Éric Leandri condamné pour violation du secret des correspondances d’un associé de Qwant

Éric Leandri condamné pour violation du secret des correspondances d’un associé de Qwant

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Marc Rees

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Droit

12/07/2022 7 minutes
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Éric Leandri condamné pour violation du secret des correspondances d’un associé de Qwant

Le 5 juillet, Éric Leandri a été condamné par le tribunal judiciaire de Paris pour espionnage de la boite mail d’un autre associé de Qwant, Jean-Manuel Rozan. Les faits se sont déroulés fin 2019, alors que Leandri dirigeait la société au slogan : « le moteur de recherche qui ne sait rien sur vous et ça change tout ! ».

De l’avis d’Arash Derambarsh, « c’est une première décision pénale en France concernant le fait qu’il est interdit pour un associé d’espionner la messagerie d’un autre associé, contrairement à la messagerie privée du salarié ».

L’avocat de Jean-Manuel Rozan a obtenu le 5 juillet la condamnation d’Éric Leandri pour violation du secret des correspondances. À la clef, 5 000 euros d’amende et 1 500 euros de dommages et intérêts au profit de la victime. « C’est la première fois qu’un tribunal s’exprime sur l’espionnage d’un employeur associé sur un autre associé non-salarié. Il n’y a pas de précédent », insiste l’avocat, contacté par Next INpact.

C’est en janvier et février 2020 que Jean-Manuel Rozan découvre que sa boite mail avait été compromise quelques semaines plus tôt, quand Éric Leandri présidait encore Qwant. Dans la citation à comparaître que nous avions pu consulter, c'est Jean-Claude Ghinozzi, son remplaçant depuis janvier 2020, qui l’avait informé que sa boite avait été effectivement « visitée et contrôlée » en décembre 2019 grâce à la solution de contrôle à distance TeamViewer.

Dans la décision rendue le 5 juillet dernier, un des techniciens en charge du réseau « confirmait avoir accédé à distance à deux reprises à la boite mail du plaignant, sans l’informer, sur la demande de Marie Juyaux, alors PDG adjointe », le bras droit d’Éric Leandri. Selon un témoignage cité dans la même décision que nous avons pu consulter [tout comme la Lettre A], Leandri se serait trouvé d’ailleurs avec elle à ces deux occasions.

De même, le 17 mai 2020, lors d’une réunion du conseil de surveillance de la société, cet accès à l’insu du plaignant aurait été confirmé par l’intéressé, mais justifié « par la recherche de la personne ayant divulgué des informations internes à l’entreprise dans la presse ». Trois témoins présents ce jour, entendus par le tribunal, ont en outre fait « état d’un climat délétère entre les deux associés ».

Démasquer l'auteur d'une fuite à la presse 

Durant l’audience, la défense d’Éric Leandri, qui ne s’est pas présenté personnellement, a encore plaidé la « nécessité de démasquer l’auteur d’une fuite dans la presse et la propriété du contenu de la boite mail professionnelle qui ne doit pas être utilisée à des fins personnelles ». Pour les avocats d’Éric Leandri, en l’état de cette situation, « Qwant se trouvait bien fondée à en consulter le contenu ».

Seulement, l’affirmation n’a pas vraiment convaincu la 31e chambre correctionnelle.

D’un, la charte informatique de Qwant n’a pas été produite au tribunal.

De deux, en tout état de cause, Jean-Manuel Rozan n’est pas salarié de la société, mais actionnaire. Eric Leandri n’était donc pas son supérieur hiérarchique. Un tel statut lui fait donc « bénéficier d’une protection encore supérieure du contenu de sa messagerie électronique, fut-elle professionnelle ».

De trois, « si l’outil est mis à disposition par la société, son utilisation et le contenu produit par l’utilisateur bénéficient d’une protection, d’autant plus qu’il apparaît que cette messagerie était également utilisée par Jean-Manuel Rozan pour des correspondances personnelles ».

Aux arguments des avocats d’Éric Leandri, la décision répond en substance que la mésentente entre deux associés ne peut tout justifier, outre que l’intéressé disposait « de voies de droit pour se voir autoriser l’accès à la boite mail de son associé, par requête ou référé, afin de se constituer des preuves dans un cadre légal ».

