Mémoire flash : avec HSE, Micron veut se débarrasser de l’héritage des HDD sur les moteurs de BDD

Mémoire flash : avec HSE, Micron veut se débarrasser de l’héritage des HDD sur les moteurs de BDD

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Sébastien Gavois

Publié dans

Hardware

12/05/2020 2 minutes
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Mémoire flash : avec HSE, Micron veut se débarrasser de l’héritage des HDD sur les moteurs de BDD

HSE est un moteur de base de données nouvelle génération développé par Micron afin de tirer pleinement parti des capacités des SSD. Ce projet est désormais disponible sur GitHub.

Comme nous avons eu l’occasion de l’expliquer dans notre dossier sur l’extraordinaire évolution du stockage publié (Magazine Next INpact #1), le premier disque dur est apparu en 1956, alors que le premier SSD n’a été commercialisé que plus de trois décennies plus tard en1991.

S’ils sont aujourd’hui largement présents dans les ordinateurs, il a fallu que les outils informatiques s’adaptent à cette douce révolution. L’interface NVMe (Non-Volatile Memory Express) est ainsi venue remplacer l’AHCI (Advanced Host Controller Interface) afin de laisser les SSD à plusieurs Go/s s’exprimer pleinement.

Micron se penche aujourd’hui sur le cas des moteurs de base de données – storage engine dans la langue de Shakespeare – « né à l'ère des disques durs » et qui n’ont « architecturalement pas réussi à prendre en charge les performances accrues et de la latence réduite des supports non volatils de nouvelle génération ».

Le fabricant explique que la solution HSE (Heterogeneous-memory Storage Engines) initialement développée par ses équipes est désormais proposée en open source, sur GitHub. Elle s’adresse aux développeurs travaillant sur une infrastructure utilisant uniquement du stockage à base de mémoire flash.

Selon Micron, les avantages seraient nombreux : « des performances considérablement améliorées, une endurance accrue et une latence réduite, même sous le poids écrasant des déploiements à grande échelle ». Comparé à une autre solution open source pensée pour les disques durs (RocksDB avec YCSB), HSE serait ainsi capable de multiplier le débit par six, de réduire la latence d’un facteur onze et de multiplier la durée de vie des SSD par sept. À voir dans la pratique évidemment.

HSE serait en outre capable de prendre en charge chaque type de mémoire avec sa spécificité, notamment la NAND QLC 3D et la 3D XPoint (développé par Intel et Micron), etc. Le fabricant ajoute que sa solution est intégrable avec des bases de données comme MongoDB et NoSQL.

Micron HSE

Écrit par Sébastien Gavois

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Commentaires (5)


Je n’arrive pas à savoir s’il s’agit uniquement d’un moteur de base de données, tels que ceux que l’on intègre dans PostgreSQL ou MySQL/MariaDB ; Ou est-ce une base de données à part entière…



Ribibi a dit:


Je n’arrive pas à savoir s’il s’agit uniquement d’un moteur de base de données, tels que ceux que l’on intègre dans PostgreSQL ou MySQL/MariaDB ; Ou est-ce une base de données à part entière…




De ce que je comprends, il s’agit bel et bien d’un moteur de base de données puisqu’il est précisé qu’il est “intégrable avec des bases de données comme MongoDB et NoSQL”. On peut donc imaginer le voir arriver sur MariaDB par exemple (au même titre que InnoDB).


Faut vraiment jamais avoir touché SQL server pour pondre ce genre de déclaration. Après les moteurs open source j’sais pas où ils en sont de ce coté.



teddyalbina a dit:


Faut vraiment jamais avoir touché SQL server pour pondre ce genre de déclaration. Après les moteurs open source j’sais pas où ils en sont de ce coté.
Tu m’intéresses là.
Par défaut, SQL server travaille toujours par pages de 8k, y compris sur SSD il me semble.
C’est bon pour les disques durs, mais pas adapté aux SSD.
Comment tu optimises SQL Server pour les SSD?




Maintenant, l’intérêt est limité aux “petits” serveurs. Si on utilise un SAN, le stockage est virtualisé et on va sûrement laisser les carte contrôleurs et le tiering optimiser pour nous… Quelque soit l’optimisation de l’OS pour le stockage, avec du SAN, on ne peut pas réfléchir au niveau disque - c’est le taf du SAN…


Depuis le temps que les bases de données fonctionnent en entreprise sur des baies de disques, avec plusieurs niveaux de cache (déjà sur Postgres dans les années 2000 en RAM on pouvait régler plusieurs caches internes au moteur, avant même tout cache système), j’aurais pensé que ça fait longtemps que les bases de données ne sont pas programmées avec en tête l’idée qu’elles utilisent un bête disque dur physique dessous.