[Critique geek] Star Trek : Into Darkness VS Man of steel, choc des adaptations

La déception forcément au bout du chemin ?

Ces deux dernières semaines, nous avons eu droit à deux adaptations de taille au cinéma : le second opus du Star Trek de J.J. Abrams, ainsi que le reboot de la saga Superman : Man of steel. Plutôt que de rédiger deux critiques séparées, nous avons décidé de nous demander s'il est encore possible d'adapter de tels univers, sans décevoir. Attention, si vous n'avez pas vu les précédents Star Trek, cet article contient quelques spoilers.

Les adaptations sont un genre assez commun au cinéma. La plupart du temps, il s'agit de retranscrire un simple livre en images, mais il est parfois question d'univers bien plus complets et donc bien plus complexes à traiter de manière fidèle. Notre critique d'After Earth avait d'ailleurs été l'occasion d'un débat sur le « Je suis une légende » de 2007, qui, s'il était plutôt apprécié en tant que film, était une sacrée trahison (de plus) de l'œuvre de Richard Matheson parue en 1954.

 

Je suis une légende

Adapter pour le grand ou le petit écran, une prise de risque rarement appréciée

Mais l'on ne compte plus les adaptations plus ou moins fidèles, et plus ou moins réussies. Les deux ne sont d'ailleurs pas forcément liés. La saison 3 de Game of Thrones est ainsi un succès planétaire, assez fidèle aux livres de George R. R. Martin (oui, même l'épisode 9), mais il semble assez communément admis que son rythme assez lent, le peu d'avancement dans l'histoire des différentes familles et le choix de la scène de fin ont plus suscité l'ennui et l'énervement des fans qu'autre chose.

 

Tout ceci a souvent plusieurs raisons. Cela tient en général à la volonté des studios d'exploiter le succès d'une œuvre tout en tirant un maximum de profits, quitte à utiliser des recettes qui dénaturent complètelemt l'histoire originale. Qu'auraient pensé ceux qui sont allé voir « Je suis une légende » avec Will Smith si celui-ci avait été un héros solitaire alcoolique, sans l'humour d'un Hancock, qui ne deviendra une légende pour des vampires constituant une évolution sombre de l'humanité que du fait de sa mort, et de la fin de notre ère ?

 

Et si des Peter Jackson sont encore capables de nous faire vivre des univers aussi riches que ceux de J.R.R. Tolkien, mêlant respect (approximatif) de l'œuvre, passion pour celle-ci et succès populaire, combien de Twilight arrivent sur nos écrans chaque année ?

Les geeks : une proie de choix, aux univers multiples et riches

Quoi qu'il en soit, on ne peut pas dire que le public geek soit épargné par ce phénomène. Mais il ne s'agit plus ici d'une simple question de livres qui passent à l'image. Les œuvres adaptés sont aussi bien des jeux vidéos que des univers mythiques qui existent sous différentes formes. Pourra-t-on pardonner un jour à Uwe Boll l'ensemble de son œuvre, la dernière adaptation de Dragon Ball, ce que Capcom a décidé de faire à Street Fighter dans les années 90, etc. ? Sans doute pas.

 

Mais il y a deux univers qui nous tiennent spécialement à cœur et qui sont l'objet de toutes les convoitises ces dernières années : les super-héros et les sagas de science-fiction de notre enfance.

 

Dragon Ball Evolution

 

Dans le premier cas, on a encore en mémoire ce que Marvel a fait à sa franchise il y a 10 ans : Daredevil et Elektra étaient sans doute les pires moments cinématographiques des années 2000, sans parler du Hulk de Ang Lee qui a dû être écrit, réalisé et monté sous LSD. DC Comics n'a d'ailleurs pas franchement fait mieux, le dernier exemple en date étant sans doute le massacre de Green Lantern, qui était aussi insipide que creux. Seule la trilogie Batman de Nolan s'en est bien tirée, tout d'abord grâce à un second opus qui restera sans doute à jamais dans les mémoires, mais surtout parce que Nolan était aux commandes.

 

Dans le second cas, trois noms viennent en général assez rapidement en tête : Dune, Star Trek et Star Wars. Tous ont déjà subi de nombreuses déclinaisons plus ou moins heureuses, Star Wars ayant été géré de manière plutôt directe par Georges Lucas, pas toujours pour le plus grand plaisir des fans, avant une revente à Disney il y a quelques mois. C'est d'ailleurs J.J. Abrams qui sera aux commandes, celui même qui a déjà commencé un reboot de Star Trek sous forme de préquelle à l'univers alternatif.

