Il fallait s'y attendre, après des années à fabriquer ses propres smartphones Google devait bien franchir le pas en proposant des SoC adaptés à ses besoins plutôt que des modèles prêts à l'emploi. La société dévoile ainsi Tensor, qui sera mis sur le marché cet automne avec les nouveaux Pixel 6 (Pro).
Dans le domaine des smartphones, une bonne partie de la valeur, pour ne pas dire l'essentiel, passe dans le SoC. Il est en général fabriqué par des sociétés spécialisées comme Mediatek ou Qualcomm, à quelques exceptions près.
En effet, Samsung produit ses propres Exynos, Apple fait de même tout comme Huawei. D'autres font un choix intermédiaire, comme Microsoft qui avait simplement « rebadgé » une puce Qualcomm à son nom pour sa Surface Pro X. Google était l'un des seuls géants du secteur à ne pas avoir tenté sa chance.
La société a pourtant du savoir-faire en la matière, disposant d'une équipe pour la conception de ses Tensor Processing Unit (TPU) dans le domaine du datacenter. Il lui fallait sans doute attendre d'être au point sur les thématiques chères au monde de la mobilité comme la faible consommation, la connectivité, etc.
Cela semble être chose faite avec l'annonce de Google Tensor, présenté comme son premier SoC maison pour smartphone. Il sera disponible cet automne dans les Pixel 6 (Pro) qui seront livrés sous Android 12. Malheureusement, c'est à peu près tout ce que l'on sait au sujet de ces puces, la société voulant simplement préparer le terrain.
Ne vous attendez donc pas à des détails sur son architecture, le type de cœurs ARM utilisés, la solution graphique retenue ou même de vagues indications sur le niveau de performances face à la concurrence ou l'autonomie.
On a simplement droit à une vidéo et des banalités du genre « Tensor a été pensé pour la manière dont les gens utilisent les smartphones aujourd'hui et comment ils le feront demain » avec la promesse d'une puce à l'aise avec les traitements liés à l'intelligence artificielle (d'où son nom), spécialement dans le domaine du traitement photo.
Le Pixel 6 aura d'ailleurs droit à de tout nouveaux capteurs, mais les utilisateurs devront s'accommoder d'une proéminence importante à l'arrière de l'appareil. Il doit néanmoins être « le téléphone Google que nous avons toujours imaginé, qui continue à s'améliorer, tirant parti des éléments les plus performants de Google, dans le cadre d'une expérience hautement personnalisée ». Côté sécurité, une puce Titan M2 sera bien entendu de la partie.
La société promet d'en dire plus d'ici l'automne, pour le moment, on a droit à une simple page dédiée aux Pixel 6 (Pro). Sur Twitter on peut apprendre quelques détails supplémentaires : chaque déclinaison sera proposée en trois coloris, le Pixel 6 Pro se distinguer par une « barre » des capteurs photo positionnée plus bas que sur le Pixel 6.
Elle intègre trois capteurs, dont un avec optique « telephoto » et zoom 4x. C'est ce dernier qui est retiré sur le Pixel 6 classique. Le dernier capteur, en façade, prend la forme d'un simple « point », relativement discret cette fois. The Verge, qui a eu droit à d'autres détails croustillants (diffusés sur YouTube) évoque l'intégration de la 5G, des écrans de 6,4" à 90 Hz (Pixel 6) et de 6,7" à 120 Hz (Pixel 6 Pro). Tous deux ont un capteur d'empreintes digitales.
Rien n'a filtré sur le tarif, mais nos confrères précisent qu'il sera très certainement élevé. Le temps où les modèles « Made in Google » se démarquaient parce qu'ils étaient très abordables est en effet révolu depuis bien longtemps.