En somme, « les justifications avancées par la défense ne permettent pas de légitimer l’accès au contenu de cette boite mail sans en informer son titulaire ».

Au final, pour le tribunal correctionnel, « la consultation du contenu d’une boite mail sur un autre poste, en utilisant un logiciel de prise en main à distance, correspond à une interception des communications électroniques », faits sanctionnés par l’article 226-15 alinéa 2 du Code pénal. « Dès lors que la correspondance interceptée n’était pas destinée à celui qui en a pris connaissance, comme en l’espèce, la mauvaise foi est caractérisée ».

Pour déterminer le montant de l'amende, le tribunal a tenu compte des circonstances de l'infraction et de la personnalité de l'auteur, non sans relever que son casier porte mention d'une condamnation le 12 mars 2015 à 5 000 euros pour « des appels malveillants réitérés » et qu'il est encore et toujours associé de Qwant. 

Leandri s'explique et fait appel 

Contacté, Éric Leandri nous indique avoir « d’ores et déjà formé appel de ce jugement et suis convaincu que je pourrai alors être entendu et prouver mon innocence puisque je n’ai jamais consulté les emails de Monsieur Rozan ».

Il revient sur les faits de l’époque : « de nombreux documents hautement confidentiels appartenant à l’entreprise et notamment relatifs à des données personnelles des salariés ont été divulgués à la presse pour déstabiliser ma présidence ».

Il justifie son absence à la barre par « les manquements déontologiques à travers des manœuvres inacceptables de l’avocat de monsieur Rozan, Me Derambarsh – dont les déboires avec l’Ordre des avocats sont bien connus – qui ont porté atteinte aux droits de la défense. Je n’étais pas présent à cette audience à cause de cela ».

L'ancien PDG de Qwant voit dans « cette action pénale, malgré un classement sans suite de la plainte déposée devant le Procureur […] une tentative de déstabilisation et de revanche personnelle, dans ce qui n’est qu’un simple conflit d’associés ».

Les arguments font sursauter Me Derambarsh : « il a été cité pour des faits précis pour une infraction pénale précise, la violation du secret des correspondances. On peut dire tout ce qu’on veut. Le tribunal correctionnel a estimé la citation pénale valable. Il a écarté toutes les demandes de nullité. Si, dans sa sagesse, le tribunal avait relevé la moindre atteinte aux droits de la défense, il aurait bien évidemment donné droit à celles-ci. Toutes les demandes de nullité ont été écartées. M. Leandri n’est pas venu à cette audience, c’était son choix. Il en était pourtant informé depuis de très longs mois. Ses avocats étaient là, ils ont fait valoir ses droits. Il a été condamné au pénal. Au lieu de diffamer un avocat, M. Leandri devrait plutôt se remettre en question concernant son comportement et son agissement illégal qui a été dénoncé unanimement par les membres de la société Qwant ».

Eric Leandri préside aujourd’hui AltRnativ, une solution « pour protéger les données personnelles et professionnelles afin de garantir la confidentialité des échanges » et « réduire le risque de fraude ou d’espionnage permis par les infrastructures numériques actuellement déployées ».

Écrit par Marc Rees

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Démasquer l'auteur d'une fuite à la presse 

Leandri s'explique et fait appel 

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Commentaires (40)


Non content d’avoir envoyé Qwant dans l’abime dans lequel il plongeait déja, Eric Léandri se croit donc au dessus des lois.
L’argument de “J’voulais pas venir à l’audience parce que l’avocat de la personne que j’ai espionné à des problèmes avec l’ordre des avocats” et aussi de toute beauté.


« le moteur de recherche qui ne sait rien sur vous et ça change tout ! »



faut être gonflé d’afficher UN TEL slogan, quand même !!! :reflechis:
comme quoi : “ plus c’est gros, et plus ça passe”


Ce mec, c’est l’hypocrisie incarnée ^^



ilink a dit:


Plutot « le moteur de recherche qui ne sait rien » vu les articles de Nextinpact 😁




Il sait au moins trouver de l’argent public ainsi que les résultats de Bing :mdr:


Ce sous-titre magique XD


Je voudrai bien faire un commentaire, mais en fait, j’ai peur de me faire attaquer en diffamation par ce cher monsieur… :cartonrouge:



Me Derambarsh – dont les déboires avec l’Ordre des avocats sont bien connus –




Oh le tacle :mdr:



(son histoire de plagiat est au conseil d’état)


Le dernier paragraphe est une pique fort bien tournée. gg !