 

Nolan et Abrams seraient donc les grands seigneurs de l'adaptation de l'œuvre geek moderne. Nous avons voulu le vérifier en allant voir Star Trek : Into Darkness et Man of Steel, produit par Nolan mais réalisé par le fameux Zack Snyder, afin de nous poser une seule question : peut-on actuellement vouloir faire un film à succès, se baser sur une franchise mythique, et ne pas finir par arnaquer tout le monde ?

Star Trek : Into Darkness, ou la promesse trahie d'un titre inadapté

Commençons tout d'abord par Star Trek : Into Darkness. Il s'agit ici du second opus du reboot de J.J. Abrams, commencé en 2009. Pour rappel, dans ce dernier, un vaisseau romulien avait attaqué Spock considéré comme responsable de la destruction de Romulus, mais s'était retrouvé 100 ans dans le passé.

 

Dans une rencontre avec l'USS Kelvin du père de James T. Kirk, une bataille a éclaté, menant à la mort de ce dernier. Une façon de justifier un changement complet dans l'histoire de Starfleet et de la fédération des planètes unies telles que nous la connaissons, mais aussi une aubaine pour J.J. Abrams qui peut ainsi remodeler cet univers selon son bon vouloir, même si l'une des règles décidées alors semble être que, même modifiée, la réalité cherchera à redevenir ce qu'elle était. L'occasion de nombreuses références, allant malheureusement parfois jusqu'à la copie conforme de scènes complètes.

 

Star Trek Into Darkness

 

Dans « Into Darkness », nous retrouvons donc un James T. Kirk toujours aussi différent que celui interprété par ce bon vieux William Shatner. Plus fou, plus fougueux, plus inconscient, il ne partage avec son alter ego que sa capacité à l'insubordination et son dévouement à son combat, ainsi qu'à son équipage. N'ayant pas été inspiré par son père, il a trouvé en Christopher Pike (qui était déjà présent dans la série originale) un référent masculin qui lui a fait confiance, et lui a permis de prendre le commandement de l'USS Enterprise.

 

Mais son caractère encore trop volatil lui coûtera son poste dès les premières minutes de cet opus, dont la promesse était claire : faire tomber notre héros, mais aussi la fédération toute entière face à un crime qu'un ennemi de l'intérieur se doit de dénoncer : Khan. Mais si vous vous attendiez à une mise en abîme aussi forte que dans The Dark Knight, passez votre chemin, J.J. Abrams sait faire des effets spéciaux, retravailler un univers pour assurer un scénario cohérent, faire le tout avec humour... mais montre ici ses limites : il ne sait pas jouer intelligemment des références et le film donne au final une impression d'être un peu trop lisse, et surtout, sans aucune des profondeurs que permet pourtant la franchise Star Trek.

Une extension de « La vengeance de Khan », jusqu'au copier-coller

Le réalisateur avait d'ailleurs prévenu dans ses multiples interviews : au départ, il n'est pas du tout un trekkie, et il a surtout cherché à vouloir faire découvrir cet univers au plus grand nombre. Il a ainsi voulu le rendre facilement compréhensible à travers ses deux premiers opus, tout en utilisant de nombreux éléments qui plairont aux fans. Mais il le fait un peu à la manière d'un jeune homme qui, voulant mettre une demoiselle dans son lit, cherche à la couvrir de cadeaux plutôt que de s'intéresser à elle : c'est lourdaud, et pas forcément appréciable.

 

Star Trek Into Darkness

 

On retrouve en effet de nombreuses inspirations tirées de Star Trek II dans ces deux premières adaptations. Déjà en 2009, on nous faisait vivre la fameuse scène du Kobayashi Maru, un exercice impossible à remporter que Kirk a réussi à déjouer... en trichant. Il servait alors de liens entre lui et Spock, signifiant le début de cette amitié qui est au centre de toute une partie de l'univers Star Trek, mais qui nous est contée ici de manière un peu bancale. Cela ira d'ailleurs jusqu'à une scène qui est une reprise parfaite du film de 1982 montrant que le scénariste avait surtout la flemme de trouver des idées, et a décidé de se planquer derrière une volonté de rendre hommage.

