En appel, le parquet veut que les FAI vérifient l’âge à l’entrée des sites pornos

En appel, le parquet veut que les FAI vérifient l’âge à l’entrée des sites pornos

Le ministère public s'échine

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Marc Rees

Publié dans

Droit

04/04/2022 12 minutes
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En appel, le parquet veut que les FAI vérifient l’âge à l’entrée des sites pornos

Jeudi, la cour d’appel de Paris a entendu les plaidoiries des parties. D’un côté, les associations e-Enfance et la Voix de l’Enfant. De l’autre, les principaux FAI français. L’enjeu ? Le blocage des principaux sites pornographiques, dont YouPorn et PornHub. Compte rendu d’audience, avant la décision rendue le 19 mai. Avec une proposition inédite du ministère public. 

Ce 31 mars, 15h30, rendez-vous était donné dans la petite salle Muraire de la cour d’appel de Paris. Les magistrats entendaient les deux associations de protection de l’enfance revenues à la charge pour espérer le blocage de PornHub, mrSexe, iciPorno, Tukif, Xnxx, xHamster, xVideos, YouPorn et RedTube chez les plus gros FAI français, Orange, Free, Bouygues, SFR et Colt Technologies.

À l’audience, l’avocat d’e-Enfance et de la Voix de l’enfant a insisté sur l’urgence et la nécessité du blocage de ces neuf sites entre les mains des FAI, toujours en l’absence des éditeurs des sites concernés.

« L’exposition de la pornographie aux mineurs est une réalité » a insisté Me Laurent Bayon. Et celui-ci d’adresser des coups de boutoir à destination des FAI : « ils se font défenseurs du droit des éditeurs de sites pornographiques ». Ces intermédiaires « se prévalent d’un principe qui est le leur, la neutralité du Net. On voit qu’à travers, ils franchissent la ligne jaune dans le sens où il n'y a plus de neutralité et ils assurent la défense de l’accessibilité aux mineurs des sites pornographiques ».

Grondements dans les rangs des avocats, où Me Alexandre Limbour, qui défend Orange, a rappelé que les FAI travaillent de longue date pour protéger les enfants en ligne, que ce soit avec des solutions de contrôle parental, avec la plateforme gouvernementale JeProtegeMonEnfant ou les outils de signalement. Et celui-ci de contester vigoureusement être un défenseur des intérêts des éditeurs de sites pornographiques.

Le ministère public, s’adressant à la cour d’appel : « la réponse que vous apporterez aura une incidence sur tous ces mineurs qui, par un simple clic, peuvent avoir accès à des sites pornographiques ». Et pour cause, c’est la première fois que la justice aura à trancher la question de l’accès à ces sites dans le cadre de la nouvelle législation. « Les mineurs reproduisent ce qu’ils voient sur ces sites, ils se construisent dans leur vie intime à partir de visions totalement inadaptées », assure-t-il.

L’expertise réclamée par le ministère public, décriée par les FAI

La procureure général, aux propos pas toujours compréhensibles, a insisté pour qu’une expertise soit menée aux frais des fournisseurs d’accès afin qu’un collège d’experts indique précisément à la Cour les mesures de blocage qui incomberont aux fournisseurs d’accès. « J’ai senti dans la première décision un certain flottement de l’excellent juriste qu’est Fabrice Vert », le premier vice-président au tribunal judiciaire de Paris qui avait rendu l’ordonnance attaquée ce jour.

« Il n’a pas su comment faire. Il évoque le problème de proportionnalité parce qu’on lui propose une sanction radicale, le tout ou rien ». Un tel avis d’un collège d’experts serait utile, selon elle, pour dire ce qu’il est possible de faire « à bref délai » pour évincer l’accès des mineurs aux sites en question, tout en laissant passer les majeurs. « Ces experts vont nous le dire, le prescrire, donner exactement la façon, le mode opératoire. Ça c’est important ».

Cette mesure serait « aux frais des fournisseurs d’accès, car c’est quand même eux qui permettent l’accès des mineurs ». Notons que les fournisseurs d’électricité n’ont pas été mis dans la cause, pas plus que les fabricants de claviers, souris ou PC. 

« Cela n'a jamais été plaidé en 20 ans ! »

« Je n’ai absolument pas saisi du tout les propos du Parquet. Je le dis avec beaucoup de respect » a réagi l’avocat d’Orange qui, pédagogiquement, a souligné que les FAI n’ont pas de difficulté à bloquer des sites dès lors qu’une décision judiciaire l’impose. Et « nous exécutons plusieurs dizaines de décisions par an ». « Nous ne sommes donc pas arcboutés contre le blocage des sites, mais si nous bloquons tous le site, nous le bloquons à l’attention de tous nos internautes » a-t-il insisté.