Sur la société Altrnativ, précisons qu’elle semble peu sérieuse, avec des prétentions extraordinaires (respecter la vie privée et simultanément examiner tout le trafic pour en éliminer les logiciels malveillants) et rien de concret.
Ils avaient une présentation technique plein d’énormités (notamment sur DoH) mais qui a disparu depuis de leur site.


Ces fondateurs de Qwant se sont maintes fois retrouvés devant les tribunaux avec leur nébuleuse de sociétés, dont la 1ere semble avoir été Qwant au Luxembourg, puis “Quantum Of Search” qui faisait “un agrégat” de données de Bing et autres liquidée pour abus de bien social et interdiction de gestion (mais les types ont continués sous Qwant), des procès d’impayés, de vols de 21 millions de données personnelles à la société J&B en 2013 (banque, email, etc…)



Ont est dans le grand banditisme, et ces types se battent entres eux pour l’avalanche de fric et d’argent public où tout le monde se rince a coup de 300 voire 500K d’€ de revenus / an (selon Challenges et Ghinozzi) sur le dos du contribuable, pour un moteur qui n’a jamais existé.



La cours des comptes viens d’être saisie et suggère au plaingnant Marc Longo de saisir le Parquet National Financier. L’affaire Qwant a donc son avenir devant la justice, et les tribunaux, d’autant qu’un audit financier (non divulgué) a été fait en Novembre 2021 et indique “que la continuité de Qwant est fortement compromise”.



Le déficit global de Qwant avec ses filiales atteind désormais les 100 millions, dont + de 40 millions de dettes dont les échéances sont passées (4 millions Urssaf, 20 millions BEI, etc), et des capitaux propres négatifs de -21 millions.



Qwant a bénéficié en plus de 12 millions de crédit impots recherche, 3 millions de crédit de TVA, des millions de subventions, et usage forcé dans les administrations. Mais son CA est a diviser par 2 car Qwant reverse 30% de la pub a Microsoft, plus 20% pour l’achat des données, et fait de l’optimisation fiscale par une facturation par Microsoft Dublin et ne paye jamais de TVA.



Qwant a tenté de ruiner et a attaqué plusieurs fois Marc Longo devant les tribunaux et à perdu ses procès.



Marc Longo a donc rédigé un dossier complet sur cette affaire d’état qu’il a transmis à la Cour des Comptes et sur conseils de cette dernière, transmis au Parquet National Financier.



Le doc de l’enquête complète transmis : https://www.annuairefrancais.fr/QWANT-MACRON-SCANDALE-DETAT-UNE%20SOCIETE-MAFIEUSE-LEGALE.pdf


Marc, essaye de rester zen stp


Merci, j’étais passé à côté de ces infos. Je vais prendre le temps de lire le pdf.



Cydoo a dit:


Il sait au moins trouver de l’argent public ainsi que les résultats de Bing :mdr:




Mais seulement jusqu’en 2017, ensuite c’est trop récent :D


Et les gugus (Léandri, Rozan, Chalon) possèdent 60 à 70% des actions d’une boite que l’état a fait valoriser 100 millions (et qui vaut en réalité 0€ puisqu’elle est en faillite masquée). Axel Springer semble s’être retiré, ou cédé la quasi totalité de ses actions, puis en a rachetés, ont est perdu, le mic mac et le fric se fait dans ce marché gris d’action, de cession, etc. Dans ce marché gris des actions de Qwant, Huawei a investi 8 millions d’euros…



C’est fou tout ce que peut faire l’état avec notre fric épargné et confié à la Caisse Des Dépots…


En théorie les DSI ne sont pas obligés d’installer Qwant par défaut, ou en tout cas ne devraient pas le verrouiller selon cette note de service de la DINUM. Pourtant, bcp d’agents administratifs se plaignent de ne pouvoir le désinstaller. Sans ce verouillage, ca ferait longtemps qu’on entendrait plus parler de cette moche affaire…



doc officiel : https://www.annuairefrancais.fr/20200107-Note-DNUM-Moteur-de-recherche-VF.PDF



