Le premier vol d'Ariane 6 (encore) retardé à fin 2023

Le premier vol d’Ariane 6 (encore) retardé à fin 2023

Le temps suspendu à son fil

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Martin Clavey

Publié dans

Sciences et espace

19/10/2022 3 minutes
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Le premier vol d'Ariane 6 (encore) retardé à fin 2023

Après l'annonce de ses différents retards, Ariane 6 s'est enfin présentée dans son ensemble pour la première fois sur son pas de tir… mais son premier vol est encore décalé au dernier trimestre 2023. 

Lors d'une conférence de presse associant Ariane Group, le CNES et l'ESA, le directeur de l'agence spatiale européenne, Josef Aschbacher, a annoncé un nouveau décalage du calendrier pour le lancement inaugural d'Ariane 6 : la date est, pour l'instant, reportée à la fin de l'année 2023. En tout, le projet aura subi, à ce stade, au moins 3 ans de retard.

Un revers pour l'Europe spatiale

Cette annonce est un nouveau revers pour l'Europe spatiale qui n'aura pas la capacité de lancer de satellite géostationnaire entre le dernier lancement prévu d'Ariane 5 en avril 2023 et le premier lancement d'Ariane 6… dont le vol inaugural n‘aura pas le droit à l’erreur, c’est peu de le dire.

Le PDG d'Arianespace, Stéphane Israël, a lui-même expliqué lors de cette conférence de presse que, pour ses clients qui ont signé des contrats pour le nouveau lanceur, les choix possibles se feraient entre Ariane 6 (et donc attendre patiemment que le celle-ci soit prête), Vega-C… ou utiliser un lanceur non-européen puisque la coopération avec Soyouz a été interrompue suite à l'envahissement de l'Ukraine par la Russie.

Mais la fusée italienne Vega-C n'est pas vraiment prévue pour atteindre l'orbite géostationnaire, et elle est plus petite. S'ils ne veulent pas subir le nouveau report d'Ariane 6, de nombreux clients vont donc devoir se reporter sur le lanceur Falcon 9 de SpaceX ou se tourner vers l'indien New Space India Ltd.

L'Europe prévoyait, elle, d'envoyer trois missions en 2023 en utilisant Ariane 6 : le satellite Euclide, deux satellites Galileo et un satellite d'observation de l'atmosphère terrestre EarthCARE. Ceux-ci ne pourront donc être lancés avant 2024. Coup dur pour Galileo qui prévoyait de lancer les derniers satellites de son « lot 3 » d’ici 2023, puis attaquer les satellites de seconde génération en 2024.

Quelques images malgré tout

Ceux déçus de ce nouveau report pourront se consoler un peu avec les quelques photos d'Ariane 6 sur son pas de tir. En effet, lundi dernier, le Centre spatial guyanais (CSG) diffusait sur son compte Facebook les premières photos du modèle d'essai d'Ariane 6 entièrement assemblée. Il est maintenant coiffé de son composite supérieur de 20 mètres de haut et 5,25 mètres de diamètre, portant l'ensemble à une taille de 62 mètres.

Cette partie haute est composée de deux demi-coiffes et d'un adaptateur structural accueillant une maquette de satellite pour que les équipes puissent effectuer les essais combinés en conditions réelles. Le lanceur est actuellement sur le pas de tir dans sa version 64, avec quatre boosters (il existe aussi une version 62 avec deux boosters).

Il est maintenant prêt pour les tests de raccordements électriques et de fluides avec le pas de tir, des logiciels de vol et du banc de contrôle ainsi qu’une mise à feu du moteur vulcain du premier étage sans décollage. Mais l’ensemble devra donc attendre encore un an avant de décoller… sauf nouveau retard. Les plans initiaux prévoyaient pour rappel un lancement en 2020.

Ariane 6Ariane 6

Écrit par Martin Clavey

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Un revers pour l'Europe spatiale

Quelques images malgré tout

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Commentaires (26)


Cet article a la même tonalité que les managers attardés qui pensent qu’enfoncer le clou lorsqu’il y a un problème est un bon état d’esprit.



Désolé, mais je n’apprécie pas cette forte insistance d’appuyer le retard d’Ariane 6 à chaque article. Le programme est en retard, c’est un fait, pas besoin d’en faire des tonnes.


L’article peut sembler assez dur, mais il soulève tout de même des points qui sont important.



