OVHcloud Summit 2019 : dédiés Ryzen/Epyc, Bare Metal à tous les étages, IPMI, support clients...

OVHcloud Summit 2019 : dédiés Ryzen/Epyc, Bare Metal à tous les étages, IPMI, support clients…

Alors, heureux ?

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Sébastien Gavois

Publié dans

Hardware

10/10/2019 9 minutes
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OVHcloud Summit 2019 : dédiés Ryzen/Epyc, Bare Metal à tous les étages, IPMI, support clients...

Sur une partie de sa gamme, OVHcloud continue sur sa lancée en proposant de plus en plus de processeurs AMD à côté de ceux d'Intel. De gros changements sont également annoncés pour les serveurs Bare Metal. De nouvelles fonctionnalités débarquent aussi : IPMI, SGX, Link Aggregation, etc. Enfin, le support client évolue, avec quatre niveaux en fonction de vos besoins.

C'est un rendez-vous traditionnel : en octobre, l'hébergeur roubaisien organise son Summit depuis plusieurs années maintenant. Pour ses 20 ans, OVH change de nom pour devenir OVHcloud, histoire de mieux refléter le gros de ses activités. Lors d'une rencontre avec une partie de l'équipe, nous avons pu discuter des pistes d'évolutions pour les prochaines années, qui passent notamment par une implication plus grande des partenaires. 

Le Summit est également l'occasion de revenir sur les changements côté matériel. Certains ont été mis en place au cours de l'année comme le retour des informations IPMI, d'autres viennent d'être lancés en bêta (des instances Bare Metal à la demande dans le cloud public) ou n'arriveront que plus tard, comme les processeurs Ryzen sur les serveurs dédiés Game).

Nous avons pu en discuter avec Alain Fiocco, directeur technique d'OVHcloud.

Quatre niveaux de support, trois sont payants

Pour les clients Entreprise, la société annonce du changement sur un point important qui faisait bien souvent défaut : l'assistance. « Les clients Enterprise bénéficieront d’un nouvel accompagnement sur-mesure et disponible 24/7/365. Que les clients soient confrontés à un défi technique, qu’ils aient des questions concernant les solutions et les aspects financiers ou qu’ils recherchent de l’aide pour optimiser leurs services ».

En tout, quatre niveaux de support sont proposés. Standard et Premium seront bientôt disponible. Le premier sera gratuit, tandis que le second coûtera 50 euros HT par mois pour avoir accès au service client du lundi au vendredi de 8h à 18h et bénéficier d'une assistance à l'usage et à la configuration des solutions OVHcloud.

Espérons tout de même que le premier ne sera pas dégradé au profit du second pour pousser les clients à l'abonnement. D'autant que la qualité du support n'est en général pas perçue comme le point fort de la société.

Le palier Business est à partir de 250 euros HT par mois pour une gestion des incidents 24/7, une réponse aux emails en 30 minutes, un onboarding et une revue annuelle personnalisés. Enfin, avec le niveau Entreprise les emails obtiennent une réponse en moins de 15 minutes, vous profitez d'un responsable technique de compte dédié, OVHcloud partage sa roadmap et vous pouvez accéder aux architectes solutions et ingénieurs techniques.

Le coût de cette prestation n'est pas précisé. 

OVHcloud Summit

Les serveurs Bare Metal certifiés HDS

En plus du private cloud, « la certification Hébergement de données de santé (HDS) a été étendue à la gamme Bare Metal, afin de mieux supporter les usages de la santé. Une offre adaptée verra bientôt le jour, basée sur les serveurs haut de gamme. OVHcloud a également démarré le processus de qualification SecNumCloud ». Pour rappel, le Private Cloud fait partie des quelques services déjà certifié par l'ANSSI.

