La conception des PC et des serveurs change peu à peu. Pour ces derniers, outre la montée en puissance des SmartNIC, du stockage désagrégé ou « computationnel » et autres architectures hybrides, l'arrivée de CXL va bouleverser les habitudes. Samsung s'y prépare.
Compute Express Link (CXL) est un standard initié par Intel et d'autres grands acteurs de l'industrie pour disposer d'une interface rapide, à faible latence, permettant de gérer la cohérence mémoire entre différents composants. Elle venait s'opposer au Gen-Z de Samsung, qui a fini par se ranger aux côtés du fondeur. On passe désormais au concret.
Les prochaines grandes plateformes d'ARM, AMD et Intel sont parées pour CXL, actuellement en version 1.x, basée sur le PCIe 5.0. La 2.0 est déjà prête. Samsung a de son côté communiqué sur l'arrivée prochaine de son Memory Expander, des modules de mémoire DDR5 qui seront commercialisés sous forme de cartouches E3.S exploitant CXL.
Ainsi, la mémoire n'aura plus à être présente aux côtés du CPU ni à dépendre du nombre de canaux gérés. On pourra atteindre des capacités bien plus élevées. Ce choix complète un arsenal déjà composé de la mémoire classique, des SSD et autres solutions à mi-chemin, comme Optane chez Intel (dans une multitude de formats).
Le Coréen n'a pas encore communiqué sur les débits ou la latence que permettra sa technologie, mais veut déjà travailler avec l'écosystème pour que son produit soit géré comme il se doit. Il met ainsi à disposition de ses partenaires une suite d'outils et de d'API prêts à l'emploi via son Scalable Memory Development Kit (SMDK).
Il supporte la virtualisation de la mémoire, étant présenté comme capable d'attribuer automatiquement des modules CXL ou de la DDR5 classique selon les besoins grâce à un « moteur de tiering intelligent » propriétaire. Ce SMDK sera accessible à tous et publié sous licence open source dans la première moitié de 2022.