Next INpact a obtenu la version française du tableau de classification de la reconnaissance/analyse faciale issu du deuxième rapport du projet de recherche « La cartographie de l'utilisation de la reconnaissance faciale dans les espaces publics en Europe ». Analyse de ce rapport et de son tableau de classification réalisé par les experts grenoblois d'AI-regulation.com.
Faut-il interdire ou autoriser la reconnaissance faciale dans les espaces publics ? Dans un débat public, toutes les réponses ont leur place et leur légitimité tant qu’elles sont issues d’une connaissance exacte et complète du débat et des intérêts en cause.
Pour nourrir les débats autour de la RF, les chercheurs d'AI-Regulation.com, basés à Grenoble, ont imaginé un tableau de classification, accompagné d'explications et d'exemples retraçant les fonctions et les utilisations de la reconnaissance faciale dans les espaces publics.
Le fonctionnement du traitement facial
Ainsi, « un système de RF est composé d'un composant de traitement facial (FPC en anglais), dont les entrées proviennent d'une phase de prétraitement (par exemple la phase qui capture et prétraite les images), et dont les sorties sont post-traitées pour remplir l'objectif (ou la finalité) du système de RF ». Ceci posé, ce traitement facial « peut se caractériser par les entrées, les fonctionnalités (les finalités) et les résultats ».
Du côté des entrées, on trouve « des images faciales capturées (visages capturés) qui sont le plus souvent extraites des caméras de vidéosurveillance, qui peuvent ou non être utilisées en temps réel ». Elles peuvent toutefois « être fournies, dans d'autres cas, par un opérateur (par exemple, la photo d'une personne soupçonnée d'un crime est introduite dans le système par un officier de police) ».
De même, « les images faciales capturées peuvent concerner une seule personne (« 1 »)), par exemple une photo prise d'une personne au guichet électronique d'un aéroport en France à l'aide du système Parafe, ou toutes les personnes (« N ») présentes dans un environnement spécifique où des caméras biométriques sont déployées (par exemple toutes les personnes traversant une rue à Londres où des fourgons RF sont déployés par le Metropolitan Police Service) ».
Ensuite, ces images sont comparées à d’autres images de référence, soit fournies par l’utilisateur lui-même (par exemple sa photo contenue dans un passeport biométrique présenté à la frontière), soit présentes dans une base de données contenant des visages de référence (« M ») pour permettre la vérification (1-1) ou l’identification (1-M) de l’individu.