Google tente de sortir la tête de l'étau Prism-FISA

La quadrature du Prism

Google vient de réclamer à la Foreign Intelligence Surveillance Court la possibilité de diffuser le volume des requêtes réclamées dans le cadre de la loi FISA, ainsi que le nombre de comptes impacté.

 

Pris dans l’étau de la loi FISA et du scandale Prism, Google tente de garder tête haute par tous les moyens. Pour mémoire, la FISAA ou Foreign Intelligence Surveillance Amendment Act est une loi qui permet aux autorités américaines de flairer toutes les données fournies par des utilisateurs basés hors US. Les informations déversées dans le cloud par des utilisateurs, particulier ou entreprise, sont ainsi la cible de cette loi. Il suffit que soient en jeu des impératifs – flous - de la sécurité ou de la lutte contre le terrorisme.


Le dispositif a déjà été dénoncé par les eurodéputés début 2013. Mais il y a mieux. Selon le Guardian, la National Security Agency (NSA) aurait un accès « direct » sur ces informations. Ce programme « Prism » lui permettrait ainsi de prendre connaissance des communications et des enregistrements de millions d’utilisateurs (e-mails, vidéos, discussions, etc.). Google et les autres géants américains ont tous contesté ces informations qui viennent à tout le moins écorner la confiance dans les services en ligne. Sauf que sur cet échiquier juridicomédiatique, ces acteurs sont dans une impasse puisqu’il leur est impossible de révéler la moindre de ces données frappées sous le sceau du secret.


Pour tenter d’apaiser l’incendie dans la maison, la firme de Mountain View a initié une demande en justice devant une juridiction spéciale pour se voir autoriser à diffuser au moins le nombre de requêtes FISA reçues ainsi que le volume des comptes utilisateurs concernés. Google s’abrite sous le premier amendement qui garantit outre la liberté d’expression, celle de la presse ou le droit des citoyens de se réunir pacifiquement. « Notre réputation et notre business ont été lésés par des informations fausses ou trompeuses dans les médias » avance le géant de la recherche dans sa demande.


Désormais réfugié en Chine, Edward Snowden, le lanceur d’alerte qui a révélé Prism, a déjà programmé de nouvelles révélations, en même temps qu'il esquissait le mode opératoir actuel. « Des détails supplémentaires sur les accès directs de la NSA vont venir, mais en général, ça se passe ainsi : si un analyste de la NSA, du FBI, de CIA ou de la DIA a la capacité de faire des requêtes dans les bases de données du renseignement, ils peuvent entrer et obtenir les résultats qu’ils veulent. Numéro de téléphone, email, identifiant utilisateur, IMEI et ainsi de suite, c’est la même chose. »

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