Tout aussi patiemment, il a expliqué à la procureure que le clic « Oui, j’ai plus de 18 ans » relève de la seule responsabilité des éditeurs, pas des FAI. « Ai-je besoin, 18 ans après publication de la LCEN, de rappeler ce qu’est l’office du fournisseur d’accès ? Je donne l’accès à Internet ! ». 

« Je suis un FAI, je ne peux donc pas surveiller le cercle familial tous les jours de mes abonnés », afin de s’assurer en temps réel que telle personne est majeure, telle autre non... D'autant que la LCEN interdit de soumettre les FAI, comme les hébergeurs, à une obligation générale de surveiller les informations qu'elles transmettent ou stockent, comme on ne peut les contraindre de rechercher activement des faits révélant des activités illicites.

« Et on vient plaider aujourd’hui qu’il faudrait mener une expertise qui aurait pour vocation de voir si les FAI pourraient examiner la majorité des internautes qui se connectent à Internet ? Sincèrement, les bras m’en tombent. Cela n'a jamais été plaidé en 20 ans ! »

Si on veut lutter contre les contenus illicites, « alors visez l’éditeur ! ». Le doigt sur les mentions légales de l’ensemble des sites X épinglés, tous les avocats présents ont insisté : les sociétés derrière l’ensemble des sites visés ont pignon sur rue. Il suffit donc de prendre soin de les contacter, avant de mobiliser les FAI.

Pour Me Yves Coursin, avocat de Free, même stupeur. « Ce que je comprends c’est que le parquet souhaiterait que ce soit aux fournisseurs d’accès de mettre en œuvre le contrôle de la majorité pour accéder à un site pornographique. Les experts devraient imaginer quelle mesure technique les FAI pourraient mettre en œuvre. Ce n’est pas acceptable ! C’est reporter ce travail et la responsabilité sur les FAI dont ce n’est pas le rôle ! Celui qui est responsable du contrôle de majorité, c’est l’exploitant du site ! »

« Cette demande n’a pas beaucoup de sens aujourd’hui », a embrayé Me Pierre-Olivier Chartier, l'avocat de SFR. « Depuis des années, tous les FAI bloquent des sites sur décision judiciaire […] Il n’y a pas lieu d’ordonner une telle mesure qui ferait surement les joies d’un expert qui passerait des heures et des heures aux frais des FAI à imaginer des systèmes diaboliques pour qu’un fournisseur puisse vérifier si celui qui appuie sur le bouton est mineur ou pas mineur ».

Une série de textes dans la besace

Dans le cœur de cette audience, trône encore l’article 227-24 du Code pénal qui interdit de rendre accessibles aux mineurs les contenus pornographiques. Cette disposition a été enrichie par la loi du 30 juillet 2020 contre les violences conjugales, un texte d’origine LREM qui a pris soin de désactiver les « disclaimers » : ces déclarations de majorité ne peuvent plus, depuis, servir de bouclier à cette infraction. Les éditeurs qui laissent des contenus pornos accessibles aux jeunes risquent donc trois ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende, qu’ils aient ou non cette fenêtre déclarative.

Et lorsque l’infraction est constatée en ligne, le même article prévient qu’il faut alors appliquer les dispositions particulières qui régissent « la détermination des personnes responsables ».

Les associations se sont donc armées du levier de la loi sur la confiance dans l’économie numérique (LCEN) dont l’article 6 prévient, dans sa version applicable, que l'autorité judiciaire peut prescrire, en référé ou sur requête, aux hébergeurs ou « à défaut » aux FAI, « toutes mesures propres à prévenir un dommage ou à faire cesser un dommage occasionné par le contenu d'un service de communication au public en ligne ».

Elles ont aussi mobilisé l’article 835 du Code de procédure civile, qui organise l’action en référé afin de faire « cesser un trouble manifestement illicite ».

En octobre dernier, au tribunal judiciaire de Paris, ce fut un échec. Après une longue audience, la procédure LCEN a été repoussée, faute pour les associations d’avoir pris soin de contacter d’abord les éditeurs des sites litigieux avant de se retourner devant les seuls fournisseurs d’accès. La procédure de l’article 835 n’a pu davantage fructifier puisque, en l’absence de ces mêmes éditeurs, le juge s’est dit dans l’incapacité de décider la mesure la plus proportionnée.