Alain Fiocco, directeur technique d'OVHcloud donne un exemple d'utilisation d'un Bare Metal HDS : « Depuis assez longtemps on a certifié Hébergement de Données de Santé notre service Private Cloud. Or il y a des cas d'usages dans la santé qui ne peuvent pas être fournis par l'infrastructure VMWare. Par exemple du stockage objets. On a certifié le périmètre Bare Metal HDS et, avec le réseau privé virtuel, le client peut prendre un Private Cloud certifié HDS et l'étendre avec d'autres types de services ailleurs dans un réseau privé. Tout ce périmètre devient alors certifié HDS ».

Instances Bare Metal à la demande dans Cloud Public

Toujours sur les serveurs Bare Metal, le directeur technique d'OVH nous présente une autre nouveauté : « Depuis toujours le client peut décider de provisionner des nouveaux serveurs depuis une API et l'intégrer dans son système de gestion. Ce qu'on est en train de faire, c'est exposer le serveur Bare Metal à travers des API standards de Public Cloud. Si le client utilise OpenStack, dans le catalogue de nœuds/flavors disponibles, il en verra un nouveau type qui est en fait un serveur Bare Metal ».

« Ce n'est pas de la machine virtuelle, le client peut augmenter la capacité et avoir accès à de la performance GPU et des choses qu'il n'aurait pas forcément eu avec de la virtualisation », nous explique Alain Fiocco. Ce service est disponible en alpha ouverte via les labs d'OVH depuis quatre ou cinq semaines pour OpenStack Ironic. La même fonctionnalité débarquera sur Kubernetes d'ici janvier probablement.

Durant la phase de test, une seule configuration Bare Metal est disponible, avec deux Xeon E5-2687Wv4, 256 Go de DDR4, deux SSD NVMe de 450 Go et une interface réseau 10 Gb/s. Une fois le service lancé, d'autres « saveurs » seront évidemment disponibles.

Instances Bare Metal à la demande dans Cloud Public

Récupération des données IPMI, Ryzen et Epyc se déploient

Depuis le mois de février, OVHcloud commence à renvoyer des données IPMI des machines dans l'interface de gestion de ses clients. Cette fonctionnalité gratuite est par contre réservée aux offres haut de gamme. D'après OVH, « le client peut ainsi réellement manager son hardware. Dans le cloud, personne ne fournit ces informations ».

Lors de sa conférence d'avant Summit, OVH annonce qu'elle « actualisera prochainement sa ligne de serveurs dédiés haut de gamme avec des CPU de dernière génération Intel Cascade Lake ou AMD Epyc ». Interrogé sur la disponibilité des processeur AMD Ryzen dans des serveurs dédiés, Alain Fiocco nous explique que la gamme de serveurs dédiés Game en utilisera lors de la prochaine mise à jour ; c'est la dernière à être renouvelée.

« Sur les gammes Infra et HG, vous allez avoir de l'AMD Epyc (aujourd'hui Naples, ensuite Rome très rapidement). En général, dans une gamme il y a quatre références "compute" et deux "storage". Une règle approximative sera d'avoir un de chaque en AMD, de façon à ce que les gens qui veulent de la densité de cœurs puissent l'avoir à la fois en "compute" et en "stockage". Les autres c'est de l'Intel traditionnel ». Les gammes Rise et Advanced restent donc pour le moment sur des processeurs Intel exclusivement.

« Depuis maintenant 18 mois, on réintroduit de l'AMD de façon à ce que le client ait le choix. Sur "storage", le client n'achète pas le processeur, mais du stockage, et là on a intérêt à travailler avec de l'AMD car les processeurs, pas que pour des raisons de prix, sont particulièrement bien adaptés aux entrées/sorties », ajoute Alain Fiocco. Dans tous les cas, « on n'a pas vocation à faire que l'un ou que l'autre » conclut-il.

Début 2020, de nouveaux VPS (Serveurs Privés Virtuels) arriveront. Nous n'avons pas plus de détails pour l'instant, si ce n'est la promesse d'être « à la fois simple et évolutif (des gammes Starter à Elite) [avec] un éventail de fonctionnalités et de garanties telles que la sauvegarde automatisée ou un SLA de 99,9 % ».

OVHcloud Link Aggregation, Intel SGX, Zerto...

