À force de revoir ses prix à la hausse ces derniers mois et de gérer la grogne des clients, Scaleway semble avoir appris de ses erreurs : si l'hébergeur annonce la fin de sa limite mensuelle de tarification, sans donner de date pour son offre plus flexible, il compense cette mauvaise nouvelle par des remises.
« Nous devons parler des tarifs de Scaleway Elements. Encore. » C'est ainsi que l'hébergeur français s'est adressé à ses clients dans un email diffusé il y a quelques jours. Après des augmentations cet été et des tarifications à la hausse pour son datacenter ouvert à Varsovie (VAR1) et DC5 (PAR-2), la facture pourrait s'alourdir pour certains.
Une nouvelle hausse, en partie compensée
Le premier changement signe la fin d'un symbole, une spécificité historique de Scaleway : la limite mensuelle. Une méthode de calcul qui n'est plus jugée pertinente. La facturation à l'heure ne pouvait ainsi pas dépasser un certain montant jusque-là. Ce ne sera plus le cas à compter du 1er novembre, date d'application des nouveaux prix.
En contrepartie, les tarifs horaires du bare metal, du stockage objet, bloc, froid et de l'équilibreur de charge vont baisser de 33 %, et celui des bases de données managées de 13 %. Les plus attentifs l'auront noté : cette baisse ne concerne pas les instances virtuelles, soit le gros de l'offre (à petit prix) de Scaleway.
L'entreprise promet néanmoins une nouvelle instance DEV1-XS « avec un prix qui tue ». Elle annonce aussi que tous ceux qui auront une facture à plus de 0 euro en octobre auront droit à une remise de 25 % pendant un an. Une façon d'aider à faire passer la pilule auprès des clients les plus fidèles.
Flexibilité des tarifs : ce n'est pas encore prêt
On reste cependant sans nouvelles de la date d'arrivée de l'offre plus flexible annoncée cet été. Il était en effet question d'instances réservées, préemptives ou à tarif dynamique (Spot). Scaleway continue d'annoncer que ses équipes y travaillent, mais sans s'engager sur le sujet.
L'hébergeur précise que ses prix restent parmi les plus compétitifs du marché. C'est vrai comparé à des géants du secteur. Mais à force de hausses, de plus en plus commencent à regarder chez des acteurs de plus petite taille, comme l'Allemand Hetzner, qui en plus d'être parfois plus agressif sur les tarifs, est passé à Zen 2 cette année.