Avec son SoC G90(T) MediaTek cible directement les adeptes de jeux mobiles nécessitant un minimum de performances. Il exploite les nouveaux cœurs CPU et GPU de la série 76 d'ARM, avec des technologies maison permettant d'améliorer les résultats. Malgré la proximité des noms avec le SoC P90, les changements sont importants.
Sept mois après avoir annoncé son SoC Helio P90, que l'on ne retrouve pour l'instant que dans l'Oppo Reno Z (350 euros), MediaTek revient avec une version « Gaming » de sa puce : le G90 (et sa variante G90T) gravée en 12 nm FinFET. En plus de la technologie HyperEngine, des changements ont été apportés sur le CPU et le GPU.
Cortex-A76 et Mali-G76 au rapport
En effet, alors que le P90 disposait de six Cortex-A55 à 2 GHz pour les traitements de base et deux cœurs Cortex-A75 à 2,2 GHz lorsque des hautes performances étaient nécessaires, le G90 mise sur un même design mais avec deux Cortex-A76 à 2 GHz. Selon ARM, ces derniers seraient 35 % plus performants que les A75 tout en étant plus économes.
La partie graphique PowerVR GM 9446 laisse sa place à une puce Mali-G76 à 720 MHz, elle aussi plus performante. De petits changements ont aussi été apportés côté mémoire avec la possibilité de gérer jusqu'à 10 Go de LPDDR4x à 2 133 MHz pour le G90, contre 8 Go à 1 866 MHz pour le P90.
Pour rappel, les CPU et GPU de la série 76 d'ARM ont été annoncés l'été dernier.
HyperEngine et HyperBien... selon les promesses de MediaTek
Pour appuyer l'orientation gaming de son SoC, MediaTek met en avant sa technologie HyperEngine. Comme souvent dans ce genre de cas, on nous promet monts et merveilles, mais il faudra attendre les tests pratiques afin de voir comment se comporte la puce en utilisation réelle et les différences par rapport à ses concurrents.
Pêle-mêle il est question de choisir très rapidement (en moins de 13 ms) entre une connexion Wi-Fi et 4G celle avec la plus faible latence, se connecter simultanément à deux Wi-Fi (même routeur et deux bandes différentes, ou deux routeurs) pour réduire la latence et la gigue, un pipeline GPU 60 % plus court pour limiter les lags, une « qualité d'image supérieure avec de meilleurs contraste, netteté de texture et finesse des détails », une gestion des ressources intelligentes, etc.

Le SoC G90 peut gérer les écrans avec une définition maximale de 2 400 x 1 080 pixels à 60 Hz. La 4G (VoLTE, VoWIFI et 4x4 MIMO) est bien évidemment de la partie avec l'agrégation de trois porteuses pour un débit maximum de 1 Gb/s en téléchargement.
Pour le reste, le SoC dispose de deux APU dédié à l'intelligence artificielle et de trois ISP pour le traitement des images avec la possibilité de gérer les capteurs jusqu'à 48 Mpx (ou deux de 24 + 16 Mpx). Il peut également reconnaitre directement un mot clé (wakeup word) pour les assistants numériques : Google Assistant, Amazon Alexa et d'autres.
G90T : un G90 légèrement dopé
Il existe également une version G90T du SoC de MediaTek. Elle reprend exactement les mêmes composants internes, mais avec des performances revues à la hausse.
Les deux cœurs Cortex-A76 sont ainsi cadencés à 2,05 GHz (soit 50 MHz de plus), le GPU est à 800 MHz au lieu de 720 MHz, la caméra peut être de 64 Mpx (au lieu de 48 Mpx), deux mots clés différents pour les assistants numériques sont gérés et le rafraîchissement de la dalle peut grimper jusqu'à 90 Hz au lieu de 60 Hz.

