Au Sénat, les scénarios d’avenir de la redevance TV

Au Sénat, les scénarios d’avenir de la redevance TV

Fiat Guy Lux

Avatar de l'auteur
Marc Rees

Publié dans

Droit

29/07/2022 7 minutes
39

Au Sénat, les scénarios d’avenir de la redevance TV

Le projet de loi de finances rectificative sera examiné en hémicycle les 1 et 2 août. Parmi les mesures, la question de la fin de la redevance TV. Un chantier validé en commission des finances, non sans critique acerbe. L’opposition propose une contribution universelle, évoluant selon le revenu fiscal du foyer.

Après les députés, au tour des sénateurs d’ausculter les mesures portées par le projet de loi de finances rectificatives. Le PLFR, dans le jargon, permet au législateur de modifier les dispositions de la loi de finances de l’année afin de corriger le tir, notamment en fonction des nouvelles politiques gouvernementales.

Promesse du candidat Macron pour sa réélection, la suppression de la « redevance TV », ou contribution à l’audiovisuel public (CAP), a été présentée comme une mesure de soutien au pouvoir d’achat. Elle s'est concrétisée dans un amendement porté par les députés Aurore Bergé et Quentin Bataillon, et des députés Modem et Indépendant.

Avec cette réforme, les ménages assujettis feront en effet une économie de 138 euros qui abondaient jusqu'à présent les chaînes et radios publiques (France TV, Radio France, etc.). Pour les professionnels (dont les débits de boisson), l’économie sera plus conséquente (jusqu’à 552 euros par appareil détenu). L’audiovisuel public devant être constitutionnellement assuré, les députés ont adopté un amendement de la majorité pour lui affecter une fraction de la TVA, fixée à 3 585 millions d’euros pour l’année 2022.

Ce jeu d’écriture ne sera que temporaire puisque d’ici 2025, une réforme plus conséquente est programmée. Au Sénat, un amendement a même été déposé au nom de la commission des finances pour contraindre ce calendrier : 

« Cette période de transition laissera donc le temps au Gouvernement de présenter cette fois une véritable réforme du secteur corrélée à une allocation de ressources adaptée et qui implique de profonds changements, compte tenu de la charge qu’il représente pour l’État ».

Une fiscalité dépassée par les usages

Dans son rapport sur le PLFR, la commission des finances constate sans mal que la CAP est une fiscalité dépassée par les usages. « Depuis 2015, le nombre de foyers redevables a diminué de 600 000 unités, quand le nombre de foyers exonérés progressait parallèlement de près d’un million ». En 2021, 22,98 millions de foyers payaient la redevance, quand plus de 4,6 millions étaient exonérés.

Cette trajectoire « reflète une véritable révolution des usages en matière de "consommation télévisuelle", liée pour partie à l’émergence d’une nouvelle génération d’écrans et à l’apparition des plateformes de programmes. Le téléviseur n’est en effet plus le seul prisme pour accéder aux programmes, l’émergence des plateformes renforçant cette tendance ».

Plusieurs pistes d’évolution

Pour l’échéance 2025, des pistes d’évolution législative sont déjà posées au Sénat. Par exemple, il pourrait être décidé d’élargir l’assiette à tous les foyers.

Cette contribution universelle permettrait alors « de prendre en compte l’usage des tablettes, des téléphones ou des consoles, à l’instar de ce qui est mis en œuvre en Allemagne ou en Grande-Bretagne ».

Les sénateurs savent le sujet pour le moins épineux : « la création d’une contribution universelle devrait conduire environ un million de foyers qui ne possèdent pas de téléviseurs à financer l’audiovisuel public, parmi lesquels de nombreux jeunes ayant des revenus limités ».

Autre suggestion : adosser cette fiscalité à l’impôt sur le revenu en augmentant les tranches actuelles. Cependant, cette martingale entraînerait d’autres contre-effets à résoudre. « Les concubins ou colocataires s’acquitteraient ainsi deux fois de la CAP révisée, un même logement pouvant accueillir plusieurs foyers redevables de l’impôt sur le revenu ». De plus, « seuls 43 % des foyers s’acquittent de l’impôt sur le revenu ».