Aux DSI des administrations : laissez faire le libre choix des agents
———————– la note officielle ————-




  • PREMIER MINISTRE DIRECTION INTERMINISTERIELLE DU
    NUMERIQUE
    TSA 30719
    20 avenue de Ségur 75334 PARIS Cedex 07
    Paris, le 7 janvier 2020
    NOT E
    à l’attention des directeurs et chefs de service ministériels en charge du numérique
    Objet : installation par défaut d’un moteur de recherche respectueux de la vie privée dans l’environnement de travail numérique des agents



Mesdames, messieurs,



Les moteurs de recherche se sont imposés comme des outils quotidiens des agents publics. Ils leur permettent de s’informer et d’accéder à des éléments nécessaires à leur travail tels que des textes législatifs ou règlementaires, ou toutes informations portant sur des fournisseurs ou prestataires.
Ces services, mis à disposition de manière gratuite, ne font pas l’objet de procédures d’achats publics qui permettraient d’orienter leur choix sur des critères technico-économiques. Celui-ci dépend donc principalement de la force des marques associées à chacun de ces moteurs et de leur intégration dans les navigateurs ou les systèmes d’exploitation fournis aux agents. Cette question de l’intégration et notamment de l’intégration par défaut fait d’ailleurs l’objet d’accords entre les différentes parties concernées dont certains possèdent des contreparties financières très significatives.



Or les moteurs existants possèdent des caractéristiques différentes qui ont des impacts forts à la fois sur les résultats qu’ils fournissent, sur le respect de la vie privée de leurs utilisateurs et sur la diversité globale de l’information disponible en ligne :
 Personnalisation des résultats : cette caractéristique permet de fournir des résultats plus adaptés à chaque agent mais implique une traçabilité forte du comportement en ligne des agents (au-delà du seul moteur) et pour cela l’utilisation d’un grand nombre de données personnelles. Cela fournit également au moteur un grand nombre d’information sur les sujets de préoccupation de l’administration.




  • Capacité d’indexation propre : l’absence de capacité d’indexation d’internet rend les moteurs qui en sont dépourvus tributaires des moteurs qui la possèdent. L’utilisation de plusieurs moteurs reposant in fine sur un indexeur unique ne permet pas d’améliorer significativement la diversité des résultats.



  • Modèle économique : le financement d’une part significative des moteurs par l’insertion de publicité ciblée entraine un besoin de connaissance forte des utilisateurs et donc l’utilisation d’un grand nombre de données personnelles.



  • Droit applicable de manière privilégiée : l’ensemble des moteurs respecte aujourd’hui le droit européen. Cependant, en cas de conflit de normes, les différents moteurs sont plus à même de favoriser certains droits et de se conformer aux demandes des autorités nationales associées. Cela entraine des impacts directs sur les résultats fournis par les moteurs, par exemple en termes de mise à disposition de contenus haineux ou terroristes, ou d’application du droit à l’oubli.




Depuis 2016, les administrations ont commencé une politique de diversification des moteurs de recherche permettant aux agents de disposer de plusieurs moteurs préinstallés, dont des moteurs revendiquant un plus grand respect de la vie privée. Cette politique permet de poursuivre le double objectif d’améliorer la diversité de l’information disponible aux agents publics et de mieux protéger les données personnelles des agents, conformément aux choix européens en la matière.
Aujourd’hui il semble nécessaire de poursuivre cette politique tout en tenant compte du fait que les moteurs par défaut restent très majoritairement utilisés.



Dans ce cadre, le secrétaire d’Etat chargé du numérique Cédric O a annoncé que l’Etat privilégierait désormais l’installation sur les postes de l’administration de moteurs de recherche qui respectent des critères exigeants en termes notamment de respect de la vie privée et de la protection des données, notamment au regard des critères objectifs listés ci-dessus. Parmi ceux-ci il semble pertinent de configurer pour l’usage par défaut de l’administration un moteur appliquant préférentiellement le droit européen et disposant également de son propre indexeur. Qwant réunit, à ce jour, l’ensemble de ces qualités, dont les aspects techniques ont été vérifiés par un audit interministériel.



