Lors du CES en début d'année, Qualcomm dévoilait son Snapdragon 800, un SoC haut de gamme qui sera disponible durant la seconde moitié de l'année. Celui-ci devra permettre à la marque de lutter contre les Tegra 4 de NVIDIA ou Exynos 5 Octa de Samsung, tous deux s'appuyant sur du Cortex-A15. Un premier test vient d'être publié par AnandTech, l'occasion d'en savoir un peu plus sur ce que propose la nouvelle solution haut de gamme de Qualcomm.
Alors que Qualcomm rafle déjà quasiment tous les terminaux mobiles haut de gamme avec ses Snapdragon S4 Pro (Nexus 4, Sony Xperia Z, Tablet Z) ou Snapdragon 600 (HTC One, Samsung Galaxy S4) et qu'on lui prête d'être présent au sein des prochaines Nexus 7, le constructeur ne s'arrêtera pas là cette année. En effet, lors du CES en janvier dernier, la marque avait indiqué qu'elle disposerait d'un Snapdragon 800 prévu pour répondre aux Tegra 4 de NVIDIA et Exynos 5 Octa chez Samsung.
Ce Snapdragon 800 se veut donc encore plus haut de gamme que le Snapdragon 600. Il exploite quatre coeurs à 2,3 GHz utilisant l'architecture « Krait 400 », compatible ARM, mais développé en interne. L'Adreno 330, la partie GPU, n'est pas en reste puisque le constructeur l'avait annoncée comme deux fois plus performante que l'Adreno 320 que l'on retrouve sur les S4 Pro et Snapdragon 600.
Toujours est-il que si les smartphones, et surtout les tablettes, qui intègrent cette puce ne sont pas attendus avant quelques semaines, nos confrères d'AnandTech ont pu analyser deux prototypes produits par Qualcomm : un smartphone et une tablette, tous deux étant équipés d'un Snapdragon 800.
Un CPU qui fait jeu égal avec les SoC en Cortex-A15, voire mieux
Les quatre coeurs de ce nouveau SoC produisent un très bon résultat dans les divers outils de mesure qui ont été utilisés. En effet, on peut voir que systématiquement les performances sont proches, voire au-dessus, de ce que l'on retrouve au sein des puces Exynos 5 Dual ou Octa de Samsung qui s'appuient sur du Cortex-A15, pour rappel.
Cependant, contrairement aux commentaires de notre confrère, on s'étonne que les écarts ne soient pas plus importants en faveur de Qualcomm, ne serait-ce que par les fréquences plus élevées. Il faudra voir si un temps d'adaptation des pilotes et / ou d'Android n'est pas nécessaire pour réellement en tirer parti. On se rappelle en effet de la Nexus 10 équipée d'un Exynos 5 Dual (Cortex-A15) qui n'avait pas montré son vrai potentiel dès le départ.
Une partie GPU qui excelle et qui se rapproche des solutions pour PC
Pour ce qui est de la partie GPU, les résultats sont à séparer en deux. Sur 3DMark, les performances sont tout bonnement excellentes et l'Adreno 330 met tout le monde à la rue quel que soit le test. Sur GLBenchmark 2.7, qui est disponible sous Android ou iOS, le constat est par contre un peu différent. On peut voir que les différents tests intermédiaires mettent encore et toujours en avant les architectures employées par Apple. Par contre, les deux tests finaux montrent une nouvelle fois un clair avantage à la solution de Qualcomm (+62,5 %) par rapport à l'A6X d'Apple qui, pour rappel, s'appuie sur un GPU PowerVR SGX554MP4 d'Imagination Technologies.
Crédit image : AnandTech
Mais là où la comparaison de nos confrères est intéressante, c'est qu'ils ont aussi comparé les résultats à des solutions dédiées pour nos PC avec des processeurs de la génération Ivy Bridge chez Intel, Kabini chez AMD (voir notre dossier), ou encore à certaines cartes graphiques de chez NVIDIA. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le SoC de Qualcomm se rapproche des solutions des uns et des autres qui ont pourtant des contraintes thermiques bien plus faibles (un TDP plus élevé en somme).
Quid de la consommation et de l'arrivée des tablettes et smartphones
Reste que cette analyse purement technique nous laisse sur notre faim. Oui, la solution de Qualcomm est certainement la plus intéressante qu'il soit, tout du moins lorsqu'il s'agit de faire parler la poudre. Mais qu'en est-il de sa gestion d'énergie ? Car pour arriver à ses fins, Qualcomm a dû exploiter une gravure un peu différente de ce qu'il utilise habituellement pour pouvoir monter en fréquence.
On passe en effet d'un 28 nm LP (Low Power) à du 28 nm HPM (High Performance Mobile), ce qui pourrait avoir une incidence sur la consommation générale de la puce. De plus, on aimerait voir aussi ce que cela donne par rapport à un Tegra 4 par exemple ou encore en face des futures Bay Trail d'Intel qui arriveront en fin d'année.
En outre, on attend désormais les annonces de produits pour pouvoir juger sur une solution finale. Mais cela ne devrait plus tarder. En effet, d'après Bloomberg, Microsoft aurait retenu cette puce Snapdragon 800 pour une future Surface RT, mais aussi Sony où un smartphone géant est aussi attendu pour les tout prochains jours. Selon nos informations, il serait aussi question d'une tablette chez ASUS.