Quid d’une taxe sur certains biens issus du secteur des médias et des télécommunications ? Cette taxe sur les achats d’appareils « conduirait à majorer le coût de ces produits, au détriment des foyers les plus modestes », relève encore le rapport sénatorial.

De plus, soulignent les sénateurs, le taux de prélèvement serait tributaire du taux de renouvellement des produits, outre que nombreux appareils sont déjà soumis à la fameuse redevance copie privée. 295 millions d’euros collectés en 2021, avons-nous révélé hier.

Haro sur Internet

La commission des finances dessine un autre scénario : taxer les foyers qui ont souscrit à une offre haut ou très haut débit. La perception serait facilitée « par un rapprochement entre les données fiscales déclaratives et les fichiers d’abonnement à des offres de fournisseurs d’accès à internet ».

Les élus estiment que « cette évolution ne serait, cependant, pas de nature à recouper l’ensemble des pratiques des foyers en matière de consommation de contenus audiovisuels, ni nécessairement à anticiper leurs usages futurs ».

Enfin, cinquième piste : la réaffectation, à l’audiovisuel public, « de la taxe sur les services fournis par les opérateurs de communications électroniques ». La fameuse TOCE qui fut créée pour compenser la fin de la pub en soirée sur France Télévisions :

« Cette solution est cependant à relativiser, le produit de la TOCE a atteint 259 millions d’euros en 2021. Il conviendrait donc de multiplier par 12 son taux actuel pour aboutir à un produit comparable à celui de la CAP ».  

La suppression de la CAP, un soutien au pouvoir d’achat ?

Au Sénat, les élus ont une analyse quelque peu différente de celle exprimée par la majorité présidentielle. Déjà, « la suppression du dispositif ne concernera pas réellement les foyers les plus modestes », puisque « 4,6 millions d’entre eux sont déjà exonérés du paiement de la contribution en 2021 ».

Aujourd’hui, seules la sécurité sociale et les collectivités locales bénéficient d’une fraction de la TVA, respectivement à hauteur de 53,7 et 37,6 milliards d’euros. Le « reste », 97,5 milliards d’euros, revient à l’État. C’est donc sur ce dernier volet que vont être ponctionnés les 3,6 milliards d’euros. Avec ce jeu comptable, analyse le rapport parlementaire, « les ménages les plus modestes jusque-là exemptés sont donc conduits à financer l’audiovisuel public ».

« En substituant une dotation budgétaire à la CAP, la promesse occulte qu’elle n’est finalement qu’un transfert de charge vers les générations futures, la mesure n’étant pas financée, sinon par de la dette publique », enchérissent les sénateurs de l’Union centriste

Le PS milite pour une contribution universelle et progressive

Le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain rejette l’idée d’un transfert vers la TVA. Ils préfèrent mettre sur la table une « contribution progressive au financement de l’audiovisuel public ».

Ce prélèvement serait compris entre 30 euros pour les foyers dont le revenu fiscal de référence est compris entre 17821 € et 21670 €, jusqu’à 220 euros pour les tranches supérieures à 150 001 euros. Tarifs et tranches seraient indexés sur l’inflation, les exonérations actuelles seraient réintégrées, notamment en faveur des titulaires de l’allocation aux adultes handicapés (AAH).

Le montant de ce prélèvement serait dissocié de la détention d’un poste de TV, d’un smartphone, d’un ordinateur, d’une tablette et d’une connexion Internet. En somme, un prélèvement universel dont le rendement est évalué à 3,5 milliards d’euros chaque année.  

Lors de l’examen du projet de loi de finances pour 2021, Bruno Studer et Aurore Bergé, épaulés par d’autres députés LREM, avaient eux aussi proposé une telle contribution universelle, mais cette fois sans progressivité. En somme, riches ou modestes, tous les ménages assujettis auraient eu à payer 100 euros chaque année, comme les entreprises dépassant un seuil défini par décret.