La fusée devait décoller il y a déjà quelques années, là n’est pas forcément le problème, les retards dans le spatial sont réguliers et souvent important (SpaceX en a pas mal sur tous ses projets, la SLS est bien connue pour ça, JWST a aussi été décalé de nombreuses années, la New-Glenn n’est n’a toujours pas pointé le bout de son nez…).



Par contre, l’un des points pouvant poser problème, c’est le nombre d’Ariane 5 restant : 3
Après ça, si A6 est encore décalé, il n’y aurait plus aucun accès aux orbites GEO & Cie pendant de longs mois (quelques trimestres ?). Vega-C, même boostée, est fortement limité en termes de charge utile et restreinte à l’orbite basse.



Et pour soyouz… L’actualité Russie/Ukraine est passée par là… (Et RIP la mission martienne européenne/Russe…).



Et il reste encore un point qui fait grincer des dents, la communication. La SLS, même avec de très nombreux retards, a toute une communication dédiée sur les retards et les explications publiques. Pour A6, quasiment rien à se mettre sous la dent. Impossible d’avoir des détails, quelques phrases lâchées ci et là de temps en temps.



J’ai hâte de la voir décoller, mais il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent autour d’A6 (excepté des nouveautés et les tests avec le modèle complet actuellement sur site).


Malheureusement Ariane espace est bien trop dirigé et géré dans une logique commercial et non comme une société d’état comme peuvent l’être la NASA, CMSA ou Roscosmos. Tout en ayant leurs contraintes de fonctionnement, sans parlé du non soutiens des pays européen. Donc ce genre de retard est une catastrophe industriel et commercial.



Comme si d’un coup il n’y avait plus aucune RTX 3070/80/90 en vente pendant plusieurs mois avant la sortie des 4090/80/70, en étant même pas sur qu’elles seront fonctionnelles à la date prévus.



Si il y a encore du retard et/ou si le premier vol d’Ariane 6 est un échec ça pourrait facilement tout repousser d’encore 6 mois. Quand la première Ariane 5 avait été une demi réussite j’avais été choqué que certains en haut lieu parlent d’annulation du programme en cas de deuxième échec …


Tirnon

Malheureusement Ariane espace est bien trop dirigé et géré dans une logique commercial et non comme une société d’état comme peuvent l’être la NASA, CMSA ou Roscosmos. Tout en ayant leurs contraintes de fonctionnement, sans parlé du non soutiens des pays européen. Donc ce genre de retard est une catastrophe industriel et commercial.



Comme si d’un coup il n’y avait plus aucune RTX 3070/80/90 en vente pendant plusieurs mois avant la sortie des 4090/80/70, en étant même pas sur qu’elles seront fonctionnelles à la date prévus.



Si il y a encore du retard et/ou si le premier vol d’Ariane 6 est un échec ça pourrait facilement tout repousser d’encore 6 mois. Quand la première Ariane 5 avait été une demi réussite j’avais été choqué que certains en haut lieu parlent d’annulation du programme en cas de deuxième échec …


C’est pire que ça. Arianespace est gérée dans une logique commerciale, mais est dirigée par l’administration, les ministres des différents pays membres de l’ESA. C’est le pire des deux mondes.



Le truc, c’est que dans le spatial, tout fonctionne en temps long. Et y’a dix ans, quand Ariane 6 était planifiée, on pensait que y’aurait encore des Ariane 5, et des Soyouz.

Certes, Ariane 6 est en retard, mais pas de tant que ça. Le problème vient surtout que la marge n’a pas été calculée correctement, et surtout, qu’on a plus Soyouz.



Enfin, comparer Arianespace avec SpaceX me fera toujours rire. SpaceX fait dix lancements qui explosent “oh c’est normal, c’est SpaceX”. Par contre, si Ariane 6 rate son tout premier vol, c’est la cata.

Sans compter que le gouvernement américain a donné a SpaceX au moins l’équivalent du double du coût d’Ariane 6.



Donc l’Europe doit faire mieux, avec moins d’argent, plus rapidement, et sans le moindre raté.

La barre est pas un peu haute, là ?


Cqoicebordel

C’est pire que ça. Arianespace est gérée dans une logique commerciale, mais est dirigée par l’administration, les ministres des différents pays membres de l’ESA. C’est le pire des deux mondes.



Le truc, c’est que dans le spatial, tout fonctionne en temps long. Et y’a dix ans, quand Ariane 6 était planifiée, on pensait que y’aurait encore des Ariane 5, et des Soyouz.

