Si aucune nouvelle Shield ne semble au programme chez NVIDIA, les modèles actuels continuent d'évoluer. La dernière génération voit au passage l'intérêt de son AI Upscaling se renforcer puisqu'il sera bientôt activable sur GeForce Now et à 60 Hz, une sorte de DLSS pour tous.
NVIDIA vient de publier la 25e mise à jour pour sa console de salon sous Android TV. Le constructeur s'auto-félicite d'ailleurs de la durée de son support sur cette gamme de produits, plutôt élevé pour l'écosystème Google : 5 ans. Cette nouvelle mouture étant estampillée 8.2, elle reste sur la branche actuelle de l'OS, soit Android 9.x (Pie).
Toujours Android 9.0, mais avec SMBv3
Mais elle apporte tout de même son lot de nouveautés. Tout d'abord l'habituel patch de sécurité (juin 2020), de nouveaux jeux et applications disponibles. Outre-Atlantique, HBO devient HBO Max. Le service n'existe pas chez nous, ses contenus étant diffusés en exclusivité à travers OCS.
Mais aussi des corrections de bugs et autres micro-fonctionnalités : la possibilité d'annuler la réduction du volume lorsque le mot-clé de l'assistant Google est prononcé, donner une permission en écriture sur le stockage à certaines applications, la conversion du contenu local HDR pour des écrans ne le supportant pas (SDR), etc.
Le bouton de menu gagne en actions possibles (lancement de la veille Daydream, changement de source via l'IR, etc.). Mais on note surtout l'arrivée de SMBv3 « pour une connexion plus rapide et plus sécurisée au réseau local ». Ce standard étant supporté par tous les NAS du marché, il devrait être aisé d'en profiter.
L'AI Upscaling activable à 60 Hz et sur GeForce Now
Enfin, c'est la fonctionnalité AI Upscaling qui évolue. Réservée aux modèles 2019, elle permet pour rappel de revoir à la hausse la définition d'affichage en appliquant un modèle mathématique issu de l'entrainement d'un réseau de neurones, un peu à la manière du DLSS sur les GeForce... mais appliqué à la vidéo.
Idéal pour disposer d'une définition 4K sur des contenus YouTube ou sur votre abonnement Netflix limité en 1080p. Sur la Shield TV Pro, ce mode est désormais activable sur les contenus diffusés à 60 ips, ce qui est souvent le cas sur certains services de streaming. Il le sera aussi sur GeForce Now à compter de la mise à jour de septembre 2020.
Cela signifie qu'un jeu pourra être rendu par le service à 60 ips en 1080p, mais adaptée à une diffusion en 4K à 60 ips par la Shield TV. Une sorte d'externalisation du DLSS pour qu'il fonctionne avec n'importe quel jeu.
Pour rappel, la Shield TV 2019 est disponible pour 159 euros. Le modèle Pro avec une connectique plus fournie, 3 Go de mémoire et 16 Go de stockage à 219 euros. Elles exploitent le SoC Tegra X1+ et sont toutes deux livrées avec la nouvelle télécommande. La manette officielle est quant à elle vendue 70 euros.
Commentaires (25)
#1
Je l’ai eu hier soir sur ma shield de 2015.
Toujours impressionnant ce suivi, et que le matos de 2015 soit toujours aussi performant pour du multimédia.
#2
On en parle de la Freebox qui supporte que SMBv1 ? :(
#3
l’upscale 4K sur GFN, ça va être sympa :)
#4
L’UpScaling sur les TV 4K n’est pas géré par les TV elles mêmes ?
#5
Je suis étonné que SMB3 n’était pas déjà supporté.
#6
si mais pas aussi bien que la shield (j’ai celle de 2019 avec un projo 4k, c’est impressionnant la différence)
#7
J’ai découvert aussi avec cette maj, la possibilité de piloter l’allumage/veille de ma tele et de mon ampli via la remote. Il me semble qu’avant il n’y avait que le son qui était pilotable.
C’est super pratique, en un seul bouton j’allume 3 appareils !
#8
C’est le gros soui de SMBv3, il a modifié pas mal de chose et donc il est encore souvent mis de côté sur pas mal de produits.
