Chris Hook quitte Intel

Chris Hook quitte Intel

La fin de l'odyssée

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David Legrand

Publié dans

Hardware

28/11/2019 4 minutes
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Chris Hook quitte Intel

Après avoir passé près de 20 ans chez ATI/AMD et 2 ans chez Intel, Chris Hook change à nouveau de crèmerie. Il est accompagné par Heather Lennon dans son départ. Ils pourraient ainsi rejoindre Jon Carvill chez ceux qui font actuellement le « buzz » dans le monde du hardware d'entreprise : Nuvia.

Il y a deux ans, une partie du Radeon Technology Group quittait AMD pour Intel. C'était le cas de celui qui était à sa tête, Raja Koduri, mais aussi de membres de l'équipe en charge du marketing. L'objectif du géant de Santa Clara était de créer rapidement un groupe pour finaliser son projet de GPU maison, Xe, et en assurer la promotion.

Tom Petersen de NVIDIA était aussi de l'aventure. Plusieurs journalistes étaient ensuite recrutés, de Damien Triolet à Ryan Shrout en passant par Kyle Bennett, qui a rapidement quitté l'entreprise pour raisons familiales. C'est là que la fameuse campagne sur l'odyssée est née, avec peu de concret mais beaucoup de fonds d'écrans et de t-shirts lancés.

Fédérer une communauté, tant de joueurs que de développeurs, tel était l'idée de la nouvelle structure en place. L'important n'était pas alors de faire savoir ce que serait Xe, mais de s'assurer que l'attente serait forte autour de cette gamme de produits devant arriver en 2020/2021. 

Une partie de l'équipe ne vivra néanmoins pas l'aboutissement de ce projet de l'intérieur. Chris Hook vient en effet de confirmer qu'il avait quitté Intel, accompagné de celle qui est en charge de la stratégie « digitale » à ses côtés depuis AMD : Heather Lennon. Si le nom de leur nouvel employeur n'est pas connu, tout semble pointer vers Nuvia.

Nuvia, nouveau trublion dans le monde des serveurs ?

Cette société a fait parler d'elle mi-novembre après avoir levé 53 millions de dollars auprès de Capricorn Investment Group, Dell Technologies Capital, Mayfield, WRVI Capital et Nepenthe LLC. Une somme importante, mais qui parait assez faible au regard de l'objectif que s'est donné la startup : repenser les puces exploitées dans un datacenter.

Le profil des trois fondateurs n'est sans doute pas pour rien dans le succès de cette opération de communication, puisque l'on retrouve Gerard Williams III à la tête de l'entreprise. Après avoir passé près de 10 ans à travailler sur les SoC d'Apple, il a décidé de quitter la société pour créer Nuvia aux côtés de John Bruno et Manu Gulati.

Les trois hommes affirment avoir travaillé sur une vingtaine de puces dans leur carrière, avec une centaine de brevets à leur actif, dans des sociétés comme AMD, Apple, ARM, Broadcomm, Google ou encore Intel. Depuis, ils recrutent à tour de bras, notamment pour leur équipe marketing. 

De quoi attirer l'attention, sans doute, des géants du secteur : d'Intel à NVIDIA en passant par tous ceux qui espèrent se faire une place sur ce marché en pleine mutation. En effet, x86 est de plus en plus contesté comme solution unique de calcul, les puces graphiques et bien d'autres accélérateurs montrent leurs muscles dans des domaines aussi variés que le HPC, le traitement massif de données, les traitements liés à l'IA, la vidéo, etc. 

Qui sera le grand vainqueur de cette mutation ? Nous le saurons sans doute dans une dizaine d'années. D'ici là, les cartes sont rebattues et chacun tente de prendre la meilleure position (pour le trône de Silicium).

Recrutement de gros profils

Ainsi, il y a quelques jours on apprenait que Nuvia ouvrait des bureaux à Austin, et que Jon Masters rejoignait l'entreprise en tant que vice-président en charge du logiciel.

Ancien de Red Hat, il y était en charge des travaux ARM, mais aussi de participer aux efforts de standardisation ou des projets techniques comme la mitigation de Meltdown/Spectre. C'est également le cas de Jon Carvill, une embauche qui interpelle le plus au regard de l'annonce du départ de Chris Hook d'Intel.

En effet, ce dernier était en charge du Technology Leadership Marketing, pour le géant de Santa Clara. Un travail de communicant qu'il continuera d'effectuer pour Nuvia, là encore en tant que vice-président. A-t-il embarqué Hook et Lennon dans son sillage ? Cela pourrait bien être le cas.

Écrit par David Legrand

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Le brief de ce matin n'est pas encore là

Partez acheter vos croissants
Et faites chauffer votre bouilloire,
Le brief arrive dans un instant,
Tout frais du matin, gardez espoir.

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Commentaires (4)


Venez les coupains, on as des cookies !! (et des salaires a 6 chiffres sans les primes ?)



secouss a dit:


Venez les coupains, on as des cookies !! (et des salaires a 6 chiffres sans les primes ?)




En ayant levé 53 M$, pas certains qu’ils puissent tous se verser des salaires à 6 chiffres très longtemps !
Par contre probable qu’il y ait peut-être une volonté de repartir de 0 façon start up, sans la grande machinerie que sont les grosses boites…



Jossy a dit:


En ayant levé 53 M$, pas certains qu’ils puissent tous se verser des salaires à 6 chiffres très longtemps !




“Start Up” Américaine = aucun objectif de rentabilité avant bien 5 à 10 ans, une levée de fond mi 2020 et une autre fin 2021 pour remplir les caisses. Avec des ambassadeurs comme eux t’es tranquille l’argent va pleuvoir.


Des salaires à 6 chiffres en amérique du nord, c’est assez courant en IT. La question c’est plutôt : ça commence par 1 ou 9 :D