Certes, Ariane 6 est en retard, mais pas de tant que ça. Le problème vient surtout que la marge n’a pas été calculée correctement, et surtout, qu’on a plus Soyouz.



Enfin, comparer Arianespace avec SpaceX me fera toujours rire. SpaceX fait dix lancements qui explosent “oh c’est normal, c’est SpaceX”. Par contre, si Ariane 6 rate son tout premier vol, c’est la cata.

Sans compter que le gouvernement américain a donné a SpaceX au moins l’équivalent du double du coût d’Ariane 6.



Donc l’Europe doit faire mieux, avec moins d’argent, plus rapidement, et sans le moindre raté.

La barre est pas un peu haute, là ?



Cqoicebordel a dit:



Enfin, comparer Arianespace avec SpaceX me fera toujours rire. SpaceX fait dix lancements qui explosent “oh c’est normal, c’est SpaceX”. Par contre, si Ariane 6 rate son tout premier vol, c’est la cata.

Sans compter que le gouvernement américain a donné a SpaceX au moins l’équivalent du double du coût d’Ariane 6.



Donc l’Europe doit faire mieux, avec moins d’argent, plus rapidement, et sans le moindre raté.

La barre est pas un peu haute, là ?




Personnellement cela ne me dérangerait pas que Arianespace fasse comme SpaceX au niveau des essais, c’est eux qui placent la barre haute en indiquant qu’il faut absolument réussir du 1er coup. Dans le spatial, on peut maintenant argumenter lorsqu’un lancement de test ne réussi pas en comparant justement avec SpaceX … mais ce n’est pas dans la mentalité d’Arianespace.
Concernant les subvention, le programme Ariane6 a reçu 4 Milliard € et une rallonge de 600 M€ est prévue a cause du retard (juste pour le programme donc) alors que SpaceX avait reçu de la Nasa 4 Milliards $ pour 12 vols de tests & ravitaillement de la station spatiale. Donc pas moins d’argent …
Bien entendu, SpaceX facture plus cher les lancements institutionnels, mais rien n’empêche l’Europe et Arianespace de faire de même …


Oui ça donne une tonalité pas terrible à tous ces articles mais c’est un problème grave tous ces retards. L’Europe n’aura plus accès au GTO ni ne pourra envoyer de gros satellite pendant une période dont on ne voit pas la fin, et ne parlons même pas d’un souci éventuel sur le premier vol…
Si quelques Ariane 5 avaient étaient construites d’avance pour assurer l’intérim, ça aurait été un non-événement mais là le risque est énorme. (je me doute que d’un point de vue industriel c’était pas possible d’avoir des Ariane 5 d’avance)
La raison d’être d’Ariane est d’assurer un accès indépendant et permanent à l’espace pour l’Europe et là c’est raté.
Et cerise sur le gâteau ils vont perdre des clients privés.


J’avoue que je ne comprend pas trop l’idée d’arrêter de produire des Ariane 5.
il fallait continuer tant que A6 n’était pas testée et fonctionnelle, comme à l’époque Ariane 4.



Cqoicebordel a dit:


Le problème vient surtout que la marge n’a pas été calculée correctement, et surtout, qu’on a plus Soyouz.

Donc l’Europe doit faire mieux, avec moins d’argent, plus rapidement, et sans le moindre raté.

La barre est pas un peu haute, là ?




Je baisse, j’éteins, je décale. :transpi:


Ils vérifient tous les calculs Ansys sous Castem…:D les premiers Galileo avaient des petits soucis :non:


Pour revenir sur la com de l’ESA, c’est hallucinant de voir à quel point ils ont plus de volume en relayant la com NASA que par leur propres communiqués. Il y a un mois ils ont même réussi à communiquer sur une news “mineure” de la NASA alors qu’ils avaient réussi un lancer dont ils n’avaient pas pris la peine de faire un communiqué…


Je ne suis pas d’accord : il s’agit d’une information majeure, et je ne l’ai lue, vue, entendue nulle part ailleurs (de manière approfondie). En fait d’ambiance morose, c’est plutôt la réalité objective de nos échecs français et européens qui me donnent le spleen.
Pour moi, l’une des raisons est que les chercheurs, les scientifiques, les sociologues et philosophes n’occupent pas la place qu’ils devraient occuper dans les processus de décision.



Tharamac a dit:


L’article peut sembler assez dur, mais il soulève tout de même des points qui sont important.