#9
Bonjour j’ai effectué cette mise à jour hier soir et depuis je ne peux plus jouer à Far Cry 5 le jeupasse son temps à se télécharger mais à aucun moment il ne se lance….. j’avais aussi acheté deux jeux The Witcher et GTA V via steam en passant par GeForce now et ses jeux ne font plus partie de ma bibliothèque impossible de les lancer eu aussi. …
J’ai Nvidia sheild TV pro 2019
Si quelqu’un à des infos je suis preneur merci
#10
Il existe différente façon “d’upscaler” une image (voir une vidéo). Une façon très débile par exemple, c’est du dire que les pixels dans l’image agrandi ont la couleur du pixel le plus proche dans l’image d’origine (ce que faisait la Super NES avec le Mode 7, ça donne de très bon résultat sur tout ce qui est “pixel art” comme les jeu rétro). On peut aussi faire la moyenne des 4 pixels les plus proche (ça rend l’image un peu flou)…. Certaine méthode sont beaucoup plus avancer pour rendre plus net les contours.
Ta télé va généralement faire un upsacaling assez simple, avec le défaut souvent d’une image flou. NVidia à coté, à développer des métodes d’upscaling avancer pour les jeux vidéo. L’une d’entre elle est le DLSS (deap learning super sampling). Cette méthode (dans sa V2) est bien plus avancer et elle capable de pratiquement égaler une image de resolution native (ça “invente” des détails en analysant l’image).
#11
Déjà possible avant avec la norme HDMI CEC
#12
Idéalement c’est géré au plus près de la source et pas de la restitution visuelle, et que la puce et le soft de traitement soit la meilleur possible.
Ca évite les petites pertes possibles et succession d’optimisation successives sur la chaine de traitement genre shield > ampli > TV.
Si l’image est balancée directement en 4K par la shield, le reste va déroulé juste le transfert d’image, sans chercher à faire des calculs d’optimisation dessus.
#13
Oui c’est bien pour nos Shield TV parcontre la Shield Tab complètement abandonné
#14
Je pensais que certaines marques de télé géraient plutôt bien l’upscaling (Sony, Philips, LG et Panasonic) grâce à des puces dédiées.
Sinon, toujours content de ma Shield et agréablement surpris du suivi fait par Nvidia. C’est mon meilleur achat depuis très longtemps.
#15
Bonjour,
Est-ce que l’upscaling 4K améioré par l’IA est aussi activé lorsqu’on stream des jeux 1080p ou 1440p depuis son pc en local vers la shield (“gamestream”) ?
Ce serait intéressant pour les personnes qui n’ont pas de geforce avec DLSS.
#16
Je plussoie fortement.
#17
Justement, je croyais que les télés dernières générations avaient toutes un processeur dédié et des méthodes d’upscaling au top. Ce qui semble logique vue l’augmentation des tailles des TVs.
#18
Les TVs classiques ont surtout des techniques éprouvées et donc non onéreuses, contrairement aux modèles hauts de gamme…
Selon les TVs et les amplis, ça ne fonctionne pas dans tous les sens et ça a été amélioré ^^
(jamais emmerdé pour ma part, Sony implémente impeccablement le CEC)
#19
Ce n’est pas la taille, mais la résolution qui augmente.
NVidia a l’expertise, le matos, les raison d’investir et les moyens pour développer ce genre de techno là où pour un constructeur de TV ben c’est une fonctionnalité assez secondaire qui ne nécessite pas de dépenser d’énorme somme dedans.
Les constructeurs de télé vont se contenter d’un truc assez bien documenté, voir peut être bidouiller un truc maison par dessus, mais rien de plus qui casse 3 pattes à un canard.
En face, NVidia (et AMD ATI), l’upscaling implique des histoire pour améliorer les contours, chose que l’on va avoir besoin dans les jeux vidéo (par exemple pour l’anti aliasing). Ils ont donc énormément investient dans la recherche d’algo. Dernièrement l’apprentissage profond a ouvert de nouvelle possibilité, NVIdia leader niveau matos dans le domaine investie pas mal et propose des solutions comme le DLSS 2.0 pour faire de l’upscaling “intelligent”.
#20
Je regarde pas mal les TV Oled en ce moment en vu d’un changement l’année prochaine.
Sur ces modèles (1200-1500€), les fabricants mettent en avant des puces gérant l’upscaling (P5 chez philips, alpha chez LG, quamtum chez Samsung, …).
D’après les tests que j’ai pu voir sur le net, l’upscaling est très bien géré.
Est ce dû à la gamme de prix ?