Dans la gamme Infrastructure, tous les serveurs dédiés « bénéficient de la toute nouvelle technologie OVHcloud Link Aggregation (OLA), permettant d’agréger les interfaces réseau de chaque serveur pour renforcer sa disponibilité, tout en l’isolant du réseau public et de ses éventuelles menaces ».

La solution SGX (Software Guard Extensions) d'Intel sera également à l'honneur puisque « certains serveurs de la gamme Infrastructure fournissent des fonctionnalités de sécurité avancée grâce à cette technologie pour un isolement total des codes exécutés et des données pendant leur traitement ».

La société proposera l'offre Zerto permettant de répliquer une infrastructure VMware on-premises sur un Cloud Privé d'OVHCloud. Les serveurs Bare Metal haut de gamme seront complétés « par des serveurs dédiés au stockage et au software-defined storage (SDS), notamment basé sur NetApp ».

OVHcloud annonce que « le Public Cloud Storage est désormais proposé avec le support des API S3, tandis que l’alignement de Public Cloud aux outils RefStack sera prochainement finalisé ».

Quand Octave Klaba tweete une machine de guerre

Fin septembre, Octave Klaba annonçait une offre Cloud HPC cluster for AI à « seulement » 14 000 dollars par heure avec une débauche de stockage (jusqu'à 1 000 Po), de stockage à faible latence (jusqu'à 10 Po) et de CUDA Cores. Quand sera-t-elle disponible ? Il tempère aujourd'hui : « pour l'instant c'est de la R&D ! ».

Nous nous avions une autre idée en tête : est-ce que l'hébergeur va proposer une solution pour transférer de gigantesques quantités de données sans passer par Internet. Amazon propose par exemple son « disque dur externe » Snowball de 80 To ou un semi-remorque Snowmobile de 100 Po. Idem chez Azure par exemple.

OVH n'a pas d'équivalent, « mais c'est probablement quelque chose qu'on pourrait faire avec un tiers ».... une réponse qui déporte le problème tout en rejoignant la volonté du groupe de miser sur son écosystème.

Quelques chiffres sur OVHcloud

Enfin, le Summit est l'occasion de faire un point sur les infrastructures et capacités réseau d'OVHcloud. La société revendique 30 datacenters dans 12 lieux différents, 34 PoP (points de présence) et un réseau privé de fibres optiques de 20 Tb/s. 115 000 machines virtuelles Private Cloud sont en activité, contre 300 000 instances Public Cloud, pour un total de 380 000 serveurs physiques en activités dans l'ensemble des datacenters.

OVHcloud affirme avoir produit plus d'un million de serveurs depuis sa création. La société dispose de 1,5 million de clients dans 132 pays, pour 3,8 millions de sites web hébergés. 

OVHSumit 2019

Écrit par Sébastien Gavois

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Sommaire de l'article

Introduction

Quatre niveaux de support, trois sont payants

Les serveurs Bare Metal certifiés HDS

Instances Bare Metal à la demande dans Cloud Public

Récupération des données IPMI, Ryzen et Epyc se déploient

OVHcloud Link Aggregation, Intel SGX, Zerto...

Quand Octave Klaba tweete une machine de guerre

Quelques chiffres sur OVHcloud

Commentaires (3)


Passer de 0 à 50€/mois pour le support, c’est fort… un palier intermédiaire aurait été bien, car quand on doit contacter le support pour un problème de leur fait (genre la gestion catastrophique des noms de domaine), c’est plus intéressant de tout migrer ailleurs…



bilbonsacquet a dit:


Passer de 0 à 50€/mois pour le support, c’est fort… un palier intermédiaire aurait été bien, car quand on doit contacter le support pour un problème de leur fait (genre la gestion catastrophique des noms de domaine), c’est plus intéressant de tout migrer ailleurs…




Le support standard à 0€ existe toujours, je ne vois pas le pb…



Patch a dit:


Le support standard à 0€ existe toujours, je ne vois pas le pb…




Le support à 0€ est naze actuellement, est-ce qu’il deviendra plus réactif par la suite, j’en doute…