Depuis qu’il a révélé l’existence du programme Prism, l’ancien agent de la CIA Edward Snowden se cache dans un hôtel à Hong-Kong. Un choix initial motivé par la résistance potentielle du pays face aux demandes d’extradition américaines. Pourtant, un accueil serait possible en Islande, et un avion se tient d’ores et déjà prêt à appareiller pour y emmener le dissident.
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Edward Snowden est à l'origine des révélations sur le programme de surveillance Prism. Cet énorme filet jeté sur les données personnelles des utilisateurs étrangers, et pourtant stockées sur les serveurs américains. Violant de fait plusieurs lois des États-Unis, Snowden a pris un avion pour se cacher à Honk-Kong. De là, durant sa première interview au journal anglais The Guardian, il indiquait réfléchir à la possibilité de demander l’asile politique, potentiellement à l’Islande.
Olafur Vignir Sigurvinsson, directeur de l’entreprise DataCell, a cependant déjà pris les devants. Sa société est connue car elle a procédé à une partie des paiements qui ont été envoyés à WikiLeaks. C’est justement parce que Snowden dispose d’une aura similaire à Julien Assange que Sigurvinsson se montre prévenant : « Un jet privé est en place en Chine et nous pourrions transporter Snowden dès demain si on recevait l’accord du ministère de l’Intérieur. Nous devons obtenir la confirmation de l’asile et qu’il ne sera pas extradé vers les États-Unis. Nous aimerions également qu’il obtienne la citoyenneté islandaise ».
L’affaire est évidemment très politique, car l’Islande dispose d’une image de respect fort de la vie privée. Snowden pour sa part s’est dit résigné devant un futur qu’il estime sombre, n’hésitant pas à parler d’un potentiel assassinat. Il est certain que la NSA, avec les forces dont elle dispose, va le retrouver, le tout n’étant qu’une simple question de temps.