 

Les ingrédients qui auraient pu mener à une oeuvre d'une noirceur intense étaient nombreux. Le personnage de Khan, ce surhumain ex-dictateur issu des guerres eugéniques, aurait pu être l'occasion d'aller assez loin. L'excellent Benedict Cumberbatch était d'ailleurs parfaitement choisi pour interpréter ce « monstre tranquille », dénotant un peu avec ce casting qui nous donne toujours autant l'impression d'avoir été choisi par le créateur de Barbie et Ken. Une plastique lisse que l'on retrouve dans tous les éléments du film et qui dénote avec le titre. Tout cela manque de poussière, de boue, de sang et de sueur. Certes, Star Trek n'est pas Mad Max, mais tout de même !

 

Star Trek Into Darkness

Un film qui manque d'âme, et qui passe à côté de l'essentiel de Star Trek

L'autre élément qui aurait pu apporter une réelle profondeur au film tient à l'évolution de Starfleet et de ses valeurs suite à l'attaque du premier opus et la destruction de Vulcain. La fédération qui a toujours combattu pour certains idéaux, qui ont d'ailleurs mené au fameux « Star Trek is communism », se retrouve dès la période de 2233 (naissance de James T. Kirk) dans une position où elle doit faire le choix de la guerre ou de la paix. De l'armement et de la section 31 ou de l'exploration pacifique cherchant à unifier les peuples à travers les galaxies.

 

L'amiral Marcus et sa fille, qui est bien plus qu'un second rôle pour ceux qui connaissent l'univers Star Trek, auraient pu être des éléments centraux, mais l'on aura simplement droit à une légère crise familiale digne d'un épisode de Premiers Baisers où Annette serait un peu vénère contre « Monsieur Gérard ». Dommage. C'est d'ailleurs ce mot qui vient le plus souvent à l'esprit lorsque l'on analyse l'adaptation de J.J. Abrams. Voulant plaire au plus grand nombre, il a complètement oublié ce qui faisait la qualité de Star Trek, ses valeurs et ses règles, qui vont bien au-delà de la directive première qu'un Vulcain pourrait répéter sans cesse histoire de dire « Hey, vous avez vu, je suis au moins à moitié Vulcain, c'est écrit dans le scénario ».

 

 

 

Mais au final, on se retrouve avec un œuvre de science-fiction superbe de par ses images et ses effets spéciaux, cohérente du point de vue de l'adaptation, pas forcément très ennuyeuse malgré ses 130 minutes, mais parfois bien trop prévisible, et surtout sans âme. Si l'on apprécie tout le travail effectué autour des batailles spatiales, de la reconstitution assez impressionnante d'une Londres du futur, ou la rencontre avec les Klingons qui sont ici plutôt réussis bien qu'entrevus assez brièvement, on repart forcément de la salle avec un léger arrière-goût d'acte manqué.

 

Heureusement, Jean-Luc Picard, autre commandant mythique de l'USS Enterprise avait récemment embelli notre vie de fans de Star Trek via son mur Facebook lors de son passage en France :

 

Jean Luc Picard Star Trek

Man of Steel : le pari du retour en force de DC Comics

Mais qu'en est-il de Man of Steel, le reboot de Superman par Zack Snyder, produit par Nolan ? Il s'agit ici d'un réel enjeu pour DC Comics qui accuse un retard énorme sur Marvel au niveau de l'exploitation de ses franchises. Si la trilogie Batman était réussie, on peut surtout remercier Nolan, notamment lorsque l'on compare le tout avec le bide complet de Green Lantern. Voulant relancer le projet « Justice League », l'équivalent maison des « Avengers », il faut donc miser sur de nouveaux héros qui pourront accompagner l'homme chauve-souris à l'avenir.

 

La Warner et DC Comics ont donc décidé de miser sur le réalisateur de Watchmen, 300 mais aussi Sucker Punch, en espérant qu'il en sortirait une œuvre magistrale, à la hauteur du personnage de Superman et surtout, capable de faire oublier le précédent reboot de 2006 par Bryan Singer.

 

Et le parallèle avec Star Trek : Into Darkness est d'autant plus intéressant, que les deux films sont assez opposés, tout en ayant en commun de grands défauts et de grandes qualités. Le premier point concerne les effets spéciaux. Les équipes qui accompagnaient Snyder ont une fois de plus fait des merveilles, mais avec un petit plus sur Star Trek : les costumes. Si J.J. Abrams avait réussi à nous dessiner une Londres du futur plutôt réussie, c'est ici tout ce qui touche à Krypton qui a fait l'objet d'une attention particulière : les vaisseaux, les armures, la planète elle-même ont été pensés d'une manière assez léchée qui ravit les yeux. Seul bémol : le costume de Superman n'est plus dessiné par Martha, et le slip rouge est absent. 

