrepôts ne manquent pas d’employés, y compris dans des pays à chômage bas.




fred42 a dit:


“Pour ton 3 % de quoi ?”, j’ai essayé de préciser dans le commentaire [..]




:chinois:
Il doit apprendre à lire.



OlivierJ a dit:



Des “esclaves”… :roll: Tu veux qu’on prenne au sérieux tes commentaires ?




Tiens, j’ai dû l’inventer ça…




Source ? Faut croire que la réputation n’est pas si mauvaise vu que les entrepôts ne manquent pas d’employés, y compris dans des pays à chômage bas.




T’as raison, c’est pas 7 mois: c’est bien pire



Cumbalero a dit:


Tiens, j’ai dû l’inventer ça…




Bof, l’obs titre ainsi alors qu’il ne s’agit que d’un dépôt de brevet, pas d’une pratique au moment de l’article.




T’as raison, c’est pas 7 mois: c’est bien pire




Là, par contre, c’est assez édifiant. Et l’article d’Engadget sur lequel BFMTV s’appuie l’est encore plus.



Cumbalero a dit:



T’as raison, c’est pas 7 mois: c’est bien pire




« Des documents internes de l’entreprise, révélés par le site Engadget, montrent à quel point le géant du e-commerce peine à retenir ses salariés. Un taux d’attrition qui lui coûte 8 milliards de dollars par an. »



En toute logique, Amazon doit essayer d’y remédier, vu l’axe d’amélioration.



« environ deux tiers des nouveaux salariés embauchés en 2021 ne sont pas restés plus de 90 jours au sein du groupe. Le média ne précise pas si cette information concerne l’ensemble des marchés où Amazon est présent, ou uniquement les Etats-Unis. »



J’ai tendance à penser que c’est plus spécifique aux US qu’en France (pas la même mentalité et les mêmes usages par rapport à un job).




fred42 a dit:


Bof, l’obs titre ainsi alors qu’il ne s’agit que d’un dépôt de brevet, pas d’une pratique au moment de l’article.




Faut faire feu de tout bois ;-) .




Là, par contre, c’est assez édifiant. Et l’article d’Engadget sur lequel BFMTV s’appuie l’est encore plus.




Je me demande ce qu’en pensent les cadres dirigeants d’Amazon, quand on voit la tonalité de l’article plutôt alarmiste.