Devant la cour d’appel, la question de cette forme de politesse, qu’organise la loi sur la confiance dans l’économie numérique dans sa version à l’époque des faits, est revenue sur la scène. Le texte expose en substance que des mesures (notamment de blocage) peuvent être prises, mais à condition de contacter d’abord les hébergeurs et « à défaut » les FAI.

Les FAI s’en sont remis à la cour : ils ne s’opposent pas au blocage, mais attirent l’attention sur la nécessité de respecter les principes applicables. En particulier, les fameux principes de subsidiarité et de proportionnalité.

Selon l’avocat d’Orange, la subsidiarité, qu’on retrouve dans le « à défaut » de la LCEN, signifie qu’ « on ne s’adresse à moi, fournisseur d’accès, que pour peu qu’on ait épuisé tous les moyens d’agir autrement ».

Un arrêt de la Cour de cassation du 19 juin 2008 a certes joué les trouble-fêtes dans cette logique dite de « subsidiarité » lorsqu’il a exposé que « la prescription de ces mesures n'est pas subordonnée à la mise en cause préalable des prestataires d'hébergement ». Une petite phrase exploitée par les deux associations pour qui les lignes de défense des FAI ne seraient donc qu’arguties. 

Pour Orange, il y a mésentente dans la lecture de cet arrêt rendu dans le contexte du blocage du site révisionniste AAARGH : la Cour a simplement souligné que les demandeurs n’avaient pas à mettre en cause en justice préalablement les autres maillons de la chaîne de responsabilité pour obtenir un blocage. L’intermédiaire doit simplement se contenter de vérifier s’il est objectivement impossible pour le demandeur d’identifier l’éditeur et l’hébergeur. Et si tel est le cas, alors ces diligences suffisantes permettent de solliciter directement les FAI.

La proportionnalité, qu’on retrouve dans toutes les procédures de référé, est une déclinaison de la subsidiarité, a encore imagé l’avocat d’Orange. Elle consiste à se demander s’il est possible de s’adresser d’abord à un intervenant plus responsable et efficace, afin de porter les efforts sur ce maillon. Or, tel est le cas ici puisque tous les éditeurs sont connus, leur identité apparaît même dans les pièces fournies par les associations, auprès desquelles certains d'entre eux se sont même rapprochés.

Le grain de sable de la procédure Arcom ?

Free, de son côté, a réclamé un sursis à statuer puisque 5 des 9 sites ciblés par e-Enfance et la Voix de l’Enfant, sont également visés par une procédure, lancée en parallèle par le président de l’ARCOM (ex-CSA). En gras, dans cette liste : 

  • PornHub
  • mrSexe 
  • iciPorno
  • Tukif 
  • Xnxx
  • xHamster 
  • xVideos 
  • YouPorn
  • RedTube 

« Cela présenterait un intérêt d’attendre l’issue de cette procédure », dont l’audience est fixée le 21 mai, soit trois jours après la date de délibéré de la présente affaire. 

Pour le FAI, e-Enfance et la Voix de l’enfant n’auraient peut-être même pas le droit d’agir dans la présente procédure, puisque l’article 31 du code de procédure civile leur reconnaît le droit d’agir, mais seulement « sous réserve des cas dans lesquels la loi attribue le droit d'agir aux seules personnes qu'elle qualifie ».

En somme, la procédure de blocage devant l’ARCOM, également initiée suite à la loi contre les violences conjugales, offrirait finalement la seule voie possible pour bloquer des sites pornographiques.

« Il ne faut pas faire n’importe quoi en matière de blocage » a taclé le représentant de Free. « Avec des jurisprudences imprudentes, on se retrouve rapidement en Chine ».

Écrit par Marc Rees

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

L’expertise réclamée par le ministère public, décriée par les FAI

« Cela n'a jamais été plaidé en 20 ans ! »

Une série de textes dans la besace

Le grain de sable de la procédure Arcom ?

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Commentaires (33)


« « L’exposition de la pornographie aux mineurs est une réalité » a insisté Me Laurent Bayon. Et celui-ci d’adresser des coups de boutoir à destination des FAI : « ils se font défenseurs du droit des éditeurs de sites pornographiques ». Ces intermédiaires « se prévalent d’un principe qui est le leur, la neutralité du Net. On voit qu’à travers, ils franchissent la ligne jaune dans le sens où il n’y a plus de neutralité et ils assurent la défense de l’accessibilité aux mineurs des sites pornographiques ».