Je vous demande donc d’installer par défaut le moteur de recherche Qwant sur l’ensemble des terminaux, fixes et mobiles, dont vous dotez les agents de votre administration.
Vous veillerez toutefois à ce que les agents puissent librement modifier ce choix de manière simple et autonome.
Cette orientation s’applique tant qu’aucun autre moteur de recherche n’aura apporté les éléments de nature à démontrer qu’il remplit les critères précédemment exposés.
Vous veillerez à m’informer de l’avancement de la mise en œuvre de cette décision, dont la généralisation devra être opérée d’ici le 30 avril 2020.



Nadi BOU HANNA
Directeur interministériel du numérique
Copie à :




  • M. Antoine Darodes, Directeur de cabinet du Secrétariat d’Etat au Numérique

  • M. Guillaume Poupard, Directeur général de l’ANSSI
    *



LeMou75020 a dit:


Vous veillerez toutefois à ce que les agents puissent librement modifier ce choix de manière simple et autonome.



y’a une pub pour eux dans le métro parisien en ce moment : une personne enfoncée jusqu’au yeux dans une énorme doudoune, pour illustrer le fait de “surfer protégé”.



En ces périodes de canicules, je vois pas comment on pourrait moins donner envie.


Peut-être en faisant des pages d’accueil comme ça: https://www.qwant.com/ ? :D Sans dec, je ne sais pas qui a fait leurs nouveaux visuels, mais c’est vraiment immonde… Mention spéciale à l’espèce d’ombre jaune qui apparaît autour du champ de recherche quand on mets le pointeur au dessus, alors que c’est du bleu partout autour. Sans doute encore un pognon de dingue qui est passé là-dedans et pas dans l’amélioration de leur index… :mad2:


eb303

Peut-être en faisant des pages d’accueil comme ça: https://www.qwant.com/ ? :D Sans dec, je ne sais pas qui a fait leurs nouveaux visuels, mais c’est vraiment immonde… Mention spéciale à l’espèce d’ombre jaune qui apparaît autour du champ de recherche quand on mets le pointeur au dessus, alors que c’est du bleu partout autour. Sans doute encore un pognon de dingue qui est passé là-dedans et pas dans l’amélioration de leur index… :mad2:


:eeek2: :vomi2:



eb303 a dit:


Peut-être en faisant des pages d’accueil comme ça: https://www.qwant.com/ ? :D




J’ai vomis 🤮


Moi j’ai les yeux qui saignent depuis que j’ai vu cette horreur !



(quote:2083027:Stéphane Bortzmeyer)
Sur la société Altrnativ, précisons qu’elle semble peu sérieuse, avec des prétentions extraordinaires (respecter la vie privée et simultanément examiner tout le trafic pour en éliminer les logiciels malveillants) et rien de concret. Ils avaient une présentation technique plein d’énormités (notamment sur DoH) mais qui a disparu depuis de leur site.




Apparemment ça suffit pour vendre une “image”. Il ne manque plus que le lien vers la campagne de financement participatif, histoire de faire porter les risques sur les gens, quelques articles de presse dithyrambiques pilotés par Olivia Grégoire, et le tour est joué, “bienvenue au nouveau membre de la startuffe nation” !


Un peu hors sujet, mais je pige pas pourquoi y’a encore des gens qui sont prêt à embaucher Arash Derambarsh.


Ça choque personne le fait que : Un tel statut lui fait donc « bénéficier d’une protection encore supérieure du contenu de sa messagerie électronique, fut-elle professionnelle » ?
Sans déconner, t’es salarié, tu peux aller te faire voir à Pôle-Emploi, t’as la thune pour être au CA, ben quand même t’as le droit a une vie privée…



Vivement les étages inférieurs pour les petits salaires qu’il respirent de la merde et les étages pour les fortunés, à l’air moins dégueu… ôÔ wait !


C’est une histoire de lien de subordination. Si tu es salarié, ce que tu fais au boulot appartient à ton patron, et tu as des comptes à rendre à ton patron. Si tu es associé, tu es autant patron que les autres associés, donc tu n’as pas de compte à leur rendre.



Ce n’est pas une histoire de fortune. Les livreurs Uber Eats sont aussi des patrons de leur propre entreprise.



J a dit:


Moi j’ai les yeux qui saignent depuis que j’ai vu cette horreur !