Écrit par Marc Rees

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Une fiscalité dépassée par les usages

Plusieurs pistes d’évolution

Haro sur Internet

La suppression de la CAP, un soutien au pouvoir d’achat ?

Le PS milite pour une contribution universelle et progressive

Le brief de ce matin n'est pas encore là

Partez acheter vos croissants
Et faites chauffer votre bouilloire,
Le brief arrive dans un instant,
Tout frais du matin, gardez espoir.

Fermer

Commentaires (39)



Avec cette réforme, les ménages assujettis feront en effet une économie de 138 euros qui abondaient jusqu’à présent les chaînes et radios publiques (France TV, Radio France, etc.). Pour les professionnels (dont les débits de boisson), l’économie sera plus conséquente (jusqu’à 552 euros par appareil détenu).




Comme ça, on va pouvoir augmenter la redevance SACEM à la place ! :D



Merci Président ! :D


Et sinon réduire un peu la voilure sur les services ? Une TV Publique pas de problème mais garder France 2, France Info, Arte et les chaines parlementaires serait peut-être suffisant pour la TV. Car pour le moment c’est juste énorme et certaines font très peu d’audience.



-France Télévisions (France 2, France 3 et ses 24 antennes régionales, France 4, France 5, et France info)
-Radio France (France Inter, France Bleu et ses 45 stations, France Info, France Culture, France Musique, Mouv’, FIP)
-France Médias Monde (RFI, France 24, MCD)
-Les chaînes co-financées (TV5 Monde, Arte)
-Les chaînes parlementaires (LCP, Public Sénat)
-L’Institut national de l’audiovisuel (INA)



France Télévisions rassemble près de 30 % des téléspectateurs (Médiamétrie, mars 2015). Un chiffre porté par l’audience de France 2 (13,8 %), qui se veut la chaîne généraliste « de l’événement, du lien social et du vivre ensemble » et qui est la deuxième chaîne nationale derrière TF1 (21,9 %). France 3, « la chaîne de la proximité », pèse elle 9 % de part de marché grâce à des rendez-vous phares comme le feuilleton « Plus belle la vie », le « 1920 » ou « Thalassa ».



Loin derrière, France 5 rassemble 3,4 % des téléspectateurs avides de connaissances et de découvertes tandis que France 4 et France Ô peinent à intéresser les jeunes d’un côté (1,6 % de part de marché) et le public ultramarin de l’autre (0,6 %). Cela s’explique sans doute par la concurrence du réseau local Outre-mer 1ère, décliné dans les neufs territoires ultramarins, de la Guadeloupe à Wallis-et-Futuna.



Source


Réduire la voilure? Pas comme tu le dis. Là où le service public est présent et où les autres chaînes sont absentes c’est justement l’info locale avec les antennes régionales.
Par contre on le sent bien la mutualisation des moyens, surtout en ce moment de période estivale où les reportages sont multi-rediffusés sur FR2,FR3 et FInfo sur plusieurs jours!


Mon dictionnaire et mon encyclopédie ont aussi une faible audience. Mais j’en ai parfois fortement besoin pour comprendre et ainsi ne pas gober n’importe quoi…



Le service public a une mission supplémentaire par rapport aux chaîne TV américaines… Ooops, je voulais dire privées…



Quand en finira t’on avec ces débats stériles ?


Les chaînes parlementaires sont financées sur le budget de chaque assemblée parlementaire.



France Médias Monde n’est financée par la CAP que pour sa participation à France Info et quelques trucs mineurs. Pour le reste elle est financée par l’État, ce qui est logique : les assujettis à la CAP n’ont que faire de France 24 en langue étrangères.



Ces rectifications faites, tu suggères de supprimer quoi ? France Ô étant déjà supprimé comme on te l’a déjà indiqué.


La sécurité sociale financée par la TVA !!?? Certain de cette info ?
Pour ma part, j’étais resté sur les cotisations sociales pour 90% et diverses surtaxes concernant la cigarette et l’alcool, mais pas la TVA.


