Hier soir avait lieu la conférence « Peek performance » d’Apple, et on s’attendait à un certain nombre d’annonces en lien avec – roulement de tambour – les performances. C’était clairement le cas.
L’iPhone SE 3, qui a ouvert les hostilités, reprend la formule habituelle en intégrant cette fois la puce A15, la même que dans l’iPhone 13. L’appareil photo passe à 12 mégapixels (f1,8). Toutes les fonctions photos liées aux puces récentes (Deep Fusion, Portrait, Smart HDR 4…) sont présentes. Pour le reste, le châssis ne change pas et on reste sur un modèle hérité de l’iPhone 8 avec Touch ID.
Ce nouvel iPhone sera disponible le 18 mars à partir de 529 euros, 40 euros de plus que l’iPhone SE 2.
Dans une moindre mesure et pour rester dans les iPhone, on note l'apparition d'un coloris vert alpin pour l'iPhone 13, Pro ou pas. Les précommandes ouvriront le 11 mars.
Même formule pour l’iPad Air, qui passe à la puce M1 comme l’iPad Pro avant lui. Apple annonce bien sûr des performances bien supérieures. La 5G débarque également, de même que Center Stage, qui permet de garder tout le monde dans le champ de la caméra pendant une visioconférence, avec un passage là aussi à 12 mégapixels. Tout le reste est identique.
L’iPad Air M1 sera disponible le 18 mars à partir de 699 euros.
Mac Studio, le « mini-Pro »
Le Mac Studio est pour sa part un nouveau modèle et se présente comme un pavé d’aluminium (d’une seule pièce), haut comme trois Mac mini.
Il se décline en deux versions, l’une avec une puce M1 Max, l’autre avec un M1 Ultra. Cette dernière est une nouvelle entrée au catalogue maison et est constituée, dans les grandes lignes, de deux M1 Max.
D’après les propres mots d’Apple, la firme s’est évité le casse-tête de concevoir une puce unique plus grosse. Les deux puces Max communiquent par un pont nommé UltraFusion, mais en dehors d’un nom clinquant on n’en apprendra pas plus à son sujet, sinon qu’il offre une bande passante de 2,5 To/s et permet à la puce d’être reconnue comme une entité unique.
La puce réunit 20 cœurs CPU – 16 pour les performances et 4 pour l’efficacité énergétique – et 48 ou 64 cœurs pour la partie graphique. C’est cette dernière qui est surtout mise en avant, avec un total de 8 192 unités d’exécution et une puissance totale annoncée de 21 téraflops (sans plus de précision). Le moteur neuronal passe à 2 cœurs, la mémoire unifiée supportée à 128 Go (800 Go/s) et le nombre d’écrans gérés fait un bond : jusqu’à quatre écrans 6K à 60 Hz en simultané, auxquels on peut ajouter un cinquième écran, d’un maximum de 4K en 60 Hz.
Les performances annoncées de cette puce – de 840 mm² tout de même ! – sont bien sûr supérieures à tout ce que la firme avait produit jusque-là. Le Mac Studio Max est annoncé ainsi comme 50 % plus rapide en CPU qu’un Mac Pro Xeon 16 cœurs, et 2,5 fois plus rapide qu’un iMac 27 pouces i9 à 10 cœurs. La version Ultra dépasse de 90 % le même Mac Pro, et de 60 % la même machine avec 28 cœurs. Quant au GPU, il serait 3,4 fois plus puissant que Radeon W5700X fournie en standard avec le Mac Pro.
La connectique est relativement fournie. À l’arrière, on trouve quatre ports Thunderbolt 4, un Ethernet 10 Gb/s, deux USB-A, un HDMI et une prise casque. À l’avant, deux ports USB-C (Thunderbolt 4 dans la version Ultra) et un lecteur SD. Le Wi-Fi 6 et le Bluetooth 5 sont bien sûr là.
Le refroidissement a fait l’objet d’un travail particulier pour éviter tout phénomène de throttling, qui se produit quand la puce limite ses performances pour ne pas risquer la surchauffe. L’air est aspiré par la base, passe par l’alimentation et les composants avant de passer dans une double turbine et d’être éjecté par une grille à l’arrière. Apple vante le silence de la machine, que l’on devrait à peine entendre à plein régime.
Les tarifs sont à l’avenant, on s’en doute. Comptez 2 299 euros pour la version Max de base, comprenant 24 cœurs GPU, 32 Go de mémoire et un SSD de 512 Go. La version Ultra bondit à 4 599 euros avec, pour ce prix, 48 cœurs GPU, 64 Go de mémoire et 1 To de SSD. Comme le Mac mini, le Studio est vendu seul, sans aucun périphérique. Les options sont toujours aussi onéreuses, avec par exemple un passage de 512 Go à 1 To de SSD facturé 230 euros. Vous souhaitez les 64 cœurs GPU ? Il vous en coûtera... 1 150 euros.

Le plus gros Mac Studio que l’on peut acheter contient ainsi une puce M1 Ultra avec 64 cœurs GPU, 128 Go de mémoire et 8 To de SSD. Le tout pour la bagatelle de 8 199 euros.
Attention d'ailleurs si le temps est venu pour vous d'investir dans ce genre de matériel, les machines Ultra voient leur date de livraison reculer. La configuration minimale n'arrivera qu'entre le 14 et le 25 avril, tandis que la maximale devra attendre la semaine du 4 au 11 mai. Ces dates changeront encore probablement.
Il s’agit clairement de machines dévolues aux professionnels de l’image, photo ou vidéo. Ce sont davantage de petits Mac Pro qu’une simple évolution du Mac mini, qui ne joue pas dans la même cour. Un Mac Pro reste en tout cas prévu.
La disponibilité du Mac Studio est prévue là encore pour le 18 mars.
Un nouvel écran 27" pour accompagner
Pour accompagner le Studio, un nouvel écran est proposé. Le Studio Display affiche une définition 5K dans une dalle de 27 pouces. Il hérite d’une grande partie des technologies poussées dans le Pro Display XDR. Il intègre également une puce A13 pour certaines opérations, dont le traitement graphique des images issues de la webcam 12 mégapixels, compatible Center Stage.
L’écran possède trois ports USB-C et un Thunderbolt 4, qui pourra être utilisé pour recharger les équipements mobiles de la firme. L’alimentation est de 96 W, assez pour n’importe quel modèle. Trois micros sont également présents, de même que six haut-parleurs.
Le Studio Display est proposé à 1 749 euros en verre standard avec traitement anti-reflets. Pour ce prix, on peut choisir entre le pied à inclinaison réglable et le kit VESA. Deux options sont disponibles : le verre nano-texturé (dalle mate) pour 250 euros et le support permettant de régler aussi la hauteur pour la modique somme de 500 euros.
L’écran sera disponible le 18 mars.