J’ai cru à un fake!



LeMou75020 a dit:



Marc Longo a donc rédigé un dossier complet sur cette affaire d’état qu’il a transmis à la Cour des Comptes et sur conseils de cette dernière, transmis au Parquet National Financier.




Un dossier venant de cet homme et à l’encontre de Qwant n’a malheureusement que peu de valeur. Il y a un long passé de procédures en tout genre entre Qwant et Annuaire Français, dont NextINpact avait d’ailleurs fait un peu echo me semble-t-il.



Bref, le dossier en tant que tel est à prendre avec d’énormes pincettes. Il y a tout un travail de vérification à faire et ne surtout pas prendre au pied de la lettre tout ce qui y est dit.



Je ne dis pas qu’il ne contient pas des éléments factuels, je dis qu’il contient beaucoup de parti pris, d’a priori, de biais, de préjugés, d’interprétations, et que “faire le tri” dans un tel document de 200 pages mérite un véritable travail d’investigation.



[edit]
Je tiens à préciser : je ne suis pas un fervent supporter de M. Leandri ni de Qwant. Comme beaucoup, Qwant, j’ai voulu y croire au début, mais j’ai fait mon propre constat d’inutilisabilité dans mon quotidien professionnel. Je fais juste attention aux sources que je lis, et Marc Longo sur Qwant, c’est alerte rouge, données peu fiables pour moi :chinois:


ça tombe bien, le pdf est là pour que tout le monde puisse le lire.



le document tient compte de l’expérience de plusieurs personnes.


Allez, racontes-nous, qu’est-ce qui te fait penser ainsi dans ce document ?


Un jour un de mes admins m’appelle et me dit “X me demande de lui donner accès à la boîte aux lettres de Y”. J’ai appelé X et lui ai demandé de me faire sa demande par écrit en lui rappelant les règles en vigueur et en lui précisant que si la demande était justifiée, l’accès serait donné en présence du DRH et avec rédaction d’un procès-verbal. Je n’ai plus jamais entendu parlé de cette demande et j’ai félicité mon admin. Mes relations avec X n’en ont été affectées en rien.



l0gin_ a dit:


Allez, racontes-nous, qu’est-ce qui te fait penser ainsi dans ce document ?




Non, car j’ai déjà dit tout ce qu’il y avait à dire dans mon précédent commentaire. Et si tu ne vois pas de problème en lisant le document, je ne peux absolument rien pour toi. C’est quand même flagrant rien que sur le ton et le vocable employé…



Renseigne toi également sur le personnage, les bisbilles entre Qwant et Annuaire Français, et on en reparlera (ou pas).


D’accord, j’entends.



Oui merci, cependant je pense être bien renseigné, y ayant travaillé (à Nice) et ayant participé à toute cette supercherie, entre 2015 et 2017, y compris l’“audit” de cardiweb.



Tant à y redire.


Le mec a acheté tous les bodacc, les a mis dans un excel, en a produit un pdf, avec en plus des propos tenus d’expériences avec Erard et Mathieu et Gos.



ça span 2010 à 2019.



Qu’est-ce que tu as, factuellement, à y redire ?


l0gin_

Le mec a acheté tous les bodacc, les a mis dans un excel, en a produit un pdf, avec en plus des propos tenus d’expériences avec Erard et Mathieu et Gos.



ça span 2010 à 2019.



Qu’est-ce que tu as, factuellement, à y redire ?


Je crois que tu te trompes de cible. A aucun moment, je n’ai dis qu’il n’y avait pas du factuel. Reprends mon commentaire initial, notamment ce passage :




Je ne dis pas qu’il ne contient pas des éléments factuels, je dis qu’il contient beaucoup de parti pris, d’a priori, de biais, de préjugés, d’interprétations, et que “faire le tri” dans un tel document de 200 pages mérite un véritable travail d’investigation.




Marc Longo est un concurrent, utilise un vocable très partisan (“scandale”, “mafieux”, “corruptions”, “trahison”, “escroquerie” rien que sur la première page et je ne suis pas exhaustif), à plusieurs affaires qui l’oppose à Qwant. Alors non, ne me demande pas de croire ce qu’il dit simplement parce qu’il le dit.