 

Man of Steel

Un scénario qui commence bien, pour un film qui oublie lui aussi l'essentiel

Ce point est un détail, bien que l'on aurait aimé qu'il soit intégré, mais il est le reflet d'un élément négatif qui est partagé entre les deux films : la franchise n'est là que pour la décoration. On a en effet un peu l'impression que le héros ne s'appelle Superman que parce qu'il était écrit en rouge et en gras au début du contrat : « Le héros doit s'appeler Superman ».

 

Pour autant, on apprécie réellement le travail qui a été fait sur le scénario. Comme tout reboot, c'est ici la genèse de celui que l'on connaît déjà plus que bien qui nous a été contée. Snyder et son équipe a d'ailleurs évité avec un certain brio deux écueils : comment adapter l'histoire que l'on connaît sans tomber dans le grotesque (notamment pour ce qui est de l'alter ego), et comment nous faire vivre autrement une histoire que l'on nous a déjà raconté 200 fois.

 

Tout commence donc, non pas avec l'arrivée de Kal-El sur terre, mais avec une scène d'une bonne vingtaine de minutes qui nous explique les derniers instants de Krypton. Qui était Jor-El, sa femme Lara, le haut conseil, ce qui a mené cette planète et ce peuple à l'extinction totale. On n'évitera malheureusement pas les légers accents de morale environnementale, entre autres, mais cela reste assez léger. Les dérives sont ailleurs. 

 

Man of Steel

Vous aimez le sponsorisé ? Man of Steel est fait pour vous !

La fin de ce passage permet en effet de planter un élément important : le général Zod qui est ici le méchant désigné, déjà rencontré dans Superman II. C'est aussi le début du désastre, et de la démonstration que pour chaque dollar investi dans le scénario, un million de dollars étaient investis dans les effets spéciaux. On garde en effet deux éléments en tête à la fin du film : les scénaristes ou les différents personnages sont stupides, et Snyder a confondu le reboot de Superman avec un épisode de 140 minutes des « Démolisseurs de l'extrême ».

 

Il faut dire que les moyens ne manquaient pas. Comme le note le Hollywood Reporter, la Warner avait tellement confiance en son film qu'elle a décidé de récupérer d'avance 170 millions de dollars via les partenariats marketing. Superman va donc vous vendre, dans le film, mais aussi en dehors, tous les produits de la manière la plus bête possible.

 

Vous avez besoin d'un téléphone ? Utilisez un Nokia Lumia 925. Vous voulez prendre des photos dans la glace ? Nikon est là pour vous aider (mais attention, ces appareils ne résistent pas à la moindre chute). Vous voulez faire vos courses aux USA ? Allez chez Sears. Et si vous voulez une connexion internet qui déchire et qui vous fera aimer Valérie Damidot : optez pour Numéricable. On vous passe les remarques techniques stupides du genre « Je l'ai sur mon téléphone, c'est diffusé par flux RSS » au moment où Zod prend contact avec la Terre. Sans doute une manière de nous expliquer que Google a eu raison d'arrêter Google Reader.

 

Man of Steel

La dernière heure de Man of Steel ? Boum, boum, boum, boum, boum, bou....

Au total, c'est donc 225 millions de dollars qui ont été investis principalement dans des effets spéciaux qui n'avaient pour seul but que de montrer une Metropolis complètement dévastée, avec 129 000 morts et 1 million de blessés au compteur. Superman évite les dommages collatéraux d'habitude ? On s'en fout, il faut que ça déchire visuellement ! Le tout a bien entendu été l'occasion d'une infographie, imaginée par Buzzfeed.

 

Sur les deux heures qui suivent l'arrivée de Kal-El sur terre, vous aurez donc droit à une heure qui tente de vous montrer l'humanité de notre héros, sa quête de lui-même à travers les années, avec quelques flashbacks parfois trop récurrents sur sa jeunesse et les leçons de son père, dont une qui touche presque au grotesque lors d'une rencontre avec une tornade. Si l'on apprécie le côté touchant de cette période, on regrettera que le creux scénaristique ne s'empêche pas de tomber dans tous les pièges des clichés du héros à l'américaine.

