La FNAC dément vouloir licencier des centaines de disquaires

Mais il n'y a pas de quoi positiver

Le 20 juin prochain, la FNAC fera son entrée en bourse. Un évènement important pour l'actuelle filiale de Kering (futur nouveau nom de PPR), qui pourrait bien s'accompagner de licenciements massifs rapporte une source interne contactée par Le Parisien. Une information démentie par la FNAC mais qui n'aurait rien d'insensée à l'heure où les boutiques physiques du secteur culturel souffrent comme jamais.

 

Avec pertes et fracas 

Game, Surcouf, Virgin Megastore, The Phone House et bientôt la Fnac ? De nombreuses boutiques physiques ont bien du mal à survivre et notamment à lutter face à Internet. Pour la FNAC, qui a réalisé l'an dernier une perte de 142 millions d'euros, soit cinq fois plus qu'en 2011, il faut réagir. Sa maison-mère, le groupe Kering, ex-Pinault-Printemps-Redoute (PPR), prévoit d'ailleurs depuis plusieurs mois de lancer la Fnac dans le bain de la bourse, ce qui sera fait dans trois jours.

 

Mais selon Le Parisien, deux plans d'économies nommés Mars et Phœnix sont prévus par l'enseigne culturelle. Mars visera spécifiquement ses disquaires d'après notre confrère. 289 postes spécialisés dans la musique pourraient donc être supprimés dans un avenir proche. Quant au plan Phœnix, il concernera d'autres types d'emplois, en particulier à Paris, à la Fnac Forum des Halles notamment. Environ 300 postes seront touchés par ce plan. Après la fermeture de Fnac Music au profit d'iTunes, le plan Mars prouverait que la musique ne paie plus pour l'enseigne, quand bien même selon certains disquaires indépendants, le secteur est encore loin d'être mort.

« Adapter les effectifs sur le marché du disque » 

Contactée par l'AFP, la FNAC a immédiatement démenti les informations du Parisien, tout en apportant certains détails au sujet des disquaires. « Nous démentons catégoriquement la suppression de 600 postes à la FNAC dans les mois à venir » a ainsi déclaré un porte-parole de l'enseigne. Aucun plan de suppression de postes dans les magasins parisiens n'est prévu répète la FNAC.


Concernant les disquaires, la situation est différente. La FNAC concède que des négociations sont en cours depuis un an et demi avec les partenaires sociaux afin d' « adapter les effectifs sur le marché du disque ». Ce qui sous-entend bien que des départs sont à prévoir. Néanmoins, l'enseigne dément totalement les 289 suppressions d'emplois uniquement pour les disquaires. « On est bien en deçà d'un tel chiffre. »


Dès le début de l'année 2012, un plan, officiel cette fois, prévoyait la suppression de 500 postes dans le monde, dont 310 en France, afin de redresser les comptes de l'entreprise. Ces postes visaient toutefois en majorité le secteur administratif de la FNAC et non les disquaires ou les vendeurs.

Une question stratégique pour Kering

Rappelons que Kering a racheté la FNAC en 1994 et que la filiale italienne a déjà été cédée l'an passé au fonds d'investissement Orlando Italy. Quant à la vente de la FNAC dans son intégralité, sa mise en bourse est déjà une première étape, permettant à Kering de se recentrer sur le luxe et l'habillement, comme il le souhaite depuis plusieurs années.


Le futur du marché du disque au sein de la FNAC est quoi qu'il en soit plutôt sombre. Un tiers des ventes de musique en France se fait déjà sur internet, et les ventes de single sous format CD sont vouées à disparaître dans quelques trimestres. Quant aux albums, ce n'est qu'une question de mois. Resteront alors les vinyls et autres produits spécifiques.

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