Je ne porte pas Qwant spécialement dans mon coeur, mais je sais faire la part des choses, et je ne fais pas “youpie” parce que quelqu’un en dit du mal.



Comme je l’ai déjà dit dans mon commentaire initial, tous les éléments sont à reprendre pour vérification car je n’ai aucune confiance en ce personnage et je ne vais pas prendre pour argent comptant ce qu’il dit. 200 pages, désolé, mais je n’ai pas le temps pour tout éplucher..


l0gin_

Le mec a acheté tous les bodacc, les a mis dans un excel, en a produit un pdf, avec en plus des propos tenus d’expériences avec Erard et Mathieu et Gos.



ça span 2010 à 2019.



Qu’est-ce que tu as, factuellement, à y redire ?


Pour donner un exemple, pris au hasard :




CHAPITRE 56 : QWANT, AUCUNE DES 14 FILIALES DE QWANT NE PUBLIE SES BILANS (2018)




  • Tout ce qui est de l’argent public est opaque, caché… No comment…




La première ligne est factuelle, la seconde non.



Dans un “bon” document, il n’y aura que la première ligne (factuelle). Eventuellement un rappel à la loi (la publication des comptes est une obligation légale).



Mais non, ici, on a le fait et une interprétation, à savoir la raison pour laquelle le bilan n’est pas publié.



Ce qu’il faut savoir, c’est que bien qu’il s’agisse d’une obligation légale, la moitié des entreprises ne publie pas ses comptes. Pourtant, selon l’argumentaire de Marc Longo, si les comptes ne sont pas publiés, c’est pour masquer l’utilisation de l’argent public. Je doute que toutes les entreprises qui ne publient pas leur compte touchent de l’argent public.



De plus, il faut faire la distinction entre publication publique et publication confidentielle (depuis quelques années, c’est possible, 2016 je crois). Dans quelle situation se situent les filiales ? Non publication ou publication confidentielle ? Je viens de vérifier, et a priori, c’est bien une non publication.



Fun fact : l’Annuaire Français ne publie pas ses comptes non plus. Dois-je en conclure qu’ils le font pour opacifier l’usage des fonds publics ?



Bref, j’ai pris un fait au hasard, un “élément factuel”, et si je ne le remets pas en doute maintenant, c’est parce que j’ai pris le temps de faire quelques vérifications. Par contre, les interprétations derrières n’ont pas sa place dans le document. Ou alors il faut en conclure, au moins pour l’aspect publication des comptes, que l’Annuaire Français ne vaut pas mieux que Qwant…



Voici maintenant comment j’aurais rédigé ce chapitre 56 de manière plus factuel





CHAPITRE 56 : QWANT, AUCUNE DES 14 FILIALES DE QWANT NE PUBLIE SES BILANS (2018)
Il est à rappeler que la publication des comptes annuels est une obligation légale pour toute entreprise. Même si aujourd’hui, prêt de la moitié des entreprises manque à cette obligation, il est d’autant plus regrettable que cela soit le cas pour une société bénéficiant, ou ayant bénéficié, de subventions publiques.





Est-ce que tu vois la différence ?


fdorin

Pour donner un exemple, pris au hasard :




CHAPITRE 56 : QWANT, AUCUNE DES 14 FILIALES DE QWANT NE PUBLIE SES BILANS (2018)




  • Tout ce qui est de l’argent public est opaque, caché… No comment…




La première ligne est factuelle, la seconde non.



Dans un “bon” document, il n’y aura que la première ligne (factuelle). Eventuellement un rappel à la loi (la publication des comptes est une obligation légale).



Mais non, ici, on a le fait et une interprétation, à savoir la raison pour laquelle le bilan n’est pas publié.



Ce qu’il faut savoir, c’est que bien qu’il s’agisse d’une obligation légale, la moitié des entreprises ne publie pas ses comptes. Pourtant, selon l’argumentaire de Marc Longo, si les comptes ne sont pas publiés, c’est pour masquer l’utilisation de l’argent public. Je doute que toutes les entreprises qui ne publient pas leur compte touchent de l’argent public.



De plus, il faut faire la distinction entre publication publique et publication confidentielle (depuis quelques années, c’est possible, 2016 je crois). Dans quelle situation se situent les filiales ? Non publication ou publication confidentielle ? Je viens de vérifier, et a priori, c’est bien une non publication.