Je me réponds à moi même. J’avais oublié la quasi suppression de la CSG (petit tour de pase passe du gvt pour transférer des revenus assignés directement à la sécu à des impôts qu’on peut aiguiller à ce que l’on veut…)


Pourquoi ne pas donner le choix via un abonnement ? Avec molotov pour avoir la 6 j’ai du payer molotov plus… Au moins on ne vivrais pas ça comme une taxe de plus. Et de plus en plus de jeune se passe de tv en regardant sur Youtube ou Netflix…


C’est vrai que YouTube fait le même boulot que FranceTV, RFI ou France Inter:




  • production d’émissions TV

  • production de séries, de téléfilm voire même de film,

  • reportage y compris sur des dossiers complexes type panama papers qui impliquent une confiance totale entre journalistes

  • envoi de journaliste un peu partout dans le monde



Attention aux biais: est-ce que l’on n’a pas augmenté les personnes exonérée? Quand on voit les conditions d’exonération, cela ressemble un peu à une liste à la Prévert ou à un marché des électeurs à choyer. Je n’ai pas l’historique de ces exonérations mais il faudrait l’avoir pour savoir d’où vient cette augmentation des exonérés.
Ce que l’ont peut dire par contre avec ces exonérations, c’est que la suppression de la redevance ne sera pas une augmentation de pouvoir d’achat des plus modestes puisqu’ils en étaient déjà exonérés.


Cela va surement finir que l’on va payer une taxe/impôt/cotisation (rayer la mention inutile) qui rapportera plus que la redevance TV, pour un service inférieur.



L4igleNo1r a dit:


Loin derrière, France 5 rassemble 3,4 % des téléspectateurs avides de connaissances et de découvertes tandis que France 4 et France Ô peinent à intéresser les jeunes d’un côté (1,6 % de part de marché) et le public ultramarin de l’autre (0,6 %). Cela s’explique sans doute par la concurrence du réseau local Outre-mer 1ère, décliné dans les neufs territoires ultramarins, de la Guadeloupe à Wallis-et-Futuna.



Source




L’article date de 2015. Depuis il y a déjà eu une rationalisation et France O a disparu. France 4 devait disparaitre et a été transformée en chaine éducative durant la pandémie.



Un audiovisuel public fort et indépendant me semble très important, alors que l’information de qualité est de plus en plus chère et difficile d’accès, et à mon avis ils devraient mettre en commun beaucoup plus de ressources (dynamique déjà en place), mais avec une enveloppe globale tout de même en augmentation, et bien sûr pas liée à la possession de tel ou tel appareil par le public.



Par ailleurs ils devraient remettre de la pub, comme NXI.



Si on considère qu’un gros media vaut au moins des dizaines de millions, un media d’importance ne peut être que public, ou appartenir à un/des millionaires, ou être en bourse et n’avoir plus qu’une logique financière.



wagaf a dit:


Si on considère qu’un gros media vaut au moins des dizaines de millions,




:non:



3.5 miyiards
:reflechis:



Par ailleurs ils devraient remettre de la pub, comme NXI.




Justement une des choses qui fait la qualité des radios publique, c’est qu’il y a très peu de pub.



On vit dans un monde rempli de publicités, merci de me laisser encore un havre de paix à la radio.


Perso j’utilise Deezer dans la voiture, certes je payer Deezer chaque mois mais c’est un choix.



Payer de la redevance pour la TV / Radio que je n’écoutes pas m’ennuie pas mal.



Après je regarde sur Youtube Arte, donc je veux bien payer que pour Arte ;)



quand le nombre de foyers exonérés progressait parallèlement de près d’un million




Outch, et on essai de nous faire croire que l’on ne s’appauvrit pas :craint:




Tarifs et tranches seraient indexés sur l’inflation




Encore et toujours, tout est/sera indexé sur l’inflation sauf les salaires :craint:


Exonération des plus de 70ans, peut importe leur revenu (ça déjà, c’est une aberration car plus de 50% de spectateurs de la TV sont des retraités) et vu que la population vieillit, ben il y aurait eu de plus en plus d’exonérés si la CAP n’était pas supprimé !



choukky a dit:


Source ? Ma mère va avoir 80 ans en août et paye la redevance.