Je n’ai pas contesté les faits, j’ai bien contesté le ton qui semble découvrir qu’un programme spatial peut accumuler des retards (en 2023 le Starship est censé envoyer des touristes dans l’espace pour rappel). Ca ne sert à rien d’enfoncer le clou à chaque ligne (les “enfin”, “à nouveau”, “coup dur”, etc), et sur ce point j’ai trouvé l’article de Spacenews beaucoup plus factuel (et même complet..). On peut très bien lister l’impact sur le carnet de commande d’Ariane 6 sans pour autant chercher à parler pour les clients (est-ce le programme Galileo qui a annoncé que c’était un “coup dur” ou bien le journaliste parle-t-il à leur place ?). En fait je n’ai vu cette tonalité que dans la presse francophone, les articles en anglais que j’ai lu n’étaient pas dans ce délire.



Et perso je trouve ça regrettable.



Daweb a dit:


J’avoue que je ne comprend pas trop l’idée d’arrêter de produire des Ariane 5. il fallait continuer tant que A6 n’était pas testée et fonctionnelle, comme à l’époque Ariane 4.




Les usines qui fabriquent pour Ariane 5, on été reconfiguré pour produire pour Ariane 6.



Car t’évite de faire une nouvelle usine a coté de l’autre quand tu sais que l’ancienne va être abandonnée


Faux. C’est ce qui a été fait, une deuxième usine 100m à côté.



Pour rappel A6 c’est de l’intégration horizontale, A5 c’était verticale. Avec ce changement on aurait pu supposer naturellement que les bâtiments ne sont pas compatibles.



Cqoicebordel a dit:


Enfin, comparer Arianespace avec SpaceX me fera toujours rire. SpaceX fait dix lancements qui explosent “oh c’est normal, c’est SpaceX”. Par contre, si Ariane 6 rate son tout premier vol, c’est la cata.




C’est sûr qu’il y a une grosse différence en terme de culture de l’innovation.



Cependant il faut tout de même dire que ces dernières années SpaceX a réussi un sans faute pour le lancement du Falcon 9 qui a désormais statistiquement une meilleur fiabilité qu’Ariane 5. La culture de l’innovation n’est pas nécessairement incompatible avec la fiabilité.


Ont-ils communiqué sur la raison du retard ?



Si oui, laissons-les travailler. Si non, “fin 2023” = sine die, car ils ne comprennent pas ce qui cloche ou n’ont pas les compétences à court terme pour y remédier.



J’ai lu dans les commentaires, qu’ils auraient dû fabriquer des Ariannes 5 d’avance. Puisqu’ils ont déjà converti l’usine, pourquoi ne fabriquent-ils pas des Ariannes 6 d’avance (pour les essais et le futur) avant de reconvertir l’usine pour A5 et ainsi assurer la continuité du business ?



Oui c’est cher, mais l’interruption du business l’est encore plus.



vipaxx a dit:


[..] Pour moi, l’une des raisons est que les chercheurs, les scientifiques, les sociologues et philosophes n’occupent pas la place qu’ils devraient occuper dans les processus de décision.




Les sociologues et les philosophes ??




SebGF a dit:


Je n’ai pas contesté les faits, j’ai bien contesté le ton qui semble découvrir qu’un programme spatial peut accumuler des retards [..] Ca ne sert à rien d’enfoncer le clou à chaque ligne (les “enfin”, “à nouveau”, “coup dur”, etc)




J’ai moins été frappé que toi à la première lecture de l’article, mais je comprends ton ressenti, après avoir lu ton commentaire je suis un peu de ton avis.



J’ai lu dans les commentaires, qu’ils auraient dû fabriquer des Ariannes 5 d’avance. Puisqu’ils ont déjà converti l’usine, pourquoi ne fabriquent-ils pas des Ariannes 6 d’avance (pour les essais et le futur) avant de reconvertir l’usine pour A5 et ainsi assurer la continuité du business ?



Oui c’est cher, mais l’interruption du business l’est encore plus.




Hmm je n’y connais pas grand chose mais empiriquement je dirais que tu rêves… Comment peut-on fabriquer d’avance des Ariane 6 alors qu’un modèle final et opérationnel n’a pas encore été concrétisé ?



Donc ne parlons même pas de “reconvertir” LES usines en Ariane 5. Le budget et les ressources globales sont très contraintes et on voit les difficultés à mener un projet gargantuesque comme Ariane 6, alors on est juste très loin de pouvoir en plus continuer à faire du Ariane 5 en même temps… On parle de fusées là, pas de voitures du quotidien.