 

Clark Kent ira en effet chercher de l'aide spirituelle auprès d'un prêtre qui lui dira d'avoir la foi, se donnera aux hommes et multipliera les scènes « Christiques », le tout sous fond de drapeaux américains, et de mise en avant du côté « Kansas » de notre personnage qui n'aura droit qu'à une seule vanne dans tout le film. Car oui, tout cela se prend trop au sérieux. C'est d'autant plus étonnant que l'on retrouve une bonne bande de soldats type GI Joe complètement à côté de la plaque, capables de nous sortir au bout de 2h de bataille que « cet homme n'est pas notre ennemi »... sans rire ?

 

Man of Steel

Un casting presque totalement au rendez-vous pour un film assez inégal

Côté casting, on note la multiplication des seconds rôles prestigieux. Russel Crowe campe un Jor-El qui a sacrément de la gueule, Kevin Costner un Jonathan Kent qui en impose, mais l'on regrettera que Laurence Fishburne ne se limite qu'à un Perry White qui grogne dans un bureau et joue les sauveteurs manqués. Henry Carvill était par contre totalement adapté au rôle et à ses différents aspects, ce qui est d'autant plus dommage que l'on trouve Amy Adams assez légère dans son rôle de Lois Lane qu'on veut nous montrer comme forte dès les premiers instants parce qu'elle ose prononcer le mot « queue », ce qui ne suffira pas. 

 

Au final, on se retrouve donc avec un film assez inégal, qui nous enthousiasme dès le début, bien aidé par les musiques de Hans Zimmer, mais nous endort doucement avec un peu trop de scènes mielleuses sur le milieu et nous assomme sur la fin, sans avoir le courage de nous promettre une suite ou les développements à venir. Car si Marvel nous avait sorti Nick Fury en scène bonus dès le premier Iron Man, dévoilant qu'elle croyait en son projet à long terme, ici il n'en sera rien. Certes il y a bien de nombreuses références à l'univers DC Comics, mais rien de plus. Une preuve, s'il en fallait une autre que ce film montre les muscles, mais n'a rien dans le slip (bleu). On se surprendra même à regretter que Snyder ne se soit pas concentré sur la bataille de Krypton, qui, si elle avait été développée, aurait sans doute constitué un film génial.

 

Les adaptations pour geek en 2013 : trop de flare, pas assez de profondeur

Que retenir, donc, de ces deux adaptations ? Tout d'abord que les réalisateurs feraient bien d'arrêter avec les effets de « Flare ». Si J.J. Abrams est connu pour être insupportable avec ça, Snyder n'a pas non plus pu s'en empêcher tout au long de son Man of Steel. Ensuite, qu'Hollywood a réellement besoin de scénaristes pour donner de la profondeur à ses adaptations. Car certes, il ne faut pas ne plaire qu'aux fans, et ces deux films ont sans doute rencontré un succès immense en raison de l'attachement à ces franchises et à la réussite de leurs effets spéciaux, mais cela ne peut pas suffire. 

 

Les super-héros et les sagas qui ont animé nos jeunes années défendaient aussi des valeurs et des idéaux, parfois complexes, qu'il est utile de développer au sein de ces films, tant ils constituaient déjà à l'époque une part importante de leur succès et de leur impact sur notre société. Se contenter de reprendre vaguement une histoire, pour montrer de gros vaisseaux spatiaux, des phasers, et autres immeubles qui s'écroulent risque de rapidement lasser les spectateurs, qui ne sont surement pas dans la même optique lorsqu'ils vont voir le reboot de Superman que lorsqu'ils s'attendent à un nouvel opus d'« Expandables ».

 

Il ne reste plus qu'à espérer que la leçon sera retenue pour le prochain Star Trek, la suite des aventures de DC Comics, Marvel ou même le renouveau de la saga Star Wars. Oui, on est naïfs.

 

Geek Pic Marvel Disney Star Wars

 

À l'heure où nous écrivons ces lignes, Star Trek : Into Darkness a droit à une note de 4,2 chez Allociné et 8,1 chez IMDb. Man of steel à droit à une note de 4,2 chez Allociné et 8,1 chez IMDb. Tous deux sont déjà disponibles en précommande en Blu-Ray et en DVD, Man of Steel a pour sa part droit à une édition spéciale, à pas moins de 129,99 €.

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