.




Patch a dit:


Source du sans condition de revenu?




https://www.gouvernement.fr/actualite/etes-vous-exonere-de-redevance-tele
Le seul truc sans condition de revenu est “être exonéré de redevance télé avant 2005, et avoir eu 82 ans au 1er janvier 2021 ou être handicapé ou vivant avec une personne handicapée, et ne pas être soumis à l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) ;”



Donc assez éloigné de “plus personne ne paye après 70ans” :)



Aldayo a dit:


Exonération des plus de 70ans, peut importe leur revenu (ça déjà, c’est une aberration car plus de 50% de spectateurs de la TV sont des retraités) et vu que la population vieillit, ben il y aurait eu de plus en plus d’exonérés si la CAP n’était pas supprimé !




Source ?
Ma mère va avoir 80 ans en août et paye la redevance.



wagaf a dit:


Un audiovisuel public fort et indépendant me semble très important, alors que l’information de qualité est de plus en plus chère et difficile d’accès, et à mon avis ils devraient mettre en commun beaucoup plus de ressources (dynamique déjà en place), mais avec une enveloppe globale tout de même en augmentation, et bien sûr pas liée à la possession de tel ou tel appareil par le public.




Je suis bien d’accord, je me suis toujours demandé si chaque chaine avait une rédaction pour le JT ou si c’était celle de France Info ? Pour moi il devrait y avoir une seule rédaction national avec beaucoup plus de moyen si ce n’est pas le cas.




Silly_INpact a dit:


Réduire la voilure? Pas comme tu le dis. Là où le service public est présent et où les autres chaînes sont absentes c’est justement l’info locale avec les antennes régionales. Par contre on le sent bien la mutualisation des moyens, surtout en ce moment de période estivale où les reportages sont multi-rediffusés sur FR2,FR3 et FInfo sur plusieurs jours!




Sa tombe bien ce n’est pas sur le local que je réduirai les coûts mais plus sur le généraliste. Pour moi ce n’est pas le taf du public de diffusais des séries etc. on a suffisamment d’acteur privé. Remettre l’information et la culture au centre du service public. A la place de plus belle la vie je préférai largement des émissions style E=M6. Je vais mettre cette vidéo d’Astier qui résume bien ce que je veux dire. Video



Aldayo a dit:


Exonération des plus de 70ans, peut importe leur revenu (ça déjà, c’est une aberration car plus de 50% de spectateurs de la TV sont des retraités) et vu que la population vieillit, ben il y aurait eu de plus en plus d’exonérés si la CAP n’était pas supprimé !




Source du sans condition de revenu?



L4igleNo1r a dit:


Je suis bien d’accord, je me suis toujours demandé si chaque chaine avait une rédaction pour le JT ou si c’était celle de France Info ? Pour moi il devrait y avoir une seule rédaction national avec beaucoup plus de moyen si ce n’est pas le cas.




Il me semble que depuis la création de France Info TV, il y a eu un rapprochement des médias publics justement pour mutualiser. France Info est une offre commune de France Télévision, Radio France, France Média Monde et l’INA. Les rédactions doivent donc être en grande partie mutualisées en dehors de celles qui ont leur spécialité (comme France Média Monde ou encore les rédactions régionales de France 3 je suppose).



D’ailleurs ça avait engendré de sacrés conflits sociaux chez Radio France en fin 2019 avec le plan d’économie qui prévoyait des suppressions de poste dans tous ces secteurs et la volonté de fusionner toutes ces entités dans une holding “France Médias”. Visiblement ça semble être tombé à l’eau cette histoire.



L4igleNo1r a dit:


A la place de plus belle la vie je préférai largement des émissions style E=M6.




Entièrement d’accord avec toi, mais pitié par cette bouse de E=M6 qui est à l’image de leur chaîne !!
C’est pas sorcier, c’est largement mieux et au-dessus.



Malheureusement ce genre d’émission ne peut pas faire des choses aussi “dangereuses” que font certains Youtubeur comme Dr.Nozmann et co.