Fun fact : l’Annuaire Français ne publie pas ses comptes non plus. Dois-je en conclure qu’ils le font pour opacifier l’usage des fonds publics ?



Bref, j’ai pris un fait au hasard, un “élément factuel”, et si je ne le remets pas en doute maintenant, c’est parce que j’ai pris le temps de faire quelques vérifications. Par contre, les interprétations derrières n’ont pas sa place dans le document. Ou alors il faut en conclure, au moins pour l’aspect publication des comptes, que l’Annuaire Français ne vaut pas mieux que Qwant…



Voici maintenant comment j’aurais rédigé ce chapitre 56 de manière plus factuel





CHAPITRE 56 : QWANT, AUCUNE DES 14 FILIALES DE QWANT NE PUBLIE SES BILANS (2018)
Il est à rappeler que la publication des comptes annuels est une obligation légale pour toute entreprise. Même si aujourd’hui, prêt de la moitié des entreprises manque à cette obligation, il est d’autant plus regrettable que cela soit le cas pour une société bénéficiant, ou ayant bénéficié, de subventions publiques.





Est-ce que tu vois la différence ?


Ce qu’il faut savoir, c’est que bien qu’il s’agisse d’une obligation légale, la moitié des entreprises ne publie pas ses comptes. Pourtant, selon l’argumentaire de Marc Longo, si les comptes ne sont pas publiés, c’est pour masquer l’utilisation de l’argent public. Je doute que toutes les entreprises qui ne publient pas leur compte touchent de l’argent public.



Ton argument ne tient pas, il ne s’agit pas de toutes les entreprises en général mais de qwant en particulier.
D’autant plus que l’état y participe, l’obligation est d’autant plus tendue.



Fun fact : l’Annuaire Français ne publie pas ses comptes non plus. Dois-je en conclure qu’ils le font pour opacifier l’usage des fonds publics ?



Irrationnel au complet, il ne s’agit pas de AF mais de qwant, encore en particulier.



Pas la peine de continuer.



l0gin_ a dit:


Ton argument ne tient pas, il ne s’agit pas de toutes les entreprises en général mais de qwant en particulier. D’autant plus que l’état y participe, l’obligation est d’autant plus tendue.




Au contraire. Si la moitié des entreprises ne publie pas ses comptes, c’est qu’il doit y avoir au moins 1000 raisons de ne pas le faire. Comment Marc Longo peut-il être aussi catégorique alors ?




Irrationnel au complet, il ne s’agit pas de AF mais de qwant, encore en particulier.




Merci, car tu viens de démontrer avec brio ce que je dénonce depuis le début avec ce document PDF.




Pas la peine de continuer.




Nous sommes d’accord sur ce point :incline:


“Au contraire. Si la moitié des entreprises ne publie pas ses comptes, c’est qu’il doit y avoir au moins 1000 raisons de ne pas le faire. Comment Marc Longo peut-il être aussi catégorique alors ?”



AF n’a pas reçu des millions d’argent public, ton exercice de pensée n’en convient pas.



“Si la moitié des entreprises ne publie pas ses comptes, c’est qu’il doit y avoir au moins 1000 raisons de ne pas le faire. Comment Marc Longo peut-il être aussi catégorique alors ?”



Donc on s’accomode tranquilou de la loi, que certains respectent.
T’es au courant qu’au greffe tu peux demander une nouvelle échéance ?
Non ?
Respecter la loi.


Ce que j’aimerai comprendre, c’est pourquoi tu t’en prends à moi. Qwant a, à mes yeux, pleins de choses à se reprocher. Je crois qu’on est d’accord là-dessus.



C’est parce que j’ai critiqué le document PDF ? J’ai l’impression que tu le défends comme si tu en était l’auteur ! Oui, ce document n’est qu’un agglomérats de faits mélangé à beaucoup d’interprétation, et surtout rédigé dans le but de nuire (et par un concurrent en plus).



Ce n’est pas parce que dedans il y a des éléments factuels que cela en fait un bon document, tant le travail à côté est nécessaire pour démêler le vrai du faux. Donc oui, je prends des pincettes.



Allez zou, j’arrête là.