Il y a un an, AMD mettait sur le marché ses processeurs Ryzen de 3e génération, basés sur l'architecture Zen 2. Ils ont depuis été adaptés aux PC portables, mais on attendait toujours la déclinaison pour ordinateurs de bureau avec partie graphique intégrée. Désormais officielle, elle va encore se faire attendre.
Avec Zen 2, AMD prend son temps. La gamme de CPU a été lentement déclinée tout au long de l'année passée, gagnant en ampleur : elle va désormais des simples Athlon aux Ryzen 9 et autres Threadripper (Pro), jusqu'à 64 cœurs. Des produits qui ont un inconvénient face à certains Core d'Intel : ils n'ont pas de partie graphique intégrée.
C'est notamment un problème dans le domaine des PC portables, où AMD veut gagner en parts de marché. Il a donc été priorisé, les premiers APU Zen 2 lui ayant été réservés. Aujourd'hui, le constructeur passe l'étape suivante en visant les PC familiaux et de bureau.
Neuf nouvelles puces sont annoncées. Première nouvelle, elles sont réservées aux OEM et ne seront donc pas vendues à l'unité. Cette stratégie a un autre avantage : l'entreprise n'a pas à communiquer sur des prix, des caractéristiques très détaillées ou à s'attendre à une horde de testeurs lui demandant des processeurs à décortiquer. Tout cela est remis à plus tard. Quand ? Robert Hallock, qui s'entretenait hier avec la presse, ne l'a pas dit.
Des Athlon Silver, Gold et de nombreux Ryzen (Pro)
Que sait-on donc de ces « nouveaux » APU ? Tout d'abord qu'il ne sont pas nouveaux. Il utilisent en effet une puce Renoir de 156 mm² (simple die), la même que celles utilisées dans les PC portables depuis le début de l'année. Elles sont néanmoins adaptées à une utilisation dans une machine classique.
Elles prennent place sur un support pour socket AM4 et leur die est protégé par un heatspreader. Les fréquences sont également plus élevées, grimpant jusqu'à 4,4 GHz, tout comme le TDP qui est de 65 watts, ou 35 watts pour les éditions GE orientées basse consommation.
AMD utilise la même astuce marketing que pour ses générations précédentes et sur les APU mobiles : bien qu'étant de 3e génération et basés sur Zen 2 (7 nm), ces puces sont identifiées comme la gamme 4000G. Ce, alors que les CPU Ryzen sont en 3000X(T) et que les 3000G utilisaient une architecture Zen+ (12 nm).
Outre les Ryzen 3 4300G(E), 5 4600G(E) et 7 4700G(E), on a droit à un Athlon Silver 3050GE (une stratégie reprenant le branding d'Intel) et deux Gold 3150G(E). Ils se distinguent par leurs nombre de cœurs, fréquence de fonctionnement, composition de la partie graphique et TDP.
Notez que chaque modèle dispose d'une déclinaison « Pro », qui pourra accéder à certaines fonctionnalités (chiffrement mémoire, gestion distante, etc.) avec un suivi de plateforme spécifique à ce marché.
Une gamme plus complète, des détails encore à découvrir
La grande nouveauté attendue de cette génération était de pouvoir disposer de plus de quatre cœurs avec une puce à partie graphique intégrée, ce qu'Intel était jusqu'à maintenant seul à proposer.
Ce nombre grimpe jusqu'à huit avec le 4700G. Zen 2 profite de fréquences revues nettement à la hausse, tout comme les performances : un modèle à six cœurs est souvent au niveau d'un huit cœurs Zen(+). La partie graphique, toujours basée sur Vega, devrait aussi évoluer dans le bon sens.
Limitée à 8 unités au maximum, sa fréquence peut attendre 2,1 GHz, contre respectivement 11 unités et 1,4 GHz précédemment. AMD est néanmoins flou sur les résultats obtenus.
Le constructeur donne simplement des gains en pourcentage par rapport à des puces Intel Core de 9e génération (pas la dernière en date donc) et déclarant que ses APU permettent de jouer en 1080p là où c'est impossible chez la concurrence, sans plus de détails ou de comparaison avec les 3200G/3400G.
Côté tarif, aucune information n'a pour le moment été donnée.