BlackLightning a dit:


C’est pas sorcier, c’est largement mieux et au-dessus.





  • 10000000000



vipaxx a dit:


Le service public a une mission supplémentaire par rapport aux chaîne […] privées…



Quand en finira t’on avec ces débats stériles ?




J’aimerais te rassurer, mais malheureusement ça ne semble pas demain la veille… à moins que.



À moins que s’émancipe le raisonnement étriqué des cervelles ne sachant plus raisonner autrement qu’en logique capitaliste libérale, et souhaitant l’appliquer partout, y compris au monde non-économique.



Une certaine logique qui voudrait que le service public suive une logique de rentabilité mais “en même temps” (idiome constituant un indice) considère normal que l’État ne se recentre que sur ses fonctions régalienne, abandonnant donc tout projet de (croissance de) revenus.
Les deux visions étant irréconciliables, le projet est bel et bien une mise à mort de services rendus par l’État, donc la fin des services publics garantissant une égalité sociale indépendamment des situations individuelles… sauf qu’à le présenter ainsi, les tenants de cette logique s’offusquent et se défendent d’un tel projet.



Le service public n’existe que parce que la population ayant mis en place l’État considère que celui-ci doit agir afin de défendre les faibles contre les forts.
Si la population considère, selon ce vieux mythe du self-made man, emprunt d’une certaine culture dont l’importation n’est pas maitrisée ni même consciente, qu’elle ne doit rien à personne, et que la meilleure manière de s’en sortir contre les autres et d’amasser plus que les autres, donc à leur détriment, alors les ingrédients ne sont peut-être plus réunis pour faire perdurer ce que de courageuses âmes ont instaurées à l’issue de la Seconde Guerre Mondiale, afin que plus jamais une Nation ne se déchire par la peur, et que ses représentants ne décident plus jamais des pires des choses en étant pétrifiés de craintes du jugement d’une Nation noyautée par l’anti-parlementarisme, alors peut-être les ingrédients ne sont-ils plus réunis pour que le service public perdure.
L’égalité n’est pas naturelle, et il faut une force collective de caractère afin d’affirmer positivement ce choix. Peut-être sommes-nous devenus collectivement faibles, à contenter son nombril en marchant indifféremment sur les autres.



Vous voulez vous débarrasser des chaines publiques non-rentables ? Soit.
Débarrassez-vous des l’hôpital public, de l’Éducation Nationale, de l’enseignement supérieur, de la recherche (notamment fondamentale), et dégagez toutes les infrastructures que l’État construit et/ou entretient, alors, suivant la même logique.
Remplacez-nous tout ça par du péage que paieront les plus aisés, et vous aurez de beaux services privés rentables. Quel bel avenir.


^^
Pauvre chantage à 2 balles digne d’un vieux couple qui se sépare.



Tu ne veux plus Nagui ?
Bah je te retire aussi son couteau suisse et l’accès aux toilettes, faudra pas venir pleurer ! Tantageul !



On va passer sur l’amalgame avec l’état, qui défend la veuve et l’orphelin:
France bleu c’est comme un hôpital de campagne, hein ?



Qui se fout de la charité ?
Ces 3.5 Milliards d’euros ne seraient pas mieux utilisés pour la Sécurité sociale ?
:roll:


Ah oui, ça a changé on dirait !



(quote:2086533:Patrick_C.)
C’est vrai que YouTube fait le même boulot que FranceTV, RFI ou France Inter:




trés juste, rien a voir. (Même si le “temps de cerveau disponible” est trés présent chez les uns et les autres)




Attention aux biais: est-ce que l’on n’a pas augmenté les personnes exonérée? Quand on voit les conditions d’exonération, cela ressemble un peu à une liste à la Prévert ou à un marché des électeurs à choyer.




sur la liste ces putains de journalistes avec leurs cartes de presse (abattement d’impôts et pas exonération).. je parie que Hanouna et/ou ses chroniqueurs en ont une


Personnellement je pense qu’il faudrait pousser un peu la migration de l’ancien modèle vers un nouveau plus ouvert à tous le monde. Pourquoi ne pas financer des YouTubers, voir diffuser leur contenu sur les chaines télés et autre contenu ?