=> Quand un avocat d’adresse aux « meskeskidi » :
Un joyeux détournement de la notion même de neutralité du Net (qu’en plus certains FAI détestent, car elle ne leur permet pas de facturer des forfaits internet diffèrenciés favorisant tel ou tel usage).
J’espère au moins qu’il traficote la vérité délibérément, et pas par méconnaissance :-/


La procureure de la République, aux propos pas toujours compréhensibles : Ouch



« Je n’ai absolument pas saisi du tout les propos du Parquet. Je le dis avec beaucoup de respect » a réagi l’avocat d’Orange : Ouch, ouch.



Sur les sujets techniques de ce type, le ministère public pourrait faire l’effort de travailler les dossiers en amont avec des spécialistes de la question…


Il y a seulement 2 commentaires sur pareil sujet ? Je suis étonné.


Il faut laisser le temps aux inpactiens de digérer leur repas avant qu’ils ne viennent s’épancher ici :D


En même temps on dirait un poisson d’avril un peu à la bourre, ça fait un peu fake news :transpi:


On en est tous à chercher le sens de la contrepèterie du sous-titre avant de commenter.



Winderly a dit:


Il y a seulement 2 commentaires sur pareil sujet ? Je suis étonné.




Ils n’ont peut être pas passé la vérification de l’âge à l’entrée :mdr:



Cette mesure serait « aux frais des fournisseurs d’accès, car c’est quand même eux qui permettent l’accès des mineurs ». Notons que les fournisseurs d’électricité n’ont pas été mis dans la cause, pas plus que les fabricants de claviers, souris ou PC.




Et surtout les fabricants de smartphone, et d’écrans ! Sans oublier les fabricants de caméra, c’est à cause d’eux qu’on a du pr0n en boite quand même, et que penser du rôle actif de Michel la perche pour capter le son ? :D



C’est magique comme argumentaire n’empêche :)



Un tel avis d’un collège d’experts serait utile, selon elle, pour dire ce qu’il est possible de faire « à bref délai » pour évincer l’accès des mineurs aux sites en question, tout en laissant passer les majeurs. « Ces experts vont nous le dire, le prescrire, donner exactement la façon, le mode opératoire. Ça c’est important ».




Au hasard ? Apprendre aux parents à lire ?
Amis parents, un peu de lecture….en direct de e-enfance qui apparemment ne sait pas qu’ils ont une page à partager avec leurs adhérents. Ça nous fera des vacances et des économies au niveau des tribunaux


Dites au point où ils en sont ce ne serait pas plus simple et moins liberticide de demander aux FAI de mettre en place un filtre parental (opt-in) avec leur box ?



La liste serait gérée par le gouvernement et contiendrait tous les sites interdits au mineur (obligation légale au site de se déclarer)
Possibilité aux parents de choisir quel appareil est concerné par le filtre (avec les interfaces des box ça doit être simple)



Pour la 4G si l’abonnement (ou la carte) est acheté par un mineur filtre par défaut.
Si acheté par un adulte opt-in



Par ce que entre ça et et le filtre par défaut sur les appareils … je me demande si ce ne serait pas une solution plus simple et moins liberticide (voir pas liberticide du tout vu que c’est censé être de l’opt in)


. « Avec des jurisprudences imprudentes, on se retrouve rapidement en Chine ».



c’est ce qui nous pend au nez, mais jusqu ‘ici TOUT va bien !
(dit le type chutant d’un immeuble) :eeek2:


Bonjour on va aller vers une option comme chez canal :
Abonnement par défaut pas de X
Abonnement avec option ( payante ) tout les sites X du monde
je vous raconte pas le matériel a mettre chez les fai.


Pour le coup, je suis pour le renforcement des mesures de contrôle. Mais mettre un dispositif juste sur quelques sites et qui repose sur le FAI c’est juste marcher sur la tête.
Ils vont finir pas tout bloquer, ce sera plus simple à gérer….
Je ne comprends même pas ces assos qui ne se rendent pas compte de la débilité du truc.



Chez Canal le Porno est une option gratuite, et tu devras initialiser un code parental sur ton décodeur.



Peut être parce qu’on fait une overdose du sujet sur Nxi… Il n’y a qu’à voir le nombre d’articles en lien dans la news :)


Papa comment je fais pour devenir Vert et avoir des super pouvoir, tu peux pas c’est de la fiction.
Papa on fait quoi si on se fait attaquer par des Zombies, tu peux pas c’est de la fiction.
Papa on fait comment pour baser pendant 40 min comme un forcené, tu peux pas c’est de la fiction, demande a ta mère, elle est déjà contente qd ca dépasse les 5 min.