Je n’ai pas vu de processeur similaire sur les gammes de prix inférieures.
#21
Il n’y en a pas.
Si tu veux ne pas avoir besoin d’upscaling, respecte le rapport “distance de vision / taille de téléviseur”
La plus belle des images est celle qui est conforme à l’originale ;) Pas celle inventée par une IA de mes couilles.
Je t’invite à lire cet excellent article :) https://www.son-video.com/guide/a-quelle-distance-doit-on-regarder-la-tv
#22
Excellent, excellent, tu y va vite, c’est intéressant et bienvenue sur un site de vente.
Mais le but est assez grossièrement de vendre plus grand (et plus cher).
Je ne me vois pas être à seulement 1,70m d’un écran de 139cm..
Pas certain que la taille d’un insecte dans un documentaire soit conforme à l’originale ;-)
#23
Oui, c’est dû en partie à ces puces. En gros, de ce que j’ai lu ces puces contiennent des circuits spécialisés pour exécuter des réseau de neurone (convolutif). Sur la shield, ils utilise très certainement les cuda Core du GPU (ce qui sert en temps normal pour calculer le rendu 3D, mais ça reste des unité de calculs que l’on peut programmer)
Après, il faut aussi un réseau de neurone qui soit capable de faire le traitement correctement et dans les temps (il faut cracher les 60ips en 4k).
Dans le principe, les réseaux de neurones sont capable d’interpréter l’images, peut aller jusqu’à reconnaitre les éléments qui la compose, il vont donc être plus à même d’agrandir, d’améliorer…
Par exemple, ça fait quelques années que certain s’amuse à passer les vieux films des Lumières en 4k 60fps (l’originale en comparaison) , ou même coloriser ça à la volée (ça a quand même ses limites et galère par exemple avec les vêtements).
#24
C’est quand même impressionnant. J’ai l’impression de voir mon chat ;-)
Sinon, il faudrait vraiment faire une comparaison entre l’upscale de tous ces périphériques.
Sur les sites de tests de téloches, ils s’extasient souvent sur les puces gérant ce genre de fonctionnalité.
Par exemple pour le Samsung, qui envoie en 8K et qui se sert également d’une AI.
Après, c’est sur qu’en fonction de ce qui se fait de mieux, il vaut mieux désactiver les améliorations des autres périph. J’imagine avec une Shield, un ampi et une télé qui font chacun leur upscale. cela donne quoi au final ?
#25
Ces genre d’outils fait grossièrement ce qu’un cerveau humain ferait, rajouter les détails qu’il s’attend à voir. Ca s’explique avec des statistiques (machin learning se traduit par “apprentissage automatique” mais aussi “apprentissage statistique”). Et en gros, les outils utilisé ici sont particulièrement doué avec les textures.
Mettre 2 réseaux l’un après l’autre risque de ne pas forcement donner d’excédent résultat, même s’il faut essayer je le conviens. Déjà, je pense (c’est un avis personnel au doigt lever en tenant compte de mes connaissance et mon expérience) que le mieux serait de tout faire en une seul passe (ou via des réseaux qui sont compatibles). Ensuite, ce genre d’outils, c’est assez tricky et sensible parfois à des variations assez infime. Une image déjà agrandis risque de ne pas forcément être rendu au mieux, voir totalement partir en vrille.
De plus, la comparaison objective est assez difficile. Comparer 1 image à son originale n’est pas si évident, pour faire simple certains détails dans une image vont être très importants alors qu’à coté des zone comme un gros aplat bleu du ciel, on s’en fout un peu
Pour la petite parenthèse c’est la raison du succès des GAN/generative adversarial network qui permet de faire des truc comme ça : ces visages sont totalement crées de zéro par un réseau de neurone. Tu remarqueras qu’au premier abord les images sont généralement bluffante. Mais si tu commences à regarder autre chose que le visage qui t’a attirer l’oeil (tu es humain, tu va te focaliser sur les visages), les décors, voir les vêtements sont généralement très raté (le plus effrayant est lorsqu’il essaie de créer un portrait avec une autre personne à coté). Mais dans la réalité, ton oeil est concentré sur des détail du visage (et le moindre défaut te sauterais au yeux) alors qu’à coté le décor, tu t’en fous. On retrouve ce problème que certain détail dans une image vont être bien plus important pour ton “oeil” que de truc plus gros.