Certains youtubeur font un travail démentiel qui mériterait d’être aidé par le service public je pense (plutôt que financer plus belle la vie …)



Je sais qu’il existe déjà des aides à la création.


Il y en a déjà qui participent à des émissions du service public. Tout comme il y a aussi des émissions qui sont produites d’une façon similaire aux contenus de Youtube, on en voit plein comme ça sur le replay d’Arte. Après faut voir quel genre de Youtuber vous souhaiteriez, car perso les prostitués à publicitaires ça m’intéresse pas. Par contre un contenu comme Deus Ex Silicium je prends direct.



Sinon pour info, “Plus belle la vie” s’arrête en novembre de cette année, il va donc falloir trouver un nouvel exemple réducteur (cela ne te vise pas personnellement, mais je trouve regrettable de résumer toute la production du service public à cette unique série à chaque article de ce genre..).


Les principes de la gauche consiste à offrir un max de trucs dits «gratuits», mais il oublient de signaler que quelqu’un va payer pour cela et ce quelqu’un n’en bénéficie pas nécessairement.
D’autre part dans le cas de cette fameuse taxe TV, quand ON dispose d’un téléviseur et que l’on ne regarde pas les navets de la TV nationale cette taxe est-elle reversée aux services de TV étrangers ?
Avec toute la pub qui passe le financement n’est-il pas suffisant bien sûr les animateurs de FranceTV avec leur salaire de footballeur… Pour cela, ON nous offre à l’heure des repas de la pub ciblée comme les fuites urinaires et les couches culottes de grand-mère… Bon appétit !


Trop gros, passera pas :non:


Y a qu’à taxer au prorata sur le prix des téléviseurs (pas les tablettes ou smartphones, qui regardent France TV sur ce genre de support ?).
Un foyer qui a 2 ou 3 télés est plus taxés qu’un foyer qui a 1 ou pas de téléviseur.
C’est mathématique, un foyer qui a plx TV a potentiellement moyen de consommer ‘plus’ de télé. LOL


Super idée !



Tu taxes pour combien d’années d’un coup ?
Si c’est 10 ans, ça fait 1380 € ! :bravo:



Il y a plus de gens que tu ne le crois qui regardent France TV sur tablettes et smartphones : il y a même une appli pour ça, ça doit signifier qu’il y a un public.



Quant aux riches qui ont plusieurs télés, tu as raison de les taxer un max : ils sont riches et tant pis pour eux s’ils ne regardent que peu France TV, il seront taxés plusieurs fois : ils n’auront que ce qu’ils méritent.


je n’ai jamais compris pourquoi on avait besoin du service public pour regarder du karaoké


Peut-être que le service public, ce n’est pas que “N’oubliez pas las paroles”. Peut-être.
Mais pour comprendre cela, il faut peut-être être plus ouvert et avoir moins de certitudes.



fred42 a dit:


Il y a plus de gens que tu ne le crois qui regardent France TV sur tablettes et smartphones : il y a même une appli pour ça, ça doit signifier qu’il y a un public.




Cf le rapport 2020 France Télévisions, page 10-11.



fred42 a dit:


Peut-être que le service public, ce n’est pas que “N’oubliez pas las paroles”. Peut-être. Mais pour comprendre cela, il faut peut-être être plus ouvert et avoir moins de certitudes.




Épouvantail (rhétorique)


Si on fait de la rhétorique dans les commentaires de NXI, où va-t-on ?



fofo9012 a dit:


https://www.gouvernement.fr/actualite/etes-vous-exonere-de-redevance-tele Le seul truc sans condition de revenu est “être exonéré de redevance télé avant 2005, et avoir eu 82 ans au 1er janvier 2021 ou être handicapé ou vivant avec une personne handicapée, et ne pas être soumis à l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) ;”



Donc assez éloigné de “plus personne ne paye après 70ans” :)




C’est le moins qu’on puisse dire. :transpi: