Retour sur Diaspora 0.1 qui se développe et publie son wiki

Vous pouvez partager votre vie, sans permettre à d'autres de la vendre

Diaspora est un projet que l'on croyait un peu enterré tant il ne faisait plus parler de lui ces derniers temps. Pour rappel, il s'agit d'une tentative de réseau social open source et décentralisé qui s'inspire de ce que propose Facebook, Google+ et autres Twitter. Il est récemment passé à la version 0.1 et vient d'ouvrir un wiki assez complet, l'occasion pour nous de revenir sur son cas.

 

Diaspora est né en 2010 sous la forme d'un projet Kickstarter. Le but était alors de proposer un réseau social open source au fonctionnement décentralisé, qui permettrait à chacun de communiquer avec le reste du monde de manière libre, en sachant que ses données ne seraient pas exploitées à des fins publicitaires. Demandant seulement 10 000 $, l'équipe a finalement terminé avec plus de 200 000 $ via 6 479 participants.

Diaspora : un projet aux débuts difficiles

Le projet a ensuite rapidement pris forme et un dépôt GitHub a été mis en place afin de préparer une première mouture proposée sous la forme d'un test privé. La DiasporaFoundation a ensuite été créée et l'on voit naître des « Pods », les serveurs qui permettent l'inscription et l'utilisation du service, çà et là. Mais le projet semble s'enliser et perd l'un de ses membres fondateurs en 2011 : Ilya Zhitomirskiy.

 

Début 2012 de nombreux changements interviennent et de grosses portions du code sont réécrites, et c'est finalement à partir de février que les choses sérieuses commencent, l'équipe étant alors passée à six personnes travaillant d'arrache-pied pour mettre au point une version réellement exploitable du site. Durant l'été, et après qu'ils aient décidé de se pencher de manière plus importante sur leur autre projet Makr.io, le flambeau est passé à la communauté des développeurs.

 

 

L'organisation a alors été complètement revue. Un système de branches de développement a été mis en place, la gestion des versions passait à SemVer et la mouture 0.0.1.0 voyait le jour. Des paquets ont ensuite été créés pour faciliter l'installation sur Debian et Ubuntu via la branche stable, la communauté était invitée à participer via Loom.io pour donner ses idées et ses impressions sur l'outil et ses évolutions. Et finalement, en mai dernier, c'est la mouture 0.1.0.0 qui a été mise en ligne, suivie par un petit correctif quelques jours plus tard.

 

Aujourd'hui, c'est le Wiki officiel qui a vu le jour, en pleine tempête PRISM, et peu après les recommandations de l'EFF dont nous vous parlions récemment. Tout le monde devrait y trouver son bonheur puisque les informations sont triées par cible : développeurs, adeptes de la technique, administrateurs d'un pod, ... Une FAQ dédiée aux simples utilisateurs est aussi proposée.

 

Si vous voulez tenter l'expérience, sachez qu'une liste des Pods disponibles est proposée par ici. Elle vous permettra de savoir où sont hébergés les serveurs, quel est le taux d'uptime, la note des utilisateurs, la version de l'application utilisée... Pour le moment, comme le précise le site du projet, il n'est pas encore possible de passer d'un pod à un autre, mais cela est en cours. Les développeurs motivés peuvent d'ailleurs contribuer via le dépôt Git Hub, vous pouvez aussi choisir d'héberger vous même votre Pod

 

Diaspora

L'avenir du réseau social est-il à celui que chacun héberge chez soi ?

Attention, pour le moment si les données échangées entre les Pods le sont de manière sécurisée (via SSL), leur contenu n'est pas encore chiffré. Un administrateur est donc susceptible d'avoir accès à l'ensemble de vos données, ce qui pose encore problème pour un usage réellement quotidien et la publication d'informations sensibles.

 

Comme toujours, n'hésitez pas à nous faire part de vos retours au sein des commentaires, sur votre expérience de Diaspora. Notez que si vous cherchez des alternatives, vous pouvez vous essayer à Movim, un projet français dont vous trouverez une liste des pods par ici, ou pump.io qui a récemment pris la place d'Identi.ca.

 

Movim

 

Dans tous les cas, vous serez incité à héberger vous-même vos données, tout en permettant un échange avec les autres utilisateurs. Se posera alors la question de la capacité de chacun à sécuriser son accès de manière suffisante, un problème que l'on trouvait déjà dans le  cas d'applications du même genre pour le stockage en ligne (OwnCloud, SparkleShare, ...) ou la gestion des flux RSS (Selfoss, Stringer, TinyTinyRSS, ...) par exemple.

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