Après une semaine de tergiversations, Western Digital publie enfin des éléments clairs et détaillés sur ses disques durs qui utilisent la technologie SMR plutôt que CMR. Un choix technique qui peut avoir des impacts en écriture, mais qui n'est pas toujours porté à la connaissance des utilisateurs.
Dans le domaine des SSD, on tance régulièrement les constructeurs sur le fait qu'ils utilisent telle ou telle technologie (notamment les puces de flash NAND QLC) sans toujours le mettre en avant ou en omettant des informations importantes d'un point de vue technique : taille et comportement du cache SLC, qui reflète le temps pendant lequel le SSD se comportera sans baisse de performances, endurance, etc.
Mais on oublie encore trop souvent que des pratiques similaires ont lieu pour nos bons vieux disques durs. Nous ne reviendrons pas ici sur les différences entre CMR et SMR, déjà largement évoquées dans nos colonnes, mais ce point a cristallisé de nombreuses critiques ces derniers jours.
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Western Digital a notamment été accusé d'exploiter le SMR sur des HDD spécialement pensés pour les NAS, malgré l'impact que cela peut avoir en écriture. Le constructeur nous a confirmé l'information, minimisant les conséquences de sa décision et renvoyant vers ses modèles « Pro » ceux voulant exclusivement du CMR.
Seagate a de son côté profité de la situation pour rappeler qu'il ne faisait pas de même sur sa gamme destinée aux NAS, oubliant au passage que c'était bien le cas sur d'autres. Dans les deux situations, le problème de fond est le même : le client ne sait pas clairement ce qu'il achète.
Face à la polémique, Western Digital fait un premier pas dans le bon sens. Le constructeur publie un tableau détaillant quelles gammes sont CMR ou SMR, ainsi qu'une liste des références SMR. Cela permet de les distinguer. Mais il manque encore un point de taille : l'affichage de cette caractéristique là où c'est nécessaire.
Cela signifie une mise à jour du côté des fiches techniques (sur le long terme), mais également un effort du côté des revendeurs, qui n'affichent pas la référence précise, la présence ou non de cette technologie, au sein des produits qu'ils vendent. Le travail de transparence devra ainsi se généraliser et perdurer.
On espère d'ailleurs que les autres constructeurs suivront, pour que l'on sache enfin qui fait quoi. On regrettera tout de même qu'il ait fallu attendre une polémique pour que ces entreprises se décident enfin à communiquer sur le sujet et la composition de leurs produits.