Si LDLC propose des produits vendus sous sa propre marque depuis des années, ainsi que des projets de claviers et autres sabres laser hors de son site, il procède autrement désormais. Plusieurs marques communes aux boutiques du groupe ont fait leur apparition.
Vous avez entendu parler des PC de marque Altyk ? « Performants, séduisants, conçus en France » comme l'explique leur site, il s'agit de machines configurables au design plutôt sobre. Parfois, il s'agit d'un simple NUC d'Intel.
La première fois que ce nom est apparu dans nos radars, c'est lorsqu'un responsable des contenus vidéo de Materiel.net l'a recommandé sur Twitter, début août. D'autres ont suivi sur LinkedIn. Top Achat en a ensuite fait la promotion, puis LDLC. Et pour cause, il s'agit de machines assemblées et commercialisées par le revendeur français.
Cette initiative n'a fait l'objet d'aucune annonce particulière. D'aucun communiqué de presse. Pourtant, elle dénote d'une évolution plus générale de la stratégie du groupe au regard de la gestion de ses marques.
Altyk : des PC personnalisables (mais pas trop)
Altyk est une marque déposée par LDLC le 3 janvier 2019. Sur son site, il est assez facile de faire le rapprochement puisque le revendeur est clairement évoqué dans les conditions générales de vente. Il est aussi le seul à les vendre avec les autres sites du groupe : Hardware.fr, Materiel.net et Top Achat.
L'enjeu semble d'ailleurs là : disposer d'un nom à faire connaître aux clients, arboré par des machines vendues par toutes ces boutiques. Pour le moment, Altyk reste complémentaire aux PC Hardware.fr, LDLC, etc. Mais on imagine que si le succès est au rendez-vous, leur mise en avant sera progressivement plus importante.
Côté personnalisation, le site d'Altyk ne fait pas de miracle. Malgré le rachat de Top Achat et de son célèbre configurateur, on est encore loin de Dell ou de PC Specialist. Les choix de composants sont limités, les marques pas toujours identifiées, Windows 10 omniprésent. Bref, c'est un début, mais c'est largement perfectible.
C'est d'autant plus étonnant que l'entreprise propose depuis longtemps ses propres machines sans OS et a travaillé sur des outils de configuration en ligne assez complets. On s'attendait à mieux sur ce point.
Altyk semble vouloir se différencier par sa garantie. Elle est de trois ans au départ et peut être étendue à 4 ou 5 ans selon les cas. Le surcoût est le même quelle que soit la machine : 99 ou 169 euros.
Les machines sont vendues dès 400 euros pour la version de base du « Petit PC » à 1 500 euros pour l'Omega pour joueurs. Pour rappel, sur une machine LDLC Family de base à 400 euros, la garantie est de 2 ans. Il est possible de passer à quatre ans avec le Pack Confort à 30 euros, donnant accès à quelques services complémentaires.
Ici, la mécanique va plus loin avec les packs Tranquillité/Sérénité, ce dernier proposant la sauvegarde des données en cas de SAV ou la main d’œuvre offerte lors d'évolutions matérielles (CPU, mémoire, stockage, carte graphique).
Une gamme Pro est également proposée. Son seul distinctif concret est d'être livrée avec Windows 10 Pro. Les composants sont classiques, à l'exception de « La Station Pro » livrée avec une Quadro P400, P1000 ou P4000.
Inovu et Fox Spirit : vos produits avec ou sans LED ?
Altyk n'est pas la seule initiative du genre. Ces dernières semaines, on a vu les sites du groupe vanter et annoncer des promotions sur des produits des marques Inovu et Fox Spirit. Cela ne vous dit rien ? C'est normal. Elles ont elles aussi été déposées par l'entreprise française il y a quelques mois. Les 4 et 10 mars 2020 très exactement.
La première n'est pas dans l'optique ou la téléphonie. LDLC l'utilise pour quelques références d'écrans et... des graveurs Blu-ray USB. Fox Spirit est apposée sur des écrans, mais aussi des ventirads, kit de watercooling, casques, claviers et pâte thermique. Avec une tendance LED qui nous fait dire que la cible est les joueurs.
On est par contre toujours sans nouvelles du clavier CTRL de Nemeio, annoncé en janvier 2019. Il devait aux dernières nouvelles être commercialisé dès juin 2020. Son compte Twitter est inactif depuis janvier.
D'une certaine manière, c'est un peu lui qui avait initié certains des changements que l'on constate aujourd'hui. Pour rappel, la marque Nemeio (déposée en mai 2018) est le nouveau nom de Textorm, la société qui gérait l'activité d'import/grossiste du groupe. Il y a quelques années, quand LDLC lançait un boîtier ou une alimentation « sourcés » à l'étranger et sur lesquels sa marque était apposée, c'était Textorm.
On trouve d'ailleurs encore certains de ces produits au catalogue. Puis il a été décidé de miser plutôt sur la marque LDLC avant que la stratégie multi-boutiques du groupe nécessite de miser sur des marques neuves, plus neutres.
La marque LDLC toujours exploitée
Pour autant, les produits LDLC continuent de se multiplier. Rien que depuis fin septembre l'entreprise a vanté ses écrans de projection, tapis de souris RGB, supports muraux, lunettes anti-lumières bleues, écrans, SSD et systèmes de surveillance. Si l'on ajoute les claviers, souris et autres alimentations, il y a de quoi faire un PC presque complet.
Après avoir racheté ses principaux rivaux, le français procède à la manière de ce que l'on constate parfois de la part d'Amazon : entrer en concurrence directe avec un nombre croissant de marques qu'il propose, en mettant régulièrement en avant ses produits maison. Au risque d'agacer certains partenaires ? L'avenir nous le dira.
Notez enfin que LDLC a également communiqué ces derniers temps sur une nouvelle gamme de mini PC. Là aussi il ne s'agit que de produits intégrés sous sa marque. Son Cubic MP1 est ainsi un Liva Q2 d'ECS, vendu par Amazon.
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