Alors que Shadow travaille toujours à sa nouvelle offre et que l'on se demande ce que devient Stadia, NVIDIA renforce son offre de cloud gaming avec de nouvelles fonctionnalités et un niveau supérieur : GeForce Now RTX 3080. Une annonce bienvenue en période de pénurie mondiale de composants, dont les GeForce.
Après s'être longtemps cherché, le modèle du cloud gaming de NVIDIA semble enfin avoir trouvé un point d'équilibre. Relancé en début d'année dernière avec un modèle Freemium, il a connu des débuts difficiles mais n'a cessé de s'améliorer depuis, ajoutant des jeux, des partenaires et des fonctionnalités de manière régulière.
Il comptait ainsi 4 millions de membres en août 2020, alors qu'il s'ouvrait aux Chromebook. Quelques mois plus tard, ils étaient un million de plus, alors que certains navigateurs étaient ajoutés à la liste des plateformes compatibles. En mars 2021 ce chiffre était doublé, tout comme le tarif de l'abonnement prioritaire qui passait à 10 euros par mois.
Depuis, on attendait des nouvelles. Nous savions que la migration vers des GPU de la plateforme Ampere était prévue, mais elle aura pris son temps. Et pour cause, NVIDIA a développé le GeForce Now SuperPod pour y déployer sa nouvelle offre, qui complète l'actuelle : GeForce Now RTX 3080. Le service compte 12 millions de membres.
- GeForce Now : du projet GRID à l'offre commerciale, une lente évolution
- GeForce Now SuperPod : Ampere et Threadripper Pro dans l'infra prête à l'emploi de NVIDIA
4K, 120 ips, Adaptive Sync et... GeForce RTX 3080
Au programme, des sessions de jeu plus longues (8h plutôt que 6h), une définition maximale de 1440p sur macOS et PC, avec du 120 ips sur macOS, PC et Android, jusqu'à du 4K HDR 7.1 sur Shield TV.
Pourquoi ? C'est la seule plateforme où le H.265 est pour le moment utilisé. Un point qui pourra évoluer à l'occasion de prochaines mises à jour nous confirme NVIDIA. Surtout, les performances sont revues à la hausse pour coller à celles d'une GeForce RTX 3080 telle qu'elle est proposée sur les PC de bureau.
NVIDIA indique que la latence mesurée est de 56 ms à 120 ips contre 81 ms pour la version classique de GeForce Now (60 ips), du niveau d'une GeForce RTX 2080. Dans les deux cas, ce serait moindre que ce qui est observé pour une Xbox Series X à 60 ips (93 ms), xCloud (175 ms) ou un PC aux piètres performances (plus de 200 ms).
Avec la dernière version du client il ajoute (à tous les membres) la technologie Adaptive Sync appliquée à une solution client/serveur, visant à synchroniser l'envoi d'une image avec son affichage à l'écran.
Il sera ainsi intéressant de comparer les performances des MacBook Pro avec M1 Max à de telles instances, Apple ayant effectué une comparaison avec la RTX 3080 Mobile. Pour le moment, NVIDIA indique que cela permet de multiplier par 13 les performances d'un MacBook Air M1.
17 euros par mois (pour le moment)
Côté tarif, comptez 100 euros pour 6 mois. Une offre présentée comme à durée limitée, qui sera disponible outre-Atlantique en novembre et en Europe en décembre. Les membres Founders et Priority peuvent y souscrire dès maintenant. Si vous vous abonnez à l'offre Priority aujourd'hui, vous serez également concerné.
Pour rappel, GeForce Now donne accès à une plateforme de cloud gaming compatible avec 1 100 jeux, dont de nombreux free-to-play. Vous pouvez y accéder depuis un ordinateur, un appareil mobile ou un simple navigateur. En plus de Chrome et Safari, Edge est désormais compatible (beta). Pour Firefox, cela ne semble pas pour tout de suite.
Le service gère les plateformes Epic Game Store, Gog, Steam, Ubisoft Connect et EA désormais. Mais pas tous leurs jeux. Dans le cas d'EA, cela concerne par exemple Dragon Age Inquisition, Mirror’s Edge Catalyst, Battlefield 1, Super Mega Baseball 2 et 3. D'autres arrivent. NVIDIA met également en avant l'arrivée de Far Cry 6, Guardians of the Galaxy, New World, Dying Light 2, Crysis Remastered Trilogy, World War Z: Aftermath, ICARUS et Humankind.
NVIDIA couvre avec son service et la GeForce Now Alliance 80 pays via 30 datacenters et dispose de serveurs hébergés en France, à Paris. Les nouveaux serveurs y seront proposés pour l'occasion.