Cqoicebordel a dit:


Enfin, comparer Arianespace avec SpaceX me fera toujours rire. SpaceX fait dix lancements qui explosent “oh c’est normal, c’est SpaceX”. Par contre, si Ariane 6 rate son tout premier vol, c’est la cata.




De mémoire, il n’y a eu que deux échecs de Falcon 9 sur maintenant plus d’une centaine de lancements.



Après ce qui gêne par rapport à Ariane 6, c’est qu’au final, ce n’est rien de neuf et de révolutionnaire.



La plupart des technologies ont été reprises de lanceurs existants. Avec des améliorations mais ça reste basé sur des technologies existantes : les boosters sont repris de Vega, le premier étage est une optimisation de celui d’Ariane 5. Il n’y a guère que le moteur du deuxième étage qui est réellement nouveau.



Et le projet accumule les retards alors qu’au final ça devrait être « simple » : pour au final un lanceur qui est technologiquement déjà dépassé, donc commercialement peu intéressant entre tous les nouveaux acteurs présents sur les charges légères et SpaceX qui truste le reste du marché.



Dj a dit:


Les usines qui fabriquent pour Ariane 5, on été reconfiguré pour produire pour Ariane 6.



Car t’évite de faire une nouvelle usine a coté de l’autre quand tu sais que l’ancienne va être abandonnée




A priori, c’était une erreur, même si certainement l’arrêt des lancements des Soyouz n’était pas prévu. Il valait mieux être en capacité de produire encore des Ariane 5, pour assurer la continuité et la capacité de lancer des satellites en orbite géostationnaires (et autres missions scientifiques). J’aimerais bien aussi avoir la raison de ce nouveau retard, alors qu’une photo de la fusée toute montée a été présentée.



alain_p a dit:


J’aimerais bien aussi avoir la raison de ce nouveau retard, alors qu’une photo de la fusée toute montée a été présentée.




Il n’y a pas eu d’information détaillée à ma connaissance. Le directeur de l’ESA a un peu fait un “when it’s done” niveau planning.



Cela dit, le premier essai de mise à feu statique avait été jugé très satisfaisant. Là ils la préparent surtout à passer les essais les plus critiques et on peut comprendre qu’ils préfèrent assurer de la marge.


Assurer de la marge me semble une raison peu crédible à un nouveau retard, alors qu’il y a déjà beaucoup de retard, et vu les implications que cela a sur les lancements, vu qu’il n’y aura plus de capacité européenne pour les lancements géostationnaires.
Il me parait plus plausible de penser que les essais ont fait apparaitre un ou plusieurs problèmes qui demandent plus de temps pour être résolus.



Daweb a dit:


J’avoue que je ne comprend pas trop l’idée d’arrêter de produire des Ariane 5. il fallait continuer tant que A6 n’était pas testée et fonctionnelle, comme à l’époque Ariane 4.




Planning optimiste, Et puis avec Vega et soyouz il y avait de la réduction de risques. C’est la logique comptable couplée à la manière de faire des projets longs (on prévoit de la marge sans trop savoir pourquoi, ça finira bien par marcher)


Les européens n’ont pas fini de payer l’ingérence de la CIA en Europe de l’Est, avec la complicité de nos euronazis de service, qui ferment chaque année les yeux sur les défilés à la gloire des waffen SS en Lettonie et Littuanie - comme ils ont fermé les yeux sur le génocide russe à l’est de l’Ukraine.
Retenez bien le mot “sobriété” - vous allez encore l’entendre dans les années qui viennent !


Malheureusement Ariane est morte.




  • Ils pâtissent de la trahison allemande, qui les empêche de copier SpaceX en surfacturant les lancements étatiques : si Ariane surfacture, les allemands vont voir… SpaceX.

  • Allemands qui re-nationnalisent les lanceurs, en sponsorisant à fond les micro-lanceurs… avant de viser plus gros et planter la dernière banderille dans le cou d’Arianespace.

  • En bons conservateurs, ils se sont foutus des lanceurs réutilisables et ont préféré développer une Ariane 6 en se basant sur les coûts de lancement de SpaceX… d’il y a 10 ans.

  • Tous leurs meilleurs ingénieurs se sont barrés chez SpaceX. Restent ceux de seconde zone.



La France a acheté un sursit à coups de milliards et en donnant les moteurs Vinci à l’Allemagne (qui va en profiter pour développer sa propre filière concurrente).
Ce sursit ne durera pas longtemps.