Depuis que Windows Phone existe, Microsoft en contrôle les mises à jour. Cela pourrait changer puisqu’une très sérieuse rumeur annonce que les constructeurs pourront gérer les cycles comme ils l’entendent. Le modèle Windows Phone deviendrait alors très proche de celui d’Android.
Un rôle concentrateur
Depuis Windows Phone 7, et actuellement la version 8, les mises à jour sont contrôlées par Microsoft. L’éditeur en est évidemment à la source, mais il s’occupe également de toute la logistique. Leur préparation, leur éventuel assemblage avec des mises à jour spécifiques d’un constructeur ou un nouveau firmware et leur distribution sont ainsi de son ressort. Une méthode centralisée qui permet de servir tout le monde presque en même temps, mais qui a aussi ses défauts.
Les mises à jour des systèmes Windows Phone sont garanties, en tout cas au sein d’une même version majeure. Cependant, la mise en place d’une distribution synchronisée a également ses petits problèmes. C’est notablement le cas des retards chez les constructeurs : lorsqu’une nouvelle version du système est prête, elle est envoyée chez les constructeurs pour qu’elle y soit adaptée, un travail qui peut prendre du temps, surtout quand un constructeur n’avance pas au même rythme.
Le système actuel peut pénaliser les constructeurs qui souhaitent avancer plus rapidement. Dans le cas où Nokia serait prêt par exemple, il n’aurait qu’à fournir le pack contenant la mise à jour et le nouveau firmware. Mais si HTC et/ou Samsung n’ont pas terminé de leur côté, l’ensemble va être décalé dans le temps.
Des constructeurs plus libres dans leur rythme
Il n’est donc pas étonnant de voir apparaître une rumeur assez sérieuse sur un changement de processus. Selon WPDang à qui l’on doit déjà plusieurs rumeurs qui ont été confirmées par la suite, Microsoft envisagerait cette modification après la distribution de la version GDR2 (General Distribution Release 2) de Windows Phone 8, qui doit avoir lieu le mois prochain. À partir de là, les constructeurs seraient libres de distribuer les mises à jour à leur propre rythme.
Comment le processus serait-il modifié ? Dans un premier temps, Microsoft finaliserait la nouvelle version de son système. Elle serait ensuite envoyée aux constructeurs, qui l’adapteraient à leurs spécificités, quitte à l’accompagner ou non d’un nouveau firmware. Seulement là, plus besoin de se dépêcher : le premier qui termine le travail publie sans attendre les autres.
Nokia serait particulièrement avantagé
Un changement qui aurait ses avantages et ses inconvénients. Côté positif, cela devrait nettement avantager Nokia. Les possesseurs de Lumia pourraient clairement bénéficier d’une distribution plus rapide, le constructeur finlandais se démarquant par la qualité de son suivi. L’aspect négatif en est le pendant direct : les constructeurs manquant de motivation pourraient alors faire patienter davantage leurs utilisateurs. On pense notamment à Samsung qui s’est globalement contenté du minimum vital face à Nokia et HTC.
Le modèle de distribution de Windows Phone deviendrait donc pratiquement celui d’Android. La question qui reste en suspens pour l’instant est de savoir si l’obligation de mise à jour serait maintenue. En outre, si tel est le cas, il faudrait encore savoir si Microsoft imposerait une limite temporelle au travail sur les mises à jour.
Au final, il se pourrait de Windows Phone tombe dans les mêmes travers qu'Android : une fragmentation excessive de son système d'exploitation. En effet, lors du dernier décompte, Gingerbread (lancé fin 2010) était encore présent sur plus de 36 % des mobiles. Les iPhone, exclusivement gérés par Apple ne connaissent pas ce genre de soucis, un point positif pour les développeurs. Reste à voir comment ces derniers s'accommoderont de ces changements s'ils devaient être confirmés.
Nous avons contacté Microsoft pour obtenir des précisions sur le sujet, et attendons actuellement une réponse. N’hésitez pas en tout cas à réagir dans nos commentaires et à indiquer ce que vous pensez de cette importante modification potentielle.