Faut pas s’étonner que les parents n’en foutent plus une (généralité gratuite c’est lundi) et attendent de l’état qu’ils fassent tout a leur place…


En France est mineur toute personne de moins de 18 ans révolu.
Entre 3, 6, 9, 12 , 15, et 17 ans il y a pt être une capillarité ?
=> Mais la loi est la loi. ( et je suis d’accord) Dura lex sed lex.
Mais existe-il une vrai etude sur l’impact négatif du Porno sur la jeunesse ?
Ca me rappelle les discutions violence dans les jeux vidéo => rend plus violente la jeunesse….


Et les FAI ne pourrait il pas plaider l’impossibilité technique tout simplement ? Du genre quant on bloque, on bloque pour tous le monde ou pour personne (sinon j’adore les raccourcis sur la Chine quant on voit en France et en Europe le blocage des sites depuis les années 2000, bref faites ce que je dis, pas ce que fais :neutral: ).



RuMaRoCO a dit:


Mais existe-il une vrai etude sur l’impact négatif du Porno sur la jeunesse ? Ca me rappelle les discutions violence dans les jeux vidéo => rend plus violente la jeunesse….




De toutes façons, quand une étude sort, il y a toujours quelqu’un pour la contredire et dire que ce n’est pas une vraie étude.



Si les sites pouvaient être bloqués s’ils ne respectent pas la loi, ça m’arrange. De toutes façons je bloque le porno à la maison même pour les sites qui respectent la loi
(et maintenant en plus je mets de la QOS: celui qui mange le plus sera aussi le plus lent…)(et oui, je m’applique les mêmes règles qu’aux enfants, tout admin doit utiliser un compte normal pour ressentir la frustration de ce qu’il met en place :) )


C’est bizarre de dire que les FAI sont responsables.



Est-ce que google est responsable ? Le navigateur ?



Est-ce que la poste est responsable du contenu des envoies ?


Le ministère public s’échine… Le ministère public c’est Chine.



Bravo pour le sous-titre !!!



Cette mesure serait « aux frais des fournisseurs d’accès, car c’est quand même eux qui permettent l’accès des mineurs ».




Faux et archi faux ! Un mineur n’a légalement pas le droit de souscrire à un contrat d’abonnement Internet.


@dvr-x je sais très bien que l’option est gratuite chez canal mais vu les frais que les fai auront pour mettre en place la mesure ce ne sera certainement pas une option gratuite.



RuMaRoCO a dit:


En France est mineur toute personne de moins de 18 ans révolu. Entre 3, 6, 9, 12 , 15, et 17 ans il y a pt être une capillarité ? => Mais la loi est la loi. ( et je suis d’accord) Dura lex sed lex.




Ce sont les loi humaines…. Il ne suffit pas de souhaiter quelque chose pour que ça se produise. Au contraire des lois physiques.



Dans le cas qui nous occupe, tu peux faire toute les lois que tu veux, Internet & l’informatique sont avant tout des machines à copier des données géographiquement , et de manière résiliente par conception.
Les mots des FAI comme ceux des juristes (qui comprennent pas grand chose apparemment) n’y changent rien.



Tu peux éventuellement faire des lois pour gérer les conséquences des actes. On interdit pas les couteaux, et il n’existe pas dans les couteaux une fonction “ne pas planter d’être humain” , on est pas chez Asimov. Mais si tu le fais tu t’exposes aux conséquences car la société s’est donné les moyens 1) de trouver qui c’était, et 2) d’empêcher les gens qui le font de recommencer, physiquement.
En informatique ces deux éléments sont plus complexe.



Donc toute cette histoire de site c’est du vent, techniquement.
On peux essayer par contre de faire culpabiliser les gens qui vont sur les sites , aujourd’hui on appelle ça le “nudge” , c’est tout.



Ou alors fallait en rester au Minitel, , comme l’aurait bien souhaité certain dans les années 90:
https://www.youtube.com/watch?v=dO4GaUmGdHY


Je suis entièrement d’accord, je n’ai pas pu développer ma pensée.
Je parlant de la Loi et de ca necessaire dureté j’anticipais un argument. (Qui reste aussi vrai).
Pour ma part je serai curieux de savoir à quel age nos représentants et leurs avocats ont eu leur première relation s.x.uelle? je serai prêt à parier que plus de 90 % l’on eu à moins de 18 ans….



ON me dira c’est quoi le rapport… c’est que les pulsions s.xuelles n’attendent pas d’être majeur pour exister.



Ce qui me fait rire c’est ce retour à la pudibonderie et encore une fois l’hypocritie sur le sujet. C’est le pron… le minitel n’aurait pas marché en France. (pour rappel Xavier Niel à fait fortune en commençant par ça…)


(Pour info le minitel existe encore aujourd’hui , par exemple avec TSE)



jnqcl a dit:


@dvr-x je sais très bien que l’option est gratuite chez canal mais vu les frais que les fai auront pour mettre en place la mesure ce ne sera certainement pas une option gratuite.




La solution simple pour les FAI c’est d’activer une liste blanche dans le serveur DNS de la box internet , lorsque le mode “enfant” est activé. Bien sur l’expérience utilisateur sera à chier et n’importe quelle personne qui sais changer un DNS contournera ça en 5s mais on s’en fout: Le but est de répondre à la loi, pas que ce soit utilisé.



Dans les box c’est souvent DNSMasq, ça reste une config différente à charger dans un mode ou dans l’autre.


La majorité des contrôle parental se contourne trop facilement
Blockage niveau FAI
Filtré par DNS , suffit de changé le serveur DNS 8.8.8.8
Filtré par IP , cloudflare va devoir revoir sa politique , pis un simple VPN contourne le tout
donc niveau FAI faudrait si le contrôle parental est actif aussi bloqué les VPN , Proxy , Tunnel ,socket et Tor ouff



Niveau routeur/box même histoire



Si on demande une carte d’identité sa change rien , l’enfant va fouillé pour en trouvé une valide



Niveau machine
Téléphone, suffit de le remettre a zéro
Télévision Intelligent on la remet a zéro
ordinateur , Trop facile de contourné les sécurité windows.. et souvent les parent ne vérou pas le Bios ni le compte administrateur voir utilise le même compte que les enfants



Faudrait plutôt éduqué les parents a ne pas laissé des portables avec internet au enfants sans surveillance , même histoire pour l’ordinateur, l’ordinateur dans le salon bien en vue des parents et pas dans la chambre de l’enfant avec internet



Un ordinateur sans internet dans la chambre y’a pas de problème si on retire la carte WIFI pour un portable



un peu trop simple a contournée
8.8.8.8 voilà


Microsoft/Google/Apple ont des solutions gratos de contrôle parentale, les responsables: les parents.


-Free : de la chine à l’épaule il y a la palette !
-MP : de la palette au plat de côte vous prenez tout de tavers
-Orange : oui mais du travers au jarret il y a l’épaule !



(…)



Un jour ils trouveront peut-être la tête… :plantage:



(reply:2064745:Idiogène)
ah, notre cher “idiogène”, je me demandai, bien, où t’étais passé ? :copain:




Faudrait plutôt éduqué les parents a ne pas laissé des portables avec internet au enfants sans surveillance , même histoire pour l’ordinateur, l’ordinateur dans le salon bien en vue des parents et pas dans la chambre de l’enfant avec internet



Un ordinateur sans internet dans la chambre y’a pas de problème si on retire la carte WIFI pour un portable




Tellement d’accord!



C’est exactement ce que j’ai fait. PC avec filtrage et compte non admin pour les enfants, dans la même pièce que nous les parents, et qwant junior pour les recherches.


dans la même pièce que nous les parents…



ça c’est important !
et qu’on ne me parle pas : d’atteinte aux Libertés
ceux-là proposent QUOI comme alternative à cela ?


En me basant sur le titre de l’article, cela ne me semble pas possible sans MitM.



Bloquer par défaut et autoriser selon paramètre du compte oui, mais bloquer par IP serait problématique (suffit qu’ils passent sur cloudflare pour que le fournisseur d’accès bloque soudainement le tiers d’internet) et bloquer par DNS est inefficace. Il n’est plus possible de filtrer selon le nom de domaine de l’entête de la première requête avec TLS 1.3.



RuMaRoCO a dit:


Ce qui me fait rire c’est ce retour à la pudibonderie et encore une fois l’hypocritie sur le sujet.




On est aussi en période électorale…. après le 17 on en entendra plus parler.
Les assos qui portent ce genre de sujets savent qu’elles ont une fenêtre de tir de quelques mois une fois tous les 5 ans.